Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Cinemadourg
779 abonnés
1 530 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 16 décembre 2021
Grand Corps Malade réalise ici le film de son livre, retraçant son parcours en maison de rééducation suite à l'accident qui l'a rendu tétraplégique incomplet (avec de l'espoir donc). Le ton est juste, immersif, les acteurs sont bons, rien à redire là-dessus. Le choix assumé de montrer la difficulté d'un tel trauma en mode "léger", même dans les moments durs, n'est pas une mauvaise idée en soi afin de ne pas tomber dans le drame total. Mais du coup, la pointe "grave" n'est quasiment presque plus présente, un comble ! De plus , je me suis un peu ennuyé par moment, le film manquant d'émotions à mon goût : on se sent un peu trop comme dans un reportage ou un documentaire ! J'avais beaucoup plus vibré dans "Hippocrate" par exemple dans un style similaire d'immersion en milieu hospitalier. Bref, plutôt déçu, même si je n'ai pas non plus l'impression d'avoir vu un mauvais film... Ma corde sensible n'a tout simplement pas été touchée, à part sur le côté courage et combativité... A vous de vous faire votre idée !
(...) Grand Corps Malade et Mehdi Idir évite tous les pièges du genre, pas de pathos ici, et les deux réalisateurs appliquent à leur mise en scène une énergie folle. Ainsi, la « note » téléfilm, qu’on retrouve parfois pour ce genre de long métrage, n’est jamais présente et les effets plus techniques qu’académiques certes, servent l’ensemble. Ces effets soulignent le propos de chaque séquence où la focale et les mouvements de caméras veulent bien jouer, valser, avec le spectateur sans jamais prendre le pas sur le fond (beaucoup d’effets qu’on retrouve habituellement dans les « clips »). (...) Ode à la vie, pétris de sensibilité mesurée et juste, tout est réunit ici pour que « Patients » émerge dans le cinéma français comme peu de films made in hexagone savent le faire. Rien de transcendant certes, peu inscrit dans un cinéma de genre (que de toutes façons peu de producteurs veulent encore), le premier film de Grand Corps Malade et Mehdi Idir marque le pas dans la catégorie feel good movie, sans laisser de trace sur la route du lacrymal facile où tout résonne avec justesse et ce malgré une histoire convenue. Frais et ensoleillé, parfait en cette période hivernale (météorologique comme sociale).
PATIENTS : Joli premier long métrage réalisé par Grand Corps Malade et Mehdi Idir qui évite tous les clichés du genre et ne verse jamais dans le pathos. En résulte un film à la fraîcheur omniprésente, aux séquences légères, là où la persévérance tutoie l’espoir autour de l’amitié.
Le film dans la salle où je l'ai vu, attire beaucoup plus de femmes que d'homme, j'étais le seul mec dans la salle. Les mecs ont peut être peur de voir le handicap en face. Et se projettent plus dans ce corps qui devient une prison de l'âme. La mise a image, rappellera des moments à ceux qui ont séjourné en milieu hospitalier, mais ce n'est pas un reportage sur le handicap, c'est un moment de vie, un lutte, un nouvelle façon de vivre d'appréhender sa vie, s'accepter, accepter son nouveau corps avec ses limites pour vivre, et être pleinement vivant. Pour moi les vrais handicapés c'est nous qui vivons dans une société qui est handicapé du cœur. J'ai beaucoup aimé le film, beaucoup moins la pub avant qui comme toute pub est orienté pour le public qu'elle touche. Et c'est une entreprise qui ne fait jamais de pub dans les cinémas 'orienté' équipement médical pour handicapés, je trouve cela très 'opportunistes' et content pour eux qu'il n'y ait aucun handicapés dans la salle, seulement des handicapés d'une société sans cœur mais qui se soignent.
La principale vertu de ce film est sa dimension documentaire. On assiste à une sorte de "Entre les murs" dans un centre de rééducation puisque le film conte l'histoire de Ben, de son entrée à sa sortie. On colle d'ailleurs au plus près aux sensations de Ben dans la première demi-heure, bref on est avec lui et un monde se découvre devant nous. Le film se fait ensuite plus sociale avec l'entrée de nouveaux personnages, tous attachants, souvent amusants mais cette partie même réussi, m'a parut plus anodine.
