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Dominique V.
17 abonnés
221 critiques
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2,5
Publiée le 9 juillet 2016
Le film aurait certainement pu faire l'économie d'une demi-heure tant la première partie est longue, brouillonne et frénétique. On ne sait où donner de la tête. Dans la seconde partie, on finit quand même par s'attacher aux deux héroïnes. Enfin ! Le film a un certain charme qui doit cependant beaucoup à l'ambiance italienne et à la disette de films italiens dans les salles françaises.
Deux très beaux portraits de femme mis en scène dans ce film. Ces deux personnages sont extrêmement intéressantes et attachantes, et l'escapade qu'elles vont vivre va être, pour le spectateur, une opportunité de découvrir leurs vies passées vraiment complexes et dures. Leur relation, ainsi que leur histoire personnelle, sont très touchantes. Aucune des deux n'est mise en avant plus que l'autre. La photographie du film est également très belle, avec ces couleurs chaudes de cet Italie estival, et le magnifique bleu azur de la mer. Dommage que l'on puisse y ressentir quelques moments de flottement au début, mais lorsque le film atteint son intensité maximale, il devient saisissant. Le réalisateur réussit l'énorme prouesse, par un dialogue et des séquences fortes, de nous mettre dans la peau d'une femme qui commet l'impardonnable, sans que l'on soit capable de la juger. Un film irrégulier, mais très fort.
Nommé à la Quinzaine des Réalisateurs 2016, ce Folles de Joie met en scène, pour la seconde fois cette année, une Valeria Bruni Tedeschi déchaînée et au plus haut de sa forme. Il faut dire que le thème s’y prête. L’actrice joue en compagnie de Micaela Ramazzotti, deux femmes qui s’enfuient d’un institut psychiatrique. Mais les deux femmes sont de véritables oxymores. La première est menteuse, compulsive et extrêmement bavarde tandis que la seconde est introvertie et pleine de mystère. Pourtant elles vont vaguer ensemble à la quête d’un bonheur qui se trouvera finalement au cœur de leur amitié inavouable. Alors que le film traite un sujet douloureux dans son fond, le cinéaste parvient à y instaurer un optimisme énergétique. On s’attache avec entrain à ce duo plein d’humour même si le scénario rencontre quelques failles. En effet, si le personnage de Valeria Bruni Tedeschi prend volontairement toute la place dans l’histoire, c’est bien sur celui de sa collègue que l’intrigue avance. Entre tous ces blablas hilarants, où est la véritable vie de Beatrice ? Folles de joie résonnerait presque comme un road trip de dérangées mais c’est bien une amitié déguisée que nous avons devant les yeux. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Bruni joue remarquablement bien ! Fraicheur du film qui est plutôt sombre. Le seul reproche peut se faire sur la façon dont est présentée la folie : elle ne peut être qu'en asile, ailleurs ça ne va pas.
J'aurais noté très bien, si le début du film, la première heure n'avait pas été aussi "hystérique" et un peu confuse au niveau du scénario, sans qu'on sache vraiment pesé le mal qui dévore de l'intérieur les deux actrices principales supposées psychotiques..... Il faut le dire crument cela n'a rien à voir avec un road movie comme Thelma et Louise (affiche un peu trop trompeuse, je trouve), et l'on est dans le registre italien à des années lumière d'un visionnaire comme Fellini..... Après c'est vrai que le film est plutôt émouvant dans sa seconde moitié où les sentiments prennent place en même temps que l'histoire (il était temps) et où les couleurs crépusculaires parlent tout autant à l'âme du spectateur que la musique assez extraordinaire.....Voilà un film qui parle au propre comme au figuré et qui ne peut laissé indifférent.....J'ai plutot aimé
Les deux actrices (la blonde Bruni.... Tedeschi, et la brune Micaela Ramazzotti) ont l'une et l'autre beaucoup de talent : la première, le confirmant pour moi, que je connais bien, comme la seconde, que je découvrais. Le titre est emballant ("La Pazza Gioia" - assez mollement traduit en "Folles de joie", voulant mettre l'accent sur le duo). Mais c'est vraiment tout ce que l'on peut verser au crédit de ce film de Paolo Virzi. Avais vu de lui "Tutti i santi giorni" (déjà "traduit" de manière bâclée - en "Tous les jours que Dieu fait") - plutôt pas mal, et "Capitale umano" ("Les Opportunistes" - très construit, et plutôt emballant). Mais là où, sur une trame convenue dans le premier (les heurs et malheurs d'un couple en mal d'enfant), le (co)scénariste/réalisateur réussissait une "rom com" atypique, fourmillant de petits détails bien venus, parce que non attendus, le même ne fait que piétiner ici, en dépit (paradoxe !) d'un habillage frénétique (voire carrément hystérisé) dans un "road movie" sans surprise(s) sur les "péripéties" (dignes du plus banal des téléfilms), et sans style original pour amener lesdites... Ces "folles" promettaient donc beaucoup à l'exposition, mais s'enlisent bien vite dans les développements. Côté imagination, une bonne idée de départ eut d'ailleurs été de confier le rôle de la grande bourgeoise en rupture de ban à Micaela Ramazzotti, et celui de la "fille de mauvaise vie" (avec, bien entendu, un gamin perdu en route) à la grande bourgeoise turinoise VBT (dont la propre mère, Marisa Borini, incarne une nouvelle fois sa génitrice à l'écran).... La critique sociale visée aurait eu, assurément, plus de force..
