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jean claude a.
29 critiques
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5,0
Publiée le 26 mars 2017
La description de l'amitié entre ces deux hommes est touchante. Touchants et révoltants également les mauvais traitements subis par ceux qui ne sont pas conformes à la norme. L'écoulement du temps est bien rendu. Ce film mérite largement son oscar.
C'est l'histoire du passage à l'âge adulte d'un noir gay dans un ghetto noir aux US. De manière complètement subjective, je n'ai pas été touché par ce film. J'imagine que s'il a eu l'oscar du meilleur film, c'est que les qualités cinématographiques du film sont excellentes. Je souhaite donc aux futurs spectateurs de ce film d'être davantage touché par cette oeuvre que moi.
Oscar 2017 du meilleur film, Moonlight est, si l'on peut dire, un équivalent – bien mieux réussi – spoiler: du Secret de Brokeback Mountain transposé dans le milieu des dealers blacks des quartiers difficiles de Miami . Le long-métrage suit en effet l'émouvant parcours de Chiron, garçon hypersensible et immanquablement différent de ses camarades, à trois moments clés de sa vie : à l'enfance, à l'adolescence et à l'âge adulte. En déjouant tous les clichés attendus, et en imposant une mise en scène aérienne et onirique, le cinéaste nous embarque dans un récit d'une sensibilité absolue, souvent dur psychologiquement, dont on ne ressort pas indemne. À tous âges de la vie du personnage principal, les acteurs sont géniaux.
L'essentiel de ma note est esthétique. Du coup, il ne reste plus grand chose pour le reste! Un mélo-ghetto peu subtil, parfois improbable (le dealer pédagogue et bienveillant!!) voire surréaliste, trop lent et dont le personnage principal (levier "Cosette" poussé au max) m'a laissé froid -quel que soit l'acteur. Tant de récompenses doivent avoir un lien avec la polémique des Oscars 2016.
Je ne sais pas a qui Moonlight fera le plus de bien. A l’intérieur de la communauté noire ou certains s’auto réduisent encore et se sentent obligés de correspondre aux clichés dominants dont la télévision et le cinéma n’ont pas arrêtés de nous abreuver jusqu'ici. A l’extérieur de la communauté ou nombreux ont encore besoin de preuves de l’existence humaine des minorités. Ce film est un monument.
Un plutôt bon film, malgré certaines longueurs qui m'ont fait trouver le temps un peu long....Mais les deux personnages sont attachants, le jeune Chiron qui, de gamin persécuté, évolue pour se faire un rôle de "dur", pensant ainsi adopter les codes de la virilité, et son ami Kevin, qui, lui de petit dur, devient un homme rangé, ayant enfant et travail...Les acteurs sont très bons.
Un film très juste, une sensibilité si touchante et simple. On ne rentre dans aucun extrême archives vu, bien au contraire. Un film d'une grande subtilité et délicatesse. Beaucoup d'émotions en sortant de la salle
Une chose semble évidente après avoir visionné le très attendu Moonlight, ce n'est pas un film que l'on vient de regarder mais un véritable chef-d'oeuvre du 7ème art. Barry Jenkins adapte avec un talent énorme ce roman rempli de beauté et de grâce tout en étant incroyablement puissant. On voyage à travers les différentes périodes de Chiron avec une fluidité évidente et une sensibilité très importante pour le développement du personnage. Bien qu'on aurait pu se questionner sur la lenteur de certaines périodes, il n'en reste pour le moins flagrant que le spectateur est immergé de la première à la dernière seconde dans une vie qui n'est pas la sienne mais dont il ne peut s'empêcher de ressentir chaque émotion. Le casting est splendide, les trois interprètes de Chiron sont extrêmement talentueux, tout comme Naomie Harris ou encore Janelle Monae. Celui qui surprend le plus reste cependant Mahershala Ali (découvert dans The Place Beyond The Pines pour ma part), il incarne avec une sensibilité terriblement propre à son personnage et qui lui sied à merveille Les décors du film sont somptueux, rien n'accroche l’œil immédiatement mais il est indéniable que chaque fond aura été choisi avec soin pour accompagner au mieux la vie du protagoniste. De même, la bande originale du long-métrage nous ravit à chaque instant, on est transportés avec une facilité extraordinaire à travers les affres de la vie de ce personnage et de toutes ses rencontres. Quant au scénario, on ne s'ennuie jamais. On nous transporte à travers une vie qui n'est pas la notre mais qui semble l'être, on se dit que ce n'est pas nous mais pourtant on ne peut s'empêcher de ressentir en même temps que tous les personnages à l'écran. Moonlight aura réussit en tout cas à parler avec brio de sujets méconnus tels que la vie homosexuelle dans le monde de la drogue. La réalisation de Barry Jenkins est somptueuse, on ne peut qu'approuver tous les choix faits en matière de plan, de direction artistique ou de photographie. On est complètement transportés par certaines scènes et notamment un magnifique plan final qui retient toute notre attention et qui nous hante longuement après. Moonlight s'impose dès lors comme le film que tout le monde attendait tout en étant l'un des meilleurs films de l'année et de loin.
