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    L'Idole
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    Plume231
    Plume231

    3 882 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 août 2012
    Frank Borzage, Janet Gaynor et Charles Farrell, trio mythique qui avait déjà donné lieu à l'excellent "L'Heure sûpreme" et au un peu moins bon mais très bon quand même "L'Ange de la rue". "Lucky Star" m'a moins convaincu que les deux autres. Le couple Janet Gaynor-Charles Farrell fonctionne toujours à mort, esthétiquement l'ensemble est superbe, et on a le droit à un gros lot de séquences bien représentatives du lyrisme et du goût de l'intime du cinéaste (le shampoing aux oeufs, après ça Robert Redford et Meryl Streep peuvent aller se rhabiller !!!). Mais le côté ultra-schématique des personnages (le rival est forcément un gros con, la mère une mégère qui ne comprend rien, l'amoureux un type d'une morale impeccable,... !!!) peut parfois agacer et la scène finale est vraiment too much. J'avoue que j'ai eu du mal à apprécier pleinement cette oeuvre à cause de cela même si encore une fois les qualités habituelles de Borzage sont ici présentes.
    yayo
    yayo

    62 abonnés 1 221 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2013
    Finalement ce film m'a plus alors que je n'étais pas forcément chaud à la base, pensant voir un mélo mielleux alors que ça l'est beaucoup moins que d'autres Borzage. On est toujours dans la force symbolique, on a des personnages simples très bien caractérisé. L'histoire est montée d'une façon un peu moins lourde (à mon sens) que 7th ou Street angel tout en ayant une excellente mise en scène. Les décors sont toujours magnifiques. Ah oui sinon il sort d'où le titre L'Idole? C'est pas plutôt L'Isolé (ou Lucky Star).
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 177 abonnés 4 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mai 2020
    Le film muet est tout à la fois à son apogée et dans sa phase de déclin quand Frank Borzage entame sa trilogie romantique (« L’heure suprême », « L’ange de la rue », « Lucky star ») avec le couple formé par Charles Farrell et Janet Gaynor en vedette. Tourné entièrement en studios le film est d’une beauté visuelle à couper le souffle qui montre à quel point la technique progressant, l’absence de son avait amené les réalisateurs à soigner l’expression picturale de leur art. Comme Charlie Chaplin, Frank Borzage met en scène les petites gens confrontés à leur misère et devant se débattre face à leur besoin de subsistance quotidien. C’est en milieu rural que la romance dramatique tirée d’une nouvelle du romancier Tristram Tupper se déroule. La jolie Mary fille aînée d’une fratrie de cinq enfants élevée par une veuve représente le seul espoir pour la mère, chef de famille, de pouvoir sortir un peu sa nichée de la misère. A ce drame social, Borzage ajoute une romance à forte portée lacrymale relatant l’amour impossible entre la jeune Mary et Timothy, poseur de câbles téléphoniques revenu infirme de la Grande Guerre. Autour de cette trame typique des mélos de l’époque, Borzage façonne un magnifique écrin pour mettre en valeur la relation amoureuse entre ses deux acteurs fétiches. Janet Gaynor à la beauté tout à la fois fragile et lumineuse est dans la tradition des femmes-enfants telles Mary Pickford et Lilian Gish, égéries de DW Griffith ou d’Edna Purviance muse de Charlie Chaplin. Elle est encore une débutante quand elle entame sa collaboration avec Borzage qui s’y entend à merveille pour faire alterner sur la pellicule les aspects mutins, déterminés et enfantins qui émanent de la personnalité de la