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Mario M.
6 abonnés
21 critiques
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1,0
Publiée le 3 juin 2019
Je continue de me demander comment il m'a été possible de regarder ce truc intégralement. Sans doute la curiosité, un quelque chose qui me faisait penser : "Mais où veut en venir les réalisateur, scénariste et autres?..." Et c'est bien là le drame, on démarre nulle part et arrivons au même endroit. Un vide abyssal, un ennui profond que quelques petits moments doucement amusants ne parviennent pas à chasser.
Tout est vilain dans ce « Chien », tout est laid, tout est déplaisant, tout est malaisant. Samuel Benchetrit a matérialisé sa dépression et il en fait part aux spectateurs. Elle est respectable. Son film n’est pas vain, ni raté, ni nul. Il nous livre une période difficile de sa vie avec un récit marginal, singulier. On peut y mettre ce qu’on veut dans ce « Chien ». On peut y voir n’importe quelle métaphore. Il peut faire écho à n’importe quel quidam qui traverse un moment délicat de sa vie. Son film est contagieux. J’ai déprimé grave en ce qui me concerne ! « Chien » c’est Jacques (Vincent Macaigne) qui se fait lourder par sa femme (Vanessa Paradis) et par son patron. Voilà pourquoi sa femme le repousse. Elle veut autre chose que cette vie de chien que semble lui proposer Jacques. Et comme Jacques est fataliste, il part sans histoire avec l’espoir de revenir dans son foyer car il aime profondément sa femme. Jacques est un brave toutou. Il semble monter la garde dans sa grande surface en voie d'extinction. Aucun client ne se présente. Là encore, sa vie professionnelle est une vie de chien. Quand son patron lui demande de l’attaquer au Prud’hommes, il refuse. Jacques est un chien errant. Il subit. Il se soumet comme un chien. Max (Bouli Lanners) est son maître, autoritaire, cruel. Sa servilité est insupportable. Diderot : « Les hommes faibles sont les chiens des hommes fermes », on ne peut pas mieux définir Jacques. Un récit dépressif qui rime avec régressif, Jacques passe de la station debout à quatre pattes. Le film peut aussi faire référence à la chanson de Jacques Brel (tiens, tiens un Jacques) « Ne me quitte pas » :« Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre - L'ombre de ta main - L'ombre de ton chien ». Jacques ne sera pas l’ombre d’un chien, il sera chien. Ainsi, il retrouvera son foyer pour aimer à sa façon sa femme et son gosse. Pour être aimé par sa femme et son gosse. « Chien » est un conte moderne, surréaliste, absurde qui mérite la caresse d’un regard. Un peu long c’est vrai, mais une curiosité à voir, à distance car ce « Chien » peut mordre votre bonne humeur.
Un film qui m'a mis mal à l'aise avec ses personnages dérangeants. Il montre néanmoins des choses. Et surtout d'une grande originalité. Les comédiens sont extras. J'ai été très mal à l'aise avec le caractère du personnage. Est-ce un film sur la bêtise ? Un film sur le mutisme ? Un film sur le caractère du chien ? Le caractère et le réactions d'un homme ? De certains hommes ?
Uu après midi de Chien. La fidélité en laisse. Macaigne aboie et la caravane passe. Des nouvelles de la planète Benchetrit. Etrangité dérangeante, absurde et pénétrante. Un départ et un final hilarant, et au milieu le malsain, le gênant et le grotesque par séquence, des croquettes et couchez. Grrrrrr. Allez je reste fidèle à Benchetrit.
Un scénario original, totalement décalé, bien joué, tantôt joyeux tantôt horrible; un OVNI qui nous fait réfléchir sur notre comportement face aux animaux; face aux personnes fragiles et naïfs et notre pouvoir de soumission. Le film prend son temps pour nous faire savourer chaque scène décalée, en s'assumant totalement. Bref: pour les fans d'OVNI cinematographique.
Complètement barré, à la fois drôle, profondément dur et touchant en même temps, Chien ne peut en aucun cas faire l’unanimité. Ce petit bijou de cinéma décalé devrait pourtant acquérir avec le temps le statut de film culte. Le réalisateur parvient à traiter de la solitude du monde moderne avec une forme aigüe de cruauté. La déshumanisation progressive du personnage principal fait vraiment mal, mais ne diffère guère des humiliations quotidiennes que chacun d’entre nous doit digérer, notamment dans le domaine du travail, mais aussi dans le relationnel avec autrui. Il s’agit bien sûr d’une vision extrême et très noire de l’existence, mais cela nous permet de nous regarder dans une glace pour une fois. Réalisé avec minutie, joué avec beaucoup de conviction par un casting formidable, Chien est l’une des meilleures surprises de l’année cinéma, malheureusement passée totalement inaperçue en salles.
REVELATION! Mais non de zeus, dites moi qu'une personne au monde a compris le film comme moi! J'ai lu des centaines de commentaires et explications (bon des dizaines, mais c'est déjà pas mal) et pas une seule ne corrobore la mienne. spoiler: Vous êtes tous partis sur le fait qu'il s'agit d'un homme qui, pour des raisons diverses, adopterait le comportement d'un chien, mais je pense qu'il s'agit bel et bien d'un vrai chien depuis le début !
