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elriad
431 abonnés
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4,5
Publiée le 17 juillet 2017
Tantôt émouvant, tantôt drôle et décalé, tout ce que l'on aime quand c'est bien fait. Nicolas Bedos est un vrai artiste. Et cet excellent film est à son image: Corrosif, irrévérencieux, sincère, cru et assumé. L'homme sait écrire et il fait mouche dans ce portrait où sont abordés la peur de vieillir, de ne plus séduire, l'égoïsme, la méchanceté, mais aussi l'amour. Loin des films lénifiants, Bedos se taille un rôle à sa mesure et peut choquer sur l'instant mais rien n'est jamais gratuit. Doria Tillier, sa compagne dans la vie livre une formidable partition pour son premier rôle et le spectateur se régale de bout en bout. Le petit reproche pourrait toucher la longueur du film, un poil trop long, mais le film emporte l'adhésion dans son ensemble. Un petit coup de coeur pour moi.
Une comédie acide avec un couple à l'écran comme à la ville. une rétrospective d'une histoire d'amour sur 45 ans. bravo pour le vieillissement des acteurs
Une fresque tellement juste sur la vie d'un couple, de leur rencontre à la mort du mari. La justesse de l'interprétation, de la mise en scène, l'émotion qui se dégage du film à mesure que le récit avance en font une œuvre marquante et plus que réussie. Nicolas Bedos est exceptionnel, les autres acteurs tout aussi excellents, Doria Tillier en tête. Une petite dose d'humour, mais surtout une intense réflexion sur l'usure du couple, le temps qui passe, les rapports entre hommes et femmes. Bref, beaucoup de choses à retenir de ce film, fort en intensité dramatique.
Nicolas Bedos passe donc pour la première fois derrière la caméra avec ce film qu’il a écrit et dont il a aussi composé la très belle musique. Monsieur & Madame Adelman est une comédie, tout à la fois romantique et dramatique, dont l’écriture et la structure scénaristique sont vraiment haut de gamme. Le scénario écrit par Nicolas Bedos s’avère particulièrement bien ciselé. Le découpage en chapitres qu’il propose est assez audacieux et donne au long-métrage un rythme très efficace. En effet, aux séquences un peu plus faibles succèdent d’autres nettement plus captivantes, comme le chapitre intitulé « la thune ». Dans celui-ci et dans d’autres il dénonce de manière cinglante les excès de la gauche dite caviar. Malgré tout, la ressemblance avec l’Amour Dure Trois Ans, le film de Frédéric Beigbeder sorti en 2012, fait perdre un peu d’originalité à celui de Nicolas Bedos. On trouve pas mal de points communs entre les deux œuvres, toutes deux très bonnes au demeurant, notamment cette présentation quasi autobiographique d’un écrivain inaccompli qui se rêve en auteur à succès raflant le Goncourt. Devant la caméra, Doria Tillier vole la vedette à Nicolas Bedos, proposant plus de nuances dans son jeu et étant désarmante d’authenticité, même si sa première apparition à l’image, en tout début de film, est un poil désarçonnante. De très bons seconds rôles, forts bien dirigés, égrènent le parcours amoureux du couple, notamment Denis Podalydès en psychologue désenchanté ou Pierre Arditi en patriarche ultra conservateur. La fin est remarquable sur deux points : émouvante car proposant une vision mélancolique de la vieillesse, et surprenante car révélant une information inattendue.
Un scénario bien écrit, une histoire palpitante, un jeu d'acteurs incroyable (réconciliation avec N. Bedos) et une Doria Tiller sensationnelle. Drôle, fin, émouvant, sexy,passionnant.
J’ai toujours eu de l’affection pour les films de Nicolas Bedos. Je trouve que son premier film est bon ; sa mise en scène est très prenante et immersive face à un scénario à la narration classique.
Finalement, le scénario est une fresque d’une romance de toute une vie. Elle est intéressante surtout parce qu’elle est bien racontée et qu’on distingue la personnalité de Bedos dans les dialogues. Les protagonistes sont très attachants malgré leurs énormes défauts ; ils ont un caractère presque détestable et c’est en ça que le film a un point de vue intéressant. Nous ne suivons pas un couple idéal bien au contraire. En réalité, Nicolas Bedos arrive constamment à se donner dans son écriture.
En ce qui concerne la réalisation, je la trouve très immersive dans le sens où la narration lui répond. C'est la façon dont je me suis senti capté par le récit. La photographie est très belle, on le doit surtout aux décors d'époque très crédibles. Je trouve que la musique est vraiment présente et se remarque bien ; elle rythme plutôt bien le film. Néanmoins, je trouve que le cadrage et les mouvements de caméra ne sont pas aussi marquants que ça. Bref, Nicolas Bedos dévoile une ambition qui avec le temps ira crescendo.
Pour son premier film, je recommande car on découvre un réel potentiel qui fait plaisir.
Nicolas Bedos explore une mécanique plutôt connue (l'histoire d'un couple à travers le temps, ça n'a rien de bien neuf) mais ici nous n'avons pas la version "Guerre des Rose", plutôt le délitement et la recomposition d'un tandem qui dure envers et contre tout. De sa plume acide, il trouve parfois de jolis élans de tendresse, et les vicissitudes traversées par ses personnages sont tantôt amusantes, tantôt cruelles, au fil de dialogues plutôt bien troussés. Peut-être un peu trop long, le film offre toutefois l'occasion à Doria Tillier de s'illustrer sur grand écran où elle semble faire preuve d'une certaine aisance. Un film touchant et sensible, qui ne manque pas l'occasion de griffer un peu sur un certain milieu parisien.
