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traversay1
3 638 abonnés
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3,5
Publiée le 7 août 2018
L'absurdité du monde et les violences sociales sont des constantes du cinéma de Samuel Benchetrit. Chien pousse le bouchon plus loin, avec des prémices de comédie avant de s'aventurer dans un drame pathétique où soumission et humiliations font la paire. C'est une sorte de conte allégorique, aussi, si on veut, mais avec une base réaliste qui crée le malaise. Jusqu'où ira s'abaisser le personnage principal ? Les séquences finales donnent la réponse avec un nouveau retournement de tonalité, toute empreinte de poésie ...effrayante ! Assis, couché, debout, cette fable a de la consistance et porte un regard crû sur les relations humaines d'aujourd'hui, dans la famille, dans le travail, dans la vie sociale où la condition animale est parfois supérieure à celle des humains. Alors, devenir une bête à quatre pattes pour obtenir un royal câlin, n'est-ce pas une certaine forme d'objectif quand vous n'êtes plus qu'un chien dans un jeu de quilles ? Benchetrit a toutefois un péché mignon : celui de chercher à provoquer, voire à choquer, ce qui nous vaut dans Chien des scènes trop volontiers outrées. Disons qu'on aurait préféré qu'il aille du côté de Roy Andersson plutôt que d'Ulrich Seidl. Le film est servi par un casting de choix avec un Vincent Macaigne parfait avec son air de chien battu et Bouli Lanners effarant de densité dans la domination. Vanessa Paradis, elle, ne fait que passer mais elle le fait divinement bien.
Vincent Macaigne est une nouvelle fois extraordinaire dans son rôle entouré d'un sublime Bouli Lanners. quitté par sa femme , ignoré par son fils et perdant son travail Jacques va trouver du réconfort dans une animalerie. humilié mais gardant toujours la foi et voyant le bon côté des choses il va s'enfoncer dans une spirale infernale. certaines scènes sont très fortes.
Un film extrêmement déprimant, au même temps l’histoire parle d’un homme en dépression doc il est très bien fait, j’ai pas lu le livre mais le film est très correct. Par contre je ne vois pas comme pourrais-je conseiller quelqu’un d’aller le voir....
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2,5
Publiée le 24 juillet 2019
Sorti durant l'automne 2017, "Chien" de Samuel Benchetrit est l'anti "Didier" d'Alain Chabat! La bande annonce nous donnerait presque envie de rire! Sauf que quand on est dans le film, on se retient de le faire parce que èvidemment ce n'est pas si drôle que ça la situation que vit le personnage jouè par l'ètonnant Vincent Macaigne! Plus ça va et plus Jacques va devenir un chien soumis...à la sociètè, à sa femme, à son boss et à ses amis, avec un metteur en scène qui montre ce que nous, spectateur, on est en train de vivre de ce point de vue! Joli travail sur l'acteur en tout cas! Macaigne n'ayant pas peur de se dègrader à l'ècran! Bouli Lanners, lui, s'exprime pleinement en dresseur de clebs! Impressionnant dans la scène du taser! il confirme ce que toujours il a ètè : un vrai camèlèon! Quant à Vanessa Paradis, elle n'est guère convaincante en èpouse! Bref, on n'a envie de rire en visionnant ce film mais finalement on ne rit pas tant que ça! Tout dèpend aussi du degrè auquel on se place en regardant ce sixième long-mètrage de Benchetrit qui adapte son propre roman publiè deux ans auparavant...
