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    Mother!
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    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 4 novembre 2017
    film incompréhensible et la bande annonce est plus que trompeuse. On pense voir un thriller lié à une histoire de famille mais pas du tout. Heureusement Jennifer Lawrence sauve la mise par sa prestation
    blacktide
    blacktide

    60 abonnés 795 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2017
    Le monde, la chair et le diable

    Il est parfois difficile de connaître son propre ressenti sur une œuvre. Non que l’avis soit une notion subjective qui ne s’impose véritablement à nous même que par le biais des émotions, mais que ce soit pour des raisons d’incompréhension aussi bien que de sentiments ambivalents, celle-ci n’existe que dans son recul avec celui qui la regarde. Comme un mystérieux équilibre de contradictions, où l’enrobage en chocolat ne cacherait seulement qu’un excrément de grandiloquence. Un recul qui se veut bien souvent volontaire de manière à susciter une expérience post-cinématographique chez celui qui en est témoin. Car l’expérience que propose Mother ! tient moins en son assimilation qu’en l’abandon de son spectateur.

    Une division critique qui d’ailleurs se veut le reflet de la réussite du film, témoignant de son emprise totale sur le spectateur, et du malaise qu’il peut en résulter. Car de cette manipulation sadique orchestrée par Aronofsky, découle une commotion cérébrale à faire passer Requiem for a dream pour un remake des Télétubbies. Ce qui a pour effet de pousser notre esprit aux bords de l’insupportable, et de retourner une grande partie des spectateurs contre le film lui-même. Un retournement s’inscrivant dans la permanence du propos développé par le cinéaste : écraser le cœur de l’humanité sous un excès de croyance.

    L’œuvre d’Aronofsky se voudrait en effet pousser le traumatisme jusqu’à sa propre destruction. Comme une adoration généralisée qui viendrait à se pervertir au contact des hommes. Le résultat d’une humanité qui dévore littéralement une foi en l’universel, mais se détruit par sa propre obsession. Mother nous crache au visage, nous roue de coups et nous éviscère pour mieux nous faire comprendre la femme dans laquelle nous vivons. Là encore, autant d’interprétations que d’appels à la réflexion : cauchemar écologique d’un Eden que nous massacrons ? Réécriture biblique où tout converge vers l’apocalypse et l’éternel recommencement de la vie ? Refuser le paradis quand se profile l’enfer d’une divinité ? Métaphore d’un couple en perdition ? L’émancipation progressive d’une femme ? Enfer de la création et de la douleur qui résulte de l’accouchement d’une œuvre ? Syndrome de la page blanche et de la vacuité même de son œuvre ?... S’aventurer sur ces raisonnements contribuerait sûrement à s‘approprier plus d’une pierre de l’édifice.

    Mais Mother n’est pas un film qui s’explique. Ou plutôt chaque tentative de rationalisation contribue à nous perdre encore un peu plus dans la folie d’Aronofsky. A l’image d’un Livre qui se voudrait compréhensible de tous mais qui s’avère avoir au final des milliers d’interprétations. Des lectures multiples qui s’envisagent sous des angles tout aussi différents ; de la psychanalyse au fanatisme, du narcissisme au symbolisme, tout renvoie à une seule et même entité condensée dans une œuvre dont la radicalité fait plaisir à voir dans le cinéma contemporain. D’autant plus que l'ambiguïté autour de l’époque et des personnages renforce la multi-parabole planant sur le film.

    Si bien que tout dans Mother relève de la provocation et du pure dérangement, au point qu’aucune bande annonce n’aurait pu nous préparer à une telle secousse corporelle et émotionnelle. Puisqu’au-delà même de sa puissance métaphysique, les corps s’en retrouvent malmenés, déchiquetés, glorifiés jusqu’à ce que l’humain s’en retrouve sacrifié. L’ambiance sonore contribue elle-aussi au mal-être du spectateur : de grincements en hurlements, la Psychose est totale. Une sorte de scène de la douche étirée dans sa propre horreur. Et au cœur de cette déliquescence, le regard ne passe qu’à travers l’incompréhension de Jennifer Lawrence, incroyable de délicatesse, d’intensité et de frustration. Elle est le spectateur, perdue dans le trouble de son existence. Comme une tentative d’Aronofsky d’extirper l’Amour du Chaos.

