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    Baccalauréat
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    Anna_
    Anna_

    17 abonnés 707 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juillet 2017
    Baccalauréat est un film d'auteur. Le réalisateur nous montre le corruption du système roumain. L'histoire est dure et émouvante à la fois. Cependant, il nous manque des réponses à la fin du film, c'est dommage.
    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 janvier 2017
    Auréolé à Cannes du prix de la mise en scène (ex-aequo avec ''Personnal Shopper''), ''Baccalauréat'' semble confirmer l'émergence d'un cinéma roumain. Salué par une grande partie de la presse, le film conforte Mungiu comme grand réalisateur dont la réputation a été établie par sa palme d'or ''4 mois, 3 semaines, 2 jours''. C'est en sachant tout ceci que je me rendais, le cœur plein d'espoir, au cinéma pour découvrir mon premier film roumain (il faut bien un début à tout). Et la déception est de taille.

    Pourtant l'idée de base est assez passionnante : Roméo Aldéa, médecin, vit dans une Roumanie morne et triste. En voyant ce qu'est ce pays, Roméo est prêt à tout pour voir sa fille, Eliza, excellente élève, quitter ce pays. C'est (presque) chose faite puisqu' Eliza, si elle parvient à obtenir 18/20, pourra intégrer une importante école étrangère. Mais un matin, en se rendant au lycée, Eliza est agressé, ce qui réduit ses chances d'obtenir la note requise. Roméo va devoir renoncer à ses principes dont l'honnêteté pour donner une chance à sa fille de partir. Dans le film, on trouve deux idées assez intrigantes : la première est celle de l'obsession du père qui veut à tout prix voir sa fille quitter la Roumanie. Roméo est capable de tout. Ce qui amène la deuxième idée : montrer un homme intègre et honnête basculer dans une forme de corruption et renoncer à sa morale dans le but de sauver sa fille. Mais la manière de traiter le sujet est plus importante que le sujet en lui-même.

    Les gros problèmes du film se situent au niveau du scénario et de la réalisation. Côté scénario, le didactisme plane trop souvent sur le film de Mungiu qui finit par être franchement théorique. Certains critiques ont parlé de théorème et d'implacabilité, ce qui n'est pas faux. Sans cesse on a la désagréable impression de recevoir une leçon, sans cesse Mungiu théorise, jamais le film est incarné. En fait la scène d'ouverture résume bien ma pensée : une pierre fracasse la fenêtre du salon. On devine évidemment (car ce n'est pas vraiment finaud) que ce petit incident annonce les malheurs à venir. Le film traite aussi de la corruption : on espérait un traitement original. Et non, la corruption en Roumanie se déroule de la même manière que partout ailleurs (on use de sous-entendus, on parle de ''services''...). Ajoutez à cela une totale absence d'humour qui aurait été la bienvenue pour faire passer la tisane du drame. Un humour qui avait au moins le mérite d'exister dans le palmé d'or ''Moi Daniel Blake'' (Ken Loach) ce qui compensait la lourdeur du drame. Pas ici, l'auteur se prend terriblement au sérieux. Mais le pire reste encore ce qui fut précisément salué à Cannes : la mise en scène. Certes, il est impossible d'apporter un jugement définitif sur la qualité filmique de ''Baccalauréat'' (qui plaît aux critiques) mais je dois reconnaître ma répugnance à voir cette caméra à l'épaule, toujours tremblotante, jamais stable. Ce procédé finit par fatiguer le spectateur et on serait tenté de le qualifier de brouillon et de laid. Comment expliquer ce prix de la mise en scène ? Soit (ce qui est mon cas) on rejette cette façon de filmer, soit on est captivé par les mouvements (volontairement) incertains. De toute façon, le film ne méritait pas ce prix car cette manière de filmer est aujourd'hui un parti pris banal (merci les Frères Dardenne). Souvenons nous du prix de la mise en scène à Cannes en 2015 : ''The Assassin''. Si le film n'était pas un chef-d'oeuvre de Hou Hsiao-Hsien, il n'en restait pas moins sublime du point de vue de la réalisation.