À la lumière de cet élément, tout devient limpide. Il est abandonné au début pour une fausse allergie, tombe dans un refuge, et parvient à s'échapper. La fin est le début, avant de se faire abandonner par ses maîtres.
Ça explique aussi le côté loufoque des cours de dressage et l'absence de rédaction des participants et pleins d'autres détails.
Bien sûr le propos est une critique de la psychologie humaine, mais aussi et entre autres par une métaphore de l'abandon d'animaux.
Bon sinon le film est plutôt chiant mais assez rigolo parfois.
Samuel Benchetrit n’a jamais réussi à passer le cap de la confirmation critique et commerciale et ce ne sera pas avec Chien. Cantonné à un rôle de faire valoir d’un film loufoque français, Chien manque de bon timing, la faute à un film qui tire un peu à blancs et dans la morale perd peu à peu de sa superbe. On a beau parfois esquisser un sourire, Chien n’en est ni une comédie, ni un drame tant le sérieux manque à l’appel. Une heure trente de film qui paraît beaucoup plus long en vrai. C’est tout aussi pervers et détraqué mais il manque du peps
On cherche le propos de Chien comme on tend l’oreille pour sonder la profondeur d’un puits : on y balance du lourd pour accroître sa résonance dans le vide. Les électrochocs s’enchaînent de manière automatique et peu à peu lassante, perdant ainsi leur puissance morale ou amorale, l’humain disparaît progressivement pour laisser la place à l’animal. Oui, et alors ? Que me dit Chien sur l’existence ? Sur la résilience de l’individu face à la pourriture ambiante ? Tous voués à devenir canins et à s’affronter dans l’arène avec les faibles d’une part et les forts d’autre part ? Si le film laisse finalement un arrière-goût déplaisant à son terme, c’est parce qu’il se complaît dans le malheur d’autrui et la violence qui lui est faite, banalise la soumission au rang de propriété innée et inéluctable chez certain. On rit au début car sous le joug d’une vision que l’on pense intelligente. N’en demeure que l’idée de provocation comme l’enfant dit non sans raison, parce qu’il en a le droit. Une vitrine pleine de bruit et de fureur devant un champ de ruines, sans idée sans pensée sans vision. C’est choc mais c’est en toc.
Après le ratage Chez Gino, j'avais arrêté Samuel Benchetrit. Mais celui-ci semblait très intriguant. Et puis Vanessa Paradis (mais le rôle est très court). Voilà un ovni, décalé, loufoque, absurde. Vincent Macaigne et Bouli Lanners sont géniaux. Une expérience cinéma aussi curieuse que surprenante.
Une excellente interprétation de Vincent Macaigne mais pour suivre un scénario....peu intéressant. PLV : à réserver à ceux qui aiment les OVNI cinématographique
Un monde sans vie, aussi atrophié que apathique dans lequel se croise et s'entrecroise des individus aussi triste qu'indifférents. Le soucis se trouve d'ailleurs dans ces personnages. En effet, tous sont antipathiques, même Jacques parait inepte tant il se complait dans sa déprime, sorte de victimisation à l'insu de son plein gré. Le vrai intérêt réside donc dans le fond du fond, particulièrement tragique au premier degré, violent au niveau physique et particulièrement humiliant au niveau psychologique le film explore les faces sombres de l'humanité de façon extrêmement primaire. Au second degré on décèle un humour noir et cynique qu'on ne pourra apprécier pleinement que si on accepte d'aller au-delà du 3ème degré ! Site : Selenie
Je n'ai que trop compris ce que le film voulait dire et c'est d'un lourd... En plus de ne jamais être drôle. Après le fort sympathique Asphalte Benchetrit perd totalement son modjo en voulant faire de l'absurde au premier degré sans un soupçon effervescence, ça ne fonctionne pas du tout. Reste Bouli Lanners toujours parfait dans n'importe quel rôle qu'on lui donne, contrairement à Macaigne pour le coup, décevant.
Samuel Benchetrit et Vincent Macaigne ne pouvaient pas mieux se trouver. Le réalisateur a fait un film à son image et à celle que renvoie ce comédien que j'adore, mais qui ne respire pas la joie de vivre. Trois ans après le bon "Asphalte", on retrouve un film toujours plein de mélancolie et de tristesse avec cet homme qui se retrouve sans rien du jour au lendemain comme un chien abandonné. J'ai trouvé la première partie vraiment bonne, car dans l'esprit de ce que fait le réalisateur avec quelque chose d'assez touchant et de profond sans oublier ce coté un peu absurde. Pour ce qui est du reste, j'ai trouvé ça décevant. Je n'ai pas accroché à cette deuxième partie dès lors que l'histoire se focalise uniquement sur ce rapport de soumission et cette comparaison avec le chien. Même si cela a une signification, j'ai trouvé cela superficiel, totalement gratuit et sans grand intérêt. C'est sans surprise très particulier de la part de ce réalisateur néanmoins son 6e film m'a complètement laissé sur ma faim. Le sujet est bon, le traitement est osé seulement, c'est faussement profond et subversif. Bref, décevant même si ça se laisse regarder.