Avis sur Numéros zéro

En 1977, Claude Perdriel, celui qui est alors le directeur du Nouvel Observateur, démarre une nouvelle aventure, celle de lancer “Le Matin de Paris”, un nouveau quotidien d’information (dont le dépôt de bilan verra le jour une décennie plus tard).

Raymond Depardon s’immerge au coeur d’une rédaction en ébullition (essentiellement masculine, les femmes étant reléguées à des postes subalternes), à quelques jours du lancement du premier numéro, les essais avant parution s’enchaînent (d’où le titre au pluriel). A 4 ans des prochaines élections présidentielles (qui verront l'ascension au pouvoir de François Mitterrand), “Le Matin de Paris” (ouvertement de gauche) est en pleine effervescence pour le jour J.

Les débats en interne, au coeur de la rédaction, sont riches et passionnants. Le réalisateur ne fait plus qu’un avec l’équipe de journalistes, il parvient à se fondre dans le décor (ce huis clos rédactionnel) et à capter tous les échanges et leurs questionnements. Il est toujours très intéressant de découvrir de l’intérieur, la naissance d’un quotidien d’information avant l’ère d’internet.

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