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PaulGe G
108 abonnés
607 critiques
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4,5
Publiée le 30 juin 2016
une folie douce et ravageuse comme on l'attrape quand on côtoie des gens sans amour sans gene et vulgaire, la folie qui détruit les âmes et les têtes. narré avec beaucoup de délicatesse et tout en finesse . Valérie et Micaela nous entraine dans un tourbillon mêlant tour a tour folle joie et folle détresse. avec une mise en scène délicate , forte sans sensiblerie sans fioritures , monté avec subtilité voila une découverte du nouveau cinéma italien bravo;
Un très très beau film mené avec brio avec la formidable Valeria BT. Quelle actrice..... Une comédie sur un sujet douloureux et une amitié vive entre deux personnages fragiles et en détresse parlant avec futilité de sujets graves et sincères. Une incursion dans la folie douce mais avec en arrière-plan ce drame de la vie.
Il suffit de deux filles roulant dans une décapotable sous un soleil, ici italien, pour que tout de suite on nous ressorte "Thelma et Louise". Si on peut y voir un léger clin d'oeil, "Folle de joie" n'emprunte pas le créneau féministe de son ancêtre américain, troquant sa violence ambiante contre un road-movie déjanté tirant sur le mélo lacrymal. Béatrice est un bourgeoise frappadingue, imposant sa folle tyrannie aux pensionnaires d'un centre psychiatrique situé dans une grande maison de maître. Lorsqu'arrive Donatella, aussi brune que l'autre est blonde, aussi introvertie que l'autre est exubérante, la rencontre se transforme en une sorte d'amitié qui tient plus de la béquille que du coup de foudre. Néanmoins, elles vont fuguer, surtout grâce à l'énergie délirante de Béatrice et décider de retrouver l'amant de l'une et l'enfant de l'autre. Le film va les suivre dans diverses péripéties à la fois drôlatiques et pleines d'énergie. D'une situation bien écrite, bien dialoguée, nous assistons à un véritable numéro d'actrice. Valéria Bruni-Tedeschi est absolument exceptionnelle dans son personnage de mythomane extravertie, enflammant l'écran comme rarement, emportant tout dans un tourbillon de folie. Aussi impériale dans la démence que dans la colère voire le pathétique, elle donne au film un rythme fou et jubilatoire. Face à elle, Micaela Ramazotti, dans un rôle plus ingrat, arrive à exister car le film a l'intelligence de jouer aussi dans la subtilité. Sans pathos, il questionne sur le sens que la vie peut prendre quand tout semble contre soi, quand la société décide de condamner avec un enfermement sous neuroleptiques. quand un lourd passé empêche un quelconque avenir. Même si la dernière partie, avec son revirement mélodramatique un poil gnangnan, peut paraître un peu facile, il amène une conclusion plutôt sympathique et intéressante qui, mine de rien, emporte le film dans une zone insoupçonnée ( en gros, un sujet du bac philo : l'enfermement pour rendre libre). La fin sur le blog
Le cinéma à l'italienne tel qu'on l'aime ! J'ai beaucoup ri, j'ai été émue et j'ai aussi parfois été un peu agacée. On passe vraiment un bon moment en Toscane avec 2 actrices au top, malgré les drames traversés, l'humour, l'espoir et la vie sont plus forts. Allez y, régalez vous !
Jolie et émouvante histoire portée par deux superbes et très convaincantes actrices, Valeria Bruni Tedeschi et Micaela Ramazotti. Comme certains en ont fait la remarque, c'est un clin d'œil à Thelma et Louise : le road-movie effréné de deux paumées, deux écorchées vives à la recherche du bonheur, unies par une amitié fusionnelle et complice. Très beau film, très italien donc peut-être un peu trop bavard (à mon goût) mais à voir, vraiment.
presque parfait, un quart d'heure de trop, 1/2h avant la fin. Dommage aussi que la bande annonce fasse croire à un film juste drôle et délirant. En effet, ce film de femmes, ce film de folles, ce film de société est une merveille d'émotions et de subtilités. La folie est où ?, c'est bien la question.
Une pépite. Une fugue de deux femmes un peu folles sans l'être trop. C'est vraiment drôle, principalement le rôle de Béatrice en mythomane bourgeoise bavarde. C'est aussi intense et poignant de part les histoires personnelles contées. Un rodéo trip à la recherche du bonheur
Il y a dans le cinéma de Paolo Virzi un allant et un élan, une générosité, qui pour ma part m'enthousiasment.
