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    La Mécanique de l'ombre
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    220 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 janvier 2017
    Très bon film ! nous sommes dans l'angoisse et le suspens du début à la fin !! très bon jeu d'acteurs également , et remarquable pour un film Français ! à voir absolument . le film porte bien son nom . Pour conclure ce n'est qu'une partie de ce que nous pouvons savoir .......
    HamsterPsycho
    HamsterPsycho

    100 abonnés 1 180 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 janvier 2017
    J'attendais pas mal de choses de ce thriller à la belle affiche. Le fait est que les acteurs sont bons. Denis Podalydes inquiétant de froideur et d'assurance, Sami Bouajila portant bien le rôle d'officier de la DGSI, et François Cluzet en pékin dépassé par le monde dans lequel il se retrouve embringué sans le savoir.
    Côté scénario, plusieurs pistes inabouties, une fin un peu bizarre qui laisse sur sa faim et des interrogations, sur fond de campagne électorale et de libration d'otages. En gros, on a l'impression que l'histoire surfe sur les rumeurs d'écoutes, de campagne etc, un peu par facilité, sans vraiment creuser.
    SUr le déroulement, c'est lent et ennuyeux à la longue. Il faut arrêter de placer François Cluzet en position de pauvre gars hébété qui cherche à sortir de la mélasse.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 janvier 2017
    Pour un premier film, il s'agit là d'un très bon thriller d'espionnage soutenu par un casting d'exception.
    ned123
    ned123

    137 abonnés 1 667 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juillet 2021
    J'ai vu un film... où la paranoïa joue à plein... C'est un thriller d'une qualité inouïe, captivant, lequel parle des menaces de notre monde et des manipulations pour garder et conserver le pouvoir... Tout est machiavélique, piégeux, oppressant. La réalisation, nerveuse et au cordeau, donne une impression sale d'un cauchemar kafkaïen en train de se dérouler devant nous... sans que l'on puisse y faire qq chose. On souffre avec François Cluzet qui est incroyable dans son jeu, dans sa finesse, ses émotions... Denis Podalydès, Sami Bouajila et Simon Abkarian donnent du corps à ce film également. Quant aux décors, à l'ambiance, aux vêtements, on plonge dans un film sombre, aux contours flous. La dépression nous guette...
    Caine78
    Caine78

    6 248 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 février 2017
    Rare de voir le cinéma français s'intéresser à la politique, précisément ici les spoiler: (très) basses manœuvres dans le cadre d'une course (plus ou moins) fictive à l'élection présidentielle
    . Pour son premier film, Thomas Kruithof fait preuve d'une belle maîtrise, sa mise en scène volontiers paranoïaque et la tension qui se dégage régulièrement du récit faisant leur effet. Il y a une réelle volonté de notre part à connaître les tenants et aboutissants de cette histoire, cette galerie de figures quasi-kafkaïennes (notamment un bon Denis Podalydès) l'étau se resserrant inexorablement autour du héros faisant également leur effet. Dommage qu'après s'être autant appliqué sur ces aspects, l'œuvre n'ait pas consacré plus de temps à son scénario, parfois vraiment confus sur certains points importants et les motivations de plusieurs personnages, d'autant que si on s'intéresse au sort du héros, il aurait certainement pu être plus attachant. Mais bon, à défaut d'être totalement abouti, ce thriller « made in France » a une certaine allure, n'en fait pas trop et dévoile non sans habileté les basses œuvres de la politique hexagonale, s'inspirant du meilleur du cinéma américain sans pour autant le singer : une bonne surprise.
    cylon86
    cylon86

    2 335 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    Le cinéma français se porte bien. C'est en tout cas la constatation que l'on peut faire récemment alors que de jeunes cinéastes décident de sortir des sentiers battus d'un cinéma souvent étriqué qui évite le genre depuis plusieurs années. Dans le registre du thriller, on repense encore à "Irréprochable" et sa glaçante Marina Foïs. Avec "La mécanique de l'ombre", premier film de Thomas Kruithof, on plonge dans le thriller d'espionnage façon années 70 avec la paranoïa qui va avec. L'idée de départ est simple : Duval (François Cluzet, tout en intériorité et en intensité) est un homme simple qui a fait un burn-out il y a deux ans. Depuis il n'a plus travaillé. Lessivé mais décidé à remonter la pente, il se voit contacté par un mystérieux homme d'affaires pour une offre d'emploi. Ce travail, bien rémunéré et avec des horaires fixes, semble convenir à Duval qui cherche désespérément un cadre dans lequel il pourrait enfin se poser. Le voilà donc qui passe ses journées à retranscrire des écoutes téléphoniques à la machine à écrire et la routine s'installe. Mais pas pour longtemps...

