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    Une Vie Violente
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    3,0
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    107 critiques spectateurs

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    velocio
    velocio

    1 300 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 août 2017
    Une question que j'aimerais poser à Thierry de Peretti, le réalisateur de "Une vie violente" : comment a-t-il réussi à faire un film aussi mortellement ennuyeux sur un sujet a priori passionnant : les rapports violents entre factions nationalistes rivales et le milieu dans la Corse de la fin du 20ème siècle et le début du 21ème ? J'ai bien quelques propositions à faire : il a voulu faire un film qui soit le plus authentique possible, qui soit presque documentaire ; il a déstructuré son récit au maximum ; il a bâti un casting composé de comédiens locaux, professionnels ou amateurs, capables de parler le français avec un véritable accent corse et de s'exprimer en corse de temps en temps ; il a choisi de pratiquer surtout le plan-séquence. Vous allez me dire : "c'est très bien cela, rien que de très bons choix" et je vais être d'accord avec vous (sauf, en ce qui concerne la déstructuration du récit, très à la mode en ce moment mais qu'on a le droit de trouver très irritante !). Sauf que le résultat n'est pas du tout à la hauteur des espérances : c'est bavard, la plupart des personnages ne sont qu'esquissés, on les confond très vite, on ne comprend rien aux tenants et aboutissants de l'histoire, on voit des hommes tuer à bout portant d'autres hommes sans qu'on sache qui est qui, sans qu'on ait la moindre idée des motivations des tueurs, etc. Un film reste donc à faire, si possible par un réalisateur plus "terre à terre" que Thierry de Peretti : un film qui nous montre la genèse du nationalisme corse et comment, à partir de causes parfois très justes, de jeunes hommes se sont laissés entrainer dans des dérives sans issue proches du grand banditisme ; peut-être aussi un film qui fasse le rapprochement entre ces jeunes et ceux qui, actuellement, se jettent dans les bras du djihadisme.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 août 2017
    Rien de très nouveau sous le soleil de Corse : la division des nationalistes en deux factions rivales, les guerres fratricides, les menaces, l’orgueil, la peur, les exécutions, les attentats à la bombe, le droit du sang et par-dessus tout ça l’inexorable fatalité qui plane comme dans les tragédies classiques. Si le film néanmoins nous touche, c’est parce que cela s’incarne dans un personnage, dans un visage, dans un des acteurs de l’implacable drame.
    Les scènes les plus touchantes arrivent à la fin du film. En voyant et en entendant un groupe de femmes corses discuter des évènements en présence d’une mère dont le fils est menacé de mort, en observant ce dernier, en le suivant, en l’écoutant, on perçoit pleinement la sorte de malédiction qui pèse sur les destinées et les aberrations auxquelles conduit l’engrenage infernal des actes de violence.
    Auparavant, le film alterne avec pas mal de brio les scènes bavardes mais pas ennuyeuses (car, bien sûr, on débat beaucoup, on s’affronte verbalement) et les scènes de violence, le plus souvent laissées hors champ (sauf deux exceptions, m’a-t-il semblé, deux scènes que je trouve assez fâcheuses telles qu’elles apparaissent sur l’écran).
    Cela dit, malgré ses limites et son côté convenu, le film vaut largement la peine d’être vu. 7/10
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 août 2017
    Si l’on comprend le fonctionnement et les codes du milieu, on regrette que le film n’approfondisse pas plus les motivations réelles de la plupart des militants. Cela donne un film intéressant mais inégal.
    Jorik V
    Jorik V

    1 268 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 août 2017
    Certains films ne font vraiment rien pour brosser le spectateur dans le sens du poil et « Une vie violente » fait clairement partie de ceux-là. Thierry de Peretti nous plonge en immersion totale dans ce que pouvait être la jeunesse du FLNC (Front de Libération National Corde) de la fin des années 90 avec un réalisme documentaire excessif qui en oublie parfois le septième art. Que le spectateur ne s’attende pas à entrer dans la salle et être diverti, ni même à découvrir un film d’auteur intéressant et sérieux mais qui permette néanmoins de se détendre. Il n’en aurait pas pour son argent ! Dès le premier quart d’heure, il faut faire un effort considérable pour ne pas décrocher de cette incursion opaque et dense dans le banditisme nationaliste corse qui ne tend jamais la main à son public. C’est fort bavard, il y a beaucoup de longueurs et c’est très statique, le risque de rentrer dans la torpeur ou l’indifférence est donc grand.