Vu en avant première hier en présence de l'équipe du film. Très beau film qui traite de l'handicap avec humour et humanité. On a senti une grande émotion dans la salle lors de la projection. Ce film est traite également du dépassement de soi et solidarité. On sent bien sûr l'inspiration du parcours de vie de Grand Corps Malade et cela donné beaucoup de réalisme au film. La musique est également très bien avec des morceaux de rap des années 90 qu'il est agréable de réentendre.
" Patients " est un de ces moments de grâce apportés par le cinéma dont il ne faut vraiment pas se priver. L'histoire est touchante et belle, le ton est dur mais tellement drôle aussi, le jeu des acteurs est excellent car tant marqué d'une justesse naturelle, la photographie du film est sublime (ah ! ce magnifique passage en mode vidéo-clip accompagnant les soins de Ben ! Une merveille de poésie)... ma liste serait longue si je devais énumérer tous les excellents aspects de ce film. Sans doute comme Grand Corps Malade est, " Patients " est touché d'une humanité intelligente marquée de respect et de positivisme constructif. Dire que j'ai aimé ce film est une évidence, et relayer sa qualité l'est tout autant. Un vrai coup de cœur, définitivement à voir.
Scénario bien tourné ! Les acteurs ont un bon jeu, l'auto dérision des Personnages donne le sourire et une note d'humour bien perçue... film à voir je recommande !
"Patients" marque les premiers pas assurés de Grand Corps Malade au cinéma, qui, à l'aide de Mehdi Idir, raconte son parcours en centre de rééducation. Puissant de sincérité, drôle et touchant, "Patients" permet de partager le quotidien difficile de ces jeunes aux corps brisés. Chaque jour est un combat contre l'immobilisme et la fatalité, un combat qui se gagne par l'esprit de communauté. Un beau film sur le handicap.
Inspiré de la vie de Grand Corps Malade et co-réalisé par ce dernier, cette histoire raconte une année passée par Ben dans un centre de rééducation juste après qu'il ait eu l'accident à la piscine l'ayant rendu tétraplégique. Ce film a été une très bonne surprise, avec une ambiance ancrée dans les années 1990. Malgré son sujet particulièrement austère, il parvient à garder un ton globalement optimiste et paraissant très authentique à l'image de interprétation de l'ensemble de la distribution. Ce long-métrage montre un quotidien sans artifices, avec le temps qui s'écoule lentement et les patients essayent de trouver des stratégies afin de s'occuper. Néanmoins, à travers ce quotidien et les relations entre les personnage qui ne manquent pas de personnalité, l'histoire reste captivante jusqu'à la fin. Il y a tout de même des moments tristes, notamment lors des prises de conscience de ce qu’entraînera le handicap, tant dans le quotidien avec les représentations qu'en ont les gens que dans des ambitions professionnelles. Ces moments sont montrés avec plus ou moins d'émotion et rappellent ce qu'implique le handicap.
Grand corps malade se destinait à la vie sportive professionnelle. Un accident l’a conduit dans un centre de rééducation où il a compris qu’il pouvait dire adieu à ses projets de basketteur, tout en réfléchissant sur l’avenir qui désormais s’offrait à lui. Au centre de rééducation il va se forger un tempérament de gaillard et de survivant pour lequel il écrira un livre aujourd’hui merveilleusement adapté au cinéma, sous son regard et celui de Mehdi Idir. Quand on dit, quand on écrit, quand on entend « quelle force il faut pour surmonter les épreuves et remonter la pente », on n’imagine pas réellement tout ce que ces épreuves réclament de courage, de persévérance et de hargne aussi. Tout ce que le film révèle avec une justesse jamais calculée, une vérité de tous les instants, au service d’un public qui habituellement n’est pas confronté à ce type de situations et aux difficultés que nous réserve la vie, sans prévenir. Ce que porte avec une détermination magnifique Pablo Pauly. Ce jeune comédien brille à l’avant-scène d’une représentation tout aussi éclatante dans son casting qui nous dévoile d’autres talents prometteurs dont Soufiane Guerrab. Pour en savoir plus