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    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 239 abonnés 4 039 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 octobre 2020
    Monsieur Duval n’arrive plus à dormir, il a un poids continuel dans le ventre suite à une dépression dans l’alcool. Voici un mois que Monsieur Duval ne boit plus, mais deux ans qu’il est au chômage après un burn-out. Cet homme est joué par un François Cluzet calme qui va délivrer une prestation intérieure plutôt que ses habituels rôles de vieux râleur et ça fait du bien. En face de lui, Denis Padalydès, dans une tenue physique et psychique stable et une posture parfaite joue ce recruteur inconnu qui offre un travail au personnage de Cluzet. Monsieur Duval doit se rendre tous les jours dans un appartement de 9h à 18h en veillant bien à ouvrir et fermer les rideaux, ne pas fumer et être le plus discret possible. Lors de ses journées, il doit retranscrire des écoutes téléphoniques sur une machine à écrire. Mais autant dire que cet homme sans histoire qui passe ses temps libres entre ses puzzles et ses réunions d’alcooliques s’est mis dans une situation des plus dangereuses. Le voici désormais au milieu d’un complot politique sidérant. Sami Bouajila fait alors son arrivée en fonctionnaire de la Sécurité Publique. A qui Duval va pouvoir accorder sa confiance dans cette affaire de corruption et de magouilles électorales ? La Mécanique de l’ombre est un polar brillamment mené qui nous tient en haleine à chaque seconde. La réalisation nous impose une paranoïa grâce à une intrigue qui en a dans le ventre et qui se conclue à la perfection. Avec La Mécanique de l’ombre, le thriller français n’a rien à envier à son concurrent américain.
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    Benito G
    Benito G

