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Redzing
1 121 abonnés
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3,0
Publiée le 14 mars 2017
A la suite d'un accident stupide, le jeune Ben se retrouve tétraplégique, et va passer un long moment dans un centre de rééducation. Doté d'un espoir et d'un humour acerbe, entouré de semblables, il va tenter de réapprendre à vivre et de se battre. "Patients" est l'adaptation de l'autobiographie de Grand Corps Malade, qui réalise également le film. Il n'est donc pas étonnant de retrouver dans le scénario un aspect réaliste, quasi documentaire, sur le quotidien des tétraplégiques. Pour autant, la mise en scène évite la carte du mélodrame facile, ou du style caméra à l'épaule rentre-dedans. Le film est réalisé de manière propre et touchante, ménageant humour noir et vue dramatique sur les personnages. Ceux-ci sont incarnés par des acteurs jeunes et authentiques, qui offrent plusieurs visions sur la situation de handicap. On regrette quelques longueurs, et des séquences qui font un peu clip, mais globalement "Patients" est un joli film, qui traite de manière humaine le cas des tétraplégiques.
Très bien, grave et léger à la fois. Délicat et tendre.
Pour qui connaît déjà un peu le monde de l handicap physique, le film risque de manquer de profondeur sur la difficulté de l handicap, la réalité pragmatique de la vie quotidienne. Le film est plus accès sur les grandes questions intellectuelles en rapport avec le handicap. Ce qui est très bien, un choix car un film ne peut jamais vraiment tout montrer, démontrer, dénoncer, énoncer.
Le film a beaucoup d humour et bien des choses passent discrètement : passe-moi le sel pour dénoncer la difficulté du quotidien, les jambes de ma sœur pour l'aspect corps déformé, Julien pour le côté pas fait exprès/ n y peut rien/ mais peut être mal vécu par les autres - d autant plus s ils ne sont pas avertit de la nature de la difficulté de l handicapé, "il" pour le côté mise à distance du patient qui peut être infantilise et/ou chosifié, Christiane pour l aspect lorsqu on est fragile on a besoin d encore plus de délicatesse/d attention, ...
Très bien joué, très beau choix d acteurs. Je sais intellectuellement l importance du titre patient dans son acception patience, mais je reste convaincu d être loin d en comprendre l étendue.
Un bon démarrage où le spectateur est à la place du blessé, immobilisé comme lui, à compter le nombre de carrés des lames directionnelles du néon suspendu au-dessus de lui, à percevoir les déformations des conversations, abruti par les tranquillisants. Et puis je m’éloigne et je me mets à prendre du recul, distancé par le vocabulaire pas toujours compréhensible des protagonistes, pour qui n’a pas vécu dans le même milieu et avec les mêmes référentiels. « Patients » devient alors un documentaire, terriblement réel et cependant légèrement irritant parce je n’arrive pas à ressentir les émotions qui devraient me submerger. Seule la dérision portée par les acteurs sur leur état fait sourire. Dommage, il manque une bouffée de bonheur qui aurait pu venir avec une relation amoureuse qui se dessinait, mais qui retombe comme un soufflé. Le souffle n’arrive qu’à la toute dernière séquence, quand la vraie vie reprend le dessus et que l’amitié et la passion sont toujours là.
Drôle et touchant. Malgré un sujet sacrément casse-gueule, le film emporte l'adhésion par sa franchise et son humour, probablement à l'image de son auteur Grand Corps Malade. L'intelligence du récit est d'éviter la surenchère de bons sentiments ou de se focaliser sur le personnage principal à travers sa volonté de sen tirer. Le film présente un épisode extrêmement marquant de la vie du réalisateur mais s'attache surtout à présenter l'univers hospitalier des tétraplégiques via une galerie de personnages attachants et bien campés. Dans ce petit groupe se tisse un sens de la camaraderie et de la vanne pour supporter la morosité de leur situation. Mais aucun pathos ici grace un humour très présent qui dégrippe la thématique plombante. On aborde malgré tout en creux les différentes façon de supporter le handicap ainsi que les stratégie de survie pour éviter l'abattement. La proposition de romance s'insère parfaitement dans le récit, crédible et sans donner le beau rôle au personnage principal. Totalement linéaire et sans surprise dans sa narration, le film s'ouvre et se ferme modestement, comme une parenthèse de vie en vase clôt. Un hommage bien pesé de Grand Corps Malade à ceux qu'il a rencontré pendant cette année au tétra.
Immersion dans un centre de réeducation pour tétraplegiques. On sent que l'auteur a vu les choses de l'interieur.... Malgré le sujet plus que douloureux, ce film n'est pas larmoyant et permet de comprendre l'univers des "patients" de ces centres avec leurs joies, leurs peines, leurs espoirs, leurs déceptions. C'est analysé avec ressenti et finesse. On arrive même à sourire tout au long de la projection. Bravo!
