Après Danny, faites place à Bebbie sa sœur, pour rassembler divers talents dans un but bien précis, faire le casse du siècle !
Après un remake en 2001 et deux autres suites "passablement" réussies (2004 & 2007) pour ne pas dire inutiles, il était visiblement difficile pour la Warner de mettre un terme à cette franchise lucrative. Alors gros brainstorming chez les pontes de la major pour trouver une nouvelle intrigue afin de raviver une saga qui depuis le début, ne s’avère être qu’un bel enrobage au cœur insipide.
Une décennie après la trilogie de Steven Soderbergh, exclusivement masculine en dehors de quelques plantes vertes disséminées ici et là (Julia Roberts & Catherine Zeta-Jones), il fallait un souffle nouveau pour insuffler ne serait-ce qu’une once d’envie aux spectateurs d’aller de nouveau se farcir une histoire de braqueurs cool & hype. Cette fois-ci, on part de zéro via un spin-off en prétextant que l’héroïne n’est autre que la sœur de Danny Ocean (et pourquoi pas sa fille ou sa nièce ? Après tout, on n’est plus à ça près en termes de connerie scénaristique).
Depuis peu, on assiste à une « mode » à Hollywood, celle de vouloir féminiser des franchises (à destination du public masculin) ayant rencontré un certain succès au box-office. N’allez pas croire qu’Hollywood deviendrait féministe ou songerait à se mettre la gent féminine dans la poche puisque tout ceci n’est qu’une pure opération mercantile et rien d’autre.
Ainsi, dans la même veine, on pourra citer la version "œstrogène" de la trilogie Expendables avec Mercenaries (2014) de Christopher Ray, ainsi que le pitoyable reboot S.O.S. Fantômes (2016) de Paul Feig. Cette fois-ci, ils n’ont rien trouvé d’autre que de nous servir une resucée avec un casting exclusivement féminin (en dehors de la présence aussi furtive qu’expéditive d’Elliott Gould & Shaobo Qin, seuls et uniques rescapés de la trilogie), exit les casinos et Las Vegas, cette fois-ci, c’est le milieu de la mode et du luxe qui sera au centre de l’intrigue (il faut bien s’adapter au public visé…).
Sauf que le principe reste éternellement le même et ce, depuis la toute première version en 1960, à savoir un film qui repose essentiellement, voir uniquement sur son casting de stars (en brassant suffisamment large pour capter diverses générations de spectatrices), le tout, au cœur d’une intrigue parfaitement bidon. Un spin-off totalement opportuniste et qui se veut faussement féministe (ça tombe bien, le mouvement « MeToo » a vu le jour en 2017, en plein tournage du film), sauf qu’au final, on sent venir l’arnaque face à un scénario archi convenu et à la mise en scène d’une rare flemmardise, en même temps, avoir confié la réalisation à Gary Ross (Hunger Games - 2012), il ne fallait pas non plus s’attendre à des miracles.
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