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    La Mécanique de l'ombre
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    Alexis Seny
    Alexis Seny

    57 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    François Cluzet fait sa Loi du Marché en pays espion

    Un film d'espionnage made in France! Avouez, ça ne tombe pas toutes les semaines sur nos écrans. Ces dernières années, certains s'y sont risqués avec plus ou moins de succès, avec de bonnes surprises mais aussi d'amères déceptions. Et résolument, c'est à la première catégorie qu'appartient La mécanique de l'ombre du jeune réalisateur Thomas Kruithof avec un François Cluzet une nouvelle fois sidérant de justesse et de charisme.

    Duval n'a pas de prénom. Tout juste a-t-il un nom assimilé à un numéro prêt à être croqué dans la mâchoire des assurances pour lesquelles il travaille. Et aujourd'hui, c'est le jour J, son supérieur, l'air méprisant, vient de lui demander de réunir tous les dossiers d'un même projet pour le... lendemain. Une mission impossible que Duval va prendre à coeur le temps d'une nuit interminable et pourtant si courte, nageant dans cet océan de solitude fait de chaises, de bureaux et d'une île de feuilles de papier à démêler. Rien ne viendra le secourir, pas même le technicien de surface surpris de l'immense bordel qui règne désormais dans ce gigantesque désert inhumain. Vous croyez tenir le fil de l'histoire? Que nenni, ce n'est que le début de la descente aux enfers de Duval, hanté par le burn-out, viré peu après, mis au chômage à 50 ans. Un âge raisonnable qui pourtant ne garantit plus un job, que du contraire. L'homme sans histoire a trouvé matière à cauchemars dans l'alcool et n'en dort plus. Mais il ne laisse pas tomber les bras. Décalé mais combatif.

    Et puis, un jour, l'improbable, une rencontre avec un lointain ami (Philippe Resimont) et le téléphone qui sonne. Qui sonne à une heure où l'on n'appelle plus. "Je vous appelle pour une offre d'emploi. (...) Nous cherchons un profil comme le vôtre pour un poste à pourvoir très rapidement." Une aubaine. Et si, à l'autre bout du fil, le mystérieux M. Clément (Denis Podalydes) ne s'épanche guère, un rendez-vous est fixé le lendemain, un improbable samedi, dans la Tour Topaze à la Défense. Les questions sont dérangeantes, déstabilisantes, "N'êtes-vous pas patriote?", mais Duval tient sa première victoire depuis longtemps: il va travailler dans l'intérêt de ses compatriotes dans un organisme de surveillance de personnes "pouvant être dangereuses pour la France".

    Et tant pis si la tâche implique une rigueur loufoque. Dans un appartement ne comptant pour ainsi dire qu'un bureau et une machine à écrire, Duval va devoir retranscrire, à la virgule près, d'obscures conversations. Sans queue ni tête, parfois, sans aucun intérêt, plus que souvent. Mais qui paye bien: 1500€/ semaine. Et pourtant, l'homme qui surveille en vient même à être surveillé par Gerfaut (un Simon Abkarian aux airs louches comme il sait si bien les prendre). Pas l'air fréquentable le gaillard, mais Duval doit aller jusqu'au bout, envers et contre lui, plongé un peu plus dans un complot politique à chaque lettre tapée sur sa machine ancestrale. Et suivre Gerfaut à contrecoeur. L'éternel recommencement, l'engrenage infernal dans lequel Duval est à nouveau réduit à être un maillon décidément bien faible. Et qui sait si l'inspecteur Labarthe (Sami Bouajila, redoutable) et la douceur de Sara (Alba Rohrwachter, sensible) ne le feront pas chuter encore plus?

    Si on osait la comparaison, on dirait que La mécanique de l'ombre tient un peu d'une Loi du Marché qui aurait versé dans l'espionnage. Dans son désespoir premier de chômeur qui ne demande qu'à travailler, Duval est jumeau de Thierry Taugourdeau, le personnage incarné jusqu'à la désincarnation par Vincent Lindon. Deux personnages profonds (ne fût-ce que dans leur regard) qui, dans le nouvel élan procuré par le nouveau job qui leur arrive, vont acquérir un certain pouvoir. La surveillance directe dans une grande surface pour Thierry, la surveillance indirecte et insondable pour Duval. Un pouvoir bien dérisoire tant les deux héros ne sont finalement que de vulgaires et fragiles jouets dans la main de ceux qui les dirigent. Manipulables et piégés.

