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Daniel C.
150 abonnés
721 critiques
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4,0
Publiée le 9 juin 2016
Ce film constitue un hymne à la psychothérapie institutionnelle! En France, nous avons quelques lieux mythiques comme la clinique de La Bordes ou Sommery. Des lieux de soins, qui sont de véritables leiux de vie, ou le soin ne se réduit pas à l'absorption de pilules anesthésiant la douleur psychique. Le soin, c'est prendre soin de soi, de l'autre, supporter sa propre folie parce qu'on supporte et accueille celle de l'autre. Il ne s'agit pas de domestiquer sa folie pour s'adapter aux normes sociétales, il s'agit de parcourir les sillons de sa propre folie pour éventuellement s'en démarquer en se positionnant différemment. On voit ici combien la visée est contenante et non pas répressive. Bravo pour cette excursion au coeur de la détresse mélancoliforme!
Génial ! Qu'est-ce qu'on rit, qu'est-ce qu'on est ému, et qu'est-ce qu'on est satisfait, en sortant de la salle, d'avoir pu voir un bon film abordant un thème intéressant avec des acteurs stupéfiants !
Triste, gai, émouvant, réjouissant, on navigue entre le rire et les larmes avec deux immenses comédiennes. Valeria Bruni Tedeschi est hallucinante de vérité; un prix, quelque part, est nécessaire pour reconnaître sa performance. Ce "road movie" de deux femmes "à l'ouest" nous rappelle> spoiler: happy end en plus
Quand j'entends "proche Thelma et Louise"..sans doute mais loin d'être aussi enthousiasmant ! Pénible à suivre, j'ai assisté à un défilé de spectateurs exaspérés, fuyant...Moi même je me suis forcé. Le jeu des actrices n'est pas mite en doute, mais leur hystérie est fatigante, surtout en ce qui concerne Valeria Bruni Tedeschi !!! Le plus beau....c'est la séquence de l'évasion en décapotable - affiche du film. Elles en ont plus qu'un grain, je ne suis pas convaincu par l'intérêt d'un tel film, EPUISANT !! **
Bien trop folles et hystériques. Film "fatigant" et trop bruyant . N'apporte pas grand chose .Pour une fois, regrette d'avoir suivi les notes d'allo ciine !
Je suis en total désaccord avec les critiques des grands médias : j'ai trouvé ce film très ennuyeux, triste, agaçant. Ne voyant pas venir d'amélioration au bout d'une heure, j'ai quitté la salle. Mon épouse était du même avis. La prise de vue est pénible à suivre, la caméra bougeant sans cesse. L'actrice principale est constamment hystérique et difficile à supporter. Franchement, je ne comprends pas ce qu'on peut aimer dans ce film.
Les deux actrices (la blonde Bruni.... Tedeschi, et la brune Micaela Ramazzotti) ont l'une et l'autre beaucoup de talent : la première, le confirmant pour moi, que je connais bien, comme la seconde, que je découvrais. Le titre est emballant ("La Pazza Gioia" - assez mollement traduit en "Folles de joie", voulant mettre l'accent sur le duo). Mais c'est vraiment tout ce que l'on peut verser au crédit de ce film de Paolo Virzi. Avais vu de lui "Tutti i santi giorni" (déjà "traduit" de manière bâclée - en "Tous les jours que Dieu fait") - plutôt pas mal, et "Capitale umano" ("Les Opportunistes" - très construit, et plutôt emballant). Mais là où, sur une trame convenue dans le premier (les heurs et malheurs d'un couple en mal d'enfant), le (co)scénariste/réalisateur réussissait une "rom com" atypique, fourmillant de petits détails bien venus, parce que non attendus, le même ne fait que piétiner ici, en dépit (paradoxe !) d'un habillage frénétique (voire carrément hystérisé) dans un "road movie" sans surprise(s) sur les "péripéties" (dignes du plus banal des téléfilms), et sans style original pour amener lesdites... Ces "folles" promettaient donc beaucoup à l'exposition, mais s'enlisent bien vite dans les développements. Côté imagination, une bonne idée de départ eut d'ailleurs été de confier le rôle de la grande bourgeoise en rupture de ban à Micaela Ramazzotti, et celui de la "fille de mauvaise vie" (avec, bien entendu, un gamin perdu en route) à la grande bourgeoise turinoise VBT (dont la propre mère, Marisa Borini, incarne une nouvelle fois sa génitrice à l'écran).... La critique sociale visée aurait eu, assurément, plus de force..
En 1999, Winona Ryder était plus connue que Angelina Jolie. Celle-ci n'avait que le deuxième rôle de "Girl, interrupted" dont le premier revenait à celle-là. Pourquoi cette introduction ? Parce que "Girl, interrupted" racontait l'amitié de deux jeunes femmes internées dans un asile psychiatrique.
"Folles de joie" (quel excellent titre !) raconte la même histoire. Beatrice (Valeria Bruni Tedeschi plus exubérante que jamais) est une grande bourgeoise solaire, blonde, extravagante, égocentrique et bavarde. Donatella (Micaela Ramazzotti) est une ancienne stripteaseuse brune, tatouée, mutique, anorexique. Aussi différentes soient-elles en apparence, elles sont rongées par le même mal : la solitude. Elles se font la malle ensemble pour retrouver qui l'homme qu'elle aime, qui l'enfant enlevé à sa garde.
