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Yves G.
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3,5
Publiée le 24 janvier 2022
Duval (François Cluzet) est au chômage depuis deux ans. Il récupère lentement d’un sévère burn out et soigne chez les AA son alcoolisme. Il est contacté par Clément (Denis Podalydès) qui lui confie un travail nimbé de mystère : il doit retranscrire des interceptions téléphoniques.
"La Mécanique de l’ombre" est un petit polar qui réussit à merveille à créer une atmosphère prenante. Très classique dans son sujet (le monde poisseux des services secrets), il est très moderne dans son traitement (travail des couleurs, des décors, du son). Son esthétique par exemple n’est pas sans rappeler celle de "La Taupe" (2011). Sa sortie participe d’un regain d’intérêt pour le film de genre, qu’il s’agisse de la série "Le Bureau des légendes" ou des films sortis récemment en France : "Le Grand Jeu", "Une affaire d’État", "L’Exercice de l’État"…
Sa réussite provient du jeu remarquable de ses acteurs, qui constituent tous des valeurs sures du cinéma français : François Cluzet, parfait en cave qui se rebiffe, Denis Podalydès, glaçant en maître-espion, Simon Abkarian, troublant en exécuteur des basses œuvres… Elle provient aussi au scénario qui tient bien la route jusqu’au dénouement final, malin quoique peu crédible.
Heureusement que le scénario est porté par de bons comédiens. Décor et environnement peu ou pas crédible. Première demi-heure longue, longue,longue. Dénouement irréaliste. Ennuyeux
Un scénario vide et absolument pas crédible. On attend dès rebondissements qui ne viennent pas les personnages sont stéréotypés et sans profondeur. Long et decevant.
Un film au scénario diaboliquement efficace, parfaitement maîtrisé et interprété, la tension s'amplifie au fur et à mesure sans nous lâcher jusqu'au dénouement. Un divertissement impeccable à voir sans aucune hésitation.
j'ai connu François Cluzet mieux inspiré dans le choix de ses rôles. En effet, j'ai trouvé ce film très laborieux, un scénario assez invraisemblable. Denis Podalydes n'est pas du tout crédible, Sami Bouajila n'a pas l'air d'y croire et François Cluzet n'est pas au mieux.
Un film honnête qui aurait pu être plombé par un scénario improbable et capillotracté. Mais la réalisation, les acteurs - aussi bien Simon Abkarian, Sami Bouajila, Denis Podalydès que François Cluzet - font diversion et arrivent à nous faire passer un bon moment. Une partie du ressenti sur ce film dépend de la capacité à se montrer indulgent et peu regardant sur la crédibilité de l'intrigue. Pour ma part c'est passable, sans plus.
plutôt pas mal. Fait penser à ces films français des années 70 et début 80. Donc rien de très original mais au-dessus du tout venant actuel. Une certaine ambition se dégage du projet. Manque peut être de la rigueur scenaristique car à trop vouloir être trop concis, l'auteur passe peut être a côté du grand film politique d'espionnage. Dialogue de qualité. Lumière et ambiance travaillées.
SI le film souffre d'un grave défaut structurel qui nuit à l'adhésion du spectateur (spoiler: On peut penser un moment que le chômeur en fin de droits embauché est le pion/fusible/bouc émissaire nécessaire dans une sombre machination mais il s'avère assez vite que machination il n'y a pas, juste un règlement de comptes entre différentes factions. Dès lors comment admettre qu'une officine extra-gouvernementale engage quelqu'un d'extérieur à son organigramme pour le payer grassement à retranscrire des écoutes téléphoniques, sachant qu'il les devinera vite illégales et risque d'y entendre des choses qu'il n'est pas censé savoir - ce qui arrive fatalement puisque toute l'intrigue en découle - ?), il peut quand même se voir comme le parcours vers son émancipation d'un individu timoré et moutonnier, archétype de l'Homme sans qualités de Musil, qui a tout pour devenir l'esclave fortement rémunéré d'un employeur roublard et sans scrupules, le devient, mais finit par briser ses chaînes ( avec l'aide équivoque d'un agent de la DGSI, il est vrai ). Ne serait-ce que pour le côté éducatif de cet affranchissement libérateur, la Mécanique de l'ombre - par ailleurs excellemment interprété par tous ses protagonistes et sobrement mis en scène - vaut le détour.