    Avec le très 70's La mécanique de l'ombre (tourné dans un Molenbeek qui prouve tout son potentiel cinématographique), Thomas Kruithof signe un premier long-métrage audacieux tant il joue de la dosette pour le bien de sa crédibilité. Assez de rythme que pour ne pas endormir le spectateur, mais pas trop pour ne pas en faire un film d'action. Social mais pas trop Dardennien. Psychologique, aussi, mais pas assez que pour engluer les personnages. Sans oublier un aspect "huis-clos" qui étouffe le personnage incarné par François Cluzet. Souvent abonné aux rôles d'hommes en péril (tout en trouvant à chaque coup des rôles différents et innovants dans sa carrière), Cluzet prouve, une nouvelle fois, qu'il est le monstre sacré qu'on a eu tendance à négliger avant le succès de Ne le dis à personne et, encore plus, d'Intouchables. Impeccable et profond, le sexagénaire campe un homme tout en failles et en solidité. Un anti-héros auquel il est facile de s'identifier. D'autant plus qu'en cinq premières minutes magistrales, Thomas Kruithof installe un malaise qui va perdurer tout le film durant.

    Servi par un casting infaillible, La mécanique de l'ombre est bien plus qu'un film d'espionnage à suspense dont il est impossible d'envisager la fin, c'est une oeuvre dans le moule de l'air du temps qui laisse peu de chances au héros, pardonnable autant qu'impardonnable. Un film cruel dont la musique (intense dans les mains de Grégoire Auger) continue de trotter dans les têtes. Il faudra suivre de près Thomas Kruithof, talent pur et intrigant, dans les années à venir.
    Georges P.
    Georges P.

    74 abonnés 844 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mai 2017
    Oui c'est pas mal mais le film souffre quand même dans l'ensemble d'un rythme pas très agréable. A force de jouer la psychologie, le risque est de rapidement décrocher. Certes la prestation de François Cluzet est intéressante mais ce thriller à la française pêche sur la fin. En effet au moment du dénouement, les motivations des uns et des autres sont vraiment tirées par les cheveux et c'est dommage.
    Yves G.
    Yves G.

    1 507 abonnés 3 527 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2022
    Duval (François Cluzet) est au chômage depuis deux ans. Il récupère lentement d’un sévère burn out et soigne chez les AA son alcoolisme. Il est contacté par Clément (Denis Podalydès) qui lui confie un travail nimbé de mystère : il doit retranscrire des interceptions téléphoniques.

    "La Mécanique de l’ombre" est un petit polar qui réussit à merveille à créer une atmosphère prenante. Très classique dans son sujet (le monde poisseux des services secrets), il est très moderne dans son traitement (travail des couleurs, des décors, du son). Son esthétique par exemple n’est pas sans rappeler celle de "La Taupe" (2011). Sa sortie participe d’un regain d’intérêt pour le film de genre, qu’il s’agisse de la série "Le Bureau des légendes" ou des films sortis récemment en France : "Le Grand Jeu", "Une affaire d’État", "L’Exercice de l’État"…

    Sa réussite provient du jeu remarquable de ses acteurs, qui constituent tous des valeurs sures du cinéma français : François Cluzet, parfait en cave qui se rebiffe, Denis Podalydès, glaçant en maître-espion, Simon Abkarian, troublant en exécuteur des basses œuvres… Elle provient aussi au scénario qui tient bien la route jusqu’au dénouement final, malin quoique peu crédible.
    Jean-Claude L
    Jean-Claude L

    47 abonnés 289 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2017
    Une histoire un peu triste au début qui nous laisse voir un François Cluzet dans un job de bureaucratie éprouvant et deux ans plus tard au chômage.
    il recherche un nouvel emploi et miracle sous les traits d un bon ami il est contacté par Mr Clément qui l,engage pour retranscrire des écoutes téléphoniques sur une machine à écrire et la les ennuis commencent. La guerre des services secrets débute. Ce film est servi par de très bons acteurs.
    histoire politico policière réussi à voir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 janvier 2017
    un bon polar, qui rappelle étrangement quelques affaires récentes... François Cluzet incarne parfaitement un homme ordinaire qui sombre dans une situation extraordinaire.
    vivaBFG
    vivaBFG

