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Estonius
3 474 abonnés
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2,0
Publiée le 2 janvier 2017
Tout cela est vraiment très inégal, le meilleur étant les deux sketches de Norman Z. McLeod, très proche du burlesque et iconoclastes. Le pire étant cette pitoyable histoire de condamné à mort et cette ridicule histoire de maison de retraite. Et entre le pire et le meilleur il y a l'insignifiant et le moyen. Mention spéciale tout de même à Ernst Lubitsch qui ne s'est pas trop foulé, mais qui s'est fait plaisir. Globalement ça ne passe pas la moyenne.
Film à sketchs assez inégal où je retiendrais principalement celui du couple qui décide de faire la chasse aux chauffards, ainsi que le premier qui parle d'un employé de magasin qui décide de se venger de son patron en cassant toute la porcelaine présent dans le magasin. Ces deux sketchs sont vraiment excellent et particulièrement drôle . Par contre, ce n'est pas franchement le cas de celui réalisé par Lubitsch ne sert franchement pas à grand chose et celui où apparaît Gary Cooper n'est pas d'une grande originalité.
Si les films à sketchs ont pour particularité d'être presque systématiquement inégaux, « Si j'avais un million » fait exception, et de la plus belle des manières. Hormis peut-être le passage concernant le condamné à mort, cette réflexion sur les différentes façons d'aborder et profiter (ou pas d'ailleurs) d'un très, très gros chèque est une merveille d'intelligence et d'humour, où sensibilité et délicatesse côtoient avec délice un aspect beaucoup plus piquant, voire grinçant à travers certaines situations particulièrement cocasses et bien trouvées. Ainsi, grands noms (Lubitsch surtout!) et quasi-anonymes s'avèrent tous aussi brillants et inspirés derrière la caméra, à l'image d'un casting en forme olympique (Richard Bennett, Gary Cooper, Charles Laughton, George Raft, Charles Ruggles, Alison Skipworth, W.C. Fields, pour ne citer qu'eux) venant conforter notre plénitude totale... Un vrai bonheur de comédie : un régal, tout simplement.
Ce qui surprend le plus dans ce film, c'est voir à quel point certains sketchs sont tristes voire cyniques et d'autres d'une légèreté minable. Servi généralement par de bons et même de très bons acteurs, et de temps en temps désopilant comme jamais, Si j'avais un million a tout de même un sujet assez pitoyable : distribuer sa fortune pour que des gens, au hasard, en profitent à sa place. Certes, il faut aller au-delà d'une critique de l'immoralité d'un tel sujet, et d'ailleurs personne ne finit réellement par employer l'argent à bon escient. Ce qu'il y a de vraiment gênant avec le traitement du sujet, c'est qu'il est complètement disparate : comme tout film à sketchs, il manque complètement d'unité. Ce qui fait pourtant sa cohésion, c'est son objectif agaçant de plaire aux foules. Ainsi de nombreuses séquences, dépourvues d'intérêt, sont aussi de splendides démonstrations de ridicules : les deux idiots (W.C.Fields et Alison Skipworth) qui s'achètent des dizaines de voitures uniquement pour heurter les chauffards, ou encore la fin, d'une naïveté plus que navrante. Ce qui sauve le film de la catastrophe, outre les acteurs (car de très bons acteurs ne peuvent sauver un mauvais film), ce sont les quelques étonnantes touches dramatiques qui montrent bien non pas le lieu commun que l'argent ne fait pas le bonheur, simplement qu'il en est indépendant.
Un milliardaire proche de la mort refuse de voir ses proches hériter de sa fortune. Au hasard dans l'annuaire, il choisit donc des noms et rend visite à ces personnes pour leur donner un chèque d'un million de dollars. Bien entendu, chacun en fera ce qu'il voudra. De cette charmante idée, plusieurs réalisateurs (dont Norman Z. McLeod, Norman Taurog et Ernst Lubitsch) et foule de scénaristes (plus d'une quinzaine dont Joseph L. Mankiewicz !) ont tiré un film à sketches tout à fait inégal au charme désuet. S'il fonctionne dans l'ensemble parce qu'il est court et assez touchant, "Si j'avais un million" manque cependant de panache et se contente d'aligner les séquences sans guère d'inspiration. Si l'on remarquera la pertinence du scénario quand il nous montre ce que l'argent peut donner entre des mains différentes, ne faisant pas forcément le bonheur (à ce titre, la séquence du condamné à mort est assez horrible), c'est avec un ennui poli que ce film se regarde, sans jamais parvenir à complètement divertir en dépit de ses quelques idées et de son joli casting.
