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    La Vipère
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    13 critiques spectateurs

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    Plume231
    Plume231

    3 857 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 janvier 2015
    Un film que j'attendais de voir depuis un bon moment déjà, et je dois dire que malheureusement la déception a été à la hauteur de cette attente.
    Et pourtant, il y avait du bon. On oublie le mythe romantique de la plantation style "Autant en emporte le vent" pour nous montrer l'envers, pas jolie du tout, du décor où la plus grande cupidité règne en maître, où il n'est question que d'argent, d'argent, d'argent. On croirait presque que Balzac a été faire un petit tour par Hollywood.
    Il y a aussi le casting qui fait saliver. Teresa Wright dans son tout premier rôle, qui manque encore du pétillant et du naturel qu'elle aura dès son second film "Madame Miniver", Herbert Marshall, mélange de classe et de justesse, et bien sûr Bette Davis, comme un poisson dans l'eau dans un de ses nombreux rôles de garce absolue.
    Mais, là est tout le problème, le pourtant habituellement très grand William Wyler déçoit. Il n'arrive que sporadiquement à sortir sa réalisation du carcan du théâtre filmé avec tous les inconvénients du genre dont un lourd côté bavard n'est pas le moindre. Il aurait largement gagné à aérer sa mise en scène et quelques fois à laisser parler les images par elles-mêmes. Je n'ai pas été pris par l'intrigue autant que j'aurais voulu à cause de cela.
    Dommage, je n'attendais vraiment à beaucoup mieux. Une telle démythification aurait mérité quelque chose de plus inspiré.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 166 abonnés 4 163 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2022
    "La vipère" est l’archétype du film de studio qu’il est de bon ton de dénigrer. L’exercice étant d’évidence encore plus jouissif quand le film en question est réalisé par William Wyler. Le scénario émane de Lillian Hellman à partir de la pièce qu’elle a écrite en 1939 en collaboration avec son compagnon, le romancier Dashiell Hammett. L’écrivaine connaît bien William Wyler pour avoir déjà travaillé à ses côtés sur trois films produits par Samuel Goldwyn. Les engagements politiques de Lillian Hellman ne peuvent certainement pas conduire à s’étonner quant à la tonalité qu’elle insuffle au film. Sa pièce en réalité intitulée, « Les petits renards », est inspirée d’une parabole biblique dénonçant le pouvoir corrupteur de l’argent qui peut mener les individus très loin dans l’ignominie. Ici une fratrie infernale au sommet de laquelle trône Regina Hubbard Giddens (Bette Davis) dont le caractère autoritaire et l’intelligence démoniaque lui donnent autorité sur ses deux frères plus âgés (Charles Dingle et Carl Benton Reid). La trame basique montre comment ces trois esprits uniquement guidés par la recherche du profit vont s’unir en ne lésinant sur aucun moyen pour tenter d’obliger le très riche époux de Regina (Herbert Marshall) à investir une partie de sa fortune dans un investissement susceptible d’augmenter encore un peu plus leur richesse. Un époux dont la santé très fragile le condamne à très court terme. L’intrigue se déroulant dans le Sud de la fin du XIXème siècle, montre par ailleurs comment la fin théorique de l’esclavage s’est réellement soldée. La charge d’une violence extrême peut parfois sembler caricaturale mais elle atteint toutefois son but, les personnages notamment celui de Regina devant être vus comme l’incarnation ultime des vices qu’ils véhiculent. Bette Davis dans l’une de ses prestations les plus marquantes, reste sans trembler en équilibre sur le fil étroit du cabotinage. Géniale à certains instants notamment quand se mirant en surplomb d’un miroir, elle constate, inquiète, les ravages que provoquent déjà sur son visage encore jeune l’expression d’une dureté et d’un manque d’empathie qu’elle ne peut quasiment jamais contrôler. Reprocher au film son manque de réalisme serait à coup sûr ne pas comprendre ce que Lillian Hellman voulait exprimer de la manière la plus outrancière qui soit sur le mode de l’abstraction. William Wyler ne pouvait rêver meilleure interprète que Miss Davis. Quant à Herbert Marshall, il est confondant d’humanité et de lucidité, faisant preuve une sobriété qui lui a permis de décrocher l’Oscar du meilleur second rôle. Féministe avant l’heure, William Wyler montrait dès 1941 que rien de ce qui tourmente les hommes n’est étranger aux femmes. Qui dit mieux ?
    Charlotte28
    Charlotte28