    621 abonnés 3 161 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 janvier 2017
    Nous voici devant un film relativement intense ou François C. (même si les autres jouent convenablement) y interprète avec la sobriété que l'on peut lui notifier. LE rouage global est fragile et passif ; dans un système ou tout cela est exploité jusqu'au bout ; sans aucune gène morale (mais sans que cela ne prote préjudice vis à vis du public). Jusqu’au jour où ce petit gars sans histoires découvre in extremis son instinct de survie, qui ne lui servira pas personnellement mais qui lui permettra de racheter un peu d'honneur ; qu'il a pu perdre auparavant. La Mécanique de l’ombre appartient donc ainsi à ces films de genre français qui sont solides et redoutables et qui sans en faire des tonnes ; ne prétendent pas que l'on ait fasse à un chef d'oeuvre (même si le but n'était directement pas celui-ci). A la place, il utilise une histoire à l'efficacité prenante et à un début ; une mise en route ; assez "rapide" (je me comprends. Enfin le temps que chacun prennent ses marques). Pour le coup le scénario, même si il va se "mélanger" indirectement à d'autres films ; s'avère assez original (surtout pour un film made in French^^). Un film qui est une première pour le réalisateur, arrive à nous faire douter ; que l'on ait vraiment fasse à son premier film (ne portant pas de signes distinctifs) et nous offre un récit avec une souveraineté bluffante (même si il respecte les règles d'un suspens de base ; mais de façon bien mener. Pour le ton du film, on sent un sang froid à tout épreuve (mettant le spectateur dans une condition autre). Et plus on avance, plus cela devient abracadantesque et plus le personnage avance ; plus il se retrouve embrigader dans quelques choses qu'il ne maîtrise plus que difficilement. Ajoutons à cela, un jeu de François C. tout en nuance du en partie à son passé (sans vouloir spoiler^^). sa tragédie, le laisse pourtant noble et révèle un homme insignifiant ; ou l'on observe cela en "direct" (sans doute pour appuyer un peu sa prestation). avec une intrigue d'espionnage assez haletante (même si on est à des lieux d'un James B. ou autre film d' espionnage. Le film ne le décrit d'ailleurs pas comme tel. C'est un peu comme si on assisté à un jeu de piste^^, avec un scénario ou se dégage peu de faille. Alors que "les cartes " sont redistribuées plusieurs fois (sans que l'on sache à quoi s'en tenir et qui aurait pu amener une ligne conductrice trop linéaire (même si l'ambiguité de chacun reste intact jusqu'à la fin (mais pour cela, c'était relativement prévisible). Ce qui ne veut pas dire que le protagoniste participerait activement et volontairement au montage du complot, puisque aucun élément de l’intrigue ne le laisse supposer, mais qu’absolument personne ne tient réellement les ficelles dans le monde "globalisé" de chacun. Ou chacun des personnages n’est désormais qu’un rouage hautement dispensable. Pour conclure, c’est du cinéma de genre comme nous l’aimons (quant c'est bien fait) que nous propose ce premier film tout à fait réussi (qui pourrait se frotter à certains films US) ! La Mécanique de l’ombre explore avec adresse les abîmes fonctionnel jusqu’au nihilisme, et aux décors urbains. Faisant cela simultanément, dans un univers impressionnants et inquiétants. C’est néanmoins le jeu de François Cluzet qui nous a le plus subjugués ici (même si l'on sait qu'il arrive toujours à s'adapter au prestation qu'on lui propose), grâce à sa capacité jamais prise en défaut de conférer de l’humanité à un homme (vivant pourtant émotionnellement retiré de tout^^). Bref, une agréable surprise ou je n'attendais rien ; mais ou seulement l'AVP et une entrée gratuite m'on laissé tenter. Restant une production française, le film réussit son pari et l'on commence à sentir que les films français peuvent faire des films presque à la hauteur des films Américains. Perso, je n'aurais pas cru ; apprécier et finalement j'ai passé un bon moment (enfin avec François C. , cela joue quand même ; quoiqu'on en dise ; un rôle important tant pour lui que pour le spectateur qui visionne le film. Original, quelques jeux de pistes... Et une bonne surprise.
    moket
    moket

    471 abonnés 4 240 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 janvier 2018
    Un thriller honnête à l'atmosphère oppressante avec un Cluzet impeccable. Dommage que le scénario soit si opaque. Toute la tension accumulée durant la première heure s'évapore avec cette complexité inutile qui cache peut-être un manque d'idées...
    Los Bazinos D
    Los Bazinos D

    1 abonné 55 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 janvier 2017
    Thriller d'espionnage politique sombre et captivant. La réalisation est efficace et la mécanique de ce machiavélisme monte crescendo. La fin est moins crédible. François CLUZET est, comme toujours, imperccable.
    Alice025
    Alice025

    1 556 abonnés 1 320 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2017
    Pour un premier film, c'est très réussi. Nous voici dans un film d'espionnage, emmené par François Cluzet qui se retrouve pris au piège dans une spirale infernale. L'histoire tient en haleine du début à la fin, et on assiste à un énorme complot politique par le biais d'un homme qui n'a rien demandé et qui comptait juste trouver un travail. Le ton du film se veut lent mais reste prenant et mystérieux tout le long. Petite surprise française qui s'apprécie bien en ce début d'année.
    conrad7893
    conrad7893

    276 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 décembre 2017
    Un film avec une ambiance oppressante porté par François CLUZET qui est parfait comme toujours et par une BO angoissante.
    Une histoire prenante dés les premiers instants;
    Suspens garanti
    un très bon film
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    172 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 janvier 2017
    Si vous êtes à la recherche d'un bon thriller pour ce début d'année, "La Mécanique de l'Ombre" devrait vous combler. En effet le film est assez prenant et haletant. L'histoire est centrée sur un homme au chômage qui a besoin de travailler à tout prix pour retrouver un cadre et une dynamique qui lui manque. Lorsqu'il est engagé par ce mystérieux employeur avec un salaire mirobolant, impossible de refuser. Pourtant il vient de mettre le doigt dans un engrenage dangereux. Le scénario est bien construit et on se prend au jeu. La réalisation est impeccable. Très soignée et stylisée, c'est un véritable plaisir à regarder. François Cluzet est très crédible ainsi que ses partenaires. On regrette un peu la pseudo petite histoire de coeur qui vient ajouter un élément non nécessaire. Un bon thriller qui se laisse regarder facilement.
    LeFilCine
    LeFilCine

