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Extremagic
71 abonnés
484 critiques
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2,0
Publiée le 28 mars 2016
Film un peu plan-plan. J'aime beaucoup le cinéma asiatique et j'en attendais pas mal qu'il avait été très bien reçu par la presse mais tristement c'était quand même bien ennuyeux. Comme Au-delà des montagnes le titre apparaît après une très longue introduction au bout d'un tiers de film. Et là je me suis dit que ça n'allait pas le faire, parce que fini cette introduction et on ne sait toujours pas où il veut en venir. Enfin c'est pas toujours un mal. Il peut cultiver son mystère et tant mieux, mais en fait il n'a rien à cultiver parce qu'on ne sait même pas de quoi ça parle. J'ai compris au dernier plan (un peu avant en fait) que la question qui l'intéressait c'était le temps. C'est quelque chose d'intéressant sauf que la belle théorie du "on ne sent jamais mieux le temps que durant l'ennui" c'est bien beau mais il faut en faire quelque chose. Quand je regarde un Tarkovski (qui reste le plus grand réalisateur sur la question) je ne me fais pas chier tout en ressentant le temps qui passe. Ici c'est le plan séquence qui m'a réveillé (même si on a quelques belles idées de mise en scène déjà avant), l'utilisation de la GoPro (que je déteste d'habitude) était plutôt chouette mais très vite lassante. Ensuite je n'ai même pas compris pourquoi il avait arrêté son plan là, pourquoi il n'en a fait qu'un plan super long et évité le plan séquence. On a quelque chose qui rappelle Hou Hsiao-Hsien dans sa manière de filmer avec cette composition centrifuge, etc. Mais c'est loin d'atteindre le génie du maître. On a de jolies couleurs et de beaux paysages parfois mais c'est loin de transporter le spectateur, ça manque de corps et de coeur. La révélation finale était tout ce qu'il y a de plus prévisible, tout ça est assez maniériste et essaie tant bien que mal de masquer le manque d'intérêt latent d'une bonne partie du film. Parfois agaçant sinon ennuyeux n'en reste pas moins qu'on a quelques fulgurances dans la réalisation qui rachètent le tout.
lent et confus, je n'ai pas compris le parti pris du réalisateur. Le plan séquence de 45min n'apporte rien, on tourne en rond, ça se termine en eau de boudin...bref, grosse déception pour moi qui adore pourtant le cinéma chinois !
Le premier long-métrage de Bi Gan propose un univers passionnant, qui trouve très vite sa propre voie même s'il semble se situer entre Hou Hsiao-hsien et Apichatpong Weerasethakul. Le cinéaste est moins intéressé par son intrigue minimale et ses personnages que par les moyens de mettre en scène la frontière entre illusion et réalité, de travailler sur un problème aussi complexe que le Temps, sur la façon dont il s'écoule et se renverse. Si le film marque très clairement ses ambitions thématiques, il peine à les incarner en profondeur, trop soucieux de maintenir une zone opaque en fin de compte plus frustrante que fascinante. Au contraire, Bi Gan maintient une cohérence formelle impressionnante, entre longs plans fixes et caméra à l'épaule lors d'un plan-séquence vertigineux de trente minutes qui tendent à l'hypnotisme, dans une campagne à la grisaille tantôt morne tantôt mystérieuse, représentative d'une expression cinématographique à la fois réaliste et abstraite. Un film pas tout à fait abouti mais qui porte en lui de belles promesses qui, espérons-le, seront mieux tenues par la suite.
Je n'ai pas du tout l'habitude de publier des critiques sur allociné, mais je m'y résout étant donné ce que je lis. Wahouu quel film, je n'avais pas été saisi de la sorte par un film contemporain depuis un moment. Sublime, d'une intelligence, d'une sensibilité et d'une justesse rare.
A voir absolument, le genre de film qui fait aimer le cinéma
« Kaili Blues » a provoqué une polémique dans le petit monde du cinéma. Affligé par le faible nombre de salles qui l’ont programmé, son distributeur a lancé un cri d’alarme. Que le nombre impressionnant de sorties (vingt-et-une cette semaine) condamne à l’invisibilité la plupart des « petits films » relève de l’évidence. Pour autant, « Kaili Blues » n’est peut-être pas le meilleur ambassadeur d’un cinéma d’art et essai injustement bâillonné.
D’après le synopsis qu’on en lit, le premier film de Bi Gan raconte le périple d’un médecin à la recherche de son neveu. Voilà, dis-je, le résumé qu’on en lit. Car ce qu’on voit est tout autre. Le scénario, totalement incompréhensible, procède par ellipses et flash-back. On y suit un fil, on le délaisse, on y revient. Avec, au milieu du film, un plan séquence de quarante minutes, qui suit le héros à mobylette, tourné par un chef opérateur parkinsonien.
