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Un visiteur
4,0
Publiée le 26 décembre 2017
Reçu le DVD parmi mes cadeaux de Noël ! Très bonne surprise ! Le film traite d'un thème qu'on pense connaître tant on nous en parle dans les media. Or, le mérite du film de Thierry De Perretti est qu'il nous fait entrer dans un monde, dans une cause, dans un milieu dont on ne connaît quasiment rien. Film politique au sens noble du terme qui faisait beaucoup défaut ces dernières années au cinéma français. Tragédie grecque au bon sens du terme qui se déroule comme un vrai polar. Ultra- réaliste, la réalisation, le scenario ou encore les dialogues qui peuvent paraître brouillons ou inaudibles participent à ce réalisme maîtrisé. Pour moi le film souffre de 2 défauts : la chronologie aurait dû être mieux marquée avec un peu plus d'éléments contextuels. L'accent du personnage central ! certains ont relevé un accent très appuyé qui débouche sur un accent pas vraiment corse. Or, lorsque le personnage est dans l'explication comme à la fin l'accent y est vraiment. Peut-être de faire parler les personnages un peu plus corse et pas uniquement par petites phrases ou expressions par ci par là aurait renforcé la trame de l'histoire (et n'aurait pas fait passer la langue corse pour du folklore). Dommage sur ces points ! Néanmoins, l'académie des Césars a déjà, offert sur un plateau, le César du meilleur espoir masculin et du meilleur scénario. Mais bon...l'académie des Césars c'est une autre histoire.
J'ai visionné le film sur ma VOD. C'est suite à un conseil. Eh bien....BRAVO ! Un vrai film politique dans tous les sens du terme, comme l'ensemble des cinémas européens savait le faire dans les 70's,80's voire 90's. Et en France cela fait du bien . Mené comme un vrai polar, on assiste à une véritable étude politique, sociale, sociologique, économique, culturelle etc...etc... de la thématique corse. spoiler: Et la conclusion, la marche de Stéphane dans les rues corses expliquant le pourquoi du comment de l'aboutissement de sa situation fatale est simple, claire , concise mais tellement réaliste.
Je mettrai juste 2 bémols (ce qui fait que je ne donne pas 5 étoiles) : certes filmé un peu à la docu-fiction, pas mal de cadrages sont vraiment pas bons et desservent le film. Ensuite, l'accent corse de certains des personnages dont Stéphane...Pas bon du tout voire loupé ! Un croisement entre le titi parisien, le parlé banlieue et l'accent corse. Du coup, cela sonne faux par moments. Et lorsque ce sont les personnages féminins qui s'expriment ainsi c'est vulgaire. Je pense que tourner directement en corse n'aurait pas nui aux dialogues et encore moins à l'ambiance. Bien au contraire !
De par sa rareté, le cinéma corse (réalisation et distribution insulaires), à ne pas confondre avec le cinéma incluant le cadre corse dans son scénario, est souvent accueilli avec un mélange de curiosité et de bienveillance. On se plonge donc dans le deuxième long-métrage de Thierry De Peretti avec une certaine gourmandise, dans l'espérance que le sujet fort des dérives de la lutte identitaire/indépendantiste/autonomiste (rayez la mention inutile selon votre point de vue) donne lieu à une œuvre d'un calibre équivalent. Quand bien même son premier jet, Les Apaches, traitant d'un fait divers sordide, avait témoigné de maladresse et de défauts techniques rédhibitoires. Hélas, nous retrouvons les mêmes éléments problématiques ici : dialogues limite inaudibles par séquences, construction narrative désordonnée, scènes de divagation « gratuites », volonté de se dégager de toutes ressemblances avec les faits réels au point d'enchaîner les séquences sans les contextualiser… Si la fraîcheur des acteurs est bien présente pour nous forcer à nous accrocher jusqu'au bout, elle ne parvient pas à dissiper le malaise, le sentiment de gâchis à l'égard du traitement réalisé. Issu du même tournage, le documentaire sortant ces jours-ci autour de la jeunesse corse promet d'être plus intéressant.
