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    Chien
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    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 août 2018
    L'absurdité du monde et les violences sociales sont des constantes du cinéma de Samuel Benchetrit. Chien pousse le bouchon plus loin, avec des prémices de comédie avant de s'aventurer dans un drame pathétique où soumission et humiliations font la paire. C'est une sorte de conte allégorique, aussi, si on veut, mais avec une base réaliste qui crée le malaise. Jusqu'où ira s'abaisser le personnage principal ? Les séquences finales donnent la réponse avec un nouveau retournement de tonalité, toute empreinte de poésie ...effrayante ! Assis, couché, debout, cette fable a de la consistance et porte un regard crû sur les relations humaines d'aujourd'hui, dans la famille, dans le travail, dans la vie sociale où la condition animale est parfois supérieure à celle des humains. Alors, devenir une bête à quatre pattes pour obtenir un royal câlin, n'est-ce pas une certaine forme d'objectif quand vous n'êtes plus qu'un chien dans un jeu de quilles ? Benchetrit a toutefois un péché mignon : celui de chercher à provoquer, voire à choquer, ce qui nous vaut dans Chien des scènes trop volontiers outrées. Disons qu'on aurait préféré qu'il aille du côté de Roy Andersson plutôt que d'Ulrich Seidl. Le film est servi par un casting de choix avec un Vincent Macaigne parfait avec son air de chien battu et Bouli Lanners effarant de densité dans la domination. Vanessa Paradis, elle, ne fait que passer mais elle le fait divinement bien.
    elriad
    elriad

    430 abonnés 1 858 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2018
    Sur un scénario dont le sujet pourrait être un film du génialissime Bertrand Blier, voici un homme tellement transparent jusque dans sa propre famille, qu'il finira par se sentir plus vivant, moins ignoré, dans le la vie d'un chien que dans celle d'un être humain. Austère, parfois trop 1er degré peut-être, le réalisateur signe un film dur et original, métaphore à la Kafka, certes pas exempt de défauts mais terriblement efficace, dont le sujet principal reste avant tout la solitude. A voir.
    meuh o
    meuh o

    5 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juillet 2018
    Affreusement poétique, affligeant, effarant, malaisant. "Des chiens et des hommes." Un petit peu too much, mais c'est dans le sens de la réflexion.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 mars 2018
    Encore une fois Benchetrit nous fait un ovni..
    Entre dérision et absurdité ce film est avant tout un film qui traite de l'humain à la fois de sa grandeur d'ãme et de sa violence. .Faut-il nous briser pour nous rende docile, faut-il être docile comme un toutou pour être aimé et respecté? Macaine est juste l'acteur ideal pour ce rôle. Vanessa parfaite mais trop absente..un film décalė qui vaut le détour. . Qu'on aime ou pas, on en sort différent. Bravo.
    FlecheDeFer ..
    FlecheDeFer ..

    45 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 mars 2018
    Alors là... Traîné par des amis amateurs de films d'auteur, je n'avais déjà pas une très bonne impression avant le début du film, et il a suffit de la toute première image pour me conforter dans l'idée que ça n'allait pas le faire... Ce truc est consternant. Sur un sujet pour le moins original et qui se veut sans doute profond, le spectateur subit des heures durant (une bonne vingtaine au moins selon mon estimation) une succession de plans interminables, de scènes à rallonge, de gros plans statiques soporifiques, de dialogues fastidieux, de couleurs moches, de décors déprimants, de personnages détestables, de misérabilisme total, le tout peinant à masquer le fait qu'il ne se passe en gros rien. Non pas en gros, il ne se passe strictement rien. Contrairement aux prétentions philosophiques, l'ennui n'est pas feint, et le message pour le moins délivré au canon de Panzer. D'ailleurs même mes amis ont dû convenir que c'était un navet, mais pas le genre qui vous amuse, le genre qui vous fait regretter d'être assis en bout de rangée, car sans mes égards pour mes voisins d'infortune je serais parti bien avant la (stupide) fin. Restent les acteurs, très bons, et le fait que oui, ce film sort des sentiers battus, ça on ne peut pas lui enlever...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 mars 2018
    Un OVNI. Tout dans l'humour très noir et l'absurdité !
    Bien évidemment ce film se fait descendre car beaucoup de personnes y vont sans voir de quoi il retourne et sont dérangés par ce type d'humour qu'ils voient comme "malsain". Il est certain que l'humour présent dans ce film est loin d'être tout publique et ne plaira qu'aux grands amateurs d'absurde et de cynisme. Personnellement j'ai beaucoup ri.

