Derniers Avis : Stephen King's Doctor Sleep - Page 17

Stephen King n’est pas toujours le meilleur juge pour ce qui concerne les adaptations cinématographiques de ses œuvres. Ainsi, celle de Shining réalisée par Stanley Kubrick, bien qu’étant un chef-d’œuvre du genre, a toujours été détestée par l’auteur du roman à cause des écarts que le cinéaste prenait avec l’œuvre d’origine. Sa suite, Stephen King’s Doctor Sleep, est cette fois adoubée par l’écrivain. Pourtant, le résultat est nettement moins convaincant et marquant. Cela peut s’expliquer par le fait que l’histoire en elle-même est nettement moins intéressante. Ainsi, alors que le premier récit se concentrait constamment sur une famille vivant en huis-clos, cette fois l’intrigue multiplie les lieux et concerne plusieurs personnages mettant beaucoup de temps à se rencontrer, ce qui empêche l’immersion totale du spectateur. De plus, le fait que l’histoire s’éloigne du film d’épouvante pour s’orienter plus vers le film d’aventures fantastiques rend le tout plus banal. Enfin, il faut reconnaître que même s’il n’est pas un mauvais réalisateur, Mike Flanagan est loin d’être un cinéaste de la trempe de Kubrick et n’arrive jamais à reproduire l’aspect envoûtant que ce dernier savait créer dans l’original. Ainsi, Stephen King’s Doctor Sleep n’est pas un film ennuyant mais globalement assez banal et à des lustres du premier film (auquel il se réfère pourtant très souvent au point d’en reproduire de nombreuses séquences malgré le grand éloignement des intrigues) tant décrié par l’écrivain.

Doctor Sleep, coup d'essai de Mike Flanagan, est divisé en deux volontés bien discernables : c'est à la fois une suite au Shining de Kubrick ainsi qu'un hommage réussi au travail de son auteur, Stephen King. Le pari était risqué : mêler deux visions absolument différentes de deux auteurs affirmés avait des risques de conduire à une déroute totale du fait de trop vouloir en faire; on pouvait même craindre que le film, tenté d'aborder tout un tas de thématiques, ne raconterait finalement pas grand chose.

Il se passe tout le contraire, au point qu'on pourrait être tenté de dire qu'il se perd un peu, parfois; Doctor Sleep, s'il ne veut pas trop en faire, évoque tout de même trop de personnages, de lieux et d'action pour garder sa crédibilité initiale. Ces incohérences, souvent tournées autour d'un défaut de gestion de temporalité, viennent certes briser la cohérence de l'intrigue mais lui permettent surtout de gagner en efficacité.

Cela se remarque surtout en ce qui concerne la dernière demi-heure et ses 2500 kilomètres faits en une journée de voiture (ou à peine plus) par Dan et Billy; que le montage coupe astucieusement le passage pour ne pas qu'on s'ennuie est compréhensible, mais que ses dialogues posent un cadre aussi ridicule qu'une journée pour faire autant de bornes crée un problème de logique d'autant plus fou que les trajets, certes plus longs, paraissaient déjà gérés par téléportation pour la bande d'antagonistes.

Une bande à ce sujet plutôt étrange, qui brille autant par son développement que ce qu'elle déçoit par son jeu caricatural et son côté meute de Twilight. Interprétée par des acteurs charismatiques et porteurs de gueule que Sergio Leone aurait, à n'en pas douter, apprécié, c'est encore une fois par l'écriture qu'elle se gâche : beaucoup trop stéréotypée, toujours à vouloir trouver la meilleure punchline au meilleur moment, elle devient, à mesure que l'expérience se déroule, un ersatz des méchants bien clichés des années 80.

Flanagan tentera de nous accrocher, de développer leur background par des illusions pas très fines au passé, par des souvenirs mal gérés et mal incrustés (Rebecca Ferguson qui, au moment de voir un ami mourir, raconte tout ce qu'il a fait dans sa vie tiens mieux du tire-larme pressé qui se serait rendu compte qu'on ne connaissait finalement rien du personnage que du véritable hommage épique qu'il était censé incarner).