Certains (probablement les Cahiers du Cinéma par exemple) trouveront peut-être que les actrices en font trop, que le scénario n'hésite pas à utiliser de grosses ficelles, et que le mise en scène est pleine d'effets de petit malin.
Toute cela est vrai en partie, et contribue au charme du film. Votre ressenti dans la salle de cinéma dépendra de la façon dont le jeu outré de Valérie Bruni Tedeschi va vous happer, vous emporter, ou non. Son débit de moulin à parole sous amphétamine et son décolleté abbyssal ne génèrent pas une confiance immédiate, et peut même susciter, on le comprend, une forme de rejet.
L'art de Virzi est de maintenir le film dans un état d'équilibre précaire : on hésite pendant tout le film à qualifier les deux héroïnes de folles, certaines de leurs élucubrations s'avérant finalement vraies.
Folles de Joie oscille donc entre deux pôles : un mauvais goût hystérique et plaisant, et un sentimentalisme tire-larme à l'italienne. A ne conseiller qu'aux coeurs d'artichaut, orientation latine, dont je pense faire partie.
On retrouve ici avec bonheur Micaella Ramazzoti, l'une des deux folles de ce petit bijou de film italien. L'interprétation brillantissime de Valéria Bruni-Tedeschi, l'autre folle, complète notre plaisir. Sur le sujet difficile de la maladie mentale, le réalisateur réussit la performance de ne jamais nous attrister et de nous faire rire sans se moquer. On se souviendra longtemps de cette maison de santé dans la campagne italienne, de ces portraits de bourgeois et de ces histoires d'amour qui, visiblement, finissent mal en général..quand elles sont trop intenses.
Béatrice et Donatella se rencontrent à la Villa Biondi un centre d'accueil pour femmes condamnées par la justice mais psychologiquement trop fragiles pour demeurer en prison. La première, aristocrate extravertie, prend la seconde, femme fragile et taiseuse, sous son aile. Cette rencontre de deux folies menées par le désespoir est contée avec la fantaisie des grandes comédies italiennes. Ca va vite, ça tchatche, ça crie, ça insulte, ça pleure et c'est terriblement et désespérément drôle. Valeria Bruni Tedeschi est irrésistible dans ces débordements et tient définitivement bien le rôle de l'aristo borderline. A ses côtés, Micaela Ramazzotti, dans un rôle au caractère plus complexe, est, elle aussi, parfaite. Tels l'Auguste et le clown blanc, elles nous mènent dans une course folle entre humour et émotion. Car l'émotion pointe son nez régulièrement tout le long du film, jusqu'à s'installer plus ouvertement dans son dernier quart. On craint alors que le cinéaste verse dans l'excès de bons sentiments. Mais, il n'en est rien. L'émotion se présente naturellement,sans lourdeur, ni agression.
J'ai toujours pensé que la comédie à l'italienne est un peu comme la religion catholique: elle serait merveilleuse s'il y avait plus de pratiquants qui l'appliquaient telle qu'elle a été conçue. Je ne sais même pas d'où commencer à lister toute les raisons pour lesquels j'ai aimé ce film. Avoir un auteur de cinéma "commerciale", "Mainstream", avec une telle finesse, une telle intelligence et une telle lucidité, dans l'Italie d'aujourd'hui est presque un miracle. Paolo Virzì a la capacité de mélanger du sérieux et du comique, la larme avec le sourire, l'élégance et la vulgarité, le grotesque et la vérité. Et la qualité de l'écriture est si fine dans certains passages, qu'on lui pardonne toutes les naïvetés qu'on remarque ailleurs. Je reste un fan inconditionné de son cinéma, ce film est un regale.
Un très bon scénario remarquablement interprété, par une Valeria éblouissante de talent comme jamais et Michaela également remarquable dans un rôle de composition difficile. Un hommage poignant à toutes ces femmes en peine de vie et si poussées par ce désir de vie, ce goût des autres et d'aimer. A voir sans hésiter.
Des rires, des larmes et de la joie ! Cette langue italienne, muse de son cinéma ! Viva italia ! On sort fous de joie ! Valeria Bruni-Tedeschi est transcendée, Micaela Ramazzotti dans une maîtrise parfaite ! De la mélancolie, de la folie, de la haine et enfin de la joie pour cette oeuvre de Paolo Virzì ! A voir et à revoir.