jeune actrice. Son talent éclate sur l’écran et c’est sans peine qu’elle franchira l’étape qui fut souvent fatidique du parlant. Hollywood ne s’y est pas trompée qui récompensa Janet Gaynor du premier Oscar décerné à une actrice en 1929 pour ses trois rôles dans « L’aurore », « L’heure suprême » et « L’ange de la rue ». Elle aurait pu sans se tromper ajouter à la liste « Lucky Star ». Quant à Charles Farrell dont le physique aurait pu lui permettre de postuler avantageusement pour le rôle de Tarzan, son allure et la sobriété de son jeu lui donne une modernité assez rare pour les acteurs de cette période muette ayant pour la plupart sombré dans l’oubli dès 1930 comme John Gilbert l'archétype du bellâtre des films romantiques des années 20. Le couple a si bien fonctionné à l’écran qu’il sera réuni au total une douzaine de fois. Il ne faut pas oublier de mentionner la prestation de Guinn Williams dit « Big Boy » parfait en prétendant rustre et sûr de son fait qui poursuivra sa carrière dans le parlant avec moult seconds rôles dans des westerns de Michael Curtiz. L’art précieux de Borzage tardivement reconnu est aujourd’hui remis au goût du jour par des ressorties DVD sous l’égide de son exégète, le critique cinéphile suisse Hervé Dumont. A voir absolument pour se faire une idée de ce que cinéma et poésie peuvent avoir à se dire.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 décembre 2011
    Ceci fait quelques temps que je voulais voir ce film et commencer ainsi la filmographie de Borzage, c'est chose faite à présent, et ce film me conforte dans l'idée que le cinéma est un art sublime qui va immortaliser les choses, ici la ravissante Janet Gaynor sera jeune pour l'éternité. C'est incroyable de se dire que tous les gens qui ont fait ce film, qui ont vu ce film à sa sortie sont mort ou extrêmement vieux, et que pourtant ce film qui a presque 83 ans transmet depuis tout ce temps la même beauté, ces visages qui n'ont pas vieilli. J'en suis donc convaincu pour être immortel, il faut faire acteur de cinéma.
    Alors le film est absolument splendide, une mise en scène à la fois sobre, mais tellement belle, des acteurs parfaits, une photographie somptueuse, un final grandiose, tellement émouvant… Pas besoin d'artifices ici, on a des personnages assez communs, le coureur de jupon, le bon gars, la fille un peu voleuse, mais qui a bon fond, et pourtant Borzage nous offre un film absolument sublime, une histoire non seulement universelle, mais terriblement touchante et belle, quelque chose d'atemporel.
    Alors je dois quand même dire que le début ne laissait pas présager ça, j'ai eu un peu de mal à entrer dans le film, jusqu'à qu'il rentre de la guerre en fait.
    Alors ça n'a strictement rien à voir, mais ce film c'est l'inverse du soldat dieu, le dernier Wakamatsu, où un infirme de guerre faisait le mal, et étant profondément mauvais, tout en étant adulé, ici c'est l'inverse, il tente de faire le bien, tout en étant un peu abandonné. L'un tente de se reconstruire, pendant que l'autre ne cherche qu'à détruire.
    Toujours est il que Lucky Star a une force, une puissance rare, rares sont les films qui depuis ont réussi à sublime ainsi une histoire d'amour, et surtout à arriver à quelque chose d'aussi simple, d'aussi pur.
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2016
    L'isolé est le dernier film muet de Borzage, parfois appelé L'idole, et ultime partie de la trilogie sublime après Seventh heaven et Street angel, avec ses deux vedettes Charles Farrell et Janet Gaynor. Poète de la compassion, évoque une histoire d'amitié amoureuse entre une jeune sauvageonne et un paraplégique, suite à la première guerre mondiale. Aucune scène d'amour mais une tendresse et une sensualité qui s'installent peu à peu entre ces deux (pauvres) héros, au coeur noble. Magistral.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 699 abonnés 12 420 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2011