    Tout se résumant au final à un cœur entre les murs. Un cœur intimement lié à la figure incarnée par Jennifer Lawrence, faisant corps avec la maison, et elle-même abîmée par chaque détérioration imposée à cet habitat organique. Une icône que le spectateur ne peut qu’incarner passivement, ce qui renforce ce sentiment de frustration. Suffoquer jusqu’à en transpirer d’émotion. La réalisation d’Aronofsky va également dans ce sens : privilégiant une photographie terne et jaunâtre ainsi que des mouvements de caméra mobiles collant à l’isolement de son héroïne (et à notre identification au personnage), il élève le dégoût et le malaise à un rang rarement atteint, où l’inconnu n’est qu’une autre phase d’une paranoïa avancée.

    Et pour cause, entre la première partie Polanskienne et la seconde relevant du délire des plus improbables et illogiques, un seul mot gouverne nos sentiments : l’imprévisibilité. Une chose devenue rare à notre époque, où chaque œuvre revêt un soupçon de déjà-vu. Mais Mother n’existe véritablement que dans son instabilité. Chaque pas supplémentaire dans l’œuvre pousse le spectateur dans un non-retour nimbé de pessimisme. Jusqu’à la paralysie totale de la seconde moitié, un cauchemar ambulant symbolisé par une sorte de plan-séquence insensé, surréaliste et démoniaque. Résister est vain. Il faut se laisser prendre pour mieux être éclairé. Un moment de transe où la fascination se développe dans le cocon même de la peur. Et ce jusqu’à la dernière seconde, jusqu’au dernier plan, un visage de déjà-vu qui se retourne, transformant le film en un questionnement total, comme pour à jamais se souvenir et recommencer cette folle expérience.

    Mais là où un film comme Mise à mort du cerf sacré distillait parfaitement la peur de l’absurde pour créer une tension vraiment dérangeante, Aronofsky peine à dépasser la dimension purement viscérale de son œuvre. Car, même si tout n’est que recommencement dans la filmographie d’Aronofsky (notamment autour de ses obsessions thématiques), le panache de Mother se trouve rapidement déformé par une grotesque prétention et un symbolisme quasi-outrancier, sans jamais user d’une subtilité qui aurait pu permettre à l’œuvre de s’envoler progressivement vers des sommets d’angoisse (notamment pour les personnages d’Ed Harris et Michelle Pfeiffer, pourtant parfaits dans leur rôle). Une lourdeur qui par moments s’affirme un peu trop sur le récit. Mais détester ce film revient finalement à lui conférer un statut quasi-contraire : c’est affirmer que Mother dérange, qu’il entre dans la peau et vous éventre de l’intérieur, c’est confirmer la puissance de son horreur.

    Une œuvre aussi dense que sidérante en somme. Et même si les défauts ne manquent pas, Mother est une claque sans nom qui éclipse toute objectivité pour se préoccuper des palpitations de notre cœur. Et de ce casque d’irréalité augmentée, s’ensuit une immersion dans le chaos des Temps Modernes. Une immersion symbolisée par ce lourd silence d‘effroi dans la salle, rapidement comblé par une totale interrogation sur ce que nos yeux ont aperçu sur cet écran. Car c’est peut-être aussi cela le cinéma : une mère nourricière d’une cinéphilie qui ne cesse de se remettre en question et de s’autodétruire pour immerger notre rétine d’une nouvelle folie en devenir.