    120 abonnés 1 979 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2024
    Affaire psychologique autant que récit initiatique, l'intrigue suit les alliances cupides d'une fratrie opposée à un époux mourant et à la candeur de sa fille. Proposant des portraits fouillés, chacun manifestant failles et humanité sans manichéisme, le drame s'appuie sur un impeccable casting mené par une impériale Bette Davis. S'apparentant parfois au théâtre filmé, la réalisation n'en demeure pas moins élégante, jouant de détails symboliques pour renforcer un propos grinçant entre satire de moeurs et critique sociale (refusant l'image utopique du Sud esclavagiste) où le témoin silencieux prend conscience de sa culpabilité. Du bel oeuvre!
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    582 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 octobre 2015
    S'il n'y avait pas les 20 dernières minutes dans lesquelles Wyler sort suffisamment de son académisme pour montrer sa personnalité, je n'aurais mis que 2 étoiles tant ce film est pénible, lourd, statique la plupart du temps. Une fois de plus, nous avons la preuve que l'argent n'est pas un bon sujet au cinéma contrairement à la solitude qui elle sera parfaitement traitée au final. L'intrigue trop diluée n'accroche pas et les personnages manquent de profondeur, même les deux frères n'expriment pas assez leur cupidité. Seule Bette Davis par son aspect physique et son regard glacé nous inquiète. Dan Duryea (Leo) dont c'est le premier film a déjà tous les tics et les attitudes que nous lui connaissons, il n'est pas étonnant qu'il eut ensuite une majorité de propositions pour des rôles peu glorieux. Herbert Marshall réussit à nous émouvoir par son honnêteté dans un tel milieu et vis à vis de sa grave maladie cardiaque. Comme il se doit, les décors sont splendides et le cadre du sud des états unis en 1900 est très soigné. L'entourage du personnel noir est marqué d'un profond respect.
    Shawn777
    Shawn777

    572 abonnés 3 460 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 septembre 2023
    Ce film, réalisé par William Wyler, troisième avec Bette Davis d'ailleurs et sorti en 1941, n'est vraiment pas terrible. En effet, au risque de heurter les fans de l'actrice ou du réalisateur, je trouve que c'est, jusqu'à présent, le moins bon avec Bette Davis (enfin dans ma progression personnelle dans la filmographie de l'actrice du moins). En même temps, je ne suis pas un grand fan du réalisateur, ce sont souvent des films qui se déroulent dans le sud des États-Unis, dans des plantations de coton etc. qui donnent souvent l'impression de "concurrencer" "Autant en emporte le vent" (du moins, c'était le cas pour "L'Insoumise"). Du coup, on retrouve souvent, dans les trois films du réalisateurs, une Bette Davis manipulatrice, jalouse et méchante dont le trait est ici forcé jusqu'au-boutisme, même dans le titre français. Et ce sont des rôles qui lui vont très bien, qu'elle a d'ailleurs souvent interprétés car elle a ce regard dur et puis surtout le jeu qui va avec. Seulement, j'ai trouvé l'histoire très lente et molle pour ne pas dire presque sans intérêt. Du moins, c'est l'impression que donne la structure du film. Car le fond du scénario n'est pas inintéressant, nous suivons l'histoire d'une femme mariée à un banquier qui essaye avec ses frères, en gros, de lui soutirer 75 000 dollars pour les faire fructifier et en retirer des bénéfices. Et le film donne cette impression de se trainer du début à la fin. Et même si on remet le film dans son contexte, c'est-à-dire l'âge d'or d'Hollywood où toutes les grosses productions avaient à peu près le même rythme, celui-ci est particulièrement mollasson, notamment dû à une mise en scène assez plate. En effet, c'est du classic Hollywood, ce n'est jamais original, c'est certes froid à l'image du personnage principal mais ça manque tout de mêle de personnalité. Même la structure de l'histoire donne cette impression de lenteur avec des scènes mal rythmées qui s'enchainent les unes après les autres, surtout celles qui s'intéressent à des personnages secondaires dont on se fout un peu car ils ne sont pas très bien traités (je pense notamment à la tante, à la fille et à l'idiot de neveu). Malgré une Bette Davis qui fait, comme d'habitude, du bon boulot et une histoire ambitieuse, "La Vipère" est donc un film particulièrement lent et donc ennuyant.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 février 2014
    Du Dallas avant l'heure avec en JR à jupon Bette Davis, excusez du peu!
    ygor parizel
    ygor parizel

