Voici le remake américain du Convoyeur (2004), porté par Jason Statham.
Et la bande-annonce donne le ton : oui à un film d’action, mais pas de nanar ou séries B habituelle.
Le film est sérieux, pas de dialogues de second degré ou de cabriole tractée par un hélicoptère.
H, un mafieux a perdu son fils dans le braquage d’un fourgon blindé, et décide, après avoir traqué tous les suspects possibles, d’infiltrer la société de transport de fond pour retrouver leur complice interne.
Ici, s’arrête la référence à l’original, la version américaine joue plus avec l’action, et se transforme en vendetta hard boiled.
La réalisation est tout en retenue, signée par le brillant Guy Ritchie, spécialiste des reprises d’œuvres anciennes, réaménagé à sa sauce.
Le film me rappelle un peu la seconde saison de True Detective, avec ce côté sans fioritures, naturel, brut de décoffrage.
Jason Statham est taiseux la plupart du film, concentré sur sa vengeance, seule manière de ne pas foirer la tension et l’obsession de traquer les braqueurs.
Le seul gros reproche à faire au film, est les nombreux flashbacks, qui expliquent dans le détails, les motivations du héros et des braqueurs.
C’est malheureux, mais on ne peux pas laisser des zones d’ombres dans un film adulte à destination du marché américain, ne pouvaient-ils pas simplement, laisser planer le doute sur l’origine du héros, son background.
Un bon scénariste est justement capable de jouer avec les zones d’ombres, les questions que se posent le public, et savoir déjouer les attentes, en livrant des explications ou un retournement de situation non-convenus.
Mais, ici, comme le public visé est plutôt les amateurs des films d’actions lambda, il fallait faire cette entorse envers le public.
Mention au casting de fou réunit par la production, et à la photographie qui sublime ces quartiers secondaires de Los Angeles.
Un divertissement de qualité, tout en retenue, en sobriété, avec des scènes d’actions assez crédibles.