Personnellement, je l'avoue humblement, je ne me suis jamais intéressé à Grand Corps Malade (ni à sa musique, ni à son histoire) et j'ai donc découvert le personnage à travers ce film autobiographique. Comme il le dit lui même en début de film, toute ressemblance avec des personnes ou des faits ayant existé n'est pas fortuite puisqu'il retrace sa propre histoire : du coup, on comprend mieux le capital sympathie dont a bénéficié ce long métrage rafraîchissant qui se veut d'ailleurs plus drôle que triste (alors que l'histoire des héros comme leurs dépendances après leurs accidents le sont) ...
Récit très autobiographique, « Patients » fait un choix clair : celui de quasiment tout miser sur les dialogues et les personnages, choix relativement payant puisqu'il permet à la fois au film de faire le tour des questions essentielles sur le handicap comme d'éviter d'en faire des tonnes niveau pathos. À défaut d'être totalement subtil, Grand Corps Malade sait évidemment de quoi il parle et ça se sent : les relations entre protagonistes, rires, conflits, espoirs, détresse... Tout cela est bien rendu au fil des minutes sans qu'un aspect vienne écraser les autres, donnant un ensemble homogène et un regard suscitant indéniablement la sympathie, d'autant que le slameur ne cherche jamais à les idéaliser, certaines réactions du héros (et notamment celle concernant Samia) étant plus que discutable. Après, même épaulé par un professionnel, c'est clair que le bonhomme n'apparaît pas comme un technicien hors-pair : il exploite bien le cadre hospitalier, on note quelques idées de réalisation ça et là mais globalement, cela reste quand même assez limité, notamment dans le rendu visuel et sonore, plusieurs répliques nous échappant même totalement. Heureusement, une belle troupe de comédiens et un quotidien rendu avec précision permettent au film de faire assez bonne impression, preuve qu'on peut parler d'un sujet grave sans tomber dans le misérabilisme et le larmoyant : rien que pour ça, « Patients » peut valoir le détour.
Patients réalise l'exploit de parler du handicap sans tomber dans le mélodramatique. Juste ce qu'il faut d'équilibre entre comédie et drame et rien que pour ceci le film mérite tous les éloges.
Alors il est vrai que la seconde partie est paradoxalement moins drôle que la première et qu'une majorité des blagues ont été vus dans la bande annonce d'ailleurs, mais cela n'empêche pas d'être emporté par l'histoire et nous sommes en empathie avec tous ces handicapés en se disant "ça pourrait être moi à leur place".
Un film qui fait réfléchir à notre rapport avec le handicap et les handicapés mais qui sait le faire avec de l'espoir plein la tête et non pas des larmes plein les yeux.
Film tellement chouette de Grand Corps Malade, qui raconte son histoire et son parcours de "Tetra" dans les méandres des hôpitaux et maisons de rééducation. Aussi bien dans sa "bande" à fauteuils roulants (et encore après une bonne partie de réadaptation...) qu'à travers les aides soignantes et infirmières, son rééducateur, l'acteur Pablo Pauly est magistral ! Quel humour, quelle pêche ! Il sème la bonne humeur, la solidarité et le dynamisme, dans un contexte plutôt pas évident ! En bonus, il nous offre une belle histoire simple et émouvante avec Samia (Nailia Harzoune). Ce film est absolument à voir et donne un bon coup de pied au derrière, on rit beaucoup, du Bonheur !!**
J'ai adoré. super film avec un humour en béton armé. Je le recommande Très belle histoire envie de voir un film avec mon chéri rien qui nous disait particulièrement on a donc décidé d'aller voir celui là et aucun regret au contraire on s'est régalé.
Tiré de l'autobiographie de Grand Corps Malade "Patients" nous plonge sans retenue dans le monde du handicap et de la rééducation mais ne sombre jamais dans le pathos et c'est bien là sa force numéro 1. Saupoudré d'humour et fort en émotions, le film de GCM nous fait en premier lieu découvrir le réveil et le quotidien de Benjamin après un accident et ses premiers "pas" en centre de rééducation et immédiatement, on tombe en empathie avec lui. Le jeune Pablo Pauly livre une très belle interprétation, sobre et précise tout comme l'ensemble du casting d'ailleurs et il est en grande partie responsable de l'intérêt que l'on porte au métrage durant près de deux heures. Maintenant je dois bien avouer que je m'attendais à être plus embarqué que ça, c'est un petit peu répétitif sur la longueur et vu que l'on nous compte l'histoire personnelle de GCM, j'aurais aimé une bande-son calée sur son oeuvre et une partie sur son écriture que l'on aborde jamais, par ailleurs même si le rythme n'est pas rédhibitoire puisqu'il correspond quelque part aux lents progrès des malades, le temps parait parfois long aux grès des nombreuses cassures. Pour le reste, c'est complétement immersif, plutôt drôle et touchant sans jamais en faire trop. On laissera de côté les quelques manques pour passer un joli moment et se rappeler chaque jour quelle chance on a d'être valide, une belle leçon de courage et d'abnégation.