Samuel Benchetrit et Vincent Macaigne ne pouvaient pas mieux se trouver. Le réalisateur a fait un film à son image et à celle que renvoie ce comédien que j'adore, mais qui ne respire pas la joie de vivre. Trois ans après le bon "Asphalte", on retrouve un film toujours plein de mélancolie et de tristesse avec cet homme qui se retrouve sans rien du jour au lendemain comme un chien abandonné. J'ai trouvé la première partie vraiment bonne, car dans l'esprit de ce que fait le réalisateur avec quelque chose d'assez touchant et de profond sans oublier ce coté un peu absurde. Pour ce qui est du reste, j'ai trouvé ça décevant. Je n'ai pas accroché à cette deuxième partie dès lors que l'histoire se focalise uniquement sur ce rapport de soumission et cette comparaison avec le chien. Même si cela a une signification, j'ai trouvé cela superficiel, totalement gratuit et sans grand intérêt. C'est sans surprise très particulier de la part de ce réalisateur néanmoins son 6e film m'a complètement laissé sur ma faim. Le sujet est bon, le traitement est osé seulement, c'est faussement profond et subversif. Bref, décevant même si ça se laisse regarder.
Un monde sans vie, aussi atrophié que apathique dans lequel se croise et s'entrecroise des individus aussi triste qu'indifférents. Le soucis se trouve d'ailleurs dans ces personnages. En effet, tous sont antipathiques, même Jacques parait inepte tant il se complait dans sa déprime, sorte de victimisation à l'insu de son plein gré. Le vrai intérêt réside donc dans le fond du fond, particulièrement tragique au premier degré, violent au niveau physique et particulièrement humiliant au niveau psychologique le film explore les faces sombres de l'humanité de façon extrêmement primaire. Au second degré on décèle un humour noir et cynique qu'on ne pourra apprécier pleinement que si on accepte d'aller au-delà du 3ème degré ! Site : Selenie
Après le ratage Chez Gino, j'avais arrêté Samuel Benchetrit. Mais celui-ci semblait très intriguant. Et puis Vanessa Paradis (mais le rôle est très court). Voilà un ovni, décalé, loufoque, absurde. Vincent Macaigne et Bouli Lanners sont géniaux. Une expérience cinéma aussi curieuse que surprenante.
Le récit cruel, dérangeant et absurde mais insignifiant et sans mordant de la déshumanisation d’un homme qui perd tout, interprété par l’attachant Vincent Macaigne dans son rôle préféré de clown triste. 1,75
Je n'ai que trop compris ce que le film voulait dire et c'est d'un lourd... En plus de ne jamais être drôle. Après le fort sympathique Asphalte Benchetrit perd totalement son modjo en voulant faire de l'absurde au premier degré sans un soupçon effervescence, ça ne fonctionne pas du tout. Reste Bouli Lanners toujours parfait dans n'importe quel rôle qu'on lui donne, contrairement à Macaigne pour le coup, décevant.
Uu après midi de Chien. La fidélité en laisse. Macaigne aboie et la caravane passe. Des nouvelles de la planète Benchetrit. Etrangité dérangeante, absurde et pénétrante. Un départ et un final hilarant, et au milieu le malsain, le gênant et le grotesque par séquence, des croquettes et couchez. Grrrrrr. Allez je reste fidèle à Benchetrit.
Auto-adaptation de son roman publié en deux mille quinze, Chien est une comédie dramatique loufoque de qualité signée Samuel Benchetrit destinée à un public averti. Le synopsis totalement barré est prometteur puisqu'on va suivre Jacques, un homme qui va perdre sa femme, son travail et son logement. Complètement abasourdi par cette situation brutale et doté d'un caractère soumis, il va alors être recueilli par Max, un patron d'animalerie qui va en faire son chien. Ce synopsis grandement alléchant sur le papier pour peu qu'on soient sensibles à cet humour, donne lieu pendant une petite heure et demi à un long-métrage déroutant au rythme lent mais en total adéquation avec son sujet. Le tout est plaisant à suivre d'autant plus qu'on se demande jusqu’où ils vont aller dans ce délire. Hélas, au final l'ensemble est plutôt gentil tant ils auraient pu aller plus loin dans le percutant. En l'état, peu de scènes sont vraiment dégoûtantes alors qu'il y avait matière à écœurer d'avantage. Les personnages eux sont réussis et interprétés par un casting marquant. Vincent Macaigne joue un homme ignoré touchant, Bouli Lanners un maître sadique, Vanessa Paradis une femme étrange et Eric De Staercke un patron déroutant. Les relations entre tous ces individus fonctionnent parfaitement notamment grâce à des dialogues savoureux provocants quelques sourires. Il faut dire que le ton est si particulier qu'on ne sait pas si on doit rire ou non lors de certains passages qui jouent de ça en tirant volontairement en longueur. Tout ceci est très bien mis en scène par la réalisation de Samuel Benchetrit faite en grande partie de plans fixes. Les différents lieux sont très bien choisis et on sent le soin apporté à la photographie malgré des endroits parfois repoussants aux premiers abords. Le film est visuellement joli et ces images sont accompagnées par une petite b.o. surprenante tant celle-ci est agréable. D'autant plus qu'elle sait laisser place également aux bruits naturels des environnements pour un mélange très convaincant. Reste une fin correcte venant mettre un terme à Chien, qui marquera tous ceux qui l'ont vu et qui s'avère être un film à voir pour les amateurs de cinéma absurde.
