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Un visiteur
2,0
Publiée le 11 février 2016
Je suis irakien et j'ai vécu plusieurs guerres. Le réalisateur ne montre qu'une facette de mon pays, la plus mauvaise. Plus de 5 heures de documentaires, c'est vraiment une expérience pénible. Le réalisateur n'évoque jamais la dictature de Saddam Hussein et ses conséquences. C'est un documentaire pour les occidentaux. Les irakiens veulent passer à autre chose. Beaucoup de gens ont quitté la salle par ennui sans doute...
J'ai beaucoup de mal à comprendre l'engouement de la critique - ou d'une partie de la critique. Disons le franchement, cette première partie ne présente pas le moindre intérêt et est mortellement ennuyeuse. Le réalisateur nous inflige par exemple un quart d'heure/vingt minutes de mariage oriental (riche), comme on en a déjà vu des centaines beaucoup mieux filmés. Tout est à l'avenant, on croirait un montage grossier de souvenirs de famille et de visites touristiques au bazar et au musée filmés au smartphone - ou l'équivalent de l'époque. Nous n'apprendrons rien sur la société irakienne, sinon que les Irakiens sont des êtres humains comme les autres et non des cibles de jeu vidéo. J'ignore si, comme le note un autre critique qui n'a pas apprécié ce film, le réalisateur a bénéficié d'une autorisation officielle, mais franchement il n'en avait guère besoin. Surtout pour filmer au moins 10 clips de propagande pour Saddam... Notons tout de même un passage émouvant quand les jeunes irakiens voient des jeunes occidentaux manifester contre la guerre, mais, sur 2 h 40, c'est peu. Je vais quand même faire l'effort de voir la seconde partie en espérant qu'elle sera plus intéressante...
Je suis ravie d'avoir vu ce film. J'espère que plusieurs personnes aient la même opportunité que j'ai eue hier et avant-hier de le voir. Ce film me marquera pour toujours. En plus du voile qu'il nous enlève, de l'émotion qu'il nous provoque, il est aussi une réflexion sur les plusieurs situations parallèles de perte de dignité traversées dans le monde. Définitivement subtil et profond.
Excellent film, très prenant. Le réalisateur filme sa propre famille irakienne avant et après l'invasion américaine de 2003. On voit vraiment ce qui se passe sur le terrain, c'est passionnant. Ayant eu une vision des choses plutôt teintée par les medias américaines, c'est bien de voir un autre point de vue. J'ai vu le film en décembre lors d'un avant-première et je l'ai toujours en tête. Formidable!
Les mauvais réalisateurs restent mais les critiques changent. Je vous rappelle ce que Première écrivait pour le précédent film d'Abbas Fadhel et qui s'applique de la même manière à son homeland : "Etait-il nécessaire d'avoir recours à une intrigue simpliste de roman photo où chaque personnage est figé dans sa nature archétypale?"
Prodigieux par sa durée (5h34 - en deux parties), sa dimension historique (la première partie se passe les quelques semaines qui précèdent la chute de Saddam Hussein, la seconde pendant les premiers mois de l'occupation américaine), sa dimension humaine (il fait de sa famille que nous suivons pendant près de deux ans, notre famille et que l'on quitte le coeur brisé quand le film prend brutalement fin), sa dimension politique évidente tant cette guerre d'Irak a provoqué un bouleversement dont les conséquences n'ont pas fini de se faire sentir. Cette fresque cinématographique est une expérience humaine inédite, une sorte "d'anti American sniper" qui transforme à jamais le regard de son spectateur.
Il serait insuffisant de parler de Homeland comme d'un film. Vue l'ampleur de l'oeuvre, il conviendrait mieux de parler de film-fleuve, de film-monde ou film-pays. De fait, plus qu'un film, c'est une expérience de vie dont on sort boulversé, changé. J'ai découvert le film au festival de Carthage et ses images continuent à me hanter. Il est rare que de grands événements ou bouleversements historiques donnent naissance à des oeuvres artistique à la hauteur de l'importance des dits événements. Homeland, comme le Guernica de Picasso, fait partie des rares oeuvres artistiques qui y parviennent. Pour le cinéma documentaire, pour le cinéma tout court, les cinq heures et demie de Homeland constituent une date marquante, comme Nuit et Brouillard, Shoah et A l'ouest des rails. Je ne veux parler du film en détails tant il fourmille de personnages, de visages et de scènes inoubliables. Et inutile de dire que j'ai hâte de le revoir.