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toinou
45 abonnés
706 critiques
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3,5
Publiée le 3 août 2023
Franchement a part le concept du film qui est de prendre une actrice exceptionnelle qu’est Cate Blanchette et lui faire jouer 12 (13 avec la journaliste sur le terrain) personnages différents, le film est d’une banalité folle mais ce n’est pas pour autant que c’est mauvais bien au contraire, la mise en scène de Julian Rosefeldt est très bonne, avec beaucoup de plans en plongée ou de grands angles. La photographie est très cool et la BO aussi même si elle reste sur légèrement sur le côté.
On va donc suivre la vie de 12 personnages et évidemment cela implique un montage impeccable qui permet de passer d’une femme (ou du clochard) a une autre. Certaines ont un temps réduit comparé à d’autre ce sont souvent les plus intéressantes tel que la présentatrice télé, la gotique ou la maîtresse. Julian Rosefeldt voulait parler de l’art et ne manque pas de nous le rappeler à chaque minute de son long métrage, c’est un peu lourd mais très intéressant.
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18 103 critiques
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0,5
Publiée le 12 juillet 2021
Il y a près de 2 heures de différents manifestes artistiques interprétés par Cate Blanchett qui joue de nombreux personnages différents mais qui ne sont pas reliés entre eux. Il n'y a pas d'intrigue ou d'histoire et bien que Mme Blanchett soit une actrice très compétente et efficace rien de tout cela ne vous touche et vous ne comprenez pas où tout cela va et que voulait nous dire le réalisateur. A part nous montrer à quel point il est intelligent mais cela me fait plus penser à un musée ou à une installation vidéo qu'à quelque chose que l'on mettrait dans un film. J'aime Cate Blanchett en tant qu'actrice mais je trouve que Manifesto est prétentieux et il appartient à une galerie d'art mais pas au cinéma...
À l’origine, ce film n’est pas destiné au cinéma : il s’agit d’une installation exposée dans les musées d’art contemporain, qui diffusait sur treize écrans en même temps les scènes des différents personnages incarnés par Cate Blanchett. Si le montage conçu par l’artiste allemand Julian Rosefeldt pour les salles obscures fait perdre à l’oeuvre la force qu’elle puisait dans l’effet de simultané et la liberté laissée au spectateur, il fait néanmoins place à un étonnant et passionnant film concept.
Manifesto entend rendre compte de paroles artistiques et intellectuelles qui ont marqué le XXe siècle, du surréalisme à Jim Jarmusch en passant par Marx et Engels, le dadaïsme ou Guy Debord. Le projet est ambitieux, et du fourmillement de théories et de sentences résulte une vision affirmée de l’art. Le film commence par un embrasement en gros plan, avant que n’apparaisse un clochard, qui ne tarde pas à s’emparer d’un haut-parleur pour promouvoir un art nouveau et supérieur, en marchant au milieu de ruines industrielles : l’artiste sera souvent montré – dans sa multiplicité – comme un révolutionnaire ou un visionnaire, qui encourage le changement et la destruction des vestiges dépassés. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2018/06/14/manifesto/)
Ce film est à voir rien que pour la prestation de Cate Blanchett, qui montre encore ici qu'elle est une excellente actrice. Au début on essaie de suivre les mots déclamés, on essaie de les reconnaître de les resituer, au final, l'image prend le dessus, et les mots ne sont plus que là, comme une musique, pour donner la cadence.
Excellent jeu d'actrice de Cate Blanchett sauf pr peut-être 2 personnages. Le film aurait peut-être mieux donné si une histoire avait été écrite autour ou alors si il avait était moins loin. Personnellement, je préfère ce genre plutôt à l'écrit. Ca faisait film d'art, ou que les étudiants dans certaines filières étudient comme ils le font avec les films expressionnistes. Sans spoiler, l'ironie d'un film sur ce genre avec les critiques tout au long sur la vacuité du style.
Ok Cate Blanchett peut tout jouer. Ok Julian Rosefeldt a la virtuosité d'un étudiant en art graphique à qui l'on vient de confier plein de matos pour faire de belles images. Ok Manifesto était prévu pour être une vidéo muséale devant laquelle les gens s'arrêtent quelques minutes en se disant « ? WTF ? ». Mais du coup... Pourquoi sortir cet OVNI sans aucun sens au cinéma? Les séquences s'enchaînent comme autant de croix sur le calvaire. Fuyez !
Film absolument nul CATE BLANCHET n'arrive pas à sauver le film que j'ai trouvé verbeux et creux décidément je n'ai pas de chance avec les films que je sélectionne en ce moment , je vous conseille de passer votre chemin,car cela fait longtemps que je n'avais pas vu un film jusqu'au bout .
De Marx/Engels à Lars Von Trier, en passant par André Breton, une dizaine de textes engagés servent de fil conducteur à Manifesto, oeuvre conceptuelle de Julian Rosefeldt, tourné en 2015 et diffusé depuis lors dans des galeries d'art et de nombreux festivals de cinéma. Il y est essentiellement question d'art dans sa posture face au monde moderne. Des manifestes dits en off ou en on par Cate Blanchett qui, au gré des scènes, se transforme physiquement : SDF, institutrice, mère de famille, ouvrière, chorégraphe, punkette, etc. Un véritable festival de Cate dont on admire la sublime diction et la variété de jeu. Remarquablement mis en scène, dans un esprit de collage ou de patchwork, le film ressemble pourtant souvent à une purge tellement les textes déclamés sont pour la plupart ampoulés et foncièrement indigestes. Ce qui pourrait être motif à réflexion si tant est que l'on soit adepte d'un cinéma non narratif, dans un esprit quasi godardien (oui, il est bien cité) se noie dans un maelström de mots qui ont beau être prononcés par l'excellente Cate n'en restent pas moins sentencieux et grandiloquents.
Après un passage réussi dans plusieurs espaces muséaux, ce patchwork de Julian Rosefeldt reste à (re)voir, ne serait-ce que pour la performance de Cate Blanchett, véritable caméléon sans cesse étonnante, et quelquefois même absolument subjuguante. Chaque volet correspond à la déclamation d'un manifeste d'art contemporain qui a plus ou moins fait date, ou alors désuet ou méconnu. L'intérêt de l'oeuvre vaut davantage pour le traitement et la réalisation superbes des univers, tous bien différents, que pour le sens de ces manifestes. Ces monologues se trouvent en effet volontairement vidés de leur sens, à travers la luxueuse sublimation du réalisateur-scénariste qui, par l'exercice, désamorce leur prétention à travers une série de portraits qui flirte avec le vertige. On se retrouve ainsi convié à un entrechoc d'impressions mêlant identité et masque social face à l'inanité du propos tenu. La rupture entre les scènes-type est d'autant plus jouissive que déconnectée d'une quelconque cohérence discursive. MANIFESTO ou quand l'image, par sa force d'ancrage, dépasse le discours.
"Je vois des Cate Blanchett partout". Car oui, l'actrice australienne incarne tous les personnages du film (enfin presque !), composé de multiples courts-métrages, représentant des pensées et des réflexions sur le bien fondé de l'Art et de la Vie. On n'est pas surpris de découvrir que le film devrait être diffusé normalement dans un musée et c'est certainement son principal problème, car il se révèle très décousu et sans véritable fil narratif.