Avis : La Mécanique de l'ombre - Page 10

Un film qui intègre parfaitement tous les codes du genre, avec un Cluzet impeccable dans un rôle qui semblait taillé pour lui. Malgré tout, au fur et à mesure que les minutes défilent, un certain flottement s'installe et on se demande si Kruithof sait vraiment où il veut aller ? Pas sûr quand on voit le dénouement un peu bancal et qui laisse complément sur sa faim. Au final, un premier long-métrage pas tout à fait abouti, mais prometteur.

Pas mal pour un premier film : un pauvre chômeur est engagé par une organisation secrète pour retranscrire des écoutes téléphoniques avant une élection présidentielle. Notre Français très moyen, qui voulait simplement bosser, se retrouve dans l'univers impitoyable de l'espionnage,avec ses cambriolages, ses morts, ses luttes d'influence, la DGSI...Un exercice de style sans doute peu crédible, mais où la "mécanique" est bien rendue. F. Cluzet, dans le rôle du paumé, excelle. Original mais ne plaira pas à tout le monde (mon épouse a trouvé ça ch...t)

Le vide : le scénario est aussi simple et bato et se résume en 1 phrase. François Cluzet dans le rôle "victimisée", ancien chômeur est totalement à côté de la plaque pour ce choix de film. Rien finalement ne ressemble à de l'espionnage, on est loin du très policier film anglais bien incarné, ou même d'un film policier court et percutant. On s'engrouffre dans un mélange totalement absurde et vide de silence et de paranoïa à peine caché. Et encore le film dure 1H30 mais on a l'impression que tout se passe sous-vide tant La Mécanique de l'ombre n'est pas dans le bon rythme oscillant entre ennui et incohérence de scénario sans compter sur les différents faux effets de suspense.

Très bien filmé, très bien joué, avec assez de rebondissements mais sans caricature, une vraie ambiance. Bref un bon polar sans fausse note. Un très bon film de genre.

Avis partagé pour autant qu'on croit (réellement) à l'histoire de recrutement d'un agent un peu particulier et à toute la machination qui va s'en suivre. La force du film tiend à la force du jeu de François CLUZET partagé entre son "devoir" et sa conscience ! Un film qui transpire d'un certain malaise . Très bien joué .

Un thriller très intéressant dans le fond mais bien trop mou dans la forme. C'est dommage car le scénario est redoutable et le casting très bon. A voir comme ça, pour passer le temps.

Excellent film d'espionnage aux frontières du policier politique. Son intérêt repose sur le dénuement des scènes et décors, qui donne beaucoup de tension au film avec un crescendo dans les scènes d'action finales, qui sont tournées en extérieur. Les acteurs sont également très bons. La mécanique implacable qui se met en oeuvre est absolument remarquable et, même si on peut la trouver irréaliste, elle s'appuie en grande partie sur des histoires réelles, qui ont défrayé la chronique juridico-politique européenne (et en grande partie française) de ces dernières années... La réalisation, remarquable, fait penser à quelques grandes références et sans en pâlir. A ne pas manquer.

Un petit air de vrai flotte dans le scénario qui retrace une bien sombre histoire tout à fait contemporaine. Le suspense ne décroche pas, et le spectateur s'imaginant à la place de l'infortuné chômeur prendra conscience de ce qu'il endure dans l'étau des services secrets. François Cluzet est au top, la réalisation aussi. C'est propre et net. A voir.

Une grosse daube, invraisemblable, que ne rattrape pas Les qualités d'acteur de François Cluzet.

Une seule qualité : la bande son

A l’image de son personnage principal qui est un citoyen lambda, ce film est très lambda. Il ne m’en reste pas grand chose au final, ci ce n’est à quel point l’homme est facilement corruptible car le personnage de François Cluzet n’est pas dupe sur le fait que ce nouveau travail n’est pas net dès le départ. Le côté suspens est plutôt bien emmené en revanche le film m’a convaincu d’une chose c’est que le cinéma français n’arrive pas à parler le politique en ne voulant pas s’impliquer c’est un défaut trop important dans ce film et un défaut récurrent dans le cinéma hexagonal. Manquant de profondeur, trop superficiel et austère c’est raté à mon goût.

Premier long métrage pour Thomas Kruithof et l'on sent déjà une certaine patte, assez sombre et froide. Si le point de départ n'est pas sans rappeler "La confrérie des larmes", la suite va nous montrer des enjeux bien plus intéressants et dans l'air du temps. En effet, le jeune réalisateur met en perspective les malversations politiques et policières par la même occasion en nous faisant suivre le quotidien étonnant d'un ex-comptable dépressif recruté de manière étrange par un énigmatique homme d'affaire. L'ensemble du métrage souffre, il faut bien l'admettre, d'une certaine arythmie, les scènes notamment au début sont molles et répétitives mais le talent d'écriture et celui de Francois Cluzet maintiennent le spectateur à flot pendant un bout de temps avant que la mécanique s'enraye enfin et que l'on commence à y voir plus clair. Ce n'est pas le film de l'année, clairement, mais l'originalité du scénario et la roublardise de la mise en scène font le job. Un coup d'essai satisfaisant pour Kruithof et un film atypique qui sort quelque peu des sentiers battus sans être parfait, loin s'en faut.

Ca commence vraiment de façon mystérieuse, malheureusement le scénario ne parvient pas à tenir la distance et nous révèle trop vite ce qu'on ne devrait savoir que, sinon à la fin, au cours du dernier quart d'heure. Les séquences "alcooliques anonymes" sentent le déjà vu. Enfin une mauvaise chute vient tout gâcher. Dommage car Cluzet et Podalydes sont excellents, chacun dans son registre.

Film sobrement réalisé, sobrement bien dialogué, et sobrement bien interprété. François Cluzet en tête. Il parvient à traduire, à travers ses silences, ses regards, ses peurs, ses doutes, ses interrogations, sa fragilité, sa solitude, ses échecs. Son personnage Duval n’est ni héros ni lâche, ni effacé ni brillant, juste un type ordinaire qui a tout simplement une conscience, et qui n’est pas à sa place. Il ne paie pas de mine comme ce grain de sable qui l’est. Le fameux grain de sable qui à lui tout seul peut enrayer les rouages tant vantés par Clément (Denis Podalydès), homme de l’ombre, d’une mécanique qu’il croit bien précise.

Thriller à la française. Avec de bons acteurs et un scénario qui tient la route, et une réalisation de très bonne qualité : plans, décors, les extérieurs nuit, etc. L'intrigue est bien menée, jusqu'au bout, cela semble crédible, même si c'est totalement faux, ou même pire que ça : pas assez vrai. Bref, cela se regarde sans ennui, et quelques séquences sont techniquement excellentes.

Le début est intéressant, un sujet sur la dépression nerveuse professionnelle, ensuite ça devient un thriller plus compliqué qu’il n’y parait, tout commence quand le personnage avance et s’enfonce dans l’intrigue, se voir proposer un travail secret à l’ancienne et très bien payé via un organisme lié à l’Etat, frôlant l’illégalité sans en informer les autorités, ça manque quelque chose de complet dans le scénario, il y a eu meilleur que ça à raconter.