Avec Alpha, nous tenons un hybride préhistorique entre "la guerre du feu" et "Croc-Blanc" sauf que celui-ci
n'a ni la puissance, ni l'émotion de ces deux références.. On passera outre les incohérences de ce périple, et la fatalité qui veut que notre héros humain se voit offrir un fleuve en crue juste sous sa falaise pour qu'il puisse y sauter sans bobo, que l'inondation disparaisse de suite après,
qu'il fasse du feu avec du bois dans un paysage enneigé ou il n'y a pas l'ombre d'un arbre, et dans le même ordre d'idée, qu'il tombe dans un lac gelé, et qu'après en être sorti il trouve le moyen de chercher du bois, le couper, faire un feu, alors qu'il n'y a rien alentours et que quand bien même il y aurait de la végétation, elle serait tellement humide au milieu de toute cette neige, qu'il n'en tirerait pas grand chose avant d'avoir lui-même gelé sur place dans ses vêtements trempés. La scénette avec le vautour résume à elle seule le niveau de rélisme du film: Le coup de bec d'un vautour sur une lèvre ou une joue, laisse une marque autre que celle qu'il n'a justement pas eue, Etrange d'ailleurs ce vautour qui simplement poussé par le héros tombe de la falaise sans daigner battre des ailes comme le voudrait la réalité, comme si une simple pichenette du héros paléolithique l'avait tué instantanément.
Tandis que si l'on se réfère aux paysages qu'il traverse, on a du mal à comprendre comment sa tribu a pu parcourir tant de kilomètres en si peu de temps pour aller chasser surtout qu'ils n'ont pas ramener grand chose de tout ce qu'ils ont eu l'opportunité de tuer. Les paysages à la beauté visuelle/graphique indéniable mais qui m'ont tout de même trop souvent rappeler un univers de jeu vidéo. Alors quoi, il reste cette histoire d'amitié entre lui et la louve qu'il a blessé, pas désagréable mais pas très approfondie non plus, et lorsqu'il la ramène parmi les siens, aucun membre du clan ne s'en émeut alors que les loups devaient parmi les pires ennemis des humains de cette époques. On dira, comme le suggère implicitement la fin du film que le pire des prédateurs aura domestiqué l'autre. Si l'homme demeure un loup pour l'homme, le loup est devenu son chien. En résumé, un film tout à fait dispensable.