Un film à part entière mais construit autour de scénettes, qui montre comment des hommes et des femmes se comporteraient s'ils gagnaient 1 million de dollars. Alors on est en 1932; et les ressorts scénaristiques appartiennent à cette époque, les scènes sont plus ou moins distrayantes, mais, ce qu'il y a à retenir, c'est l'apparition de quelques futurs stars, comme George Raft, Charles Laughton, et surtout Gary COOPER.
Le film à sketchs est un genre que je n’apprécie pas beaucoup car il a l’inconvénient de nous offrir des bouts de film et de nous faire sortir d’une histoire et d’un univers sitôt entrés. Ici, une certaine unité est toutefois apportée par l’intrigue de départ qui voit un vieux milliardaire irascible et prétendument mourant (savoureux Richard Bennett) décider de partager sa fortune entre huit inconnus choisis au hasard sur l’annuaire ! On a donc huit sketches, de valeur très inégale, sur le thème de l’utilisation personnelle et variée du fameux million. Le premier avec un Charles Ruggles, étourdissant dans le rôle d’un timide humilié qui prend magistralement sa revanche sur ses tortionnaires, est peut-être le meilleur. Le dernier, avec un Gary Cooper décentré est très décevant. Entre les deux, des numéros d’acteurs (Charles Laughton, George Raft, WC Field…) parfois gratuits. La fin, survenant sur une forme de pirouette, n’apporte pas grand-chose au propos. Un des films les moins convaincants de cet immense créateur qu’était Ernst Lubitsch.
Film à sketchs produit par la Paramount en 1932. Ce genre de film permettait d'occuper un peu tout les acteurs, techniciens et réalisateurs sous contrat avec le studio. Ici pas moins 8 réalisateurs co-signent ce film, mais on ne retiendra que le nom de Lubitsch parmi eux. Le film part d'un très bon prologue prometteur, mais la sucession de chapitres qui suivent ne sont vraiment pas tous du même niveau. L'ensemble reste tout de même divertissant.
Si j'avais un million... hypothèse que vont connaitre huit personnes, sélectionné au hasard par un riche milliardaire à l'agonie déçu par ses proches, que ce soit ses médecins ou amis.
Film à sketchs commandé par la Paramount en 1932, on retrouve plusieurs réalisateurs pour y participer, allant d'Ernst Lubitsch à Norman Z. McLeod en passant par Bruce Humberstone (ainsi que le jeune Joseph Mankiewicz parmi les scénaristes). Il est pourtant bien difficile de savoir qui a réalisé quelle séquence tant l'ensemble est linéaire et s’enchaîne avec fluidité, mais il semblerait tout de même que Lubitsch ait réalisé celui (très court) avec Charles Laughton. Le principe est assez simple, on ouvre le film avec le milliardaire puis on suit les réactions des personnages, le tout avec légèreté et humour.
Alors, l'ensemble souffre d'un défaut récurrent dans les films à sketchs, à savoir l'inégalité. Bien que ce soit soit assez court (88 minutes), plusieurs séquences manquent cruellement d'intérêt, d'humour et de charme, à l'image de celui de Lubitsch qui n'apporte pas grand-chose. Le sujet est même parfois traité de manière assez maladroite, à l'image de ce condamné à mort qui ne peut se racheter malgré sa nouvelle fortune.
Néanmoins, à l'image de la partie avec le majordome cassant la porcelaine, certaines ne manquent pas de charme et d'humour (parfois bien noir !). Si j'avais un millions se laisse tout de même regarder avec un minimum de plaisir. Derrière ces sketchs, on peut surtout constater que l'argent en masse peut rendre fou, à aucun moment il n'est utilisé à bon escient mais plutôt pour satisfaire des désirs parfois peu compréhensibles et même totalement absurdes. Sorti durant la grande dépression, il semblerait, sans grande subtilité, que la Paramount ait voulu montrer que l'argent ne faisait pas systématiquement le bonheur, mais l'intérêt n'est pas vraiment là...
Bref, un ensemble mitigé parfois charmant et provoquant l'effet voulu mais ce film à sketch plutôt euphorique est aussi trop long et inégal et cache derrière lui une morale peu subtile sur l'argent et son utilisation.
Un film aux sketches de qualité inégale. Outre le prologue et l'épilogue excellents, le film vaut surtout pour le sketch avec W.C Fields très original mais quand même un peu lassant, celui avec Gary Cooper pas trop mal mais pas très original cette fois, celui de la maison de retraite et surtout le très court mais véritablement hilarant sketch dont on attribue la réalisation à Ernst Lubitsch avec Charles Laughton. Autrement le reste des sketches sont dans l'ensemble plutôt moyens voir mauvais pour les deux, celui avec George Raft et celui du condamné à mort, qui sont franchement sinistres. Une curiosité cinéphilique qui a au moins le mérite de présenter en un seul film la plupart des grandes stars de l'époque.