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Steed
5 abonnés
155 critiques
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4,5
Publiée le 5 novembre 2016
Un film qui ressemble à un tournage digne de l'émission "Strip-tease", donc n'y allez pas pour la qualité du tournage. À la fois drôle, émouvant, édifiant et énervant.
Quel incroyable reportage ! Très intéressant... À voir pour se rendre mieux compte de qui sont ces milliardaires qui dirigent notre monde. Je comprends maintenant pourquoi ce film a ramené tant de monde au cinéma. Il faut le voir !
Ce film à servi à quelque chose en étant à l'origine du mouvement "Nuit debout". François Ruffin , le "Mickaël Moore à la française" a battu un nombre record d'entrée pour ce film indépendant, financé par souscription. Avec un petit budget il réalise un reportage bien fait, bien ficelé, révolutionnaire et jubilatoire. Un film qui fait du bien.
Pour apprécier ce film il ne faut s'attendre à rien niveau production, l'intérêt de Merci patron ne résidant pas dans ses moyens, mais dans ses tirades assassines sur le patron de multinationales Bernard Arnault. À partir du cas particulier d'un couple victime d'un « plan social » made in LVMH, François Ruffin, rédacteur en chef du journal indépendant Fakir, compose une fable dans laquelle les pauvres détroussent les riches. Malgré sa qualification par commodité de documentaire, il s'agit avant tout d'une œuvre militante où la pochade de départ se transforme en message d'espoir, fédérateur, humaniste. La sensibilité politique de l'auteur ne laisse aucune place au doute, sans pour autant ne pouvoir toucher au-delà du public acquis d'avance. Plus qu'un Michael Moore à la Française, nous assistons à un bricolage filmique rappelant les réalisations de Pierre Carles, l'humour grinçant de Ruffin en plus. La forte empathie suscitée par la famille Klur finit de convaincre du bien-fondé de l'entreprise.
Houla, un doc, et français, en plus...y a de quoi hésiter...ça va pas détendre...en plus, sujet facile: dire du mal des patrons (faut dire qu'ils n'aident pas)...ben non, en fait c'est un genre de documentaire scénarisé d'un jouissif absolu, le Ruffin est un type franchement épatant par sa verve, sa détermination...et en plus, c'est une belle histoire, et qui finit bien!...évidemment, la caste dominante en prend un coup, mais ne le mérite-t-elle pas?...énormément de comique involontaire (l'"envoyé" d'Arnaud, filmé à son insu, franchement, on devrait le faire concourir pour un César), un naturel des "acteurs" absolument désarmant (faut dire aussi qu'on est dans le Nord, hin hin hin...)...cerise sur le gâteau, toute l'histoire a l'air vraie (pas démentie, donc...)...seul (petit) regret: on a pas l'avis d'Arnaud sur le film...dommage, ça aurait sûrement fait une sacrée apothéose. Comme ils disent dans CGT Magazine: à voir absolument!
génial. ce film nous raconte humilité le gouffre qui existe entre "la masse" et l'élite des racailles de riches, toujours riches et toujours plus dégueulasses! nous leur prendrons tout !