    237 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 septembre 2012
    Un classique du cinéma des années 40 qui est encore assez bien à voir. Scénario et dialogues sérieux sur une famille de crapules qui se déchire. Bette Davis dans un rôle marquant et Teresa Wright que l'on découvre.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    102 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2012
    La Vipère marque la troisième collaboration entre le grand réalisateur William Wyler et la magnifique Bette Davis, mais aussi la dernière : en complet désaccord sur le tournage de ce film avec le patron, Bette Davis décide de se séparer du metteur en scène qui la critique injustement. Car elle joue à merveille son rôle de "vipère" (le titre français est très bien choisi) : une femme vénale qui fait tout pour presser la mort de son mari, banquier et surtout cardiaque.
    La question qu'on se pose est : A-t-elle réellement tué son mari ? Si on a compris ce qu'était son personnage, on ne peut pas en douter une seule seconde. Dans cet univers du vieux Sud, rares sont les personnages exemplaires. On a Teresa Wright (qui tourne pour la première fois avec Wyler), presque encore une petite fille malgré son âge, et Herbert Marshall, gravement malade et complètement dépassé par les événements. Les autres membres de la famille sont des scorpions prêts à tout pour accaparer l'argent de leur parent.
    La Vipère fait bien sûr penser directement à L'Insoumise, autre Wyler qui se passe dans le Vieux Sud. Seulement, alors que dans ce film, Bette Davis était d'abord une simple effrontée mal élevée que la corruption prend avec le temps (et disparaissant vers la fin), dans ce film, elle est et reste toujours corrompue, insensible et venimeuse. Dirigée par une main de maître par Wyler qui n'en était pourtant pas satisfait, Bette Davis offre ici un film à la hauteur de sa renommée.
    Caine78
    Caine78

    6 650 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2007
    William Wyler-Bette Davis : un duo d'enfer pour un classique du cinéma. Bien entendu on sent bien le poids de l'adaptation théatrale peser sur l'oeuvre dès le début, et il est vrai que la première demi-heure peut paraitre assez bavarde, et pourtant, au fur et à mesure que l'on avance, on se sent de plus en plus fasciné par l'ensemble, et il est vrai que cette peinture au vitriol de bourgeois sans scrupules, presque maléfiques, n'en est pas moins un régal à de nombreuses reprises. Les interprètes sont tous de bon niveau, mais Bette Davis les dévore les uns après les autres. Wyler semble quant à lui plus qu'inspiré derrière la camér et nous offre quelques plans de très haut niveau, notamment la scène de l'esclaier, et le grand plan sur Bette Davis, ou cette dernière offre en quelques secondes seulement toute la méchanceté et la cruauté de son personnage. C'est du très haut niveau donc, alors il serait dommage de s'en priver.
    JoeyTai
    JoeyTai

    20 abonnés 439 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2009
    Un film qui dépeint avec un talent certain les relations vénéneuses d'une fratrie bien décidée à ne reculer devant rien pour amasser le plus d'argent possible. Fratrie dont le personnage le plus sombre n'est autre que Bette Davis "herself", plus démoniaque que jamais. Il faut toutefois reconnaître que le film a quelque peu vieilli, que le rythme est plutôt inégal et parfois un peu lourdaud. Mais les personnages sont accrocheurs, bien interprétés, même les seconds rôles (voir ce crétin de Léo par exemple) et la mise en scène soignée et plutôt captivante. Pas révolutionnaire mais à voir, donc.
    Ryce753
    Ryce753

