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Shiba Otoko
48 abonnés
295 critiques
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3,0
Publiée le 23 juin 2021
Un bel hommage visuel rendu à Van Gogh. Ses tableaux bien connus sont véritablement animés. Le spectacle est magnifique esthétiquement. Il est seulement dommage que le scénario ne soit vraiment pas à la hauteur.
AH ce bijou ! Ce chef-d'oeuvre ! Une pure merveille ! Je suis restée fascinée par l'animation, à le regarder trois fois de suite ! Ces couleurs, les oeuvres de Van Gogh ainsi animées, quel pur bonheur ! Les mots me manquent !
Allons droit au but, s'il n'y avait pas l'éblouissante mise en image, ce film m'aurait sans doute laissé froid, même s'il a le mérite de scénariser une théorie alternative - sérieuse - sur la mort de Van Gogh. Visuellement c'est la grande claque et un pur bonheur : on a l'impression d'être plongé pendant une heure trente dans la peinture de Van Gogh, l'alternance entre la couleur et le noir et blanc pour les flash-backs est aussi du plus bel effet. Le procédé s'inspire de ce que - à ma connaissance, mais ce n'est sans doute pas le seul - seul Richard Linklater a fait dans "Waking Life" et "A Scanner Darkly", à savoir traiter intégralement l'image du film pour lui donner un aspect de peinture. II n'y a que Kurosawa qui était parvenu à immerger à ce point ses spectateurs dans les œuvres de Van Gogh dans le plus beau segment de son film "Rêves" (film que je n'avais pas trop aimé dans sa globalité), sauf qu'ici presque chaque image pourrait être un tableau du maître. Mais parlons quand même du scénario qui, s'il est irréprochable en terme de contenu, est assez pauvre en terme de technique de narration : le personnage qui enquête va voir A qui lui dit d'aller parler à B qui lui dit d'aller parler à C, Il y a quand même quelques moments d'émotion, tout particulièrement lors de la dernière longue discussion avec le docteur Gachet. Alors c'est vrai qu'ici on se laisse plus impressionner par la forme et que le fond n'est pas forcément à la hauteur de l'écrin, tout comme pour beaucoup d'autres films reconnus qui misent avant tout sur l'expérience visuelle.
Je n ai pas été très séduit par ce faux vrai biopic qui a finalement pour but de nous prouver que la fin de Van Gogh n est pas celle qu on connait mais qu il aurait été tué. En fait peu importe on apprend rien l animation est très déstabilisante et tout est lent . Point positif la scène avec le docteur Gachet qui relève presque d un travail de recherche un peu plus poussé.
Une vrai émotion se dégage du film. Par contre, il y a beaucoup trop de raccourcis, ce qui empêche réellement de comprendre Vincent. Sa vie est divisée en deux parties : L'une ou nous voyons, après un échec amoureux, se déployer un véritable zèle chrétien, lautre ou nous voyons son art se déployer. Ou nous voyons entre ses deux facettes une rupture, ou nous voyons une continuité. Mais quoi qu'il en soit on ne peut pas traiter du cas Vincent en baclan ou en occultant sa spiritualité. Et c'est exactement ce que fait le film en réduisant la foi de Vincent a "il voulait plaire à son père". Aucun biographe ne ferait un tel raccourcis. Il suffit d'observer son zèle pour le comprendre : Pendant une période de sa vie, il ne pense plus qu'à ça et ne parle plus que de ça. La foi est la béquille qu'il saisit lorsque la fille qu'il aime le repousse : Réalité totalement occulté dans le film. Bref, le film ne parvient pas à saisir le peintre, parce qu'elle ne saisit pas le spirituel. Le film ne saisit pas la profondeur de Van Gogh car elle occulte une partie de sa personnalité. En faisant même quelqu'un qui "se moque de Dieu". Jai faillis m'etouffer en entendant se passage. Un bel essai donc, de l'émotion, mais on reste sacrement en surface. Et il me semble que c'est justement parce que le film n'est pas partisans de la thèse (pourtant plus que probable) du suicide, qu'elle occulte la spiritualité de Vincent. Si la foi a été une béquille face a son échec amoureux, la peinture à peut être été la seconde béquille lui permettant d'avancer. Mais les deux béquilles ensembles. Un jour, les béquilles ne suporttant plus son poids, il se suicide. C'est la thèse la plus cohérente selon moi. Mais cela c'est une affaire d'opinion. Reste que la spiritualité ne peut pas être occulté lorsqu'on parle de Vincent.
Ce qui saute aux yeux en tout premier, c'est la manière dont ce film a été réalisé. Entièrement peint, c'est déjà pour moi grandiose sans aucun problème. C'est magnifique, les dessins sont sublimes et la palette des couleurs rappelle entièrement celle de Van Gogh. L'idée de faire un film, non pas sur Van Gogh, mais sur son après mort est une plutôt bonne idée. On rentre donc dans un film policier où nous allons tenter de comprendre le suicide du peintre. Fou de vivant, génie dans sa mort. Mais voilà, c'est indéniablement beau, très représentatif de l'art du peintre, le scénario est correct, mais on sent que l'aspect commercial du film s'est principalement basé sur le fait que c'est un film peint. Et je trouve que ça manque parfois de consistance. On enchaîne les personnages les uns à la suite des autres, donnant tous différentes indices comme dans une partie de Cluedo. Mais je trouve l'enchaînement assez peu fluide.
Claque esthétique, c'est également l'occasion d'en apprendre davantage sur la vie de cet artiste incompris, dont le succès a été posthume. Bravo pour le travail incroyable sur les dessins et l'animation !