    Gone Girl pour Monster House
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 octobre 2017
    Mother ! n'est pas un film comme les autres, c'est une expérience à vivre. Il n'est pas possible de sortir indemne de ce genre de film. Après plusieurs jours de réflexion, j’attends de le voir une nouvelle fois pour savoir ce que je peux en sortir.
    Darren Aronofsky a fait sept films en un peu moins de 20 ans. Je n'ai pas encore tout vu mais ceux que j'ai pu regarder son déroutant. Je parle de Requiem for a Dream, Black Swan et Noé. Je m’arrête sur le premier qui m'a vraiment marqué sur tous les points. Du traitement de l'image à la bande son, j'ai été complètement retourné. Pour moi c'est une référence à voir absolument. Et avant d'aller voir Mother! je m'attendais à vivre la même expérience. Je n'ai pas été déçu, même si je pense n’avoir pas tout compris dès le premier visionnage. Mais il était mieux et plus déroutant que les autres.
    La star est tout simplement Jennifer Lawrence. Elle est la pièce maîtresse, en plus d’être plus qu’un personnage. Le cadrage est juste à chaque plan. Elle reste presque tout le film dans le champs. Elle nous fait vivre ses émotions de bonheur, peur, tristesse… jusqu’aux dernières minutes. A certains moments cela devient même gênant et troublant d’être aussi proche. Je dit tout ça en plus je ne suis pas particulièrement fan de cette actrice. Javier Barden quand à lui impose un charisme que je n’arrive pas à définir. Même sans rien dire on peux sentir sa présence.
    Le style de l’image est très simple. La base du film est une maison que l’on peux situer dans n’importe quel endroit et dans n’importe quel temps. Le style vestimentaire est très intemporel aussi. Tout est basé sur le cadrage et le jeu de Jennifer Lawrence.
    Mais là n’est pas le point principal pour moi le thème principal est la «VIE».
    La musique est inquiétante, elle nous bloque comme dans une toile d’araignée. Un point d’orgue, le quart d’heure après la naissance qui est très étouffant.
    Si vous allez voir ce film n'ayez pas de préjuger. Il faut connaître un minimum son œuvre pour apprécier le film.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 octobre 2017
    nul. film plat et sans chute.
    j'ai été déçue je m'attendais à mieux vu la bande annonce.
    pourtant vu l'actrice je m'attendais à être surprise mais non 😶.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 octobre 2017
    Malgré les acteurs choisis.... Scénario pauvre, dialogue ridicule, histoire incompréhensible... Très déçue, après la bande annonce je ne m'attendant pas à voir ce truc là oui car ce n'est pas un film. Allez voir un autre film !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 octobre 2017
    Alors par où commencer? Pour démarrer je dirais que la question n'est pas "on aime ou on aime pas"! Je suis encore aujourd'hui, un mois après l'avoir vu, incapable de dire si je l'ai aimé ou non mais à mon sens c'est un chef d'oeuvre!
    Déjà au niveau du son, j'avais parfois l'impression que l'action se passait à côté de moi... Les acteurs sont extraordinaires à mon sens, ils jouent parfaitement bien (doublage en VF qui gâche un peu malheureusement). Ensuite le scénario est très recherché et la dégradation des évènements est exponentielle, si bien que l'on ne comprend plus rien à ce qui se passe très rapidement, ce qui est fait exprès sinon l'effet du film ne serait pas le même, et quand on croit que ça se calme enfin et qu'il ne peut rien y avoir de pire, ça repart de plus belle!
    Ce film m'a beaucoup marqué et à vrai dire un peu traumatisé de par sa violence psychologique ET physique! J'ai du lutter pour ne pas sortir de la salle tellement j'ai trouvé que c'était insoutenable et certaines images sont restées graver plusieurs jours et ne voulaient plus partir!
    Enfin bref bravo à toute l'équipe de ce film très bizarre!
    pietro bucca
    pietro bucca

    72 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 octobre 2017
    Je dois dire que je suis un petit peu déçu, car je m'attendais a un peu mieux. Le film n'est pas désagréable en soi, et après une première partie plutot interressante et une actrice principale qui est, elle meme excellente, malgré un rythme un petit peu "piano-piano". On se dit que cela va monter crescendo. Et effectivement, cela monte crescendo, mais cela part aussi dans tous les sens, quelque fois meme spoiler: a la limite du n'importe quoi,
    qui me feront meme venir a deux ou trois moments, le sourire. Je dois dire aussi qu'on spoiler: voit un peu venir de loin le manège qui s'opère avec ces gens si envahissants, que toute la terre entière aurait fichu a la porte, excepté le mari de cette pauvre fille
    . A noter tout de meme, la chute finale qui est magistrale.
    mx13
    mx13

