Je conseille à tout le monde ce bijou d'animation. Le temps qui passe, la mémoire qui s'étiole mais aussi la liberté de juste traverser les jours en toute simplicité magnifiquement mis en image. La mémoire qui se mêle à la rêverie avec des graphismes qui marient habilement l'aquarelle, le crayon et les couleurs pastelles. Ajoutez à cela des moments de silence propices à la contemplation entrecoupés de mélodies jouées par l'orchestre symphonique de Bretagne...Un doux moment.
Fusain, pastel et aquarelle se déploient sur une feuille de papier Canson dans des variations de couleur dignes de Turner et distillent une mélancolie touchante. Jean-François Laguionie sait, une fois de plus, capter les petites choses insignifiantes qui font une vie et les restituer de la plus poétique des façons, loin de tout le fatras technologique des nouveaux films d'animation. Tout en retenue et épuré au maximum, le texte, rare, auquel Dominique Frot donne, par sa voix rauque et chaude, une résonance crépusculaire, parle magnifiquement du temps qui passe et qui pèse. 2016 restera définitivement une grande année pour l'animation française.
En fait je me suis trompée je n'ai pas fait attention que c'était un film d'animation je pensais à un film avec acteurs et actrices mais au final ce n'est pas bien grave l'histoire est superbement réalisée et tient la route franchement ce film est un petit bijou drôle tendre émouvant sincère Louise est une délicieuse et émouvante grand mère et on craque quand pépère fait les yeux doux , pour petits et grand à recommander sans modération , décidément cette année les films d'animations sont tous plus superbes les uns que les autres
Dans une ville fantôme, une vieille dame fait un voyage imaginaire au milieu d'êtres étranges sortis d'un rêve. Superbe portrait de la vieillesse sublimée par une délicatesse folle dans les images et la musique par touches. "Condamnée à la solitude" rêve-t-elle. C'est l'abandon des hommes qui la contraint à vivre son rêve éveillé pour revivre son passé. Le thème de la mémoire est formidablement émouvant avec les images furtives de son enfance qui reviennent par bribes. Vraiment beau et d'un optimisme fou sur la façon d'appréhender la vieillesse.
Les films sur la vieillesse sont rares. "Louise en hiver" est de ceux-là. Mais bien plus qu'un récit sur la vieillesse esseulée, le film se veut d'abord un exemple de beauté et de grâce. Le récit se passe à Biligen sur Mer, une cité balnéaire qu'on imagine entre la Normandie et la Bretagne, à cause de ces jolies images du Mont Saint Michel qui habillent la maison de Louise, et les hautes falaises blanches où elle aime se promener. Une fois l'été passée, la vieille dame rate le dernier train qui rejoint la ville, et elle se retrouve donc malgré elle, contrainte de passer l'hiver totalement seule dans la cité désertée. Elle ne se démoralise pas pour autant et conquiert la côte, dans une baraque loufoque, fabriquée de ses propres mains. "Louise en hiver" ressemble à un livre d'illustrations. Les dessins sont très soignés, et une musique envoutante, légèrement jazzy, composée à partir de variations sur des thèmes classiques (Beethoven Schubert etc.), accompagne ces joyaux de couleurs et de lumières. Le spectateur assiste au désarroi, jamais misérabiliste, de cette femme qui se pense condamnée à une solitude éternelle. Quelques confusions narratives brouillent le scénario. Mais cela n'enlève rien à la beauté très sobre de ce long métrage qui tranche fermement avec la plupart des films d'animation qui abondent sur les écrans. On regrettera que ce petit bijou soit si peu diffusé. "Louise en hiver" est une expérience poétique et maritime de la vie, quand elle s'abandonne à l'essentiel, que le monde se vide et que la mort approche.
Superbe, surprenant et tellement touchant. Avec une grande comédienne Dominique Frot pour la voie de Louise, jeune fille facétieuse avec quelques années de vol au compteur.
Très beaux dessins, thème sympa, film original. Il faut avouer que c'est un peu .... lent .... Il reste une sensation de vide, il manque quelque chose à ce film pour être pleinement réussi. Je ne sais quoi. A la fin de la séance, personne ne s'est levé pendant plusieurs minutes, j'ai pensé quelques instants que tout le monde était décédé de mort naturelle. mais non, finalement, tout le monde est parti petit à petit. Tant mieux et à bientot
"Louise en hiver" film d'animation acclamé par la critique m'a déçu. En effet l'histoire ne raconte pas grand chose de plus le rythme est lent et l'ennuie guette. Cependant j'ai trouvé le graphisme à l'ancienne très beau ainsi que des beaux moments poétique et philosophique sur le temps qui passe,la solitude et vieillesse.
Encore un film d'animation de qualité. Une histoire toute simple, celle de Louise, une vieille dame qui, ayant manqué son train, reste toute seule dans une station balnéaire. Son unique compagnon est un chien. Elle rêve, elle songe à son enfance et à sa jeunesse... Un beau film touchant qui nous rappelle que les vieilles dames ont eu une enfance, une jeunesse, et qu'elles auraient bien des choses à raconter si on le leur demandait... 7,5/10
bonjour j'aimerais répondre à Stanley, pour le film Louise en Hiver, il faut noter que ce n'est pas la voix de Catherine Frot (et c'est pour cela qu'il ne la reconnait pas) mais celle de sa soeur Dominique Frot qui est remarquable
Laguionie a fait le choix de laisser son héroïne ne se confronter à personne d’autre qu’elle-même, donnant au film cette forme testamentaire. Cela permet de ne pas faire peser sur elle le poids de choix passés qui auraient pu faire tourner l’intrigue en règlement de comptes. Louise en hiver, c’est l’introspection d’une vieille femme qui se sait au crépuscule de sa vie et qui préfère se laisser aller à regarder le chatoiement des dernières lueurs du jour plutôt que de penser à la nuit à venir.
Un beau film d'animation avec de vrais moments de grâce et de poésie. On pourra lui reprocher un rythme un peu trop languissant par moment (je ne le conseille d'ailleurs pas aux jeunes enfants) mais cela participe aussi à son charme à part, avec la voix de cette grand-mère (immense Dominique Frot) qui reste longtemps dans nos têtes après le film. Et ce dernier se révèle surtout une belle réflexion sur la solitude, la vieillesse et la vie qui passe.
Le cinéma d’animation décidément nous procure de belles émotions avec une diversité de moyens qui peut étonner les cinéphiles les plus endurcis. Cette fois les pastels et le grain du papier apparent rendent magnifiquement les lumières de l’océan, une musique discrète accompagne délicatement la solitude d’une vieille dame qui se retrouve hors saison dans une station balnéaire vidée de ses vacanciers. Il est question de solitude, du vieillissement, quand l’enfance revient, sans tabou ni trompette, avec une économie de mots naturelle, comme sont comptés les pas d’une force tranquille, avec lucidité, douceur, lenteur. Une spectatrice à la sortie du cinéma Le Méliès disait : « mélancolique, pas nostalgique », mais aussi tendre, beau, poétique, contemplatif, limpide.