Dom et sa bande avaient mis un coup d’arrêt au baron de la drogue Hernan Reyes. Quelques années plus tard, ils ne se doutaient pas que sa descendance allait se venger en les traquant aux quatre coins du globe…
Quand on pense avoir touché le fond et avoir enfin tiré un trait sur la franchise, Universal persiste et ne semble toujours pas avoir envie d’en finir avec sa poule aux œufs d’or (la preuve, on nous annonce déjà que le 10ème opus sera scindé en 2, voire 3 parties, histoire de maximiser ce qui doit être comme le couperet final). 22ans après le premier opus, voilà que la célèbre saga fête son dixième opus et renoue même avec ses origines (lors d’une course au Brésil, avec la quintessence de la beaufitude : pétɐsses en mini-shorts ras-la-moule et néons sous le châssis).
Avec un budget pharaonique (estimé à 340 M$, soit le plus cher de la saga), on se demande bien comment cet énième chapitre peut être (visuellement parlant) aussi laid. C’est bien simple, il n’y a rien qui va, tout est ɐbjecte dans son ensemble, de la folle course-poursuite dans les rues de Rome en passant par celle de l’autoroute. L’ensemble du film déguǝule le fond vert et la photo y est à vomir (la rencontre entre Aimes & Tess devant des écrans qui énumèrent les précédentes exactions de la bande (pour peu que l’on aurait déjà oublié leurs précédents méfaits), sans parler de la fusillade sur le pont ou encore la ridicule bagarre entre Aimes et des brésiliens dans un décor de carton-pâte censés représenter des favelas).
Mais que les fans de la première heure se rassurent, on n’échappe pas à l’inévitable barbecue (sur fond vert) arrosée de Corona® et ses sempiternelles cascades qui défient toujours et encore les lois de la gravités
(priceless, la séquence où Dom s’éjecte d’un avion-cargo pour s’écraser sur des voitures roulant à toute berzingue sur une 2x4 voies).
Du haut de ses 140 (trop longues) minutes, Fast & Furious X (2023) fini par ressembler à un ersatz de l’Agence Acapulco (la série TV des 90’s où des beaux gosses travaillaient pour une agence secrète et où la plastique des acteurs(rices) primait au détriment du scénario). Au final, l’ensemble s’avère bien trop long pour ce qu’il a à raconter, étirant au maximum son intrigue pour justifier que cet opus soit scindé en plusieurs parties, avec un nombre incalculable de seconds-rôles qui n’apportent strictement rien à l’intrigue, si ce n’est d’insister lourdement sur le côté "réunification de la famille"
(on a même droit au retour de Gisele, pourtant décédée dans FF6, après tout, on n’est plus à ça près, souvenez-vous, Han était décédé dans FF3…).
Côté casting, Vin Diesel continue toujours et encore de surjouer le bovin tout en muscles, face à des faire-valoir engoncés dans leurs propres caricatures. A leurs côtés, on retrouve de nouvelles têtes qui n’apportent absolument rien à l’intrigue (coucou Brie Larson) et un Jason Momoa qui surjoue à l’extrême le badguy psychologiquement instable
(avec des couettes et du vernis à ongles, faisant mumuse avec des cadavres, comme pour mieux souligner à quel point il est dérangé).
Bref, la tigline nous vantait « le début de la dernière course », on sait désormais qu’il faudra prendre notre mal en patience pour voir le bout du tunnel…
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