    169 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 janvier 2017
    La mécanique de l’ombre est la façon dont un certain Duval, ex employé modèle, doit retranscrire des écoutes téléphoniques de manière la plus discrète possible. Au service d’un « Clément » énigmatique, il s’acquiert, dans un premier temps, de cette tâche avec sérieux. Bien évidemment, très vite, les choses dérapent et notre héros se retrouve face à de nombreux dilemmes. Le cul entre deux chaises, il ne sait plus vers quel camp il doit se diriger et surtout qui croire. Pendant longtemps le récit tient la route et on est emporté dans les tourments du personnage alors que les jeux de dupes se multiplient. Thomas Kruithof, jeune réalisateur inconnu jusqu’alors, nous propose donc un thriller d’espionnage bien troussé, avec d’excellents interprètes. Mais la mécanique du scénario, qui fonctionne parfaitement pendant un bon moment, finit par se retourner contre le film. En effet, une pseudo intrigue politique vient plomber une histoire jusque-là crédible et captivante. Le final, dans une séquence assez grotesque au cœur d’un stade, parait totalement bâclé. Cette fin, fort décevante, n’occulte pas le fait que ce premier long-métrage est bien rythmé et agréable à suivre. C’est aussi grâce à ce casting en or que le jeune réalisateur a pu constituer pour ce genre de film. Effectivement, François Cluzet est comme toujours impeccable dans le rôle-titre et Denis Podalydès, qu’on ne voit pas assez, interprète cet homme d’affaire énigmatique à la perfection. Sami Bouajila est moins en vue, alors que Simon Abkarian propose un personnage très troublant. La Mécanique de l’Ombre s’avère donc un thriller efficace mais laissant un gout d’inachevé.
    Alexis Seny
    Alexis Seny

    54 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    François Cluzet fait sa Loi du Marché en pays espion

    Un film d'espionnage made in France! Avouez, ça ne tombe pas toutes les semaines sur nos écrans. Ces dernières années, certains s'y sont risqués avec plus ou moins de succès, avec de bonnes surprises mais aussi d'amères déceptions. Et résolument, c'est à la première catégorie qu'appartient La mécanique de l'ombre du jeune réalisateur Thomas Kruithof avec un François Cluzet une nouvelle fois sidérant de justesse et de charisme.

    Duval n'a pas de prénom. Tout juste a-t-il un nom assimilé à un numéro prêt à être croqué dans la mâchoire des assurances pour lesquelles il travaille. Et aujourd'hui, c'est le jour J, son supérieur, l'air méprisant, vient de lui demander de réunir tous les dossiers d'un même projet pour le... lendemain. Une mission impossible que Duval va prendre à coeur le temps d'une nuit interminable et pourtant si courte, nageant dans cet océan de solitude fait de chaises, de bureaux et d'une île de feuilles de papier à démêler. Rien ne viendra le secourir, pas même le technicien de surface surpris de l'immense bordel qui règne désormais dans ce gigantesque désert inhumain. Vous croyez tenir le fil de l'histoire? Que nenni, ce n'est que le début de la descente aux enfers de Duval, hanté par le burn-out, viré peu après, mis au chômage à 50 ans. Un âge raisonnable qui pourtant ne garantit plus un job, que du contraire. L'homme sans histoire a trouvé matière à cauchemars dans l'alcool et n'en dort plus. Mais il ne laisse pas tomber les bras. Décalé mais combatif.