Ferguson qui incarne d'ailleurs le pire personnage du film; elle aura écopé, pour sa première véritable excursion dans le registre horrifique, d'un rôle de tout ce qu'il y a de plus cliché et ridicule dans le fantastique. Chef de meute, elle mène ses troupes avec des regards méchants face caméra, tente des initiatives de mise en scène en voltigeant dans les airs façon Doctor Strange qu'aurait rencontré Angry Birds, et mène ses troupes à l'inévitable massacre final, balancé à la 12 Salopards comme un passage obligé du film et qui ne fait rien ressentir d'autre qu'un "les sons d'armes sont très réussis".

C'est principalement d'elle que vient cette volonté de balancer des phrases percutantes; Flanagan est tellement préoccupé de la rendre impressionnante, iconique, représentative du mal qui gangrène sa bande qu'il oublie la finesse obligatoire pour qu'un tel personnage soit réussi, et la réduit à un simple antagoniste primaire qui servira plus au développement de la relation entre les personnages principaux qu'à une véritable évolution de caractère venant de Danny (proprement joué par un Ewan McGregor comme toujours impeccable) et Abra, tenue par la toute jeune et toute nouvelle Kyliegh Curran, qui tenait là son premier rôle et campe la révélation du film; talentueuse et touchante, elle est sidérante.

Il est d'ailleurs curieux de voir tout le talent de ses acteurs malmené dans une caractérisation de personnages digne d'une série b : c'est un peu, au final, à l'image de cette mise en scène ultra-référencée Shining qui, 2h30 durant, multipliera les citations, les hommages, les réinterprétations et réécritures de plans sans pour autant parvenir à se dépêtrer de la mise en scène typiquement série de son réalisateur mieux expérimenté du côté du petit grand que de celui du grand.

Son oeuvre reste jolie de bout en bout, mais s'attaquer au Shining de Kubrick tenait simplement du suicide artistique : si l'on ne présente plus l'oeuvre de l'artiste, l'on sera surpris de suivre l'hommage de conclusion à l'Overlook, reprise astucieuse du travail du réalisateur réputé et de ce que pouvait apporter l'imagination de King dans le bouquin d'origine, puis celle de Flanagan dans cette suite/relecture de deux oeuvres cultes.

On en sort alors avec la drôle d'impression d'avoir beaucoup apprécié malgré des défauts qui l'annonçaient comme un film plus proche du médiocre que de la qualité qu'on en attendait; surement est du au fait que Doctor Sleep, sous ses grands airs de films de franchise horrifique, n'en possède que peu d'éléments caractéristiques et ne suit jamais, bien heureusement, le chemin de la facilité pour poser son ambiance.

Si c'est l'atmosphère qui prime ici, il n'imitera jamais le Ca de Muschietti en y balançant quelques jumpscares d'entretien du spectateur; il travaille sa tension palpable par la musique du film d'origine (il était en même temps bien aidé) et parvient à faire ressentir un véritable malaise au public, que ce soit par les fantômes qu'il utilise ou la manière qu'il a de filmer l'horreur. On regrettera cependant son manque de surprise évoqué plus haut : Doctor Sleep, comme un bon petit film formaté (mais pas trop) suit son cahier des charges sans jamais s'en éloigner vraiment, conduisant son spectateur vers une issue d'histoire qu'il aura devinée plus ou moins tôt.

Trop soucieux de rendre hommage aux deux oeuvres, il poursuit son histoire afin de leur rendre justice et pose l'inévitable conclusion qu'on attendait pour le Shining de Kubrick, terminant l'histoire de ses personnages d'une manière qu'on ne pouvait que prévoir. Doctor Sleep, un film qui manque de piment, de sel; trop linéaire, il nous aurait tous couchés au sol s'il n'avait pas eu ses acteurs ou sa mise en scène. On a frôlé la somnolence, donc.