Comment ne pas penser à "Conversation Secrète", de Coppola, en regardant ce film? Difficile, je dois le dire. Et aussi avec un zest de Alan Pakula et son Parallax View ( A Cause d'un Assassinat) œuvre kafkaïenne où complot politique s'entremêle avec atmosphère étrange emmenant le spectateur dans un dédale sombre et nauséabond d'affaires d'Etat et de destins brisés. Film français ambitieux et bien mené, mais malheureusement gâché par un final trop Hollywoodien pour moi. Je n'en dirai pas plus pour ne pas non plus dévoiler à ceux ou celles qui n'auraient pas encore vu le film. Mais jusqu'aux trois dernières minutes, on retrouvait une atmosphère et une histoire typiquement française, c'est à dire politiquement incorrecte, insolente et cynique au possible. Malheureusement...
Sur un genre déjà vu où l’action prime trop souvent sur le scénario, « La mécanique de l'ombre » est une claque totalement inattendue. Elle est d’autant plus percutante qu’il s’agit du tout premier film de Thomas Kruithof ! Loin des ténors du genre, ce polar politique dispose d’un style à part ainsi que d’un scénario élaboré et intelligent. La mise en scène et les décors sont volontairement minimalistes et dépourvu d’enseignes publicitaires et de tout ce qui permettrait de pouvoir déterminer une époque. Ce qui pourrait paraitre comme un manque de moyen est en fait une façon subtile de nous faire perdre nos repères. En effet, ce cadre austère offre une identité visuelle très personnelle qui devient de plus en plus pesante. C’est dans cet écrin sombre que les personnages évoluent jusqu’à suffoquer (et ça n’est pas rien de le dire !). Tous les acteurs campent parfaitement leur rôles, avec une mention très bien pour Denis Podalydès en contre-emploi qui est totalement terrifiant. François Cluzet n’est pas en reste avec un jeu tout en intériorisation et rage explosive. L’intrigue, d’apparence simple, est de plus en plus prenante et angoissante et ce, jusqu’au dénouement, sans jamais faillir. Le cynisme ainsi que les multiples intrigues et manipulations des services d’espionnages sont bien ficelés et totalement ancrés dans le paysage politique. Le sujet est actuel mais fait aussi référence à des magouilles du passé (un président qui joue avec la libération des otages, ça ne vous rappelle rien ?). Il y a de quoi être captivé par cette sombre plongée d’une personne lambda dans la nébuleuse opaque et profonde des coulisses de l’espionnage. Sans oublier la douloureuse paranoïa aigüe que cela engendre. Voilà un thriller fort, simple en apparence et percutant, qui met en avant un aspect méconnu du contre-espionnage actuel : le low-tech (l’usage de machine à écrire qui revient à la mode dans les services d’espionnages tant le numérique n’est pas fiable au niveau de la protection des données). Cela donne à réfléchir sur les dérives du patriotisme et celles du pouvoir politique qui est totalement dépendant de l’obtention et de l’usage de données sensibles. Et au-dessus de ce sombre nuage plane le pouvoir ultime qui est conféré à ceux qui obtiennent et connaissent ces informations sensibles et secrètes. Sans oublier la soumission que cela implique… Glaçant et percutant : à ne pas manquer !
C’est presque monsieur tout le monde qui se retrouve au centre d’une affaire politico-gouvernementale sous-terraine. Sauf que le candidat retenu présente le profil parfait de l’homme qui entend tout mais ne répète rien. Secret, obsessionnel, un brin paumé dans sa vie, François Cluzet endosse le paletot avec une constance tout aussi énigmatique que requiert son activité secrète et anonyme. Pour un premier film, ce jeune cinéaste est plein de références cinématographiques, mais il s’en détache parfaitement et surtout réussit dans une catégorie casse-gueule pour les français, à placer la barre bien au-dessus de la moyenne. Thomas Kruithof est au cœur des tractations d’une campagne présidentielle, via une prise d’otages, dont les ressorts manquent parfois de souplesse. Il s’ingénue à les tordre encore plus, avant de les ranger dans une symétrie scénique, un ordre du cadre qui fait allégeance aux plus grands films du genre. Pour en savoir plus
avec une mise en scène glaciale, le vertigineux François Cluzet nous entraine dans une spirale de l'espionnage , pas celui de James Bond, mais celui plus pernicieux de tous les jours , comment un chômeur ancien alcoolique devient le pion d'une mystérieuse société, en croyant bien naïvement que son travail est un travail comme les autres.. un scénario subtil et plein de rebondissements . un suspens qui vous tient en haleine jusqu'à la fin.
F. Cluzet est vraiment excellent dans ce film. C'est un thriller tendu, inquiétant et très intéressant. En même temps c'est affolant de voir cette réalité terrifiante.
Un thriller dépouillé mais efficace, même si le rythme est volontairement lent. L'aspect ordinaire du film et des acteurs renforce l'angoisse du spectateur par une forme de banalisation.