Une pièce de théâtre se monte, on assiste à la veille de la première, mais la pièce n’a que des problèmes et n’est pas du tout prête. Les employés font grève, un acteur est blessé, et Michel Galabru menace de tout quitter à cause de la dictature du metteur en scène. Luigi n’a plus qu’une seule nuit pour sauver son théâtre et rassurer le metteur en scène japonais, les acteurs et les payer. Il s’occupe aussi de la stagiaire de sciences-po en lui faisant découvrir la « vie ».
Lors du plantage de décor, Édouard Baer, utilise des mouvements de caméra à la Birdman.
Le film est une comédie presque d’aventure, avec un duo qui déambule dans Paris dans l’espoir de sauver la pièce, en laissant place aux aléas du hasard.
On est jamais mieux servi que par soi même Édouard Baer se filme lui même dans ce qui ressemble à un Show entouré d’acteurs qu’il aime pour délivrer un message simple : la vie c’est trop court et trop bête pour qu’on la prenne au sérieux. Le film manque de profondeur pour être passionnant même s’il est toujours plaisant, en fait on se fait prendre par ce personnage de Luigi, prince de la tchatche avec qui on passerait volontiers une soirée à tailler le bout de gras autour d’un (plusieurs verres). Alors oui au final cela peut paraître complètement futile; mais est ce que j’ai passé un bon moment la réponse est oui et c’est bien la l’essentiel.
« Ouvert la nuit » c’est du Edouard Baer tout craché ! Un joyeux désordre avec des saillies bien senties. Un road movie Paris by Night sympathique et roboratif. Edouard Baer fait toujours du Edouard Baer peu importe, ça passe très bien et c’est très bien comme ça ! On ne sait jamais ce qui va sortir de sa bouche. Rien d’extraordinaire en terme de mise en scène, mais quelques bons plans séquences ponctuent ici ou là ce récit décalé. Tous les acteurs sont mis en valeur et peu importe leur partition. Un hommage au théâtre, aux acteurs et en particulier à Michel Galabru. Une comédie grinçante et tendrement absurde.
Bien parce que finalement assez éloigné de ce que l’on attendait de ce film mi comique mi poétique, qui sait nous emmener ailleurs que sur le chemin classique que l’on avait bâti pour lui ; sans plus parce que la poésie bute sur les limites de son faux questionnement, et l’on peut parfois se demander si E. Baer n’a pas eu simplement besoin de monter un film le mettant en scène sous une autre identité que la sienne : il s’appellerait Luigi et serait directeur de théâtre, et l’on finirait par aimer ce qu’on ne comprend pas de lui ou qui peut nous irriter.
AFTER HOURS. Tout ce qui vit, existe ou pense. La grâce et l'intelligence ne font pas toujours un bon film. Akoibon s'évertué aux impros dans la nuit parisienne. Du cinéma baeresque, débraillé, imprévisible, hasardeux jouait par un saltimbanque qui dis merci à la vie, qui lui dis merci, qui chante la vie, qui danse la vie.
Les déambulations nocturnes dans Paris d'Edouard Baer . Immersion totale dans l'univers loufouque d'edouard Baer. Un peu difficile d'accès par moment. Tout part dans tous les sens . On dirait de l'impro mais tout est écrit.
L’univers cinématographique d’Edouard Baer colle parfaitement à la personnalité décalée de l’acteur réalisateur. Son univers lui est propre et évolue peu de film en film. Il campe ici à nouveau un personnage lunaire, qui fuit les responsabilités pour privilégier les moments magiques et les rencontres passagères. Un concept simple et répétitif auquel on adhère ou pas. Il faut bien reconnaitre que la machine parfois s’enraie et que le rythme du film en pâtit par moments. Dans son aventure, Edouard Baer entraine une jeune stagiaire, jouée avec beaucoup de charme et de fraicheur par Sabrina Ouazani. C’est peut-être l’atout majeur de ce film. C’est en tout cas un film hors norme, c’est déjà pas si mal.
Un film improbable. Un scenario inexistant. Des acteurs qui eux même n'y croient pas. Ouvert la nuit, ce ne sera pas le cas pour vos yeux qui auront tendance à se fermer devant ce navet soporifique à souhait !
Un scénario on ne peut plus simple pour un excellent film porté par un Edouard Baer comme on l'aime ! Subtil et décalé, entouré de bons d'acteurs également, un excellent moment de grand n'importe quoi, j'ai adoré !