Le film de Paolo Virzí baigne dans les chaudes lumières de l'été italien. Valeria Bruni Tedeschi joue la folie avec une conviction qui force l'admiration au risque d'écraser sa partenaire. Et l'histoire de leur cavale est attachante. Pour autant "Folles de joie" raconte une histoire trop conventionnelle, aux rebondissements trop convenus, à la conclusion trop formatée, pour offrir mieux qu'un oubliable divertissement.
Beau film féminin tenu d'un bout à l'autre par un couple d'actrice formidable, sous la lumière de la sublimissime Toscane. Tiens oui, ça fait plaisir de voir du bon cinéma italien. Il faut se déconnecter de ses propres codes pour entrer dans l'univers instable et excessif de ces deux femmes. Le film insuffle parfois de grandes bouffées de liberté et d'allégresse, une injonction à briser les chaînes, parfois des descentes dans les affres de l'angoisse, de la solitude, et du sentiment de vie ratée. C'est aussi un hymne à l'amitié, même hasardeuse, quand on ne peut plus trop compter sur la famille. VBT est irrésistiblement désinhibée et comique (quelle actrice!), Micaela Ramazotti tragiquement sublime. Toutefois quelques longueurs, et une fin trop mélo.
Quel cauchemar que ce film à l'hystérie épuisante. Tous les personnages sont caricaturaux au possible, les hommes libidineux sont des monstres, les nonnes qui s'occupent de l'institution des abruties de la religion... De fait, les 2 folles qui servent l'intrigue ont l'air normales, elles sont quand même bourrées de tics parce qu'on est dans la caricature ! Impossible de s'attacher à qui que ce soit dans ce scénario qui n'en finit pas, je n'ai d'ailleurs pas réussi à tenir jusqu'à la fin mais je me suis sentie revivre en sortant de la salle !!!
Il faut être psychologiquement fort et stable pour parvenir à s'accrocher tout au long de "Folles de joie", on entre dans un univers intimiste où rien n'a de sens avec un duo incroyablement talentueux qui transcende la profession de comédie (d'acteur). Epoustouflant !
Attention chef d'oeuvre. Pour moi le film de l'année 2016 avec Julieta d'Almodovar. Quelle justesse, quelle puissance, ce film m'a littéralement scotché par sa beauté et le jeu d'acteurs exceptionnel. Merci à ce grand monsieur qu'est Paolo Virzi. Merci à Valeria Bruni Tedeschi et Micaela Ramazzotti pour leur interprétation hors norme!
Le film aurait certainement pu faire l'économie d'une demi-heure tant la première partie est longue, brouillonne et frénétique. On ne sait où donner de la tête. Dans la seconde partie, on finit quand même par s'attacher aux deux héroïnes. Enfin ! Le film a un certain charme qui doit cependant beaucoup à l'ambiance italienne et à la disette de films italiens dans les salles françaises.
Une curiosité pour moi : Valeria Bruni Tedeschi en italien dans le texte, et « accessoirement » le meilleur film que j'ai eu l'occasion de voir avec la dame. On sent chez Paolo Virzi un évident désir de renouer avec la grande comédie italienne, ce à quoi il ne parvient pas totalement mais en partie, ce qui est déjà positif. De l'excès, mais dans le bon sens du terme, et une volonté de transformer ce duo mal assorti a priori sans originalité en quelque chose de savoureux, notamment à travers leurs échanges et ce « road trip » pratiquement improvisé à travers la Toscane. Malgré quelques lourdeurs ou aspects trop inexploités spoiler: (les nombreux conflits familiaux, l'avocat fou amoureux ou les bourgeois désœuvrés obligés de louer à des tournages pornos pour arrondir les fins de mois ), le réalisateur fait preuve d'un étonnant équilibre entre humour et émotion pour que l'on s'attache aisément à ses deux personnalités, nous faisant même prendre un malin plaisir à démêler le vrai du faux dans les récits souvent délirants de la belle Valeria. Aussi élégamment éclairé que photographié, l'œuvre prend une tournure légèrement mélodramatique dans sa dernière ligne droite, spoiler: pardonnant un peu trop ses fautes à Donatella (Micaela Ramazzotti, touchante, très juste), mais le faisant toujours avec douceur et sincérité, évitant très joliment toute caricature. Une émotion se fait alors sentir, à l'image de ce dénouement spoiler: légèrement amer, tout en gardant intelligemment une note d'espoir . Dans une logique un peu similaire, Virzi réussira nettement moins l'année suivante son « Échappée belle » sur les routes américaines. En attendant, voilà une production italienne faisant honneur à sa tradition cinématographique : séduisant.
L’échappée belle à la fois drôle, touchante, et d’une folie contagieuse, de deux pensionnaires d’un institut psychiatrique, interprétées brillamment par un duo d'actrices complémentaire, avec une Valeria Bruni Tedeschi au sommet de son art. 3,75