    Et puis, un jour, l'improbable, une rencontre avec un lointain ami (Philippe Resimont) et le téléphone qui sonne. Qui sonne à une heure où l'on n'appelle plus. "Je vous appelle pour une offre d'emploi. (...) Nous cherchons un profil comme le vôtre pour un poste à pourvoir très rapidement." Une aubaine. Et si, à l'autre bout du fil, le mystérieux M. Clément (Denis Podalydes) ne s'épanche guère, un rendez-vous est fixé le lendemain, un improbable samedi, dans la Tour Topaze à la Défense. Les questions sont dérangeantes, déstabilisantes, "N'êtes-vous pas patriote?", mais Duval tient sa première victoire depuis longtemps: il va travailler dans l'intérêt de ses compatriotes dans un organisme de surveillance de personnes "pouvant être dangereuses pour la France".

    Et tant pis si la tâche implique une rigueur loufoque. Dans un appartement ne comptant pour ainsi dire qu'un bureau et une machine à écrire, Duval va devoir retranscrire, à la virgule près, d'obscures conversations. Sans queue ni tête, parfois, sans aucun intérêt, plus que souvent. Mais qui paye bien: 1500€/ semaine. Et pourtant, l'homme qui surveille en vient même à être surveillé par Gerfaut (un Simon Abkarian aux airs louches comme il sait si bien les prendre). Pas l'air fréquentable le gaillard, mais Duval doit aller jusqu'au bout, envers et contre lui, plongé un peu plus dans un complot politique à chaque lettre tapée sur sa machine ancestrale. Et suivre Gerfaut à contrecoeur. L'éternel recommencement, l'engrenage infernal dans lequel Duval est à nouveau réduit à être un maillon décidément bien faible. Et qui sait si l'inspecteur Labarthe (Sami Bouajila, redoutable) et la douceur de Sara (Alba Rohrwachter, sensible) ne le feront pas chuter encore plus?

    Si on osait la comparaison, on dirait que La mécanique de l'ombre tient un peu d'une Loi du Marché qui aurait versé dans l'espionnage. Dans son désespoir premier de chômeur qui ne demande qu'à travailler, Duval est jumeau de Thierry Taugourdeau, le personnage incarné jusqu'à la désincarnation par Vincent Lindon. Deux personnages profonds (ne fût-ce que dans leur regard) qui, dans le nouvel élan procuré par le nouveau job qui leur arrive, vont acquérir un certain pouvoir. La surveillance directe dans une grande surface pour Thierry, la surveillance indirecte et insondable pour Duval. Un pouvoir bien dérisoire tant les deux héros ne sont finalement que de vulgaires et fragiles jouets dans la main de ceux qui les dirigent. Manipulables et piégés.

    Avec le très 70's La mécanique de l'ombre (tourné dans un Molenbeek qui prouve tout son potentiel cinématographique), Thomas Kruithof signe un premier long-métrage audacieux tant il joue de la dosette pour le bien de sa crédibilité. Assez de rythme que pour ne pas endormir le spectateur, mais pas trop pour ne pas en faire un film d'action. Social mais pas trop Dardennien. Psychologique, aussi, mais pas assez que pour engluer les personnages. Sans oublier un aspect "huis-clos" qui étouffe le personnage incarné par François Cluzet. Souvent abonné aux rôles d'hommes en péril (tout en trouvant à chaque coup des rôles différents et innovants dans sa carrière), Cluzet prouve, une nouvelle fois, qu'il est le monstre sacré qu'on a eu tendance à négliger avant le succès de Ne le dis à personne et, encore plus, d'Intouchables. Impeccable et profond, le sexagénaire campe un homme tout en failles et en solidité. Un anti-héros auquel il est facile de s'identifier. D'autant plus qu'en cinq premières minutes magistrales, Thomas Kruithof installe un malaise qui va perdurer tout le film durant.

    Servi par un casting infaillible, La mécanique de l'ombre est bien plus qu'un film d'espionnage à suspense dont il est impossible d'envisager la fin, c'est une oeuvre dans le moule de l'air du temps qui laisse peu de chances au héros, pardonnable autant qu'impardonnable. Un film cruel dont la musique (intense dans les mains de Grégoire Auger) continue de trotter dans les têtes. Il faudra suivre de près Thomas Kruithof, talent pur et intrigant, dans les années à venir.
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