Le premier était déjà très mauvais mais pouvait compter sur quelques vagues atouts, ce qui est à peine le cas ici. Certes toujours des moyens, mais presque rendus insignes par l'indigence de l'ensemble, parfois d'une indicible nullité. Transformer un conte aussi mythique en pochade désolante, c'est quand même grave. Double « show » Kev Adams - Jamel Debbouze aussi épuisant que navrant (le second parvient à être encore plus insupportable que le premier : bel exploit), accumulation de gags, de jeux de mots, d'accents, d'anachronismes et de références musicales lamentables (les deux derniers marchant souvent ensemble), désespérément voués à combler un vide créatif abyssal, où Lionel Steketee et ses scénaristes n'ont quasiment rien à raconter, n'exploitant même pas la dimension « histoires parallèles », l'un des rares aspects potables du premier volet. Pourtant, il y a quelques bonnes idées : ce
« club des génies », notamment, ou même imaginer ce qui peut se trouver à l'intérieur d'une lampe magique
, détails auxquels on avait pu penser sans forcément les voir concrétisées : encore aurait-il fallu ne pas les tourner uniquement à la galéjade ou l'auto-référence (celle d'Eric Judor sur les pubs EDF : whaou), réduisant ces sympathiques « efforts » presque à néant. En fait, l'un des innombrables problèmes du film est de vouloir s'inspirer de « Mission Cléopâtre », mais sauce branchouille grasse et autocentrée sans le moindre talent. La présence de Debbouze, donc, mais aussi les caméos (pas drôles) de Gérard Depardieu et Isabelle Nanty (dans un rôle assez similaire, d'ailleurs!) ne font qu'accentuer cette impression. Reste le charme et la beauté subjuguante de Vanessa Guide, qu'on aimerait toutefois voir dans d'autres productions que cette affligeante pantalonnade
(le combat de boxe « final » : a t-on le droit de réaliser une scène aussi pitoyable en 2018?)
, encore pire que son déjà désolant prédécesseur, cette suite poussant l'absence de professionnalisme au point de se tromper de prénom sur l'un des personnages au générique. Nul jusqu'au bout du bout...