    Confirmant ce que je craignais (que Cannes privilégie le politique au cinéma) ''Baccalauréat'' est marqué par son didactisme et sa faiblesse (laideur?) de mise en scène. Au fond, quand on sort de la salle de cinéma, on se rend compte à quel point tout ceci est banal et si peu original. Or, on devrait être plus surpris en découvrant ce monde roumain, gris et déprimant. Surpris comme je le fus en découvrant ''Le Décalogue'' de Kieslowski (1988). L'histoire du film de Mungiu aurait très bien pu rejoindre les contes moraux du réalisateur polonais.
    Hortense H
    Hortense H

    12 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juin 2017
    Les dialogues sont bien écrits mais semblent être prononcés au seul nom du réalisateur. L'empathie ressentie est indéniable et l'on voudrait soutenir ces familles dans ses difficultés. La société roumaine semble encore murmurer face à une bureaucratie post communiste qui lui rappelle quotidiennement sa permanente médiation. Cette intercession vue sous un biais chrétien et sociétal fait l'objet d'un dispositif de mise-en-scène bien mené. Seulement, le caractère monocorde de l'ensemble ne fait que refléter l'intention de l'auteur. La corruption se fluidifie malgré l'honnêteté des personnages et devient l'affirmation d'une sorte de soft power inapproprié et opportun, rendant le film "indigne" d'une compétition officielle à Cannes.
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    11 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 février 2018
    Une histoire un peu tirée par les cheveux qui peine à tenir son public en haleine jusqu'au bout par son rythme lent et son manque de rebondissements.
    Roger O.
    Roger O.

    10 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2017
    En Roumanie, la pratique du tiers-temps (1/3 de temps supplémentaire par rapport à celui imparti à tous pour l'épreuve) accordé aux candidat(e)s au bac présentant un handicap physique permanent ou momentané n'existe pas. La jeune Eliza a été agressée la veille de l'examen et, blessée, il lui est impossible d'écrire à la vitesse qui lui permettrait de terminer son devoir correctement. Or, elle a absolument besoin de son bac pour obtenir une bourse d'études dans de prestigieuses universités anglaises où elle a été admise grâce à ses excellents résultats au lycée. Comment décrocher son bac avec une moyenne supérieure à 18/20 alors que l'on est dans l'incapacité accidentelle de rendre une copie réellement satisfaisante?
    Voilà l'enjeu du dernier film de Cristian Mungiu, le réalisateur de 4 mois, 3 semaines et 2 jours et d' Au-delà des collines: Romeo, le père d'Eliza, va tout faire pour permettre à sa fille d'obtenir ce précieux passeport qui permettrait de quitter un pays dans lequel il avait, un moment, placé tous ses espoirs mais où ne règne plus maintenant qu'une corruption généralisée, banalisée.
    La famille vit dans un pauvre appartement d'une cité sordide où, pour des raisons obscures, les vitres des fenêtres sont régulièrement brisées. En veut-on à ce médecin et pourquoi? Lui semble persuadé qu'il est suivi, menacé.
    Le policier auprès de qui Romeo va porter plainte à propos de l'agression de sa fille lui conseille de s'adresser à un personnage influent qui a besoin d'un rein : le médecin pourrait sans doute placer son dossier au-dessus de la pile des candidats à la greffe. Au cours de ses démarches, Romeo va rencontrer le responsable du centre d'examen qui se propose de désanonymer par un signe la copie d'Eliza afin que le correcteur la repère et la surévalue. 
    Toutes ces opérations apparaissent aux yeux des protagonistes comme des services rendus, des gestes de bienveillance auxquels on répond par d'autres gestes de bienveillance. Nulle volonté de nuire; au contraire, le désir de faire plaisir en échange d'un cadeau à venir ou déjà offert.  Un rein contre une bonne note.
    Il faut ajouter que Romeo a une maîtresse, que celle-ci a un enfant mutique, qu'un des personnages transvase d'un bocal à l'autre les billes qui représentent les jours vécus et ceux qui lui restent à vivre, que le père soupçonne un moment le petit ami de sa fille d'avoir assisté à l'agression d'Eliza et de ne pas avoir réagi, qu'un chien est heurté par une voiture, etc, etc. A un moment, on a l'impression que la barque est un peu trop chargée et que la volonté de démonstration finit par se retourner contre le désir de peindre une humanité engluée dans une société pourrie. Sans mettre en doute l'authenticité des faits décrits, on peut éprouver un certain ennui à voir s'accumuler sur les personnages une telle somme de malheurs. La mise en scène, récompensée à Cannes, accentue l'impression d'étouffement désespéré, par une suite de longs plans séquences où les acteurs sont systématiquement filmés de profil. Il est alors difficile de s'intéresser vraiment à des personnages dont on ne capte pas le regard.
    Restent des questions intéressantes: quand s'arrête la volonté d'être solidaire de son prochain et quand débute la corruption? où se situe la frontière entre la manipulation acceptable entre êtres humains et le délit? Eliza n'a-t-elle pas fini par obtenir du temps supplémentaire en pleurant devant son examinateur?
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 31 décembre 2019
    Dès les premières minutes, je me suis "endormie", lasse déjà de la longueur, la tristesse et la mollesse que prit la tournure de ce film.
    Outre le fait que la pauvreté et la violence sont bien présents et "mis en lumière" , je me suis ennuyée à mourir et ai pris mon courage à deux mains pour continuer la fin de ce calvaire.
    Mauvais parce qu'il n'y a pas de mouvement, les acteurs sont fades, sauf peut être le père qui impose un certain charisme mais je n'irais pas plus loin dans les compliments, à me demander: Quelle leçon du film doit-on en tirer ? Rien.
    Très déçue, je ne le conseille pas, sauf celui qui aime se "prendre la tête" devant un film.
    BigDino
    BigDino

