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Nicolas L.
86 abonnés
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4,0
Publiée le 13 octobre 2024
Premier film réussi pour Grand Corps Malade. Film qui se passe entièrement dans un centre de rééducation ou vit Ben le héros du film qui va y rester 1 an. Évidemment il s'agit de l'histoire vraie de l'artiste. Mais ici pas de mélodrame, pas de larmoyant. C'est souvent très drôle, et c'est etonnament plein d'espoir et plein de fraternité. Mise en scène soignée, interprétations parfaites. Comme quoi ça existe des films populaires français intelligent et de qualité !
Un très joli film qui peine légèrement par une mise en scène trop simple et parfois limite un peu amateur mais qui nous émeut aux larmes par une sincérité et une fraîcheur qui nous rappellent que certains n'ont plus tout à fait la même chance de vie que nous.
Patients pourrait être un film difficile, lourd à supporter, mais il ne l'est pas. C'est un drame conçu avec une certaine légèreté. Personnellement, je ne connais pas Grand corps malade plus que ça. Ce que j'aime avant tout dans le musique, c'est le rythme des notes et noms pas de mots. Pour moi la musique, c'est avant tout la danse, le fun et la fête. Alors, je ne m'intéresse pas au slam et je dirais même, en toute sincérité, que ça me lasse rapidement. Donc ça tombe bien, car le film ne parle pas du slameur, mais de l'accidenté de la vie, de la difficulté a être soudain dépendant et à devoir réapprendre à faire fonctionner ses membres. Il y a beaucoup d'humour, un peu comme si tous ces patients s'y accrochaient pour ne pas sombrer. Finalement, le moment le plus dur dans le film, n'est pas le début, le moment où Bastien découvre son handicap, ça arrive un peu plus tard. Mais je n'en dis pas plus et si vous voyez ce film, vous comprendrez de quel moment je parle, lorsqu'il arrivera. C'est bien joué, ce n'est pas larmoyant et c'est même plutôt un film plein d'espoir.
Malgrés la gravité du sujet, la légèreté et l'humour s'envolent. Une excellente qualité de réalisation et d'interprétation toute en nuance, Pablo Pauly, Soufiane Guerrab, Franck Falise, Nailia Harzoune et Moussa Mansaly, qui campent des personnages attachant. Des dialogues bien écrit par son auteur. Une bonne bande son. Drôle, touchant, émouvant. On découvre également le monde de l'handicap physique, ce qui ne se faisait pas trop, avant. Un excellent beau film.
Un film magnifique rempli de tendresse, de drôlerie, d'humanité et de sincérité. Un film qui va droit au cœur sans détour hasardeux. Une ode à l'amitié, à la vie, à la persévérance... Une réussite sincère qui donne du courage.
Patients est un drame poignant, non dénué d'humour malgré la réalité qui nous est envoyée en pleine figure. Le langage cru des personnages, le jeu des acteurs, l'environnement dépeint avec réalisme... La majeure partie du film est franchement réussie. Certaines longueurs viennent ternir un tableau qui reste malgré tout très agréable à visionner.
Ce film nous plonge dans le quotidien d'un centre médical pour handicapés moteurs et psychologiques. Un milieu très souvent méconnu et souvent oublié. Le film nous plonge dans la vie dans le centre de quatre jeunes hommes et une jeunes femmes. Entre difficultés physiques, rééducations et moments tragiques, ils vont ensemble apprendre à se connaître et reprendre goût à la vie. Ce long métrage est un vrai bol d'air dans le paysage cinématographique français. D'une grande fraîcheur, les performances des jeunes acteurs du film et en particuliers celles de Pablo Pauly et Soufiane Guerrab. Ce film permet de réfléchir sur les conditions de vie des personnes à mobilité réduite dans les centres spécialisés. Pas de temps mort dans l'histoire avec des rebondissements tout le temps et surtout, ce qui est bien c'est qu'il n'y a pas de sensationnel. Excellent film du cinéma français à voir absolument.
"Patients" est un film très réussi dans sa capacité à traiter le handicap et comment le surmonter, en faisant passer du rire aux larmes intelligemment. En effet, on navigue entre de très bons moments d'humour spoiler: (l'aide-soignant horripilant, la télé allumée sur M6 Boutique ou Derrick, les concerts ridicules organisés à l'institut, les blagues sur le sexe la défécation quand on est atteint d'un handicap) et des thématiques plus sérieuses, comme l'origine aléatoire du handicap spoiler: (maladie, accident de la vie, suicide raté) , l'aspect psychologique spoiler: (les pensées suicidaires les jours de moins bien, ne pas avoir toujours envie de parler, certaines situations humiliantes quand on est au sol incapable de bouger et de se remettre dans son lit) et scientifiquespoiler: (la nécessité d'une rééducation lente et patiente face à un désir important de vite récupérer ses fonctions normales) , l'avenir professionnel (que faire plus tard?) et l'amour spoiler: (à ce titre, la relation complexe et initialement prometteuse entre Samia et Ben se termine un peu en queue de poisson) . À travers cela et l'expérience sous-jacente de Grand Corps Malade (beaucoup d'éléments sentent le vécu), le film dresse le portrait d'un combat délicat mais fort de Ben, et délivre un beau message sur le côté fragile de l'existence, comme tout peut changer du jour au lendemain et qu'il faut donc profiter de chaque instant. Enfin, le casting, composé pourtant de quasi inconnus, est exceptionnel, la musique qui accompagne tout le film s'intègre très bien au récit et la réalisation est dynamique et créative spoiler: (la scène d'intro, le passage en salle de rééducation) , donnant un peu plus de relief et de poésie à une aventure humaine magnifique.
