Film assez perturbant, puisqu'en sortant de la salle, très peu d'entre nous savaient exactement quoi en penser. Certains criant au génie, d'autres au "navet".
Pour moi, le film reste l'essai d'un "genre" nouveau, courageux mais difficile à apprécier directement. Puisque tout fonctionne par métaphore, les interprétations que chacun donnent naissance à un film a messages multiples. On y retrouve le thème d'une planète en agonie, d'une civilisation en chaos qui ne respecte plus, ni eux-même ni les autres. Pour ceux qui s'y connaissent, les référence à la Bible apparaissent comme une évidence. Touchant de près au culte de la personnalité, au pouvoir narcissique, à la folie du succès, des fans, de l'envie d'être aimé, adulé de tous, au détriment de la famille, des valeurs et de l'intimité. Très bon jeu d'acteur de Jennifer Lawrence, qui nous fait ressentir sa détresse et son agonie, sans que personne ne puisse rien y faire.
Filmé à la manière d'un cauchemar, plan rapprochés, événements qui s'enchaînent sans sens logique, effets visuels presque hallucinatoires.
Le rythme monte crescendo, donnant l'impression d'une situation infernale, agonisante et sans limite. Peut-être parfois un peu brouillon, et trop porté sur une "violence" ou trop plein d'action excessif, le film se révèle en tout cas étonnant. Déviant sans dévier du style cinématographique de Darren Aronofsky, dont Requiem for a Dream ou encore Black Swan, le réalisateur a pris un risque. Inspirant tout autant une fascination magnétique qu'un dégout profond.