Un film à classer dans la catégorie des bonnes surprises. Au départ on y va parce qu'on a deux places à écouler, et au final on en sort ravis. Très grosse prestation de Valéria Bruni Tedeschi, on ne l'imagine pas quand on la voit toute calme sur un plateau, comme quoi c'est vraiment une bonne actrice. Le film vu en VO italienne sous titré, un peu compliqué quand on ne parle pas italien car il y a beaucoup de sous-titre à lire. L'histoire un peu déjantée fini en apothéose de calme et de tendresse, et de rédemption finale.
Comme la vie normale, Folles de Joie apporte tout un tas d'émotions, de la plus pure allégresse à la plus profonde tristesse. Mais contrairement à la vie normale, tout est multiplié par mille, on atteint les extrêmes, et les deux héroïnes ont du mal à gérer tout cela. Il est tout de même très plaisant de les suivre durant presque deux heures, sentir la chaleur de l'Italie et être témoin de leurs rencontres hasardeuses ou forcées, toujours pleines d'émoi.
une folie douce et ravageuse comme on l'attrape quand on côtoie des gens sans amour sans gene et vulgaire, la folie qui détruit les âmes et les têtes. narré avec beaucoup de délicatesse et tout en finesse . Valérie et Micaela nous entraine dans un tourbillon mêlant tour a tour folle joie et folle détresse. avec une mise en scène délicate , forte sans sensiblerie sans fioritures , monté avec subtilité voila une découverte du nouveau cinéma italien bravo;
Très beau film en forme de road-movie et belle histoire pleine de drôlerie mais aussi de profondeur sur la folie, l’internement, la société coercitive et jamais à même de comprendre les faibles et les malheureux. Un duo d’actrices époustouflantes mène la course avec génie. Elles font rire, elles serrent la gorge, elles émeuvent avec profondeur mais légèreté. Rires, larmes, tonus, mélancolie, tout s’enchaîne avec un remarquable naturel. Un grand film à l’italienne, digne des grands maestros d’antan.
Un très bon scénario remarquablement interprété, par une Valeria éblouissante de talent comme jamais et Michaela également remarquable dans un rôle de composition difficile. Un hommage poignant à toutes ces femmes en peine de vie et si poussées par ce désir de vie, ce goût des autres et d'aimer. A voir sans hésiter.
une oeuvre intense portée par deux actrices au sommet de leur art avec une Valéria Bruni Tedeschi exceptionnelle de justesse. je l'ai vu en V.O.S.T ce qui amène plus de cachet aux dialogues. l'histoire est parfois hilarante parfois triste mais sans tomber dans le patho de bas de gamme. le seul moment de tristesse pour nous c'est quand le mot fin apparaît.
Triste, gai, émouvant, réjouissant, on navigue entre le rire et les larmes avec deux immenses comédiennes. Valeria Bruni Tedeschi est hallucinante de vérité; un prix, quelque part, est nécessaire pour reconnaître sa performance. Ce "road movie" de deux femmes "à l'ouest" nous rappelle> spoiler: happy end en plus
En 1999, Winona Ryder était plus connue que Angelina Jolie. Celle-ci n'avait que le deuxième rôle de "Girl, interrupted" dont le premier revenait à celle-là. Pourquoi cette introduction ? Parce que "Girl, interrupted" racontait l'amitié de deux jeunes femmes internées dans un asile psychiatrique.
"Folles de joie" (quel excellent titre !) raconte la même histoire. Beatrice (Valeria Bruni Tedeschi plus exubérante que jamais) est une grande bourgeoise solaire, blonde, extravagante, égocentrique et bavarde. Donatella (Micaela Ramazzotti) est une ancienne stripteaseuse brune, tatouée, mutique, anorexique. Aussi différentes soient-elles en apparence, elles sont rongées par le même mal : la solitude. Elles se font la malle ensemble pour retrouver qui l'homme qu'elle aime, qui l'enfant enlevé à sa garde.
Le film de Paolo Virzí baigne dans les chaudes lumières de l'été italien. Valeria Bruni Tedeschi joue la folie avec une conviction qui force l'admiration au risque d'écraser sa partenaire. Et l'histoire de leur cavale est attachante. Pour autant "Folles de joie" raconte une histoire trop conventionnelle, aux rebondissements trop convenus, à la conclusion trop formatée, pour offrir mieux qu'un oubliable divertissement.
Une foile douce emmène nos deux héroïnes . Le délire de l'une follement amoureuse d'une sorte de profiteur invétéré et l'autre meurtrie d'avoir failli perdre son enfant dans un triste suicide. De rebondissement en rebondissement , elles vont redonner un sens à cette vie qui les entourent et veut les empêcher de vivre tout excès.