Pas de quoi gagner l'oscar à mon humble avis (mais la concurrence est rarement grande) pour ce film certes maîtrisé, et pudique mais très lent et où il faut lire entre les lignes...
Magistralement filmée, haute en couleur, cette histoire d'amour sublime est parfaitement interprétée. La construction intelligente, de l'enfance difficile de Chiron à l'âge adulte, rend chaque minute passionnante, jusqu'à la grandiose scène finale, où l'amour entre 2 êtres bien cabossés remplit chaque pixel de l'image. Barry Jenkins ne juge aucun personnage, n'est jamais moralisateur ou misérabiliste. Son unique souci est de nous raconter cette histoire simple, dans un milieu sinistré et ravagé par la misère et la drogue. Oscar du meilleur film totalement mérité.
Je conçois l’enthousiasme qu’il a suscité. Je ne le partage pas. Enfance difficile, père mort et mère droguée, homosexualité non assumée et cible de cruauté, la figure paternelle trouvée dans le criminel bienveillant du coin... tout ça n’est pas nouveau et s’il est important de le garder à l’esprit, on peut se demander si ce n’est pas le passage à la couleur qui attire les récompenses. En ce sens il est appréciable, mais voilà la preuve qu’encore aujourd'hui Hollywood n’arrive pas à considérer « normalement » un casting exclusivement noir. Parlant casting, on comprend que le personnage principal se doive d’être insupportable, mais de fait le regarder grandir l’est tout autant. Et quelle lenteur ! Encore une fois on devine la volonté de faire peser, mais je ne pense pas que le message passe mieux, et visionnage comme émotions en pâtissent. Une expérience frustrante.
Une narration innovante et intéressante qui permet de développer l'histoire ainsi que de voir l'évolution du personnage. Une leçon de vie autour d'un sujet toujours aussi difficile.
Chef d'oeuvre tout simplement. La réalisation, la bande son et cette histoire en 3 volets de l'enfance à l'age adulte du jeune Chiron est tout simplement magnifique!
Sous la lumière faiblarde et diffuse de la lune, des gestes à peine perceptibles. A l'abris des regards, voici ce que l'on est. Une seule fois jusqu'à ce que les autres l'acceptent. Jusqu'à ce que leurs avis ne comptent plus. Jusqu'à ce que l'on accepte. Jusqu'à ce que l'on s'accepte. Little. Chiron. Black. 3 étapes. La construction d'un gamin noir homosexuel dans un ghetto de Miami. Une mère absente toxicomane. Pas de père. A priori, une machine à rafler un oscar du meilleur film, récompense finalement gagnée et peut être entièrement méritée. Peut être. Néanmoins, Moonlight est une oeuvre qui mérite le détour car, si l'histoire n'a rien d'exceptionnelle, c'est son déroulement, les choix de scènes fortes du réalisateur Barry Jenkins qui frappent. Avec une pudeur dans les images et dans les réactions de ses personnages phares, on est entraînée dans la vie de cet enfant introverti et intelligent, de cet adolescent moqué et fragmenté pour finalement terminer sur cet adulte contradictoire. "Il y a un moment dans la vie où il faut choisir qui tu veux être". Cette phrase trouve écho tout au long des deux heures baignées d'une tristesse intériorisée qui contraste avec ce que l'on aurait pu imaginer d'un film avec un tel postulat. Pas de larmoiements, pas d'envolées lyriques. Des faits, rien que des faits, brefs et intenses qui en disent long sur ce qu'il peut se passer à l'intérieur d'un personnage admirablement interprété par 3 acteurs. Un cinéma épuré, classique mais marqué d'une identité forte.
Le ton est juste. On reconnaît certaines mimiques de nos premières fois quand on tombe amoureux. Cette timidité, cette maladresse, ces sourires. On ressent l'amour à travers des silences mais les regards sont tellement pleins d'émotion. Les acteurs n'en font pas trop. Le scénario est bien ficelé, la musique ajoute à la poésie et la justesse. Ce film m'a rappelé un mix entre "in the mood for love" et "happy together". Quelques lenteurs dans la mise en scène et des regrets parfois de synopsis qui aurait pu être interessants