Une magnifique plongée visuelle dans l'univers irisé de Van Gogh! Cependant les dialogues s'encombrent de faciles morales assommantes tandis que l'enquête se rapproche de Cold Case (qui la plie tout de même en 45 minutes), ce qui est d'autant plus dommage que les expressions et gestuelles des comédiens se retranscrivent avec brio sans pour autant procurer une réelle émotion. A réserver aux fans du peintre et à ceux qui éprouvent de la curiosité au sujet des hypothèses sur sa mort.
La Passion Van Gogh a pour maître-mot : intéressant. Intéressant sur le plan visuel, car chaque image pourrait très bien constituer un véritable tableau de Vincent Van Gogh, des plans très beaux à voir tout au long du film, en noir et blanc ou en couleurs. Intéressant pour son travail de recherche amoureux de l'art, qui fait coïncider presque à l'identique certains plans du film avec des œuvres existantes, présentées en parallèle desdits plans dans le générique de fin, à ne surtout pas louper ! Et intéressant pour son intrigue qui revient sur la célèbre controverse au sujet de la nature de la mort de Van Gogh : suicide ou meurtre ? Les plus grands spécialistes ne sont toujours pas d'accord sur le sujet, alors on se délecte d'autant plus de ce film qui mène l'enquête de façon romancée en interrogeant les proches du peintre, interprétés par quelques acteurs inspirés tels Saoirse Ronan ou Aidan Turner, dont l'image est ensuite retravaillée en style peinture. Le doublage français est correct, on apprécie Pierre Niney en rôle-titre (il s'y essaie avec justesse, mais on lui aurait encore préféré plus de verve, pour animer encore davantage son personnage parfois un peu éclipsé par les autres censés être en second-plan). De même, le bijou d'animation prend parfois le pas sur le fond, dont le rythme n'est pas toujours soutenu, mais contente en général (on ne s'ennuie pas, tout de même !). Le final choisit une des thèses les plus admises parmi celles des "vrais" enquêteurs (on la favorise largement, par exemple, à la thèse choisie dans At Eternity's Gate), ce qui nous ravit jusqu'au bout. Une animation magnifique avec beaucoup de travail de recherche en amont, une œuvre comme on aimerait en croiser plus souvent !
L'angle du scénario est très intéressant. Au lieu d'une biographie on a droit à une enquête et on se plait à dresser nos propres hypothèses. Très malin. Graphiquement, l'idée de reprendre et d'animer des tableaux de Van Gogh c'est original et très bien fait. Et ceux qui connaissent les œuvres du peintre doivent certainement encore plus apprécier ces détournements ayant les références en tête.
L’esthétique de ce film est très intéressante : la coloration et la pâte picturale du peintre sont assez bien reproduites (pas toujours toutefois ...). Reste, une musique un peu lourde et un scénario qui tourne en rond. La forme picturale a pour effet de ralentir le rythme de l'histoire et ne permet pas de donner de la vitalité aux personnages. Bref, une expérience intéressante mais qui manque toutefois de souffle.
Difficile de noter un tel film, car il ne concoure pas vraiment dans une catégorie bien définie. En fait, il est à lui seul une catégorie de film. Ce n'est pas juste un film d'animation, un policier, un biopic, ou encore un documentaire mais tout ça à la fois et plus encore. On suit Armand, le fils d'un facteur ami de Vincent VAN GOGH, récemment décédé, qui cherche à remettre la dernière lettre de ce dernier à son frère Théo VAN GOGH. Il va alors se lancer dans une enquête pour comprendre les circonstances exactes de la mort du peintre. S'est-il suicidé comme le veut la version officielle ou l'a-t-on tué ? Voila pour le scénario, mais l'intérêt n'est pas seulement dans l'histoire mais dans la beauté de ce film. Dorota Kobiela a choisi de ne pas se contenter de nous faire entrer dans l'intimité de l'homme, avec les témoignages de proches et ses lettres, mais nous entraîne à l'intérieur même de l'œuvre de Vincent VAN GOGH. Tout au long du film, et dès le générique du début, nous nous promenons littéralement dans ses tableaux. Les personnages sont interprétés par des acteurs en prises de vue réelles puis peints à l'huile et incrusté aux quelque 62000 plans peints par une centaine d'artistes à la main. Un travail de fourmi titanesque mais pour un résultat époustouflant ! Au delà de la prouesse technique, cela permet de découvrir l'œuvre du peintre d'une façon unique et le monde à travers les yeux de l'artiste. Pendant que l'enquête d'Armand nous en apprend plus sur l'homme.
Magré un rendu parfois difficilement lisible, la prouesse esthétique est réelle, et rend un bel hommage à l'univers artistique de Van Gogh. Les dialogues, néanmoins, sont mal écrits et mal interprétés, et font en fait souvent davantage penser à un jeu vidéo qu'à un véritable film : chaque dialogue en appelle mécaniquement un autre, et reste souvent à un niveau bêtement littéral et informatif. Plus problématique encore, est, à mon avis, la thèse révisionniste soutenue par la 'Passion Van Gogh' selon laquelle Vincent ne se serait pas suicidé. En effet, présentée ici comme quasi-avérée, elle est en réalité très vivement contestée, et fait bien trop d'ombre à la vérité de l'artiste, celle-là même que Van Gogh défendait deux semaines avant sa mort.
Chef d'oeuvre sur la forme d'abord, vraiment bluffante et tellement ajustée à l'oeuvre; sur le fond, la tendresse et la profondeur avec laquelle ont découvre le portait en creux de ce génie est remarquable et enfin pour ne rien gacher, lec'est un vrai polar : on se laisse captiver.