    7 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 janvier 2017
    Encore un film roumain qui interroge les lendemains du système de caucescu. Par moment un peu trop démonstratif dans sa manière de faire, la thèse prend la place de la fiction, mais ça reste très correct à suivre. Une belle histoire d'un père loin d'être parfait mais prêt à tous pour sa fille.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 avril 2017
    Adrian Titieni dans le rôle du médecin honnête mais désabusé et en instance de séparation de sa femme incarne parfaitement la nécessité de la compromission dès lors que le sort scolaire de sa fille passant le bac est en jeu. Une réussite.
    christophe B
    christophe B

    4 abonnés 311 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2020
    Film peu connu en France et pourtant primé à Cannes pour la mise en scène. L'histoire se déroule en Roumanie où un père médecin tente l'impossible pour aider sa fille à réussir ses épreuves au baccalauréat. A travers la détresse et l'amour de cet homme pour sa fille, nous découvrons la fragilité de la classe moyenne en Roumanie et la corruption permanente dans le quotidien des citoyens. La mise en scène est effectivement très maîtrisée et l'on suit avec intérêt et curiosité la vie de ce médecin et de sa famille qui n'en est plus une.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 mai 2017
    Un médecin quinquagénaire quelque peu désabusé n’a plus qu’une seule obsession, faire en sorte que sa fille quitte ce pays de malheur (pour rester poli) qu’est la Roumanie, du moins c’est le tableau qu’il nous en fait, lui qui avait, avec sa femme, tant espéré suite à la chute de Ceausescu. En tout cas les premières scènes (belles tout en étant filmées d'une manière brutalement réaliste) ne nous font pas penser le contraire, et nous donnent l’image d’une société corrompue jusqu’à la moelle, où chacun est l’obligé d’un autre, et où l’on obtient n’importe quel service moyennant finance, héritage de l’époque communiste où il était nécessaire de pallier la rigidité du système en « huilant » les rouages, comme on dit. Pour parvenir à ses fins, cette fille doit d’abord obtenir son bac avec une bonne mention afin qu’elle puisse décrocher une bourse pour étudier en Angleterre. Or cela va être plus difficile que prévu. Le père, qui n’a plus aucune illusion, jette alors toutes ses forces dans ce combat, afin que sa fille puisse faire ce que lui-même et sa génération n’ont pas eu le courage de faire. Cette histoire très bien structurée est absolument passionnante et contient même un côté universel dans ses thématiques, avec l'idée qu'il faut quitter son milieu à tout prix de crainte de devenir une loque humaine. Bref, un des meilleurs films de 2016, comme vous pouvez le voir dans mon
    classement des meilleurs films de l'année sur mon blog, où se trouvent
    également des critiques (illustrées et avec quelques extraits) sur quelques uns
    des films de l'année : 7emeart.wordpress
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 décembre 2016
    Baccalauréat de Cristian Mungiu nous plonge au cœur de la Roumanie moderne où nous suivons la vie de Roméo, un père de famille souhaitant à tout prix la réussite de sa fille aux examens.