Suite de The Shining, le film cherche à lier le film et le livre qui pourtant prenaient des directions assez différentes (pour la plus grande colère de Stephen King qui n'avait pas du tout apprécié le film de Kubrick). Car The Shining était un livre fantastique où "The Shining" est un pouvoir que certains êtres ont et qui leur permettent certes d'avoir des dons mais aussi attirent à eux des esprits malfaisants (tout ce que Kubrick a évincé pour orienter son film vers la psyché et la folie).
Mais que vaut cette suite, adaptée du livre éponyme?
Et bien c'est plutôt réussi.
C'est un film envoûtant et onirique par certains moments. Certaines scènes sont captivantes, notamment le survol de la ville, avec ce bruit de coeur qui bat. Bref c'est très très bon.
L'histoire revisite le mythe du vampire, à la sauce Stephen King.
C'est donc efficace, ce qu'il faut d'effrayant (sans tomber dans le film d'épouvante / screamer) et bien mené.

Je trouve néanmoins que ça appuie parfois un peu trop sur la référence au premier et que le film est un peu trop long. En effet est-ce que cette histoire méritait d'être montrée sur 2h30?
Je n'en suis pas sûr.

Un film à voir, donc, ne serait-ce que pour ses idées de mise en scène.

Difficile pour moi d'être totalement objectif sur ce film, tant Shining est un de mes films favoris, probablement dans mon top 3 de tous les temps.
Je suis allé voir Doctor Sleep dans un état d'esprit pessimiste, me disant que les suites égalent rarement l'original. Je dois préciser que je n'ai pas lu le livre, je n'avais donc aucun a priori de ce côté-là.
Alors non, ça n'égale pas Shining, loin s'en faut, mais force est de constater que ça tient plutôt bien la route et les 2h30 passent plutôt facilement, avec un scénario qui, sans être extraordinaire, est cohérent et dans l'esprit de l'univers. Je dirais qu'en soi le film est globalement bon, sans plus, mais qu'il brille surtout par la tonne de fan service balancé à l'écran en mode gros sabots. Énormément de références qui ne parleront pas beaucoup à ceux qui n'ont pas vu Shining ou juste une fois il y a longtemps, ça sera peut-être même un peu too much pour certains, mais personnellement j'ai apprécié de me replonger dans cette histoire presque 40 ans plus tard.
Je ne suis pas sorti déçu de la salle, et rien que ça, c'est une réussite !

Bonjour, je viens de voir le film, profondément déçu, une parfaite nullité à part les quelques passages du film Shining. Kubrick, c'est autre chose, là un vrai navet.

Ce Shining 20 ans plus tard n'est pas bien fameux. Le réalisateur fait ce qu'il peut, mais il est bridé par un scénario pas vraiment à la hauteur. Pourtant la première scène est assez glaçante, et met le spectateur en alerte. Las, une ado sympathique (bien trop sympathique !) va intervenir avec le pouvoir du Shining, et le film n'a plus guère d'intérêt, car bien trop prévisible. Inutile de dire que le retour à l'Overlook avec un faux Jack Nicholson au bar ne suscite aucun enthousiasme; très respectueux, le réalisateur retourne quelques scènes cultes: la vague de sang, les jumelles...Le film a toutefois un mérite: il donne envie de revoir l'original !

Le début surprend, on croit à un film complètement barge et met assez longtemps à démarrer. Et en fait plus on avance plus la suite est terrible, les sons, les musiques vintage, les décors sont parfait ! Quel suite mais vraiment quel suite, je m'attendais pas à un film aussi bien ! Shining surprend, dérange. Doctor Sleep est une véritable claque ! Mc Gregor au top.. les dernières minutes sont si prenantes, qu'on découvre une nouvelle intrigue qu'on aurait pas imaginé.

Je suis un petit partagée devant ce film qui n'est ni particulièrement mauvais, ni particulièrement bon. Je viens d'apprendre que le réalisateur est celui de la série "The Haunting of Hill house", série que j'ai beaucoup aimé. Et justement, le problème que j'ai rencontré, c'est qu'il m'a semblé que ce film aurait pu faire une meilleure série que film. Il est très long et très compact, bien que l'ensemble se regarde plutôt avec plaisir. L'histoire aurait été selon moi plus digeste, si elle avait était traitée en plusieurs épisodes. Je n'ai pas été séduite du tout par les scènes de luttes ou de combats (en même temps, ce n'est jamais ce que je préfère), mais ici, elles manquent de mystère, de magie, d'angoisse, elles ne collent pas complètement avec le reste, on dirait encore une fois qu'elles ont été tirées d'une série TV ou Netflix, c'est là qu'on est très loin du Shining de Kubrick en terme de charme, de charisme et de frissons. Ce film est presque trop propre, trop moderne sur certains aspects, il avait un bon potentiel, mais trop d'actions nuisant à l'ambiance, et l'ambiance dans un film d'horreur, ça compte !

