Un feel-good movie footballistique dépourvu d’inventivité et n’échappant pas aux clichés, et donc vraiment pas terrible. Dans ce film, Maxime Belloc est un grand joueur de football, le meilleur buteur du championnat. Dans un geste de colère il se brise la jambe... Son agent le contraint de se mettre au "vert" le temps de sa convalescence chez son père à qui il ne parle plus depuis 15 ans. Là-bas, à sa grande surprise, Maxime va redécouvrir le sens des valeurs et de la famille ! Le filon sur lequel joue "La Dream Team", calque de celui de bon nombre de comédies que nous sert le cinéma français à longueur d’années, est somme toute assez simple. Il consiste à mettre ensemble deux incarnations de stéréotypes issus du formatage télévisuel afin de délivrer un message qui se voudrait fédérateur mais qui manque cruellement de justesse. Dans le cas qui nous intéresse, nous avons d’un côté Maxime Belloc, footballeur, star du PSG, riche à millions, arrogant à souhait, véritable symbole bling bling. De l’autre, son village d’enfance, patelin berrichon répondant trait pour trait à l’idée que se fait le JT de 13h de TF1 de la campagne avec son décor bucolique et ses habitants si sympathiques. C’est une énième frasque qui conduit notre diva du ballon rond à retourner vers ses origines, retrouvant un mode de vie auquel il a tourné le dos depuis 15 ans et un paternel, agriculteur vieille école et entraîneur de l’équipe locale, très peu décidé à l’accueillir à bras ouverts. Evidemment, l’histoire est cousue de fil blanc : l’escapade champêtre de notre sportif va faire ressortir une certaine humanité en lui et tout finira dans un grand bain de réconciliation et de bons sentiments. Tout ceci aurait pu aller si le film ne posait pas un regard si réducteur sur la campagne. Au-delà de la représentation pétrie de clichés qu’il nous en donne, celui-ci n’accorde aucune importance aux habitants du village, ne semblant exister que pour justifier la quête de rachat de Maxime Belloc. Se prétendant rassembleur, le film fige au contraire chaque personnage dans leur rôle social et reproduit des schémas éculés. Quant à l’humour du film, il se limite à un enchaînement de vannes peu inspirées et de gags mille fois vus et revus. Thomas Sorriaux, déjà responsable de "La Beuze et "15 ans et demi", revenait au cinéma après 7 ans d’absence. On serait tenté de lui conseiller de s’en écarter définitivement. Bref, un film vraiment nul, un vrai navet