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Un visiteur
4,0
Publiée le 10 avril 2016
Réalisé par le suisse Pierre Morath, ce documentaire raconte pour la première fois la fabuleuse épopée de la course à pied des années 60 à nos jours. Plus qu’un énième documentaire, Free To Run s’interroge sur l’évolution de notre société et allie sport et histoire. Il possède ainsi tous les ingrédients pour devenir le Red Army de 2016.
Journaliste et historien Pierre Morath fut également un grand espoir de l’athlétisme suisse au cours de sa jeunesse sur 1500 m. Malheureusement, une blessure au bas du corps stoppa nette sa carrière, il se dirige donc vers des études d’Histoire et se lance par la suite dans la grande aventure du cinéma. Pierre Morath n’en est ainsi pas à son premier documentaire sur le sport. En 2008, était sorti Togo dans lequel on suivait l’équipe de football du Togo pendant la Coupe du Monde 2006. Quelques années auparavant, Morath s’était déjà fait remarquer en co-réalisant l’excellent documentaire Les Règles du Jeu sorti en 2005 sur l’équipe de hockey du Servette Genève. Dans Free To Run, le réalisateur mêle ici images d’archives et témoignages des pionniers de la course à pied. Ainsi, on y découvre l’évolution du running, de pratique marginale à véritable phénomène de société.
Free To Run commence dans les années 60 et va se pencher sur différents moments qui ont permis à la course à pied d’arriver là où elle en est aujourd’hui. Le long-métrage raconte ainsi le chemin de croix de la première femme à avoir couru un marathon Kathrin Switzer en 1967, mais aussi l’épopée de la revue Spiridon (revue qui n’est plus publiée depuis) ou bien encore l’incroyable, mais trop courte carrière de Steve Prefontaine. Free To Run consacre également une très (trop ?) grande partie à l’histoire du marathon de New York et à son fondateur Fred Lebow, véritable symbole de l’ascension et de la popularisation du running. En prenants différents angles, on voit ainsi très bien comment ce sport a évolué et quelle place il a aujourd’hui. Il permet également de comprendre comment la course à pied est devenue un business rentable, beaucoup seront étonnés quand ils verront comment était Nike à ses débuts. Le film de Pierre Morath permet par ailleurs d’aller beaucoup plus loin dans la réflexion, en s’interrogeant notamment sur l’évolution de la place de la femme dans le sport, sur la relation entre l’Homme et son environnement ou encore sur la recherche de liberté.
Utilisant un format carré (ce qui nous fait énormément penser à la place des réseaux sociaux et d’Instagram dans le running), Free to Run relate un mouvement libertaire rattrapé par le libéralisme et le sport business. À la manière de Red Army l’an passé, ce film va bien au-delà de la simple description et possède une réflexion poussée. Pour preuve, le passage sur l’ouragan Sandy permet de se questionner sur la marchandisation du sport et sur les inégalités sociales.
Free To Run est donc le documentaire de ce printemps à voir absolument. Le running, discipline en plein boom a enfin le film qu’il mérite.
Free To Run (SUI – 1h40) Un film de Pierre Morath Avec la voix de Philipe Torreton En salles le 13 Avril.
Je suis allé voir "Free to Run" un sour à l'improviste, je ne savais absolument pas sur quoi j'allais tomber et ce fut finalement un bon moment de plaisir ! Le film documentaire retrace l'histoire de la course à pied, un sport que je considérais jusque là banale, d'une façon intéressante, étonnante et avec des anecdotes, des faits assez impressionnants ! [Spoiler - Je n'aurais jamais pensé que la course à pied était mal vue il y a 50 ans... - Spoiler] Un bon point pour les passages émouvants avec une musique qui rythme, qui te donne envie de continuer de regarder ce film sur cette belle lancée ! Je pensais vraiment que ça allait être un documentaire où il balançaient des infos comme ça mais pas du tout ! C'est un beau documentaire, à voir si vous ne savez pas quoi faire de votre soirée ! 4.5/5