    Les plans sont généralement fixes, la musique peu présente et la caméra se tient souvent à distance. On a vraiment l’impression que le cinéaste était présent lors de ces réunions des indépendantistes corses entre eux ou en famille mais également lorsqu’ils perpétraient leurs assassinats. Cette précision documentaire a pour résultat un réalisme stupéfiant, d’autant plus que tous les acteurs sont des non professionnels inconnus du grand public et qui plus est du cru (accent corse compris). Mais ces choix artistiques radicaux sont à double tranchant. Les discussions sont parfois inaudibles, le scénario est tellement complexe qu’on ne comprend pas ce qui se passe dans les détails et qu’on s’accroche pour le suivre a minima dans les grandes lignes. Quant aux personnages et leurs prénoms, ils sont tellement nombreux qu’ils en deviennent tous interchangeables à nos yeux hormis le protagoniste principal. Si l’on espère voir un film mafieux classe et élégant comme « La French » ou un pendant corse de la saga sicilienne du « Parrain », on repassera. On est dans une recherche de véracité la plus totale qui est à saluer mais qui se manifeste au détriment du plaisir du spectateur et de sa compréhension des faits. Il y a de l’ambition mais surtout un manque flagrant de didactisme que même le public corse pourrait reprocher.

    On avait découvert Thierry de Peretti avec le prometteur « Les Apaches » et son univers singulier où une bande d’adolescents procrastinaient lors de l’agitation de l’été Corse. Un film d’auteur envoûtant avec lequel cette « Vie violente » tranche clairement. Ici, le metteur en scène se fait maître d’histoire en évoquant le problème majeur d’une région qu’il connait sur le bout des doigts et en politisant son cinéma. C’est d’ailleurs, sur le fond, lorsque des personnages manigancent entre eux, débattent de leurs valeurs ou parlent de l’indépendance de la Corse que le film montre son versant le plus pertinent. Que ce soit les pilliers d’un clan qui discutent de la meilleure manière de se battre contre l’Etat français ou la seule scène où les femmes prennent la parole sur « la règle du sang », on comprend toute la législation parallèle en cours sur l’Ile de Beauté à cette époque. Mais c’est trop peu pour rendre ce film passionnant, au contraire il est juste plutôt fatiguant et particulièrement abscons. On aimerait juste disposer de la version cinéma « pour les Nuls » de manière à comprendre et réellement plonger dans ce qu’on a voulu nous raconter.
    Loïck G.
    Loïck G.

    335 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2017
    Dans le genre docu-fiction, ce film est une pleine réussite qui n’opte jamais pour l’un ou l’autre. L’alliage d’une subtile mise en scène renforce le propos du réalisateur pour qui la jeunesse corse est sacrifiée sur l’autel d’un héritage clanique persistant. Il le disait déjà dans « Les apaches » et le souligne dans cette très forte évocation d’un pays qui ne demande qu’à vivre de ses propres richesses, trop convoitées peut-être par des factions et des intérêts bien divergents. A travers le récit de Stéphane de retour sur son île pour l’enterrement d’un ami très proche, l’Histoire de la Corse reprend racines de manière évidente , entre thriller et documentaire pour mieux rappeler que le problème n’est pas qu’identitaire. La politique y retrouve ses droits et ses zones d’ombre quand les exécutions répondent aux exécutions. De Peretti ne se voile pas la face, son film en atteste.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Sylvain L.
    Sylvain L.