    Traversèe par une photographie crèpusculaire, ce très beau film est une sorte de condensè des thèmes abordès pour Frank Borzage dans ses meilleures oeuvres prècèdentes! Cet ultime film muet de Borzage est certainement le plus èpurè, avec toujours les mêmes thèmatiques: un handicapè et la femme qui l'aime vivent en marge de la sociètè, mais parviennent à faire triompher cet amour! Servi par deux vrais stars au sommet de leur art, Charles Farrell et Janet Gaynor sont inoubliables! "Lucky Star", c'est aussi l'occasion pour le cinèaste d'une recherche poètique et plastique dans une ècriture intime! il signe là un grand classique du muet dont les dernières minutes sous la neige ne font qu'amplifier l'intensitè èmotionnelle de l'oeuvre...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 22 décembre 2013
    Apprendre à réparer, à reconstruire; qu'il s'agisse d'objets anciens, que l'on pensait à jamais abandonnés, ou de soi-même; quelle grande entreprise, quelle belle entreprise. C'est vers le pardon que l'on conduit si tendrement Borzage, ne plus chercher une jouissance éternelle, mais devenir heureux de ce que l'on a, aimer ce qui nous entoure parce que la beauté s'y cache, parce que le geste est bon, parce que la vie c'est cette fleur qui éclot quand on lui casse un oeuf sur dans les cheveux, parce que marcher est le premier geste d'amour que l'on se donne à soi-même, puis que l'on donne aux autres. Il fallait alors comprendre que la plus grande guérison, celle qui pour toujours nous éloignera des maux les plus dévastateurs, réside en cette simple acceptation, et en cette reconstruction ardue. Finalement que de sagesse dans cette ultime métaphore poétique, redonnant à l'être ce qu'il avait perdu; en aidant l'autre, il s'est sauvé lui-même.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    141 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juillet 2011
    Un film qui rejoint beaucoup l’idée que je me fais de la poésie. Ce film est un hymne à l’amour et à la vie. Borzage signe ici une histoire d’amour simple mais touchante où les rapports humains prennent une place non négligeable.
    C’est un joli film sur un plan visuel, on remarque qu’il a bénéficié de beaucoup de soin notamment au niveau de la photographie, le noir et blanc est vraiment somptueux et les décors sont ma foi fort sympathiques. Le film bénéficie aussi d’une bonne mise en scène qui ose le gros plan, rend le film plus intimiste. Certains passages du film sont vraiment très forts, je pense à celui où le héros tente de se lever et marcher avant de s’écrouler.
    Le scénario par contre m’a moins plu. Les scènes tendres et touchantes ont leur place mais le reste n’est guère palpitant et surtout beaucoup trop facile. Le côté un peu moralisateur du personnage masculin m’a barbé, de plus en dehors des deux personnages principaux, le reste est cliché et peu intéressant (Notamment la mère de la fille et le méchant). Borzage a vraiment usé de trop de raccourcis pour ce qui est du traitement des personnages du film. L’ensemble est peut-être un tantinet trop naïf avec une fin trop naïve mais ceci dit ça ne m’a pas gêné outre mesure. En fin de compte Lucky Star se révèle être une romance douce et légère qui nous transporte gaiement, un film qui donne envie de découvrir d’autres Borzage.
    armenardo
    armenardo