Un film à la limite du on-man-show dans lequel Edouard Baer interprète le rôle qu'on lui connait depuis des années à savoir le dandy toujours souriant qui par la dérision ne s'inquiète jamais. PLV : à réser aux amateurs d'Edouard Baer
Édouard Baer signe une comédie dramatique avec du potentiel et une jolie distribution certes mais dépourvue d'humour et de véritable scénario, et trop déstructurée dans l'ensemble pour vraiment accrocher. Vite vue et vite oubliée.
J'ai vu un film... qui mêle pèle-mêle les rires, les émotions et les tensions autour d'Edouard Baer. On vit la traversée d'un Paris bien sympa avec un guide fantasque, généreux, maladroit, irritant, de mauvaise foi évidente, mais tellement humain, qu'on peut lui pardonner. Les dialogues sont savoureux, à la limite de l'improvisation, et il faut avoir le niveau pour suivre... Pourtant, l'alchimie ne fonctionne pas totalement, c'est un peu foutraque, pas très structuré, et surtout des séquences très inégales. C'est assez désordonné, et pour finir un peu agaçant... On suit les déambulations de ce personnages tellement proche d'Edouard Baer qu'on ne voit pas vraiment le jeu du comédien, sauf peu-être par un sens parfait de l'impro dans certaines scènes, et malheureusement, ça ne fait pas un film...
L’échec cuisant d'Akoibon en 2005 a mis un sacré coup de frein à la carrière de réalisateur d'Edouard Baer. Il lui aura fallu attendre 12 ans pour arriver à monter un nouveau film, qui il le sait est une sorte de dernière chance dans le monde du cinéma en tant que réalisateur. C'est bien pour cette raison d'ailleurs qu'il a multiplié les interviews et autre promo d'ouvert la nuit lors de sa sortie. Je me souviens avoir vu dans une émission de cinéma Baer faire des repérages au Maroc pour un film qu'il n'a jamais fait, et aussi d'un journaliste cinéma disant qu'Akoibon et son énorme plantage avait grillé Baer réalisateur.
Après ces longues années le voici donc une nouvelle fois derrière la caméra et il semble avoir comprit la leçon,son film étant bien plus structuré que les deux précédents qui étaient en roue libre,mais Edouard Baer laisse tout de même à ses impro gaguesques (qu'il est le seul à maitriser) une place prépondérante. Ce ouvert la nuit est un film d'humeur celle d'Edouard Baer. Dans son parcours nocturne Baer nous fait visiter tout un tas d'endroits et par ce biais c'est les gens qui y vivent que l'on voit,et c'est eux qui intéresse Luigi et donc Baer. Les déambulations de Luigi nous font passer des quartiers pauvres aux quartiers riches en quelques instants. Le gars est ouvert à tout le monde,même si il semble se foutre royalement de tout,c'est ce que lui reproche ses collaborateurs,ce qui n'est pas totalement faux non plus. Le personnage de Baer est tout autant sympathique qu'il peut être pénible dans sa relation aux autres,il semble superficiel et léger, rien ne semble pouvoir le toucher,alors que non il porte sur ses épaules le poids du théâtre qu'il dirige. Il cache à la face des autres ses préoccupations,car Luigi pense constamment à ceux qui travaillent avec lui,Edouard Baer étant un homme de troupe,on ne peu que faire le parallèle entre lui et le personnage qu'il incarne. Il y a certainement une part de vrai là dedans,car c'est sa vision de la vie qu'il présente,il aime apporter avec lui à un endroit une humeur de partage et de fantasque qui emballe ceux qui s'y trouvent. A la façon d'une fanfare de musique tzigane qui emballe ceux dont des cuivres arrivent jusqu'à leurs oreilles. C'est d'ailleurs ce genre de musique qui accompagne le parcours fantasque de cet homme. Cet B.O d'Alain Souchon va parfaitement avec l'esprit du film. On passe un bon moment avec ce Luigi et avec Baer car c'est une grande part de lui qui est dans ce personnage,il amuse et enchante même les endroits les moins enchanteurs de Paris.
Cette comédie réalisée et coécrite par Édouard Baer laisse une impression mitigée, une sensation variant entre l'enthousiasme poétique et la lassitude des caprices. La réalisation nous procure quelques très belles photographies et un scénario ausssi fantasque qu'audacieux. Ce film révèle également de belles qualités : une superbe bande musicale (dont la sonorité évoque par instants les films d'Emir Kusturica) et une affiche remarquable. Il nous offre une belle collection de personnages, avec des rôles principaux superbement joués par Sabrina Ouazani et l'incomparable Édouard Baer, mais aussi de bons seconds rôles tenus par Patrick Boshart, Jean-Michel Lahmi (le dresseur de singe) …