    249 abonnés 1 918 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 janvier 2019
    Aie aie aie, on a le grand retour d'Aronofsky plus chaud que jamais avec Mother ! Un film d'horreur ultra violent où horrifisme, perversion et conflits dominent.
    Il avait déjà réalisé des films bien spasmants et étourdissants, mais là il a tout éclaté. C'est selon moi, son troisième meilleur film.
    Aussi compex que Pi, traumatisant que Requiem for a dream, sympa que Black Swan et délicat de temps à autres que The wrestler.
    Beaucoup n'ont pas compris l'histoire, ou même le sens du film.
    Laissez moi vous expliquer sans trop spolier : C'est une œuvre allégorique dont l'écrivain représente Dieu, sa femme représente l'épouse de Dieu et la maison représente la Terre.
    Beaucoup n'ont également pas supporté le film le trouvant trop dur à voir et nerveusement insupportable malgré un manque de scènes crues.
    Très stylisé et bien mis en forme, un décor très particulier qui se limite à une simple maison, mais qui va au fil du temps se faire massacrer et agresser par des inconnus.
    Excellentes interprétations de Jennifer Lawrence et Javier Bardem.
    Je le déconseille aux moins de 16 ans. 5/5
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 octobre 2017
    En sortant de la salle de cinéma, j’etais plutôt troublée et pensive. J’ai trouvée le film tres bien réalisé tres bien cadré cependant je n ai compris qu’a la fin le film. Je trouve ça pitoyable de payer 8€ une entree de cinema pour un film qui dure 2h et ou on ne comprend seulement l’histoire qu’a 2min de la fin. Je ne le conseille pas personnellement pour des personnes qui veulent juste se divertir, mais je le conseille pour des personnes qui comprennent bien et qui réfléchissent bien tout au long.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 novembre 2017
    Mother ! est le premier film de Darren Aronnofsky que je voie. Et je n’ai pas été déçu ! Les acteurs sont géniaux (mention à Michelle Pfeiffer) et parfaits (pas d’erreur de casting). Le scénario est réfléchi et intelligent, plusieurs interprétations sont possibles, et surtout durant la deuxième partie, il y a un délire, juste énorme, et je suis rentré dedans, c’est pourquoi j’ai aimé ce film. La fin est la fin qu’il fallait. Ce film est un pur chef-d’œuvre ! 5/5.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 octobre 2017
    Déroutant, dérangeant, déstabilisant, malsain, perturbant, tant de termes qui nous sont proposés afin de qualifier cette nouvelle expérience offerte par Darren Aronofsky, mais l’on retient surtout que Mother ! se révèle comme une œuvre qui, une fois achevée, ne laisse assurément pas le spectateur en paix et poursuit sa torture bien après la fin de la projection. Le réalisateur de Black Swan et de The Fountain fait vivre au spectateur, une fois encore, une expérience d’une rare intensité dans ce thriller fantastique extrêmement anxiogène. A travers ce huis-clos sombre et dérangeant, Darren Aronofsky repousse les limites du thriller auquel il joint les codes du cinéma d’horreur, et ceci avec brio. Aronofsky écrit et réalise un film où se retrouvent une fois de plus les thématiques de son cinéma, l’obsession, la psychologie perturbé, une certaine ambiguïté entre réalité et fantasme, tous ceci magistralement mis en scène a travers une ambiance véritablement malsaine, rarement aussi poussé dans le cinéma. Un film qui ne laisse assurément pas indifférent, et qui happe le spectateur dans son cycle infernale de la première à la dernière seconde.
    psychiio
    psychiio

    43 abonnés 101 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2017
    Si Darren Aronofsky a ajouté un point d'exclamation à la "Mother" de son titre, c'est très probablement parce qu'il veut bien se faire comprendre.
    L'effet produit ? Il semblerait qu'il nous indique un grand film, une oeuvre délirante et immense, une expérience cinématographique dont on ne revient pas indemne.

    Le synopsis et les bandes-annonces laissaient entrevoir un thriller psychologique. Ce n'est pourtant pas le cas ; on a le droit a un thriller plus classique, celui d'un couple dont la tranquillité allait bientôt être perturbée par l'arrivée d'invités inattendus ...
    Le réalisateur utilise d'ailleurs cette intrigue pour continuer à nous induire en erreur pendant plus d'une heure, non sans talent. Alors qu'un couple a priori bien sous tous rapports est invité pour une nuit dans cette gigantesque maison. Leur attitude va soulever une légère inquiétude chez la femme, puisque ces invités, bien trop polis, vont doucement prendre possession de la demeure ...

    La mise en scène est sobre, pour ainsi laisser toute la place à un quatuor d'acteurs au diapason.
    Michelle Pfeiffer excelle en figure cynique face à une Jennifer Lawrence virginale, tandis que Javier Bardem et Ed Harris semblent cultiver une étrange amitié. Les échanges sont grinçants, et les quelques rires sont nerveux.
    Aronofsky prend un malin plaisir à développer une relation vénéneuse, devenant très vite irrespirable.