Claque de ce début d'année! Merci à Grand corps malade de nous faire partager son expérience avec autant d'humilité et de savoir faire. Enfin un regard fin et sensible sur le handicap. C'est fort, utile, drôle mais terriblement humain et vrai surtout. Pas de chichi, de misérabilisme, de voyeurisme...grâce à un casting hallucinant de sincérité qui a bossé sur tout. Pourtant on assiste à des drames humains, au vide aussi, aux espoirs à reconstruire autrement (magnifique scène dans les bois), à de la violences dans les corps et dans les âmes qui sort sans filtre entre tous à travers les mots (ils envoient du lourd nos chers patients!). Grande révélation Pablo Pauly !! A suivre de manière indispensable!! Pas évident de filmer et rendre intéressant un tel thème : pari réussi de la part de Mehdi Idir et Gd corps malade (je comprends d'autant plus son nom de scène). La caméra sait virevolter dans cet espace asphyxiant (pas de scènes en extérieur qui vient jusqu'au centre pour une fois...peu de scènes aussi avec les parents, les familles comme si la souffrance restait enfermée aussi, intime) ou coller au plus près de ses corps meurtris. Le tout est porté par une bande son absolument géniale qui renvoie direct vers sa propre adolescence, des années 90's ! Le film est effectivement un budy movie mais pas que, oh que non, ne surtout pas le réduire à cela : il y a de profondes et essentielles réflexions sur la vie, l'avenir, l'espoir, la solidarité, la force de vivre, d'aimer comme celle de pouvoir s'autoriser à lâcher, mais aussi sur l'autre, sa différence qui dans ce lieu devient ce qui les rapproche...car en-dehors, quel lien y aurait-il entre une "racaille", un basketteur, un immigré, un arabe ? Ils sont ici réunis pour former un groupe hétérogène et uni (dans la douleur) et comme dit un des personnages "pourquoi c'est les cas sos qui se retrouvent ici ? Ils ont des centres spécialisés ou ils ne leur arrivent rien aux riches ?" Voilà une des questions essentielles et existentielles égrainées tout au long de ce magnifique film qui reste longtemps en tête! Merci pour cette vision juste et vibrante du handicap. "On n'est maintenant caractérisé par notre statut de handicapé, mais, en nous connaissant, après les gens verront que t'es une personne" : en espérant que cela aide bcp de personnes à l'envisager autrement et faire qu'être handicapé devienne "juste" un état et pas une identité !
C'est un film grand public, qui permet de rire de ce qui est grave. Les personnages sont très attachants. Chacun est empêché et la lutte pour reconquérir de l'autonomie est l'enjeu de la présence de chacun dans ce centre de rééducation. La lutte des classes touche-t-elle différemment les milieux sociaux ? C'est l'une de leurs questions à ces patients, qui conversent de l'avenir. On jubile de les entendre se vanner, de blaguer parfois de manière caustique de leurs handicaps. La "patiente" est absolument ravissante, belle à croquer. Comment survivre, comment vivre, peut-on aimer, investir le vivant dès lors que l'on est fracassé ? Le parti-pris de filmer en suivant le point de vue correspondant à la position du corps souffrant, avec ses entraves visuelles, ses moments de surdification, lorsque ce qui est prononcé s'avère inentendable, me semble tout à fait pertinent. C'est précieux que le regard porté sur le handicap puisse faire l'objet d'un film. Saluons cette initiative audacieuse et souhaitons un beau succès à ce film.
Drôle, touchant et très vrai quant à la vie quotidienne des patients et des soignants en centre de rééducation. Je suis personnellement masseur-kinésithérapeute et connais bien les centres de ce type. Ce film permettra aux "quidams" qui ne sont pas dans ce milieu de découvrir sans insistance, ni larmoyance mais simplement et sans ambage de montrer les difficultés du quotidien des personnes lésées au niveau neurologique. Passionnant et enrichissant.
Voici un film sensible qui traite d'un sujet rare au cinéma et jamais facile à aborder sans trop tomber dans le pathos mais il s’en sort honorablement à l’aide de bons dialogues et d’acteurs convaincants. « Patients » est donc une autofiction réaliste de qualité, même si on aurait aimé une fin moins abrupte et qu’on aurait donc voulu en voir plus.
Un film centré sur l’humain et non sur l’handicap. Une véritable ode à la vie teintée d’émotion et d’un humour ravageur avec des acteurs particulièrement attachants, Pablo Pouly en tête. Calqué sur son roman autobiographique, Fabien Marcaud met en scène « Patients », sous son nom d'artiste Grand Corps Malade, en collaboration avec son clippeur attitré, Medhi Idir. Un grand... un très grand film.