Bernard Arnault est l’une des plus grandes fortunes de France. Il possède le groupe LVMH qui compte à son actif des marques telles que Kenzo, Louis Vuitton, Christian Dior, Givenchy, Guerlain, Chaumet, Sephora, Dom Pérignon, Cheval Blanc, Mercier, Les Echos, Radio Classique et bien d’autres. Lorsque la petite usine qui fabriquait des costumes à Poix-du-Nord dans le pays des ch’tis a été délocalisée en Pologne, de nombreux salariés se sont retrouvés au chômage. C’est le cas de Jocelyne et Serge Klur. Aujourd’hui ils croulent sous les dettes et risquent de perdre leur maison. C’est ainsi que le journal Fakir a souhaité s’appuyer sur leur cas pour s’attaquer au grand groupe capitaliste. Merci Patron est le documentaire plein d’humour d’une procédure mise en place pour piéger la société et ainsi permettre à cette famille de retrouver un certain confort psychologique et financier. Si on prenait le risque de critiquer ce film à l’exploit d’un box-office de plus de 500 000 spectateurs pour un documentaire, on sent la CGT ou les partisans d’extrême gauche nous courir après. Pourtant face à cette histoire captivante, on reste sceptique devant le message réellement communiqué. En apparence, Merci Patron dénonce le système capitaliste et les magouilles entreprises pour ne pas nuire à l’image de LVMH. Mais derrière tout ça, on sent aussi un film publicitaire en faveur de Fakir, ce journal fâchée avec tout le monde comme ils disent. Alors oui, ce long-métrage réalisé par le fondateur de cette presse est pleine de vérités et aura fait débloquer de nombreux problèmes. Mais il est également à étudier plutôt qu’à adhérer pleinement à ce qui est montré. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Plongée dans le monde des laissés pour compte de LVMH, à savoir une seule famille emblématique, les Klur. Les époux ont été licenciés par le groupe de Bernard Arnault qui délocalisait et le fils est salarié d'une déchetterie. On s'attend donc à une fine enquête sociologique et économique. En fait, c'est le malaise qui prend la première place. François Ruffin copie outrancièrement le style de Michael Moore, au point que c'en est agaçant. Les Klur ne servent que de faire-valoir à la supercherie montée et mise en scène par Ruffin. On se doute que l'accent du cru (difficile de comprendre les Klur parfois pour qui n'est pas Ch'ti) et la maladresse de ces vrais "gens du peuple" fera aussi rire dans les salles, à leurs dépens. Et si l'on a un peu de respect des autres et de soi-même, on n'aime pas ça, mais pas ça du tout. Ruffin a le beau rôle, celui de Robin des bois, nom qu'il souffle à ses enfants en leur expliquant ce qu'il va faire. Le trucage imaginé n'est rien moins qu'une extorsion de fond, qui passe par l'usurpation d'identité du fils des Klur face au négociateur de LVMH. Autrement dit, le vrai fils prolo est de facto réduit au silence, incapable de jouer son rôle peut-être? C'est révoltant. Et que dire d'un pseudo film qui n'arrive pas à la cheville de Strip-tease, l'émission documentaire culte et inégalée de la RTBF, mais ose parler de lutte des classes en privant la seule famille interrogée de parole ou action spontanée (Ruffin met tout en scène et s'oppose aux idées des Klur...)? En ne s'intéressant d'ailleurs qu'à une famille sur 147 concernées par les licenciements de l'entreprise Ecce? Faut-il comprendre que c'est chacun pour sa pomme de nos jours dans "la lutte des classes"? Il reste que ce "documentaire" d'un journaleux en mal de notoriété propose une arnaque sans gloire et sans altruisme à un prolétariat qu'il nous présente manipulable et qu'il méprise. C'est sidérant que certains se réjouissent d'une telle arnaque (et là, je parle du film!)!
Œuvre humaine avant d’être politique, Merci Patron ! inverse la vapeur lors d’un braquage caché si ahurissant que personne n’y aurait cru si il avait été pensé en fiction. On est tenu en haleine jusqu’à la résolution du film. On est ému devant la pensée de toutes ces vies brisées qu’il reste encore à recoller. Enfin, on est soulevé par l’envie d’aller renverser la vapeur, sur le territoire où les bien aisés se dorent insolemment la pilule.
Si comme moi, vous vous sentez plutôt proche de Ken Loach ou de Michael Moore, ce documentaire qui met en évidence les travers de l'ultralibéralisme vous réjouira. D'autant plus que François Rufin ne manque pas d'humour, ses commentaires décalés sont assez drôles. Maintenant, d'un point de vue purement cinématographique, c'est filmé comme un film familial, Rufin n'est pas le nouveau Depardon.