nous sommes venus voir ce film en amoureux en ayant revu shinning la semaine passée.
Tres bon film. les 2h30 passent très bien, beaucoup de clin d œil au premier opus.
(nous n avons pas lu le livre)

Je n'ai pas lu le roman de Stephen King donc je ne pourrais juger le film sur son adaptation. En revanche, pour le reste je peux juger et je dois bien avouer que j'ai vraiment bien aimé ce Doctor Sleep. Le réalisateur arrive à trouver sa voie tout en restant fidèle à l'oeuvre de Stanley Kubrick car oui, Doctor Sleep est la suite de Shining sorti en 1980. J'ai trouvé l'histoire très plaisante à suivre. Mike Flanagan, le réalisateur, arrive à instaurer une bonne ambiance à la fois horrifique et angoissante. De plus, certains plans et jeux de caméra sont vraiment superbes. Enfin, Ewan McGregor campe un Danny Torrance tout en subtilité et en dualité face à une redoutable Rebecca Ferguson. Bref, j'ai passé un très bon moment devant ce film dont les 2h30 passent comme une lettre à la poste.

J'attendais cette suite depuis 10 ans et finalement,je le trouve vraiment excellent.Tous les acteurs et surtout les actrices jouent à merveille.Les effets spéciaux sont à couper le souffle et encore à partir du moment où Danny est retourné à l'overlook,ce n'était que de l'extase.Mais il est très très loin de dépasser Shining et la fin du film m'a beaucoup.Je vous garantit que dans le livre,la fin est beaucoup mieux.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant profité d'un thriller au cinéma. Je n'avais pas eu le temps de revoir le Shinning de Stanley Kubrick avant de venir au cinéma. Et pourtant dès les premiers instants le réalisateur réussi à nous replonger dans cet univers. La mise en abîme nous permet de nous remémorer le passé de Danny pour ensuite laisser place à une toute nouvelle histoire, qui nous surprend tout autant. La tension est palpable. Les moments de calmes sont parfaitement calculés pour nous surprendre au tournant. Les scènes d'horreur ne sont pas exagéré (nous sommes aujourd'hui habituer à certains films qui sont tellement dans l'excès que ça en devient presque vulgaire). Pendant plus de deux heures nous sommes tenu en haleine. Le film prend le temps de nous raconter son histoire de manière subtile en faisant rencontrer le fantastique et la réalité.

Il fallait oser...
Faire une pseudo suite, avec quelques ingrédients, des ressemblances, des personnages qui reviennent....
Mais les "méchants" sont si .... sortis de nulle part.... on s'attendrait presque à en voir un se changer en loup garou.
Il y avait tellement plus dans "Shining", le film. Cette suite a été faite par une personne qui ne l'a pas vu, pas compris, et n'avait pas talent (ce qui excusable, mais aussi qui aurait été une bonne raison de ne pas le faire, surtout en se rajoutant la difficulté de faire aussi le scénario et le montage en plus du reste).

Dans un monde où certains humains possèdent des pouvoirs magiques, on suit l ascension du docteur sleep qui possèdent des pouvoirs de télépathie. En parrallèle, une dame se sert de ses pouvoirs pour vivre éternellement en absorbant l'âme d'autres êtres humains, toujours à la recherche d'âmes puissantes, cette derniere se retrouvera face à une âme surpuissante dôtée d'un grand pouvoir et se lancera à sa poursuite. J'ai adoré le film, très captivant, les scènes sont très bien filmées et l histoire bien racontée. De plus il y a de l'humour par contre la fin est un peu molle.

Wow wow wow, je m'attendais à un film d'horreur basique, mais à mon grand plaisir pas du tout.Des effets spéciaux magistraux et une ambiance très prenante. Une réalisation digne de "Ça chapitre 1" ou même de la série "Dark". Bref foncez