    77 abonnés 322 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 novembre 2010
    Fille aînée de la veuve Tucker,Mary subvient au besoin de sa famille en vendant du lait aux ouvriiers des lignes électriques, et fait ainsi la connaissance de Tim Osborne et de Wrenn,son supérieur.Mais la guerre les appellent et Tim reviendra handicapé...

    il n'y aurait même pas besoin de faire de critique en fait, juste à dire que c'est un chef d'oeuvre absolu( pas du niveau de l'aurore de Murnau, mais pas loin...et c'est déjà énorme!).C'est le cinéma dans ce qu'il a de plus beau,un mélange constant de poésie, d'émotions procurées par de simples gestes et les regards incroyablement expressifs des acteurs( Janet Gaynor,déjà présente dans l'aurore est prodigieuse); la pureté des sentiments...

    Lucky Star est tour à tour romanesque, tragique, romantique...bref, un indispensable
    Benjamin A
    Benjamin A

    710 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2015
    Élevée dans une famille pauvre, Mary subvient aux besoins des siens en vendant de la nourriture aux ouvriers de la ligne électrique et par la même occasion, rencontre Tim et Wrenn. C'est à cette période que les États-Unis entrent dans la Grande Guerre, celle qui rendra Tim infirme...

    Dernier film muet de Frank Borzage, Lucky Star ne fut retrouvé qu'en 1990 par la cinémathèque hollandaise, et uniquement dans sa version muette (alors qu'une bonne partie avait déjà été tourné en muet, la fox exigea qu'il soit terminé en parlant et deux versions ont vu le jour, une sonore destinée au marché américain et celle muette pour l'étranger). Et quel film ! C'est ma troisième expérience avec le cinéma de Borzage après la décevant comédie The Circle et le magnifique L'heure Suprême et c'est l'émotion et la puissance de ce dernier que je retrouve ici.

    Il rentre assez vite dans le vif du sujet et en peu de temps, présente les personnages et le contexte de la guerre. Il met en scène cette jeune fille pauvre et légèrement malhonnête qui va voir sa vie transformée au contact de Tim, d'abord par cette première fessée avant la guerre puis lorsqu'elle va tomber amoureuse de l'homme infirme après. C'est à son contact qu'elle va évoluer et devenir peu à peu une vraie femme.

    Alors si c'est dommage que les personnages soient parfois légèrement un peu trop caricaturaux, cela n'enlève rien au charme et surtout à la puissance de l'oeuvre dont Borzage fait ressortir toute l'émotion des enjeux et personnages. N'hésitant pas à s'attarder sur de simples scènes de vies, il les rend belles et touchantes, à l'image de ce shampoing aux œufs. Il donne une dimension lyrique et poétique à son récit et nous fait sentir proches des protagonistes, de leur découverte de l'amour et la façon dont il vont tenter de contourner les obstacles pour le vivre pleinement.

    La fin est totalement folle et là où beaucoup de réalisateurs l'auraient rendu lourde par son symbolisme, Borzage la rend belle, notamment grâce aux péripéties qui précèdent, la façon dont il dresse un portrait tendre de Mary et Tim et sa maîtrise derrière la caméra. Effectivement, la majorité de ses plans sont magnifiques et totalement maîtrisée et il exploite à merveille les décors qu'il a à sa disposition, mais surtout ses acteurs. Comme dans les plus beaux mélodrames muets que j'ai eu la chance de voir, un simple geste ou regard en dit bien plus que n'importe quel mot et cela prend tout son sens à travers le couple Janet Gaynor/Charles Farrell. D'un regard ou même d'un geste de la main provoquée par Charles Farrell, Janet Gaynor fait ressortir toute l'émotion de son personnage.

    Frank Borzage reprend le thème de L'heure suprême où l'amour fou peut être capable de braver n'importe quel obstacle et c'est avec tendresse, émotion, puissance et lyrisme qu'il le met en scène.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 mars 2011
    Wrenn est le patron de Tim. Tous les deux s'engagent pour la guerre. Mary, jeune paysanne sans éducation leur écrit. Tim, le bon, revient les jambes inertes, Wrenn, le mauvais, porte l'uniforme alors qu'il a été chassé de l'armée et use de ses charmes pour appâter les femmes en leur promettant le mariage.
    "Lucky Star" est un film magnifique. Tim apprend à Mary, voleuse, sale et ignorante à devenir une belle et honnête femme (la scène où il la shampouine, entre autres, et que ses cheveux passent du noir au blond, est une des plus touchantes que j'ai vues au cinéma). Bref entre flûte traversière, acteurs habités, simplicité et beauté des gestes, Borzage nous offre une merveilleuse et généreuse histoire d'amour qui transforme une souillon en joyau.
    Lyson
    Lyson

    1 abonné 37 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2020
    Ce mélo raconté et joué sobrement nous attache au destin de deux cœurs qui s'apprivoisent dont on espère l'épanouissement. Beau et délicat.
    Laissez vous emporter par la chaleur de l'émotion qu'il procure. Je vous le conseille chaleureusement.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 juillet 2019
    Absolu chef-d'oeuvre, merveille de poésie, avec une fin christique.
    http://legoutducinema.blogspot.com/2014/02/lisole-lucky-star-de-f-borzage-1929.html
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