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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 août 2012
Un très grand film, réalisé par John Cassavetes qui est certainement l'un des meilleurs réalisateurs de l'histoire du cinéma. Film sur l'art, la vie, la mort, la société, l'amour et d'autres thèmes encore... Film de grande classe qui marque longtemps après son visionnage. En observant les différentes pages du livre, je constate avec étonnement que l'on parle de "Meutre d'un bookmaker chinois" comme d'un thriller, d'un film noir... Alors qu'il me semble que le thème principal du film est la passion, la passion d'un homme pour son art. Capable de tuer pour le préserver, capable de se laisser mourir. Le meurtre en lui même ne dure pas longtemps, et il est même accompagné d'un coup de fil de Gazzara à sa boite. Cassavetes filme, comme à son habitude, l'homme fatigué. Fatigué dans ce monde dominé par l'argent (un acteur dira "l'argent est le Dieu suprême), les pulsions sexuelles, la corruption. Ainsi en réaction face à cela, Gazzara fait de l'art; à partir d'une simple boite de strip tease. Il met en scène tous les numéros avec une grande implication, avec un amour intense. Et cet amour que la caméra de Cassavetes traque à travers le meurtre du bookmaker chinois. Son art lui permet de retrouver sa liberté perdue et ainsi de vivre réellement. Gazzara, qui signe une prestation incroyable dans le film, ne semble pas réellement être un personnage réel, dans le sens où ses sentiments ou ses pensées peuvent conduite à l'étonnement. En effet, il n'est pas triste en tuant et il ne semble pas avoir peur d'être tué. Certainement, qu'appart sa boite, il ne tient pas à grand chose. Il ne tient peut être même pas à la vie. Concernant la mise en scène de Cassavetes : elle est flamboyante. Flamboyante déjà pour la prestation de Gazzara mais pas seulement. Chaque plan est magnifique. La gestion du mouvement est originale, aboutie et émouvante. La musique est de qualité et est bien utilisée. La conjonction des différents éléments offrent des séquences d'une beauté incontestable comme l'audition de la serveuse ou (la plus belle) celle ou Gazzara redonne l'envie à sa troupe. En conclusion, "Meutre d'un bookmaker chinois" est un film complet, vaste et qui conserve un grand mystère. A voir et à apprécier pour ceux qui savent regarder. (15.5/20)
Coup de maître, pure merveille de cinéma, chaque plan est un bijou, absolument exemplaire, les fameux cadrages hasardeux touchent au miracle visuel et font mouche, jusqu'au moindre reflet de couleurs, éclats de lumières drapés d'ombres, ténèbres quasiment abstraites dans certaines scènes géniales tant on ne voit rien : on distingue les contours des visages dans la voiture mais on ne voit pas les expressions, pas les bouches : la voix donne les indications, le trajet, la méthode... et après le meurtre, la poursuite dans le garage labyrinthique, peint en blanc, comme un pendant lumineux... éclipse de Cosmo VITELLI soudainement invisible, introuvable, disparu... planqué dans l'ombre. Un chef d’œuvre quoi
Avec ce film, John Cassavetes aborde le genre film de gangster avec un certain talent. En effet, Cassavetes présente son histoire en abordant plus les causes et les conséquences que l'acte en lui même. Ces éléments sont retranscrit à merveille par Ben Gazzara, absolument fantastique dans ce rôle de patron de club de strip tease criblé de dette. Malheureusement la copie n'est pas parfaite : le style Cassavetes est moins présent que dans ses films précédent, la musique est moins bonne et beaucoup moins présente et les dialogues moins recherchés. Néanmoins, Cassavetes parviens à bien mener cette histoire et, exceptionnellement, à bien conclure son film (détail qui, à mon avis, fait défaut à ses autres films). Au final, on a affaire à un film de gangster intéressant mais loin d'être le meilleur Cassavetes.
Un grand film noir, dans lequel Gazzara exprime tout son talent. Résolument grave dans tous les domaines, de l'atmosphère générale aux personnages. Les plans, somptueux, donnent une sensation de vertige au spectateur. Une référence.