    Le réalisateur nous décrit une vision pessimiste de la société roumaine dans laquelle les passes-droits sont la norme et où l'insécurité est omniprésente. Bien qu'il s'agit de sa propre façon de voir les choses, il nous donne l'impression que ces opinions sont largement partagés par l'ensemble des roumains. La volonté de faire bouger le système établi se heurte à la triste réalité et la seule façon de s'en sortir est finalement de recourir à des moyens détournés.

    Cristian Mungiu va même plus loin avec son personnage principal. Celui-ci est tellement dégoûté par le système qu'il souhaite par dessus tout la réussite de sa fille au Bac. Si elle arrive à obtenir le précieux diplôme avec une moyenne suffisamment élevée, elle pourra décrocher une bourse et partir à l'étranger. Il n'arrive pas à imaginer un seul instant un avenir possible pour sa fille dans ce pays. Cela renforce l'idée que pour réussir il faut partir. Ce constat très dur n'est pas une remarque gratuite et mesquine du réalisateur, il donne au scénario tout son sens. Pour permettre à sa fille de décamper, l'homme irréprochable va utiliser les méthodes qu'il condamne et finalement sacrifier son honnêteté. Le réalisateur nous montre donc qu'il n'est pas si simple de sortir d'un système quand on en fait partie.

    Cette critique montre que Cristian Mungiu veut un sujet contemporain et vrai. C'est d'ailleurs d'une façon extrêmement réaliste qu'il a décidé de traiter ce film. Le bon jeu et la sobriété des acteurs vont dans ce sens. La réalisation très intimiste participe aussi à ce sentiment. J'entends par là que la caméra est toujours proche des personnages, que nous les suivons dans des décors de leurs quotidiens. Le point de vue omniscient du spectateur est délaissé au profit d'une proximité avec les personnages. On peut regretter certains plans fixes où la caméra semble avoir la bougeotte mais finalement cela s'intègre parfaitement à cette logique. Le spectateur est comme un personnage du film, il fait partie de cette famille. A ce titre, sa vision n'est pas figée comme peut l'être une caméra.

    Avec autant de qualités, pourquoi n'ai-je pas mis une meilleure note ? Tout d'abord parce que le film semble se répéter. Le réalisateur nous martèle un peu trop le fait que cette société fonctionne avec des dessous de tables. J'ai également trouvé que certains rebondissements étaient superflus. Le malaise de la vieille mère de Roméo et sa femme qui le met à la porte m'ont paru en trop. Au bout d'un moment je me suis même demandé s'il n'était pas victime d'une malédiction, la poisse a ses limites.

    Finalement, sur le fond comme sur la forme, on voit que Cristian Mungiu tient à coller un maximum au quotidien de ses concitoyens. Il nous l'avait d'ailleurs déjà montré dans "4 mois, 3 semaines et 2 jours". Même si je pinaille sur quelques points, le résultat donne un film efficace qui tient vraiment le spectateur en haleine.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 janvier 2017
    Un sujet passionnant : peut-on rester honnête quand personne ne l'est ? Et quel est le prix à payer ? Le scénario est intelligent, les comédiens formidables, la réalisation sobre… Quel beau cas de conscience. Etre prêt à payer le prix de l'honnêteté, certes, mais quand il s'agit de ses enfants ? Le paradoxe, c'est que pour fuir ce pays où tout n'est que copinage et magouille, il n'y a pas d'autre choix que d'y avoir recours. Magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 décembre 2016
    Un film prenant, émouvant et qui décrit à la perfection des sentiments universels, dans un milieu qu'on connait souvent trop mal.