François Ruffin, rédacteur en chef du journal militant Fakir, enquête sur les conséquences de la fermeture de l'usine textile Ecce de Poix-du-Nord qui fabriquait les costumes Kenzo. Il rencontre Serge et Jocelyne Klur tous deux chômeurs depuis que Bernard Arnault a fermé l'usine pour délocaliser la fabrication en Pologne, puis en Bulgarie. La situation financière des Klur est au plus mal. François Ruffin monte un coup pour que Bernard Arnault verse aux Klur l'argent qui les sauvera de la misère. Comme l'indique l'affiche du film, Merci Patron raconte l'histoire d'une arnaque. Il ne s'agit aucunement d'une enquête sur les ravages causés par la stratégie financière du Groupe LVMH, données évoquées très rapidement. Façon reportage, fait avec les moyens du bord, dans un esprit "Strip tease", le réalisateur filme le déroulement de l'arnaque, les pièges posés, le coaching (un peu trop manipulateur) des Klur, les rendez-vous (en caméra cachée) avec les représentants du groupe LVMH, les interventions dans les AG.... Il est intéressant de voir le piège se monter si facilement, de voir les Klur renaître et se prendre au jeu de la magouille, de voir à quel point l'arnaque fait effet. On s'interroge sur l'intérêt, d'un point de vue collectif, du procédé. On s'agace de voir à quel point Ruffin se met en scène. On s'étonne (ou on se rassure?) de l'amateurisme avec laquelle une entreprise aussi puissante gère ce genre de risque. Mais surtout, on se demande très vite quelles seront les conséquences de la diffusion du film, de la révélation de l'arnaque pour Serge et Jocelyne Klur. Quelle réaction chez LVMH ? Serge a t-il conservé son CDI chez Carrefour et, surtout, dans quelles conditions ? Comment a réagi l'entourage du couple ? Quelle attitude ont à leur égard les inconnus qu'ils ont croisé depuis ? Le film vaut-il le risque prit par Serge et Jocelyne ?
F.Ruffin et l'équipe Fakir ne fait pas dans la dentelle pour attaquer Bernard Arnault, patron de LVMH, il réalise un documentaire acerbe, cynique et rigolo sur fond de drame social. Si le documentaire est intéressant et révélateur d'une économie actuelle et discutable, d'un point de vue cinématographique on repassera. Idem idéologiquement vaut mieux adhérer aux idées de gauche pour être convaincu, car il n'y a pas de demi-mesure, tout est vu d'un seul point de vue. Encore une fois où est la démarche objective du journaliste ?
L'opération est louable et prouve à quel point les "riches patrons" ont du pouvoir. Je n'ai pas trouvé l'humour très drôle et le documentaire m'a semblé traîner alors que le début commençait bien. Il manque d'entrain, d'enthousiasme, de fantaisie. Lorsque l'employé de la sécurité intervient auprès du couple et déverse son flot de parole, c'est à peine intéressant et il est navrant de voir que le problème du couple -qui semble renaître- n'est que décalé. Le film montre tout de même assez bien que sans aide journalistique, il est difficile de se faire entendre. Idem, il faut toujours aller au bout des choses. Mais pour 1h20, le film est trop long et trop fade, il semble manquer de matière et effleure à peine le "patron".
Taper sur les patrons est un exercice facile et qui peut rapporter gros. François Ruffin exploite un couple malléable et désœuvré pour livrer ce pamphlet opportuniste. François Ruffin qui, discours humaniste en bandoulière, s’octroit le droit de juger ses semblables en arborant un engagement de façade ne sert finalement que son besoin immédiat et leur ambition personnelle.
J'avoue avoir été un poil déçue mais parce que je m'en étais fait une image bien différente de ce qui est présenté, force du bouche à oreille. Cependant, il n'en reste pas moins intéressant de voir comment obtenir réparation par force de chantage. Jocelyne et Serge Klur ont eu beaucoup de courage selon moi pour entreprendre une telle démarche. Mais quand on est au bord de la chute on a plus rien à perdre. Finalement, une seule chose touche, l'image ! J'ai eu un peu de mal au départ, avec François Ruffin qui défend corps et âmes Bernard Arnault alors qu'il nous dépeint un tableau des plus noir. J'ai finalement compris le jeu. Film intéressant que je vous invite à découvrir avant qu'il ne subisse une interdiction de diffusion.