Même si le côté "banlieue" appuyé de ce film est inutile à l'intérêt du propos (et à la clarté des dialogues) ceci est un film qui sonne juste, qui est intelligent et éclairant.
Ce n’est pas souvent qu’on parle de tétraplégie au cinéma. Le récent Intouchables en est très certainement l’exemple le plus populaire. Premier long-métrage de Fabien Marsaud alias Grand Corps Malade, le chanteur met en scène son roman autobiographique, racontant son année de rééducation dans un centre après un accident. Patients ne fait pas que décrire le quotidien de ces corps absents de mouvements, il dédramatise cet handicap qui peut faire peur ou qui du moins nous place en totale empathie. Grâce à Ben et ses amis, le sujet touchant devient juste et parfois drôle. Au final, Patients semble être une ode à la vie et à la renaissance. Un hommage vibrant à la jeunesse, au vivre ensemble et à la force de vivre. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
"Patients" ne vient pas chercher les violons pour tenter d'émouvoir bêtement son public, voilà la première bonne nouvelle. Grand Corps Malade nous livre son histoire en remplaçant la niaiserie habituelle propre à ce genre de films par une touche d'humour appréciable et un regard simple et touchant. Autre point fort, bien que l'on aurait pu prendre peur, l'artiste ne jouera pas non plus la carte de la longue publicité musicale et se contentera uniquement du générique finale. Un bon moment de détente ! "Alors, comment il va ce matin ? Il a bien dormi ?"
Sur une thématique assez proche de la comédie "Intouchables" mais dans un registre nettement moins romantique, plus réaliste, un très beau film sur le handicap physique et la tétraplégie. Un constat éclairé, sans ambages, parfois brut mais toujours raconté avec délicatesse entre espérance, fatalité et résignation. Malgré des personnages peu attachants, presque caricaturaux de jeunes banlieusards, parfois presque aussi agaçants que le personnage de Mathieu Amalric dans "Le scaphandre et le papillon" dans un style diamétralement opposé, on parvient au fil du film à ressentir une empathie folle pour eux sans toutefois verser dans la facilité émotionnelle ou le larmoyant. De solides interprétations, une mise en scène académique mais toujours juste, neutre, sans parti pris. Une belle sensation.
Patients est un film inspiré de la vie de Grand Corps Malade, qui est ici coréalisateur. C’est un film très intéressant, car très humain. Sans s’attarder lourdement sur les aspects les plus difficiles de la vie de ces personnes handicapés, il ne les cache pas, il montre les hauts et les bas, avec sincérité. C’est forcément touchant, parlant. Tous ces moments d’échange, d’humour, font même oublier de temps en temps les handicaps, même s’ils reviennent toujours comme une claque en pleine gueule sans crier gare. Tous ceux qui ont un minimum fréquenté les milieux hospitaliers, retrouveront forcément les personnages du corps médical interprétés ici. Le film traîne un peu en longueur, on voudrait qu’il avance plus vite, mais en fait ça décrit du coup très bien l’état d’esprit des protagonistes. En résumé, pas le film le plus emballant du monde, mais criant de vérité, de vie, d’ouverture d’esprit, bref un film à voir, qui nous aide même à relativiser nos petits soucis du quotidien !
Adaptation du livre autobiographique de Fabien Marsaud, plus connu sous le nom de Grand Corps Malade, Patients s’ouvre dans ses premières secondes sur le réveil progressif de Ben (Pablo Pauly) dans un centre de rééducation de la région parisienne, après un grave accident de piscine. Il y restera pas moins d’une année, acceptant jour après jour à faire le deuil de son « corps d’avant ». À la fois très documenté et très personnel, ce film au parti pris plutôt positif nous embarque dans le quotidien de cet hôpital accueillant un agrégat de corps violemment cabossés. Dans cette « cour des miracles », pour reprendre l’expression du personnage principal, les notions de temps, d’espace et de mobilité sont complètement bouleversées. Malgré la dureté du contexte, Patients décrit l’espace du centre comme un cocon où naissent histoires d’amour et d’amitié, et où les journées alternent entre joie et déception, en fonction des bonnes ou mauvaises nouvelles données par les médecins aux uns et aux autres. Le long-métrage dresse aussi le portrait de plusieurs personnages attachants, portés par de bons seconds rôles (Soufiane Guerrab, Moussa Mansaly, Nailia Harzoune, Franck Falise, Alban Ivanov...) Souvent drôle, parfois plus dramatique, un film sensible et humain.