    13 abonnés 1 320 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juin 2020
    Excellent thriller qui nous plonge dans les méandres de la politique mafieuse ou on est prêt à tout pour se faire élire. Cela parait terriblement crédible et se permet de télescoper certains évènements réels. Et même si on n'est pas complotiste, on peut à juste titre se demander : n'y aurait-il pas un fond de vérité dans ce film?
    A voir par tous les amateurs de thriller politico-mafieux.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 janvier 2017
    Un très bon film français pour bien commencer cette année 2017 !
    Une interprétation magistrale de François Cluzet et une scénario plutôt bien ficelée.
    janus72
    janus72

    48 abonnés 270 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2017
    ou " L'Homme qui se Cognait aux Portes qu'il ne Devait Surtout pas Ouvrir... "
    Cluzet - Podalydès - Bouajila & Abkarian : ça tape dans l’œil, même si le réalisateur m'est totalement inconnu.
    Un scénario dans lequel on peut retrouver des influences de Sydney Pollack ou de Alan J. Pakula, ce cinéma Américain de années 7o qui n'avait alors pas froid aux yeux . . .
    Distribution aux p'tits oignons & autres patibulaires sortis des placards à balais ou chambres froides, mise en images et rythme qui va pile-poil : c'est vraiment bon.
    Bien évidemment, tout n'est sans doute pas parfait (la fin m'irrite un peu... chuuttt) mais pour un premier Film... c'est déjà très correct.
    Pour les adepte de films "Barbouzes" ;-)
    mdit
    mdit

    3 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 juillet 2021
    Un thriller moyen un bon François Cluzet
    Mais quand même le mec cherche du boulot comme par enchantement il en trouve un mais il se retrouve dans une affaire de barbouzes alors qu'il a rien demandé
    didinho
    didinho

    2 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 avril 2018
    Une chose est sûre : les 90% du budget sont allés au casting. Au vu de la décoration d’une immense sobriété, le reste n’a pas dû coûter bien cher.
    Romain_
    Romain_

    31 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2017
    Très bon film de suspens et espionnage ! quelques scènes dur mais scénario et récit cohérent, suspens et angoisse en crescendo, de bons acteurs ! A voir !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 15 janvier 2018
    Belle réalisation et une photographie qui rien à se reprocher. Malheureusement la forme ne correspond pas avec le fond. Scénario McGuffin beaucoup trop simpliste et un traitement qui laisserait croire que le scénario a été écrit par un enfant sur sa vision de la politique. Du grand gâchis en sorte et une belle déception
    CRITICATOR
    CRITICATOR

    36 abonnés 384 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 mai 2017
    Totalement raté , un scénario improbable, un mec au chômage qui se voit proposé 1500 euros par semaine et qui ne réagit même pas, une histoire qui traine en longueur et qui ne captive pas , un film lent sans intérêt dans lequel excèle le cinéma français, une purge
    Didier A.
    Didier A.

    19 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 janvier 2017
    Film porté essentiellement par la juste interprétation de François Cluzet et Denis Podalydès. L'histoire elle est un peu poussive et manque de ressort. Je suis sorti de la salle avec cet étrange sentiment de ne pas avoir compris dans le détail cette intrigue politico barbouze, tout en ayant passé un agréable moment mais sans plus...
    Estonius
    Estonius

    3 520 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 juillet 2020
    Personne n'a expliqué aux deux scénaristes qu'en 2016, il existe des logiciels de transcriptions automatiques voix/textes (on peut faire ça dans Word par exemple) on ne leur a pas expliqué non plus qu'on pouvait travailler sur ordinateur sans qu'il ne soit connecté à quoi que ce soit. Donc cet emploi de dactylographe transcripteur ne peut exister. Mais en admettant, qu'est ce qui nous reste, une intrigue incompréhensible, plate et sans rythme, un rôle féminin inaudible, un final abracadabrantesque, un Cluzet monolithique, Il ne reste que l'ennui… et le regret d'avoir perdu son temps.
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