Il faut surement aimer l'actrice principale pour apprécier ce film qui a les atours d'une petite perle cachée... Un vent de fraicheur, une énergie, des couleurs donc, pour une bonne part apportée par Valéria Bruni-Tesdeschi solaire, attachante et imprévisible (dans un rôle proche de celui qui l'avait révélé, le génial Gens Normaux N'ont Rien d'Exceptionnels). Sa compagne de route plus fragile apporte la touche d'émotion dans ce film plus maitrisé qu'il ne parait, sur deux êtres fissurés, dont on découvre peu à peu les blessures et qui sont pourtant portées par une volonté de vivre leurs vies. Accompagné des paysages Toscans, cette ballade vaut le détour et apporte bonne humeur.
Ce film est une vraie tornade…Béatrice, (Valeria Bruni Tédeschi) porte le film et nous entraîne dans son exubérance, dans une euphorie permanente…cette grande bourgeoise qui se retrouve dans une institution psychiatrique semi – ouverte, arpente cette institution dans des robes aux tissus chatoyants, avec son ombrelle…exhortant les autres pensionnaires à bien travailler…se dispensant, elle, de travailler…tyrannique et superbe…de son histoire on n’en saura finalement assez peu, sinon qu’elle semble avoir transgressé les règles de son milieu et on ne saura pas si cette belle villa qui abrite l’institution est bien un don d’une de ses parentes ou une manifestation de sa propre mythomanie. A l’inverse, Donatella (Miccaela Ramazzotti) la nouvelle entrante est taiseuse, renfrognée, à fleur de peau, en loques, repliée sur elle même…d’elle, on finira par apprendre son histoire, engrossée et abandonnée par le patron de la boîte où elle dance, elle a tenté de se suicider et son enfant lui a été retiré…entre la bourgeoise et la punkette dépressive va se lier une relation ambivalente où Béatrice joue quand même la domination…les deux femmes font profiter d’un retard du car de l’institution qui les emmène travailler dans une exploitation agricole pour se faire la belle…emprunter une automobile puis une seconde… on pense bien entendu à Thelma et Louise, mais en dehors du coté road movie au féminin, nulle hyper-violence, aucune revendication féministe …mais une dinguerie de tous les instants pour profiter de cette liberté…certaines scènes peuvent être drôles dans le coté caricatural des personnages annexes…l’approche du dramatique est beaucoup plus laborieuse, et j’avoue ne pas avoir été convaincu par le coté désespéré de Donatella…le réalisateur Paolo Virzi se prend un peu les pieds dans le mélo et aurait pu rester sur le plaisant jeu de massacre des deux premiers tiers du film… prés de deux heures c’est un peu long …
Une ouvre incroyable de ce réalisateur que je ne connaissais pas encore. Si Almodovar sait mettre en valeur des portraits de femmes, il n'est définitivement pas le seul. Ces deux personnages nous enportent dans un tourbillon de folie,qui nous amène à réfléchir sur notre perception de la folie humaine.
Jolie et émouvante histoire portée par deux superbes et très convaincantes actrices, Valeria Bruni Tedeschi et Micaela Ramazotti. Comme certains en ont fait la remarque, c'est un clin d'œil à Thelma et Louise : le road-movie effréné de deux paumées, deux écorchées vives à la recherche du bonheur, unies par une amitié fusionnelle et complice. Très beau film, très italien donc peut-être un peu trop bavard (à mon goût) mais à voir, vraiment.
" Vous pouvez retrouver le sourire Monsieur Dominique Besnehard, le cinéma Italien n'est pas tout-à-fait mort comme vous le déploriez sur les antennes de France Inter - la faute selon vous à Silvio Berlusconi et sa télé poubelle ". Avec Folles de Joie, il nous montre qu'il bouge encore et peut offrir aux actrices de remarquables rôles autres que la bimbo écervelée de service ou la mère courage. Mamma Mia Magnifico, Bellisima... Les mots italiens me manquent pour décrire mon émotion devant ce que je qualifierai de chef d’œuvre, Folles de Joie - véritable hymne à la vie et à l'amitié. Cela faisait des mois que je n'avais pas été saisie par un film empreint d'une si grande mélancolie, entremêlé de bonheurs fugaces, d'éclats de rire et de douleurs tenaces. Primo - L'avez vous bien regardée cette affiche, ne vous donne t elle pas envie de tracer la route – à travers La Toscane - en compagnie de nos deux héroïnes en quête de liberté ? Ajoutez à cela une lumière éclatante et des images bellissimes et vous n'aurez qu'une envie,... modifier la destination de vos prochaines vacances estivales. Secondo - Avec Folles de joie, vous ne regarderez plus tout à fait de la même façon les individus techniquement fous. Il ressort des personnages joués par Valéria Bruni Tedeschi (solaire) et Micaela Ramazzotti (lunaire), une humanité débordante couplée d'une vulnérabilité touchante, d'un mal être profond qui ne laisse pas beaucoup de répit pour être - tout simplement – bien. Terzo – Valéria Bruni Tedeschi irradie le film de sa douceur et sa sensibilité. Son regard clairvoyant, son bagou enlevé et chantant – attenzione, voir le film en V.O. sous peine de perdre une grande partie du charme de cette comédie dramatique - son enthousiasme débordant participent grandement à la réussite du film. Rien à redire sur la performance de Micaela Ramazzotti (aucun lien avec Eros et sa storia importante), mais son rôle plus sombre me l'a rendue moins lumineuse.