Un très bon film ou tout est disséqué dans ce couple un peu hors norme qui vont devoir affronter la résistance de leur amour avec deux enfants dont un différent et quand l'écrivain ne trouve plus l'inspiration c'est difficile à vivre jusqu'à l'apparition de la maladie en fin de parcours bravo c'est excellent.
Tout, dans Monsieur & Madame Adelman, n’est que tendance, soit le raccord à la conformité la plus stérile en passant pourtant par de nombreux détours et sinuosités tonales ; c’est dire que la provocation, omniprésente ici, se suffit à elle-même sans toutefois suffire à construire un récit qui dise quelque chose des époques traversées ou de la cellule conjugale investie. La sexualité explicite et vulgaire, la haine de ses enfants et l’amour différencié pour l’un d’eux, la drogue et l’alcool, autant de sujets que Nicolas Bedos traite pêle-mêle mais dans lesquels il ne manifeste aucun talent, sinon celui d’assembler emprunts, plagiats et citations à la façon d’un mauvais élève en panne d’inspiration devant un travail à la maison – ou incapable de le mener à bien. Sa caméra virevolte constamment, grisée par une prétendue liberté qui se heurte aux artifices du vieillissement et des sauts temporels qui cachent à peine la trajectoire platement linéaire de l’ensemble. Car le film n’a ni odeur ni saveur, exception faite de cette laque qui sert à lustrer le fabriqué et à masquer les défauts du faux. Seule une séquence reste en mémoire, celle qui confronte deux parents autocentrés à la débilité profonde de leur progéniture ; il y avait là un fil à tirer et à exploiter, une noirceur et un sarcasme authentiques et bienvenus, aussitôt exposés aussitôt écrasés sous le poids de l’autosacre d’un médiocre qui veut être le roi du monde, le roi de son petit monde, voire un cinéaste qui se regarde filmer, qui se regarde écrire, qui se regarde jouer. Imposture, oui – voilà une thématique honnête.
beau film sur le couple très bien écrit avec d excellents dialogues. Doria Tillier est la révélation du film .on passe du rire au sourire a la peine et plein d ' interrogations sur le couple. pour lacrealisation j'ai plus eu l'impression d accumulation de scènes sans faire une grande fresque grande, dommage.
Dans une ode à l'amour inconditionnel et fou, Nicolas Bedos nous fait découvrir la vie de Victor et de Sarah (incarnée par Doria Tillier). Un couple à la vie qui se retrouve donc à l'écran dans cette comédie dramatique qui va nous faire traverser les années, de 1971 jusqu'à 2016. De la première rencontre jusqu'à l'enterrement, nous allons suivre ces deux amoureux des lettres dans cette relation tumultueuse et passionnée.
Monsieur & Madame Adelman va ainsi nous entraîner dans le quotidien de cet écrivain, incarné par Nicolas Bedos. Un écrivain qui peine à percer et semble s'enfoncer dans un quotidien médiocre, assommé par les retours d'éditeurs qui ne semblent pas apprécier, selon lui, son travail à sa juste valeur. Comme un électrochoc, c'est sa rencontre avec Sarah, jeune doctorante en littérature à la Sorbonne, qui va être la rampe de lancement de sa carrière. Véritable source d'inspiration, la vie de ce couple va devenir une source intarissable de nouvelles histoires pour les romans de Victor, qui va pouvoir bénéficier des relectures pointilleuses de celle qui va devenir sa femme. Alors que leur quotidien va être retranscrit dans des livres, le spectateur est lui entraîné dans la genèse de ces romans. découvrant dans le même temps le décor et l'envers du décor.
Plus qu'une simple histoire d'amour, Monsieur & Madame Adelman est avant tout le récit d'une folie, une folie amoureuse partagée par un couple refusant le train train quotidien. Un refus de l'attendu qui va être le but continu de ce couple si particulier. Comme un cri du cœur qui va résonner tout au long du film, comme une véritable croyance rappelée par Victor lors d'un repas familial alors que la monotonie commence à se faire sentir, ce dernier criant à qui veut l'entendre : "Tout sauf l'ennui". Un ennui que l'on ne connaît pas du tout pendant les 2 heures de film.
En réalisant son premier long-métrage et en se mettant en scène dedans, le pari était risqué pour Nicolas Bedos. Le résultat est au final une belle réussite que l'on prend plaisir à découvrir. On se prend d'affection pour ces deux amoureux et pour ce couple à l'équilibre instable qui se nourrit de la crainte du départ de l'autre. Un duo dont la complicité à l'écran est impressionnante tant les deux semblent se nourrir l'un de l'autre. On en oublierait presque la personne même de Nicolas Bedos qui parvient à disparaître sous les traits de Victor Adelman.
Cette traversée du temps au travers de la rencontre de deux êtres dont l'un se veut romancier. On oscille entre nostalgie, cynisme parfois, amour, passion, cruauté. On les aime ces deux êtres, tantôt magnifiques et insouciants, tantôt laids, à la mode de l'épopée giscardienne. Un sort est fait à la psychanalyse, entre hommage et règlement de compte. Et puis, il y a l'enfance, le garçon et ses symptômes, le garçon et le traitement de ses symptômes. La causticité parentale est tellement grinçante, qu'on en est parfois terrifié. Le couple, le désir, le sexe, l'invention du quotidien, la séparation, les retrouvailles... Qu'est-ce qu'un couple et comment peut-il durer ? Comment supporter le vieillissement ? Vieillir seul ou à deux, perdre la mémoire. Quelle femme rencontre un homme, quel homme rencontre une femme, les aïeux sont de la partie. Il y a aussi l'imaginaire, la scène de la création, la scène du fantasme et leurs déploiements dans la réalité.