    21 abonnés 431 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2013
    Ce film des années 40 qui se situe dans le sud des Etats-Unis est, malgré sa date de sortie, encore assez plaisant à voir. Cette histoire d'argent et d'intérêt se mêlant parmi les membres de cette famille de bourgeois qui ne pense qu'aux profits et à leur fortune personnelle est intéressante à suivre. Le scénario, comme souvent à l'époque de l'âge d'or du cinéma hollywoodien, est bien écrit. Bette Davis joue un rôle qui lui va bien tant son physique est approprié pour jouer ce rôle de "vipère". A voir.
    Benjamin A
    Benjamin A

    706 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mai 2014
    Dix-neuvième film de William Wyler et son troisième en trois ans avec Bette Davis (après « L’insoumise » et « La Lettre »), « La Vipère », adaptation de la pièce de théâtre de Lillian Hellman (elle-même à la réécriture du scénario), nous emmène dans le sud des Etats-Unis au XXème siècle dans une grande famille américaine où Regina, la femme d’un banquier malade à qui elle veut emprunter de l’argent pour certaines manigances avec ses deux frères…

    Wyler étudie avec intelligence et réalisme le côté sombre de la nature humaine à travers cette dangereuse femme froide et presque inhumaine. Il prend le temps de la présenter et dévoile peu à peu son jeu et sa nature. Il dresse aussi une peinture de la bourgeoisie américaine sans grand scrupule et les liens familiaux de cette famille où Regina tisse peu à peu sa toile. Pour cela, Wyler bénéficie d’un très bon scénario et de personnages bien écrit et sa belle mise en scène est parfaite.

    Malgré tout, j’ai trouvé que Wyler n’évitait pas forcément tous les pièges dans lesquels tombent certaines adaptations théâtrale si il évite le sur-jeu des acteurs, ce n’est pas le cas au niveau du dosage des dialogues qui rendent certaines scènes un peu trop bavarde et notamment en début de film. C’est bien dommage car à côté de ca, c’est parfait de bout en bout et il avait admirablement évité ce petit défaut avec « L’insoumise » qui était aussi une adaptation théâtrale et un portrait d’une femme du sud incarnée par Bette Davis.

    Côté interprétation, c’est bien évidemment Bette Davis qui écrase tout, elle est d’ailleurs peut être un peu plus sobre que dans d’autres rôles qui ont fait sa renommée mais elle en est pas moins impeccable, elle retranscrit à merveille la nature sombre de son personnage.

    Si Wyler a fait mieux, ca reste néanmoins un bon film, intelligent, bien écrit et interprétés mais qui aurait gagné à être un tout petit peu moins théâtral…
    Captain Hub'
    Captain Hub'

    3 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juillet 2022
    À partir de sa pièce de théâtre homonyme, mise en scène en 1939 au National Theater de New-York, la dramaturge Lillian Hellman rédige le scénario de La Vipère (The Little Foxes, William Wyler, 1941), un film dénonçant violemment ce capitalisme débridé, égoïste et aveugle qu'elle détestait tant. Antifasciste convaincue dans les années 30, affiliée au Parti communiste américain de 1938 à 1940, future membre de l'Académie américaine des arts et des lettres à laquelle elle accédera en 1946, elle est, à ce moment, une femme de lettres reconnue et une scénariste plébiscitée à Hollywood. Par sa représentation de la décomposition morale d'une aristocratie profondément corrompue et prête à tout pour s'enrichir au détriment des autres, le film porte toutes ses préoccupations. Au tournant du XXe siècle, dans le Sud profond près de Mobile (Alabama), Regina Giddens (Bette Davis), une femme arriviste, sans scrupules et volontiers manipulatrice, affronte son mari Horace Giddens (Herbert Marshall) pour obtenir la somme de 75000 dollars qui lui permettrait de réaliser avec ses deux frères une affaire commerciale très lucrative et ainsi rejoindre la haute société de Chicago.

    Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film:
    https://etoilesdetoiles.blogspot.com/2022/03/lady-macbeth-chez-william-wyler.html
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