Parce que j'ai pleuré un peu,
j'ai ri beaucoup,
j'ai raffolé du duo Béatrice et Donatella passionnément,
Génial ! Qu'est-ce qu'on rit, qu'est-ce qu'on est ému, et qu'est-ce qu'on est satisfait, en sortant de la salle, d'avoir pu voir un bon film abordant un thème intéressant avec des acteurs stupéfiants !
Excellent film. Je suis toujours étonné de voir des acteurs travailler avec brio des rôles autour de la folie. Dans ce cas, c'est une vraie réussite, par le jeu, le rythme et les partis pris de mise en scène qui donnent une belle énergie à cette tragédie personnelle. La rencontre de ces deux femmes est irrésistible. On passe un très bon moment.
Le personnage de Beatrice (Valeria BT) n'est pas mythomane mais maniaco-dépressive tendance délirante; extravertie, prolixe, d'extraction bourge finie, elle incarne le soleil, la folle flamboyance. Le personnage de Donatella idem, tendance borderline; introvertie, taciturne, galérienne, elle incarne la lune, la mélancolie sombre. Et les deux trouvent rendez-vous... Une profusion de dialogues et de scènes croustillantes (la scène du resto, mdr) offre à VBT une occasion de s'éclater (presque à l'excès) et ça lui convient tout à fait. On est vite dans l'exagération, à la limite de la clownerie, même avec la religion, Italie oblige. Mais la petite communauté de la villa Biondi ne fait pas toc. LA PAZZA GIOIA étonne, fait assurément rire mais aussi émeut (la recherche du petit garçon de Donatella est le déclencheur du road-movie)... Voilà un divertissement sensible et assez déjanté en compagnie de tarées pas si folles que ça, avec clins d'oeil à Thelma et Louise voire à Vol au-dessus d'un nids de coucous. Paolo Virzi signe un bon cru, magnifié par ses couleurs chatoyantes, sa lumière et ses contrastes.
Un road movie italien , original puisque les deux voyageuses sont parties d'une maison spychiatrique. Valeria bruni Tedesci est époustouflante dans son rôle de mytho..soulante à souhait....pourtant çe film semble long....et une demi heure en moins airait été une bonne chose....
Le cinéma à l'italienne tel qu'on l'aime ! J'ai beaucoup ri, j'ai été émue et j'ai aussi parfois été un peu agacée. On passe vraiment un bon moment en Toscane avec 2 actrices au top, malgré les drames traversés, l'humour, l'espoir et la vie sont plus forts. Allez y, régalez vous !
Film à la fois solaire et déchirant, drôle et émouvant, une jolie surprise transalpine qui a réussi à me rendre Valeria Bruni Tedeschi supportable, ayant parfois du mal avec le jeu de cette actrice dans d'autres films. Ici, elle est irrésistible, barrée et touchante. Folles de joie comporte toutefois quelques longueurs qui peuvent le rendre parfois un peu redondant (on a l'impression de tourner un peu en rond pendant une bonne vingtaine de minutes), mais il arrive à la fois à nous faire souvent sourire et à nous tirer les larmes en quelques minutes.
Nouvelle virtuosité italienne. La Villa Biondi, sorte d'asile avec une certaine liberté de mouvement: Béatrice se comporte comme la directrice alors qu'elle est patiente. L'arrivée de Donatella, jeune fille meurtrie par la vie frappe cette mythomane. Par une circonstance jubilatoire, les deux femmes parviennent à fausser compagnie à leurs surveillants et Béatrice, cernant une lourde épreuve subie par sa jeune compagne, va tenter de lui venir en aide. Thelma et Louise au-dessus d'un nid de coucous pourrait être le sous-titre du film: nous vivons en effet ce road-movie comme une véritable thérapie de vie tel le film de Forman avec deux femmes aux tempéraments dignes du duo de Ridley Scott. Le premier plan est l'illustration que folie ne rime pas forcément avec démence mais avec désespoir. Et lorsque l'explication du plan est connue tel un électrochoc ( qui ici fait usage de thérapie et non de répression au sens figuratif), l'on est littéralement secoué. Mais outre le ton parfait du film mêlant à la fois humour (par des comportements hilarants de nos deux héroïnes), émotion et compassion, ce sont bien nos deux actrices qui crèvent l'écran. En mythomane, Valéria Bruni-Tedeschi est l'illustration même de Louise avec le même tempérament fougueux; épouse du réalisateur, Micaela Ramazotti est le parfait mixage entre Noomi Rapace en Lisbeth Solander et Nathalie Portman en Mathilda muse de Léon. Son regard est particulièrement impressionnant. Une leçon de toute beauté sur la tolérance à recommander vivement et plaisir d'avoir eu une salle comble...
Il faut être psychologiquement fort et stable pour parvenir à s'accrocher tout au long de "Folles de joie", on entre dans un univers intimiste où rien n'a de sens avec un duo incroyablement talentueux qui transcende la profession de comédie (d'acteur). Epoustouflant !
J'ai toujours pensé que la comédie à l'italienne est un peu comme la religion catholique: elle serait merveilleuse s'il y avait plus de pratiquants qui l'appliquaient telle qu'elle a été conçue. Je ne sais même pas d'où commencer à lister toute les raisons pour lesquels j'ai aimé ce film. Avoir un auteur de cinéma "commerciale", "Mainstream", avec une telle finesse, une telle intelligence et une telle lucidité, dans l'Italie d'aujourd'hui est presque un miracle. Paolo Virzì a la capacité de mélanger du sérieux et du comique, la larme avec le sourire, l'élégance et la vulgarité, le grotesque et la vérité. Et la qualité de l'écriture est si fine dans certains passages, qu'on lui pardonne toutes les naïvetés qu'on remarque ailleurs. Je reste un fan inconditionné de son cinéma, ce film est un regale.