Un excellent scénario, d'excellents acteurs, une ambiance magnifiquement rendue, caméra à l'épaule... Mais encore trop de longueurs de la part de Cassavettes, dans un style tout 70's. Les séquences de shows sont bien rendues mais interminables... Dommage que le tout manque de punch !
Pas vraiment un film de gangster ou polar plutôt un drame se déroulant dans le Los Angeles des boîtes de strip (salles obscures, alcool, filles nues et bars, un milieu que j'adore au cinéma). Peu de scènes d'action le centre du film est le personnage de Cosmo Vittelli (Ben Gazzara) que l'ont voit déambulé.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 19 juin 2021
Meurtre d'un bookmaker chinois est film pseudo artistique qui se fait passer pour un film de gangsters mais qui est tellement ennuyeux que c'est une forme de punition de la regarder. Les répliques sont marmonnées et dans de nombreux cas inaudibles même si rien d'intéressant n'est dit de toute façon. Avec un montage incroyable des scènes redondantes et insignifiantes comme celle du club de strip-tease qui sont répétées à l'infini. Aucun autre personnage que celui de Ben Gazzara n'est développé même de loin. Les gros plans extrêmes et la caméra tenue à la main donnent mal à la tête. Les fréquents éclats de lumière dans l'objectif de la caméra et les scènes de nuit trop sombres ne font qu'ajouter à l'ineptie de ce gâchis improvisé...
remarquable de naturel et de simplicité,"meurtre d'un bookmaker chinois"est un film d'ambiance(Crazy Horse W,pègre,jeu) juste et prenant par l'humanité des personnages notamment. Ben Gazarra y est admirable et ses "filles" très sexy.
C'est clairement pas le meilleur Cassavetes mais l'ensemble se laisse quand même regarder. La réalisation est pas mal mais sans plus, le thème, lui, est bien mais ça manque de rythme, de quelque chose qui nous emballes quoi. A voir pour la superbe interprétation de Ben gazzara sinon. Assez déçu à chaud là ...
Etrange périple que celui de Ben Gazzara dans ce film...il n'a guère le choix, dans une implacable spirale de l'échec (à laquelle il participe activement) ... Filmé de façon très réaliste, y compris au niveau de l'ennui que génèrent certains personnages (le personnage de cabaret "avant-gardiste", heureusement compensé par les "Gazzarettes" ^^)... un peu déçu malgré tout, par rapport à ce que j'en attendais, mais je suis clairement injuste.
Frère "Losangelesien" de "Panique à Needle Park", le chef-d'oeuvre crasseux de Cassavetes en possède la force et le désespoir, même si le Californien préfère faire tomber les puissants minables. La scène où Gazzara regarde seul une danseuse s'exhiber devant lui ainsi que le meurtre proprement dits sont à elles seules des monuments.
J'avais déjà vu "Opening Night" de John Cassavetes qui m'avait beaucoup déçu par la lenteur des scènes et la monotonie des personnages et du scénario. Dans Meutre d'un Bookmaker Chinois on reconnait le réalisateur par la façon de filmer, les scènes avec des plans fixes. Mais j'ai vraiment apprécier ce film, le réalisateur place en avant la boite de nuit et l'attachement qui la lie à son patron.Cet homme passionné qui tombe contre son grès dans les griffes de la pègre. A voir par un public averti.
Un film en état de grâce d'un acteur/réalisateur de génie. Dans ce film, tout est sensibilité. Ça ne passe pas par l'intellect. On suit la dérive aussi désespéré en réalité que joyeuse en apparence de Ben Gazzara, dans une spirale infernale et séduisante. On est dans un milieu interlope et pourtant, aucun voyeurisme dans cette boite minable de striptease des années 70. Ce film est unique en son genre. Et Casavetes, est un des plus grands réalisateurs anti-hollywood.
Un film a ambiance. Bien que je ne connaisse pas ce milieux, le film semble très réaliste par son coté contemplatif. Le fatalisme du personnage principal renvoie a une dimension philosophique qui me plait particulièrement. Ben gazzara (tres bon !) préfère vivre sa vie tel qu'il l'aime jusqu'au bout bien que se sachant condamné. Une forme de fierté propre a ce milieux à l'époque et qui tend manifestement a se perdre.