    Bref, si vous êtes de ces gens a l'humour particulier, vous pouvez y aller les yeux fermés, sinon passez votre chemin car ce sera un moment très ennuyant pour vous.
    titicaca120
    titicaca120

    383 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2018
    Vincent Macaigne est une nouvelle fois extraordinaire dans son rôle
    entouré d'un sublime Bouli Lanners.
    quitté par sa femme , ignoré par son fils et perdant son travail Jacques
    va trouver du réconfort dans une animalerie.
    humilié mais gardant toujours la foi et voyant le bon côté des choses il va s'enfoncer dans une spirale infernale.
    certaines scènes sont très fortes.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mars 2018
    Rien ne va plus pour Jacques Blanchot (Vincent Macaigne). Sa femme (Vanessa Paradis) prétexte une allergie cutanée pour le mettre à la porte du domicile conjugal avant de l'interdire de carte bleue et de mettre un autre homme dans son lit. Le patron du médiocre commerce où il travaille le licencie. Jacques est bientôt à la rue.
    Il sera hébergé par un dresseur (Bouli Lanners) qui lui avait vendu un chien tôt écrasé. À son contact, le comportement de Jacques évolue.

    Il y a deux façons de regarder le film que Samuel Benchetrit a tiré de son propre livre publié en 2015 chez Grasset. Les deux sont aussi intéressantes l'une que l'autre.

    La première consiste à adopter le point de vue de Vincent Macaigne, le quarantenaire le plus en vogue du cinéma d'auteur français, qui promène sa bouille de clown triste, sa calvitie mal coiffée et sa diction traînante de film en film. De son point de vue "Chien" est un film sur un loser, un déclassé, victime de sa gentillesse, de sa naïveté, un homme doux qui se fracasse dans un monde trop dur pour lui. On pense à Gérard Jugnot dans "Une époque formidable".

    La seconde consiste à adopter le point de vue de Bouli Lanners, qui interprète le rôle d'un dresseur sadique. "Chien" devient plus politique. Comme dans les films du duo grolandais Kervern & Délépine ("Aaltra", "Avida", "Louise-Michel", "Mammuth", "Le grand soir"...), dont Bouli Lanners était déjà le héros, il s'agit d'un procès en règle de nos sociétés organisées autour d'implacables relations de domination et d'aliénation. Une société où l'homme est un loup/un chien pour l'homme, son meilleur ennemi ou son pire ami.

    Il y a bien sûr une troisième lecture possible : celle de la parabole canine. Samuel Benchetrit est sur le fil du rasoir dont le film pourrait basculer en un instant dans le comique façon "Didier" ou dans le fantastique façon "La Belle et la bête". Il réussit à éviter et l'un et l'autre. L'écueil de la loufoquerie ou d'un grunge est tenu à distance. Ce n'est pas la moindre qualité d'un film qui réussit à rendre crédible une situation qui évidemment ne l'est pas.
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 mars 2018
    Il s’appelle Jacques Blanchot et sa femme lui demande de quitter le domicile car elle est soudainement prise d’une maladie rare dénommée la Blanchoïte. Le pauvre homme acculé à habiter dans un hôtel sordide, achète un chien à un affreux dresseur canin, laquelle bête meurt sous les roues d’un camion.

    Rien ne va dans ce film. Notre héros est le anti-héros par excellence. Le pire, c’est qu’il accepte à la façon d’un chien les humiliations les plus basses qu’aucun être humain n’est capable de subir. En cela, le nouveau film de Samuel Benchetrit pose la question de son genre. S’agit-il d’une comédie grinçante où le personnage principal accepte de s’adonner aux humiliations les plus viles ? Ou bien s’agit-il d’un pamphlet social contre une certaine Europe du Nord où les habitants sont pétris des pires ressentiments à l’égard de la nature humaine.

    Sans doute, ni l’un ni l’autre. Le dernier film de Benchetrit, Asphalte, offrait un récit poétique et délirant à la fois, empreint des influences littéraires d’un Bertrand Blier, dans un immeuble où se côtoyaient des êtres hirsutes et attachants. Car le réalisateur aime le cinéma bien écrit. Les dialogues sont riches, fins, et la mise en scène elle-même, volontairement excessive, et dans ce Chien, il ne déroge en aucun cas à son goût d’une esthétique du bien dire. Le problème demeure que le cinéaste n’aime pas ses personnages. Il montre une épouse maigre, cruelle, sans la moindre empathie, un fils glacial qui se fait racketter avec indifférence, et surtout un éleveur canin, absolument détestable, maltraitant et manipulateur. Il devient alors impossible pour le spectateur d’éprouver la moindre empathie à l’égard de ces gens, réduits à des rôles macabres. Le héros, incarné par un Vincent Macaigne, subit sa vie avec une sorte de complaisance totalement insupportable. On ne comprend pas comment autant le réalisateur et les acteurs aient accepté de se livrer à un tel abandon de soi. Même Vanessa Paradis est fardée au point de la faire paraître maladive et repoussante. On se rappelle d’une Isabelle Adjani que Polanski avait réussie à rendre divinement fascinante malgré sa figure d’une locataire chétive et pleurnicheuse.