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 août 2017
    Un film magistral. C'est une immersion totale dans la peau du personnage principal. On est embarqué avec lui dans un cycle infernal de violence sans s'en rendre compte. On a l'impression, malgré les crimes, de défendre une cause, de pouvoir se regarder tous les matins dans une glace. Puis d'un seul coup tout s'effondre. Les artifices mentaux, les idéaux s'écroulent pour laisser la place à la réalité : notre héros fait partie d'une bande de vulgaires voyous et nous avons du sang sur les mains. Le courroux s'abat sur nous à travers le personnage principal. Plus moyen d'échapper à la violence, nous allons mourir : la règle c'est règle, qui tue meurt à son tour.
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 août 2017
    J'étais ressorti très angoissé du précédent film "Les Apaches", tant cette destructivité me semblait sans appel. Cette fois, je me dis que c'est finalement une drôle d'idée de désigner ce territoire comme "île de beauté", compte tenu des horreurs tragiques, brutales, criminelles, malhonnêtes, qui s'y déroulent. L'action terroriste avait quand même, à la différence de celles que l'on connait aujourd'hui, une envergure politique. Elle ne se revendiquait pas simplement d'intervenir au nom de dieux, mais au nom du peuple corse. Oppression, colonialisme, les enjeux ne se plaçaient pas au niveau de la croyance mystique. Il est vrai que vus depuis la métropole, il est parfois difficile d'appréhender les enjeux locaux. Le "nationalisme" corse, c'est un dispositif protectionniste et donc qui vise à exclure la venue d'étrangers, à moins d'en payer le prix. Méfiance donc, car les mécanismes du racisme sont alors tous proches. La conscience politique, qui anime le héros, est intéressante, mais on voit combien les parasitages mafieux ont peu à peu noyauté la puissance contestatrice en criminalisant la lutte, certes armée, mais engagée dans des espérances plus nobles que le simple enrichissement. La lutte armée s'est vue discréditée par les voyous gênés dans leurs activités criminelles. Le film n'a pas l'envergure du film "Un prophète", qui mettait en scène les corses emprisonnés. "Une vie violente", c'est effectivement beaucoup de violence et un peu (trop peu) d'idéologie politique. Cependant, en ce mois d'août, en séance d'après-midi, la salle contenait pas mal de spectateurs, donc le sujet intéresse.
    Requiemovies
    Requiemovies

    205 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 août 2017
    En prenant la distance parfaite entre le documentaire et la fiction, le réalisateur déploie dans son dernier film une mise en scène réaliste qui n’oublie par d’informer le spectateur néophyte de ce qui se déroulait sur l’île de beauté dans les années 90. La justesse des comédiens fait oublier certaines longueurs, pourtant nécessaires à la véracité donnée à son récit.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 août 2017
    Un grand film pour plusieurs raisons: avec justesse et sous forme de documentaire fiction, il décrit l'engrenage qui a conduit une partie de la jeunesse sur le chemin de la violence, l'ambivalence de cette violence, la porosité existante entre certains membres de groupes politiques et la criminalité. Il est montré des travers de la société corse de manière brute en abandonnant les habituels clichés.
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 août 2017
    Chronique d'une jeunesse corse "à la dérive." Partagée entre groupuscules aux visées politiques certaines mais aux desseins parfois obscurs. Dans la réalité mais aussi dans le film de Thierry de Peretti qui assume son côté opaque avec abnégation et c'est tant pis pour un spectateur qui ne peut que lâcher du lest. Beaucoup de dialogues, souvent coupés abruptement, dans une manière sèche, et des assassinats fréquents qui ressemblent à des exécutions froides. Le film possède un certain style, le même que l'on avait décelé dans les débuts du cinéaste avec Les apaches mais il y a là une tentative d'élever Une vie violente à la hauteur d'une fresque qui échoue en grande partie. En raison du manque de clarté mais aussi parce que de Peretti n'a pas la densité de mise en scène d'un Scorsese ou d'un Michael Mann. Le film contient quelques beaux passages, notamment la discussion entre les mères, alors que les femmes n'ont pour le reste qu'un rôle décoratif, mais c'est l'ensemble qui aurait requis davantage de liant pour ne pas rester dans une narration noire dont il est difficile d'appréhender toutes les nuances.
    PaulGe G
    PaulGe G