    A voir absolument.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 novembre 2019
    Baccalauréat est un grand film. Cristian Mungiu rappelle le cinéaste iranien Asghar Farhadi avec une intrigue policière qui se mêle à l'étude psychologique des personnages assez similaire de celle du grand cinéaste Iranien. Mais si en Iran il serait impossible de parler de la corruption du pouvoir et des institutions, car tout le monde à tous les échelons est coupable à des degrés divers, Cristian Mungiu lui a une grande liberté. Alors bien sûr le mythe des études à l'étranger est dénoncé, oui mais le public et les critiques en France qui ont adoré ce film envoient tous leurs enfants justement faire leurs études à l'étranger. Vous voyez le comique de la situation. J'espère que Cristian Mungiu les fera réfléchir sur leur hypocrisie, leur fausseté ou peut-être croient-ils naïvement que le film de Cristian Mungiu ne dénonce que le système scolaire roumain ? Que penser en France de ces parents qui contournent la carte scolaire ? Jérôme Forqueret écrit dans son livre l'Archipel Français :" La nature inégalitaire du système scolaire français est ressentie par les Français. Ce système n'assure pas à chaque enfant la même chance de réussir sa scolarité." C'est justement le thème central du film. Alors duplicité du public français ? Ont-ils compris le film ? Le film s'adresse justement à cette classe favorisée française (les CSP+) car hélas on se doute qu'un certain public seulement pourra voir ce film en France. Mais à travers son histoire Cristian Mungiu montre que c'est aussi une critique du système scolaire français. C'est ça qui est fascinant dans son film. On ne voit ça écrit nulle part. Baccalauréat est sans doute un des films les plus importants de ces dernières années car il montre la société, les inégalités sociales et la décomposition de la société qui affecte les comportements en Europe. Et les gens auraient tort de croire qu'il ne s'adresse qu'à son pays. Cristian Mungiu nous montre aussi du doigt, car nous sommes autant coupables que les Roumains du film. Tous issus des mêmes catégories socio-professionnelles les plus favorisées.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 14 avril 2017
    Film qui avait le mérite de partir sur une problématique intéressante : corruption, description d'une société assez méconnue du grand public...
    Mais les défauts sont trop nombreux et gâchent le plaisir d'être devant un film.
    Essentiellement :
    - La répétition à outrance de la difficulté pour ce médecin de vivre en Roumanie. Mais là, le mieux aurait été de le filmer pour ne pas avoir à le faire répéter par tous les acteurs. Parce que franchement, le "héros" du film ne fait absolument pas pitié et si c'est cela la difficulté de vivre en Roumanie (il bosse 30 minutes par jour en moyenne sur le film, connaît toute la nomenklatura de sa ville, est redevable de moult services...) je connais plein d'Européen de l'Ouest (ancienne dénomination) qui voudraient bien prendre sa place. Mais peut être que le réalisateur ne conçoit que la vie occidentale que comme celle des acteurs et réalisateurs français subventionnés ...
    - Le scénario qui ressemble à celui d'un film "français" : des pistes qui ne débouchent sur rien (le viol...), des effets de manche (les cailloux et la peur ...) et une fin en eau de boudin.

    En fait, en y repensant, j'ai trouvé que tous les archétypes de Roumains présentés étaient fort sympathiques, et que le seul méprisable est celui qui cherche à faire réussir sa fille coûte que coûte, c'est à dire en gros lui donner les moyens de devenir mettons, ... assistante parlementaire en France.
    Je pense que lorsqu'on a si peu à dire sur la société et surtout si peu d'imagination on ne doit pas embêter les spectateurs et se mettre à chercher un vrai boulot. N'est pas Ken Loach qui veut. Il faut surtout en avoir les tripes.
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