Samuel Benchetrit n’a jamais réussi à passer le cap de la confirmation critique et commerciale et ce ne sera pas avec Chien. Cantonné à un rôle de faire valoir d’un film loufoque français, Chien manque de bon timing, la faute à un film qui tire un peu à blancs et dans la morale perd peu à peu de sa superbe. On a beau parfois esquisser un sourire, Chien n’en est ni une comédie, ni un drame tant le sérieux manque à l’appel. Une heure trente de film qui paraît beaucoup plus long en vrai. C’est tout aussi pervers et détraqué mais il manque du peps
Il y a 3 choses qui font que Chien est un grand film et ils sont tous Samuel Benchetrit, qui a écrit le roman orignal, adapté le scénario et réalisé ce film qui a plus de coeur que le plus loyal des animaux domestiqués.
Chien existe sur plusieurs niveaux (et ils sont tous plus ou moins spoilers, donc attention !), et chacun est plus poignant que la précédente. Il y a l'humeur noire dans l'idée qu'un homme traité comme un chien par tout le monde en devient un. Il y a, aussi, de la tragédie dans l'histoire d'un homme qui se sent tellement seule qu'il est prêt à accepter n'importe quel genre d'attention, même s'il est malsain. Enfin il y a de l'humanité dans l'histoire d'un homme qui souffre tellement après avoir perdu tant des choses, que le fait de se laisser aller et se donner aux caprices d'un autre semble pas sa seule solution, mais la meilleure.
Tout ça est filmé à travers l'objectif subtil de Samuel Benchetrit, et apporter à l'écran par des acteurs suffisamment subtils qu'ils refusent d'empêcher le cours de l'histoire.
La poésie, les images et la comédie noire de ce film m'ont touché comme nul animal pouvait, et je me dis rendu compte que Chien et le film, jusque-là, le plus humain que j'ai vu cette année.
Jacques est en train de tout perdre: femme, logement, travail même le chien qu’il venait d’acheter. Il va alors glisser dans un monde qui le dépasse et dans lequel il voudrait être guidé. « Chien » est un prototype de film qui ne peut pas faire consensus, chacun pourra y voir ce qu’il veut. Comédie noire et absurde, film social sur une société qui rabaisse les individus, conte décalé sur les rapports humains. J’accepterais autant d’écouter quelqu’un que cela rebute que quelqu’un qui a adoré. Personnellement j’ai passé un moment pas désagréable en prenant cela pour un film foutraque mais qui se tient ou Vincent Macaigne excelle dans le registre chien battu.
Sur un scénario dont le sujet pourrait être un film du génialissime Bertrand Blier, voici un homme tellement transparent jusque dans sa propre famille, qu'il finira par se sentir plus vivant, moins ignoré, dans le la vie d'un chien que dans celle d'un être humain. Austère, parfois trop 1er degré peut-être, le réalisateur signe un film dur et original, métaphore à la Kafka, certes pas exempt de défauts mais terriblement efficace, dont le sujet principal reste avant tout la solitude. A voir.