    108 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 août 2017
    que de scènes longues, que de bavardages, une plongée dans le nationalisme et la haine de l'autre , ce film qui se veut décrire la lutte de ces gens plein de haine et de violence est d'un prodigieux ennui , et en plus il n'apprend rien , c'est snob et prétentieux de montrer des personnages au q i en dessous de zéro pour en faire des héros; je n'ai pas du tout adhéré , ce n'est pas de cinéma, mais un doc pour intellos.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 août 2017
    Nous sommes loin de l’Enquête corse avec Une vie violente de Thierry de Peretti…dans un film nerveux, brut aux accents de thriller, Thierry de Peretti signe une fresque politique vaste et prenante sur la Corse de la fin des années 90, déchirée par la violence, autour de Stéphane, militant nationaliste réfugié à Paris et qui apprenant l’assassinat d’un ami décide de se rendre aux obsèques malgré les menaces qui pèsent sur lui. A 27 ans, Stéphane dans un long feed-back, revit son passé, fils de bonne famille, ayant accepté un jour de transporter sur le continent une valise d’armes…arrêté et condamné à deux années de prison, il s’y radicalise au contact de nationalistes plus aguerris et vivra à sa sortie de prison toute la confusion de cette époque où le banditisme flirte avec le nationalisme, brouillant les cartes, provoquant scissions et règlements de compte…où de jeunes gens un peu naïfs se laissent séduire par des politiques avant d’être abandonnés à leur sort…c’est un film qui demande une attention soutenue, attention aux longues conversations qui peuvent nous égarer dans un trop plein d’informations, aux visages trop ressemblants…qui est qui ? de quel bord est-il…on se perd un peu entre ces factions rivales, entre ces rivalités politiques ou d’argent…ce film est un film d’hommes, peu de femmes sauf dans cette scène finale où un groupe de femmes réunies dans la dégustation de crabes, en présence de la mère de Stéphane, parlent du sort de leurs hommes, leurs fils ou leurs frères, faisant le décompte des morts violentes, fatalistes dans l’acceptation de cette règle, de violence ancestrale et de vendetta…En dehors d’une très brève notice historique en tout début de film, le réalisateur se refuse à toute explication…il faut recherche ailleurs pour découvrir que la trajectoire de Stéphane s’inspire de celle de Nicolas Montigny, militant d’Armata Corsa assassiné en 2001, et au groupe lui-même, décimé au début des années 2000, sous les coups d’une alliance entre factions nationalistes rivales et le gang de la Brise de Mer . Ainsi à défaut d’une reconstitution historique, c’est le climat d’une époque que Thierry de Peretti veut rendre sensible au spectateur, portant un regard sans jugement, mais sans complaisance non plus, sur cette génération perdue nous interrogeant aussi sur la façon dont chacun peut trouver sa place et, peut-être, échapper à son destin.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 août 2017
    Vraiment un bon film prenant. Un petit côté docu fiction pas déplaisant. L'acteur principal est un peu tête à claque mais on s'y fait.
    Surtout ce qui le rend meilleur, c'est qu'il représente parfaitement cette jeunesse qui se perd dans un combat voué à l'échec.
    Ce qui rend ce film plaisant, c'est le réalisme de la fiction qui donne l'impression d'une histoire vraie et étouffante qui se finira forcément mal.
    Pour moi, c'est un 4 étoiles.
    Pauline_R
    Pauline_R

    176 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 août 2017
    Une légère déception même si le film réussit très bien à saisir les codes de la société corse et à retranscrire les ressorts historiques et psychologiques de la radicalisation de sa jeunesse. Toutefois, Une vie violente souffre de nombreuses longueurs, d'un jeu d'acteurs souvent inaudible (j'avais envie leur demander d'articuler toutes les 3 minutes) et d'un manque de lisibilité qui peuvent perdre le spectateur, si ce n'est le faire tomber dans un ennui certain. Dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 août 2017
    magnifique film glaçant decryptant le nationalisme Corse. C est aussi le portait d une jeunesse perdue..passionnant.
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