    L'insertion d'éléments fantastiques permet de donner une autre ampleur du film, qui lorgne alors sur le "Rosemary's Baby" de Polanski, avant de plonger dans un déluge de bruit et de fureur. L'occupation de la demeure se fait beaucoup plus brutale, des fans de l'auteur ne cessant vouloir pénétrer à l'intérieur.
    Le flot ininterrompu de cette foule avide et sans gêne offre les pleins pouvoirs à Aronofsky, qui se sert de ce chaos visuel pour livrer tout son savoir-faire. Ce dernier acte cathartique est évidemment celui qui scindera le public. Le réalisateur veut parler de tout, quitte à perdre tout son public. De l'intimité du couple aux affres dévorantes de la célébrité, de la relation homme/femme mis en rapport avec cette même célébrité. Tout se mélange pour former un requiem visuellement prenant.

    Jennifer Lawrence, qui subit un calvaire christique parfois dur à supporter, livre ici sa plus belle performance. Comme le spectateur, qui s'identifiera ou non à elle, elle ne comprend rien. Ici, Dieu et ses humains, rongés par le même orgueil, organisent ensemble une fin du monde que "Melancholia" (de Lars Von Trier) évoquait plus finement.

    L'auteur des pénibles "Black Swan" et "Noé" et du formidable "The Wrestler" renaît-il de ses cendres ou franchit-il définitivement le perron de l'Enfer ? Sa dernière production apporte en tout cas un vrai début de réponse.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 octobre 2017
    Retour très attendu pour le clivant Darren Aronofsky et ses films donnant tant et tant de travail interprétatif au spectateur. Le point d'exclamation du titre lui-même appelait déjà à sa dose de cogite sur la portée symbolique de l'intrigue présentée. Le pitch minimaliste contribuait lui aussi au mystère. Sur la base toujours casse-gueules du huis clos, trouvant ici pour cadre ici une immense demeure isolée, le film débute comme une simple pochade : celle concernant un invité sans-gênes s'incrustant un peu plus chaque jour dans la vie de ses hôtes. La drôlerie provient surtout des réactions ambivalentes du couple, l'une est légitimement outrée de son comportement quand l'autre est prêt à prétexter toutes les circonstances atténuantes pour défendre l'attitude de « l'intrus ». Mais le mystère va bien vite s'épaissir à mesure que la maison se remplira, de même que la mise en scène basculera de la sobriété initiale à l'artillerie lourde déconcertante. Aronofsky reprend ici son schéma gagnant « rise and fall » (ascension/chute) déjà utilisé dans ses films majeurs tels Requiem for a dream ou Black swan. Corrosif, subversif, quasiment hilarant à regarder au premier degré, le film dégage simultanément une gêne, des hauts le cœur, stimule notre imaginaire, nous plonge dans des références historiques et religieuses pour un rendu unique. Que dit de notre monde l'effondrement de cette maison ? De quels métaphores le déchirement de ce couple se fait-il l'écho ? Par son refus d'explications complètement palpables, le film divisera son auditoire, frustrant les spectateurs attendant un twist formel et laissant une étrange sensation à ceux qui se seront laissés emporter par ce « voyage ». Une chose est sûre : nous voilà face à une œuvre ambitieuse, prête à aller au-delà des standards hollywoodiens pour décliner une variation sur la vie au sens large, d'où quantité de sous-thèmes pas perceptibles à la première vision. Les interprétations ambiguës de Jennifer Lawrence et surtout Javier Bardem se mettent au service du message pour donner plus d'épaisseur encore à l'ensemble. Une expérience cinématographique riche, peut-être qui sait la pierre angulaire d'un genre nouveau, assurément une œuvre qui trouvera sa place avec le temps.
    Fanatoile
    Fanatoile

    16 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 octobre 2017
    J y suis allée en tan qu'inconditionnelle de Jennifer Lawrence mais suis vraiment déçue car on ne sait vraiment pas dans quelle aventure on se lance ; c'est plein de clichés ; le couple d 'inconnus qui débarque en se révélant super envahissant et auquel on ne met aucune barrière (absolument pas crédible) et à partir de leur arrivée on sait que ça va partir dans tous les sens et le summum du n'importe-quoi sont les scènes finales gores, complètement dépassées et déplacées. Qu 'est ce que Darren Aronofsky a voulu démontré ? le saura-t-on jamais ?
    Stéphanie G
    Stéphanie G

    21 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2017
    Darren Aronosvky sait créer des paraboles sur la féminité, ici il va plus loin que Black Swann et explore encore le féminin dans sa dimension protectrice et créatrice en opposant sa vision du monde à celle du mâle créateur... dans la veine de Carrie ou Rosemary's baby... Quelques plans maladroits mais une atmosphère incroyable,c'est un grand film assurément!
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