    On rit jaune, certes. On rit surtout d’une vision du monde absolument triste. Au point d’ailleurs que l’on finit par soupçonner le réalisateur d’une certaine complaisance. Car Samuel Benchetrit ne se contente pas de mettre en scène un film. Il adapte sur un écran un roman dont il est l’auteur. Le manque de recul, l’absence complète d’émotivité à l’égard de ses personnages, constituent donc chez le cinéaste un projet manifeste. Cela est d’autant plus impardonnable qu’on souffre pendant une heure et demi avec ce pauvre Jacques Blanchot, réduit aux décombres de la pire des inhumanités.

    Vraiment, le cinéma doit poursuivre d’autres vertus que celle de prendre en otage les spectateurs dans une vision aussi négative du monde. Bien sûr, le propos de Chien est délibérément satyrique et ironique. Pour autant, la sauce ne prend pas, laissant le spectateur dans un état d’hébétude et de consternation totale.
    dominique P.
    dominique P.

    833 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 mars 2018
    C'est un film très particulier, pas du tout commercial ni pour tout public.
    J'ai hésité avant d'aller le voir car la bande annonce, le pitch et l'affiche ne sont pas du tout engageants.
    Je me suis tout de même décidée pour la fête du printemps à 4 euros (le film ne jouant pas là où j'ai une carte illimitée).
    Je n'ai pas détesté mais je n'ai pas aimé non plus.
    C'est moins pire que je ne l'imaginais, cependant c'est vraiment triste et il y a des scènes de violence inutiles.
    Heureusement que spoiler: la toute fin est bien
    .
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 mars 2018
    Je vous invite à lire et visionner les œuvres de Benchetrit car le film n’est pas facile d’accès. Perso j’aime ce qu’il est fait. Et le casting est divin. Bravo et aller voir le film, il faut soutenir la diversité artistique
    Dkc
    Dkc

    24 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2018
    passé toute la séance à me demander : c'est quoi cet ovni ? avec un Vincent qui fait tellement du Vincent ! et puis... riant de plus en plus jaune, voilà cet homme qu'on traite tellement comme un chien ( dans une société où aujourd'hui beaucoup de chiens sont mieux traités que certains humains ) qu'il en devient chien, est venu me toucher. Fort. Quand même.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 mars 2018
    Un film qui secoue, comme il en faudrait plus. Une fable philosophique, drôle et cruelle, qui implique nécessairement le spectateur. A voir !
    SaintPauly
    SaintPauly

    19 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2018
    Il y a 3 choses qui font que Chien est un grand film et ils sont tous Samuel Benchetrit, qui a écrit le roman orignal, adapté le scénario et réalisé ce film qui a plus de coeur que le plus loyal des animaux domestiqués.

    Chien existe sur plusieurs niveaux (et ils sont tous plus ou moins spoilers, donc attention !), et chacun est plus poignant que la précédente. Il y a l'humeur noire dans l'idée qu'un homme traité comme un chien par tout le monde en devient un. Il y a, aussi, de la tragédie dans l'histoire d'un homme qui se sent tellement seule qu'il est prêt à accepter n'importe quel genre d'attention, même s'il est malsain. Enfin il y a de l'humanité dans l'histoire d'un homme qui souffre tellement après avoir perdu tant des choses, que le fait de se laisser aller et se donner aux caprices d'un autre semble pas sa seule solution, mais la meilleure.

    Tout ça est filmé à travers l'objectif subtil de Samuel Benchetrit, et apporter à l'écran par des acteurs suffisamment subtils qu'ils refusent d'empêcher le cours de l'histoire.

    La poésie, les images et la comédie noire de ce film m'ont touché comme nul animal pouvait, et je me dis rendu compte que Chien et le film, jusque-là, le plus humain que j'ai vu cette année.
    César D.
    César D.

    36 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 mars 2018
    et bien, et bien, qu'avons-nous là?
    un film faussement subversif, mais réellement ennuyeux. malgré un sujet audacieux mêlant turpitudes habituelles d'un homme trompé et relation "amicale" sado-masochiste, on ne peut que se demander où a bien voulu nous entrainer le réalisateur. la sortie de la salle, peut-être?
    toutefois, ce n'est pas complètement dénué de qualités, hein, la photographie est très belle et les acteurs assurent. et , surprise, la toute fin est même pleine de poésie.mais franchement, à quoi bon?
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