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In Ciné Veritas
89 abonnés
922 critiques
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2,5
Publiée le 21 mai 2018
Dans Abracadabra, Pablo Berger fait feu de tout bois. Son drame amoureux emprunte à la comédie domestique, au fantastique et même au film d’horreur. Jusqu’à l’hypnose, le numéro d’illusionniste du cinéaste espagnol est réalisé avec une générosité par instant exagérée au point d’introduire une certaine confusion dans le déroulement du récit. Il est possible de ranger Abracadabra quelque part entre Pedro Amoldovar post Movida et Woody Allen sans omettre une pincée d’excentricité façon Alex de la Iglesia. De ce dernier, Berger emprunte aussi l’acteur Antonio de la Torre, vu récemment dans Que dios nos perdone. Carlos, son personnage, archétype du machisme ordinaire, forme un couple dépareillé avec Carmen incarnée par Maribel Verdú déjà enrôlée par le cinéaste dans Blancanieves (2012). L’actrice espagnole est d’ailleurs l’un des rares composants permettant de tirer une filiation entre les deux derniers films de Berger. En effet, au noir et blanc expressionniste de Blancanieves répond l’esthétique très colorée d’Abracadabra. Les deux films partagent cependant un même soin apporté au côté très graphique de leur esthétique respective.
Pablo BERGER continue son chemin avec des films bien à lui (Blancanieves) et "Abracadabra" est lui aussi un un peu décalé dans la production actuelle. Mélange d'ironie - de rires jaunes - d'une certaine cruauté - de tendresse et puis quelques fulgurances violentes, oui ce film n'est pas d'en l'air du temps, mais j'ai vraiment aimé ce scénario original servi par un trio d'acteurs terrible, Antonio de la Torre ayant q'en à lui 2 rôles pour le prix d'un ! C'est précis, bien filmé & monté avec une bande Son très sympa.
J’ai beau chercher, je ne trouve pas le moindre rapport, formel ou conceptuel, entre le nouveau film de Pablo Berger et le précédent, qui était une relecture de l’histoire de Blanche-Neige, en noir et blanc, dans l’univers de la corrida, presque une production arty et au minimum une oeuvre élégante. ‘Abracadabra’ est, lui, totalement protéiforme et contemporain, donc un peu vulgaire, est c’est sans doute intentionnel et propose un argument de départ assez sympathique. Une caricature de macho latin se transforme, après une séance d’hypnose, en mari idéal, à la grande inquiétude de sa femme : c’est donc une comédie. En fait, la séance d’hypnose a attiré l’esprit - c’est donc un film d’horreur - d’un tueur en série - c’est donc un thriller - des années 80 (c’est donc reparti pour les clins d’oeil nostalgiques à une période donnée, qui plus particulièrement faste dans le contexte espagnol). Bien entendu, une fois évacués ses aspects comiques et fantastiques, le film est une critique du machisme et une démonstration d’empowerment féminin, dans une veine étrangement “populaire� pour un “film d’auteur�, étant entendu que Berger peut effectivement être considéré comme un “auteur� sans qu’on doive se livrer à beaucoup de contorsions intellectuelles. Le casting est brillant à l’échelle espagnole et si le film me laisse l’impression d’être globalement bien écrit, bien monté et bien joué, il démontre une fois de plus que l’humour est décidément le concept le moins exportable du monde. Seul un Alex de la Iglesia, expert en (mauvais) genres bâtards, aurait pu apporter au film l’excès et la folie qui lui font manquent.
4 539 abonnés
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1,0
Publiée le 15 juillet 2020
Un scénario déconcertant avec de la comédie qui ne m'a pas fait rire. Une chose étrange avec des scènes complètement absurdes y compris dans divers moments nostalgiques rendant hommage à la musique des années 70 et 80. L'humour est ringard et grossier et il y a du gore pour du gore. De la métaphysique a quatre sous qui ne sert a rien. Le film mélange tous les genres imaginables maladroitement. On se perd dans un scénario qui n'a ni queue ni tête. Les acteurs eux-mêmes n'ont pas l'air d'y croire. Abracadabra n'a de magique que son titre...
J'ai trouvé ce film très très moyen; l'idée était bonne à la base mais très mal exploitée; on est parti dans tous les sens, dans le grotesque et l'absurdité. Difficile pour les acteurs d'avoir un bon jeu dans ces conditions. Deux choses m'ont beaucoup dérangée tout au long de ce film: le fait que la caméra s'attarde sans cesse sur l'expression des comédiens et le surtout le fait que Maribel Verdu ait toujours la même expression. La fin est également très bizarre , je n'ai pas bien compris comment tout se termine.
C'est drôle, fantasque, burlesque, le film nous tient en haleine et est bien servi par une BO efficace que j'ai beaucoup appréciée ainsi que par des personnages hauts en couleur, si ce n'est parfois carrément déjantés . On rit et on sursaute beaucoup tout au long de cette comédie qui confine au surnaturel , avec une touche d'humour macabre à la Roald Dahl : J'ai adoré ! Inutile d'en dévoiler davantage sur l'histoire car moins on en sait et mieux on sera à même de se laisser surprendre et emmener par l'intrigue.
Bon film, assez perché et j'aime bien ça. Ce film ne manque pas d'originalité, l'histoire en elle-même est recherchée, car pour arriver à ce genre de scénarios ils ont dû se creuser la tête un moment... Je recommande.
Un film typiquement espagnol (vu de la France !), avec ses couleurs, ses personnages bizarres, impossibles à cerner, mêlant séquences loufoques et atmosphères tragiques, et bien sûr, ses stéréotypes machistes... On se demande toujours ce qui va se produire ! Comment ne pas faire de lien avec le cinéma d'Almodovar ? Sauf que là, l'histoire ne va pas au bout, manquant cruellement de profondeur... Autant les 2 premiers tiers du film sont plutôt captivants, autant le dernier tiers est fade, non abouti. Dommage.
Très bon film espagnol, avec un sujet aux premiers abords vu et revu (une autre personnalité dans le corps d'un proche), mais qui est ici traité de façon originale et bien sympathique. Si vous aimez les films qui change de genre durant la séance, allez y, vous ne serez pas déçu !