Je suis sorti de la séance doublement en colère. Contre les nombreuses récompenses, injustifiées à mes yeux, que « Kaili Blues » a récoltées dans les festivals. Et contre ces scénarios chinois, deux semaines après « The Assassin », auxquels mon esprit occidental étriqué ne comprend rien.
d'habitude, j'aime bien le cinéma chinois, même lent, mais là, ça ne va pas du tout. absence presque totale de scénario, un plan séquence interminable qui suis le personnage principal qui se balade dans un village et sur la route, et enfin une pseudo poésie vaguement mystique (de pacotille), et tellement discrète qu'on la décèle à peine. d'ailleurs, 6 personnes sont partis (sur le peu de spectateurs présents dans la salle, ça fait beaucoup) et mon voisin, comme moi-même, avons pas mal regardé notre montre. je crois que ça résume bien le désastre. pour une fois, ne faites pas confiance aux critiques presse, totalement hors de propos. à moins bien sûr que vous n'aaaaaaadoriez vous ennuyer, dans ce cas, ce film est un bijou!
Kaili Blues est un film déroutant qui s'extrait de la narration. On y suit Chen, médecin à Kaili, dans sa recherche de son neveu Weiwei qu'il voudrait adopter. Cette recherche s'apparente à une lente déambulation dans une Chine ordinaire brumeuse et montagneuse superbement filmée. Mais il s'agit aussi d'une errance dans le temps avec des glissements chronologiques qui finissent par s’emboîter sur un mode onirique. Tout se passe apparemment en une journée qui condense plusieurs tranches de vie. On comprend qu'il faille abandonner ses références cinématographiques habituelles et se laisser aller à une attention flottante pour en ressentir les effets. Une préparation mentale s'avère nécessaire pour accueillir ce film faussement simple et éviter l'ennui. Sous ces conditions, on ne peut que recommander l'expérience de ce Kaili Blues.
Le premier film de Bi Gan, Kaili Blues,tranche singulièrement avec ce qui nous est proposé sur les écrans chaque semaine. Même dans le paysage cinématographique chinois, il étonne et détone. L'intrigue principale de Kaili Blues n'a pas une importance capitale quoique les thèmes du souvenir et de la relativité de ce que l'on croit être la réalité interpellent. L'intérêt est ailleurs, dans l'atmosphère poétique et éthérée de Kaili Blues : les références à Weerasethakul, Lynch et Hou Hsiao-hsien sont acceptées. Tout en digressions, qui touchent aussi le travail de mise en scène (la caméra fuit parfois les scènes pour mieux les retrouver), le film n'est pas loin de s'égarer dans ses coquetteries formalistes. Mais il est sauvé, in fine, par son caractère insaisissable, divaguant et onirique. Au point, sans doute, de valoir une deuxième vision pour en comprendre tous les enjeux.
Des qualités formelles indéniables font de ce premier film un objet parfois fascinant à contempler. Hélas, le scénario est trop confus et le personnage principal trop insignifiant pour passionner réellement. Dommage...
Rien de déplaisant dans ce film plutôt étrange. Les poèmes chinois récités de ci de là sont parfaitement hermétiques, certaines situations assez incompréhensibles, mais il y a néanmoins un vrai talent. ceci étant, quelle image sinistre de la Chine!
Visuellement époustouflant Kaili Blues est une véritable surprise. Pour son premier long-métrage Bi Gan surpasse l'Occident et nous offre un chef d'œuvre incroyable. Les acteurs sont bon et la bande son vraiment agréable, mais sa véritable force est dans sa réalisation qui est plus que millimétrée à travers des plans et scènes qui littéralement à couper le souffle.
La construction du récit et la façon qu'à le film de mélanger les temporalités peut être déroutante et soporifique. Pourtant c'est ces plans séquences lancinants et majestueux et cette façon unique de filmer cette chine rurale brumeuse qui donne toute sa dimension poétique et zen. Très bien réalisé et plein de belles images, mais le rythme et l'intrigue décousue ne m'ont pas emballé outre mesure... Reste un plan séquence de près de 30 minutes d'une maîtrise incroyable.
Pour mon premier film chinois , j'avoue être dècu ... un film tout assez long , mysterieux mais ennuyeux . On a du mal a ce que le realiste cherche a faire , c est reussi mais je ne suis pas sur d'avoir toit compris
Merci au Festival des 3 continents de Nantes de nous offrir la possibilité de découvrir chaque soir pendant 10 jours un film asiatique, africain ou sud américain. Grâce a cela j ai découvert Kaili Blues et cette confrontation entre le présent et le passé. Mais ce sont surtout les paysages, les lieux visités, les rencontres, etc bref le voyage dans cette province éloignée et méconnue de Chine qui font le charme du film. Le jeune réalisateur mérite d être soutenu car faire un long métrage original avec si peu de moyen est un exploit.