Corse et bastiais, je pense pouvoir être bien placé pour comprendre ce film. Il est pour moi excellent... Il est d'une réalité terrible. Le spectateur n'est pas là pour se divertir mais pour suivre la vie NB. Une plongée froide dans l'univers de la Corse des années 2000 où se mêle grand banditisme, nationaliste et Etat à la dérive... De Perreti maitrise son sujet à merveille.
On passe pas loin du chef d'oeuvre. Performance des acteurs très intéressante. Dommage que la fin du film est brouillonne. 4 * pour encourager ce cinéma politique et historique que les Français font très bien.
Un film sans prétention qui montre l'engrenage, les rouages et les dessous des affaires dont on a une vue très partielle par les médias. Il y a peu de sang, mais le titre correspond bien : on ressent bien la violence qui couve toujours et qui brise les personnes. Ça fait réfléchir par la suite...
Film très intéressant, sur un sujet pas souvent traité par le cinéma français qui concerne pourtant une région française. On est toujours à la limite du politique et du banditisme. Beaucoup de questions sans réponse à un problème complexe Des références au cinéma politique des années 70 en particulier du cinéma italien Le casting est excellent. Mise en scène froide. On regrettera que le film soit mal distribué
Un réalisateur prometteur, un sujet fort jamais vraiment traité, un cadre magnifique... La déception est à la hauteur de l'attente. Certes la vérité transpire totalement du film et les scènes d’exécution font froid dans le dos... Pour le reste, je n'ai pas toujours compris les tenants et les aboutissants de l'intrigue, ni la psychologie du personnage principal (il est censé être une sorte d'intellectuel et sort avec une gagole par exemple), ni les liens et enjeux politiques de leur lutte... Tout semble opaque dans la narration de ce film. J'aurai aimé pouvoir y entrer un peu plus, mais c'était verrouillé de l'intérieur ! Faut dire que les dialogues sont parfois inaudibles, et quand ils le sont, on ne comprend pas toujours tout... Un film qui réjouit les critiques mais pas nécessairement le spectateurs, un de plus !
Un excellent film sur les conflits de la Corse. Malgré un côté lisse des personnages secondaires qui fait qu'on a du mal à réellement ressentir quoique ce soit pour eux, une mise en scène nerveuse et savamment construite rattrape largement le coup. On note également quelques scènes en état de grâce, notamment le repas où les mères parlent des morts violentes de leurs enfants. Une excellente B.O viendra couronner le tout, pour inscrire Une Vie violente parmi les meilleurs films de l'année.
Soyons honnête, cette oeuvre est assez faible sur le plan cinématographique. Pas de recherche esthétique. Une mise en scène simpliste. Un scénario linéaire. Et des jeux d'acteurs limités: des acteurs corses se contenant de parler avec l'accent corse pendant le longs dialogues. Peu d'émotions finalement. A part l'acteur principal dont le personnage est plus fouillé, mais celui-ci bafouille et mange les mots, on n'a du mal à le comprendre ! Heureusement il reste les dialogues qui suscitent la réflexion. L'intérêt est ici politique et sociologique. L'Etat français est-il une puissance coloniale en Corse ? La violence est-elle légitime ? Ou s'arrête la lutte politique armée et ou commence la mafia et le profit personnel ? Et enfin une question taboue: l'Etat français a-t-il délibérément laissé s'installer une mafia corse ? On peut noter au passage une critique du système judiciaire et carcéral français: comme dans le désormais célèbre "Un prophète", c'est en prison, que le héros va faire des rencontres et se radicaliser... Bref on se rapproche du docu-fiction. A voir pour ceux intéressés par la politique, la question corse étant peu abordée au cinéma.
Le film restitue bien l'atmosphère des rivalités entre les différents clans corses sur fond de revendications politiques et de pratiques mafieuses. Cependant il difficile de comprendre qui fait quoi et pour quelle raison. Dommage une impression de confusion domine.
À la vision du nouveau film de Thierry de Peretti, Une vie violente, on comprend aisément ce qui a intéressé Charles Tesson, le Délégué général de la Semaine de la critique, section parallèle du Festival de Cannes qui a pour ambition de défricher les nouveaux territoires de la carte mondiale du cinématographe. En effet, cette fresque politique, historique et intime, d’une folle ambition, brille par sa puissance tragique dans un geste radical qui épouse la force de l’engagement viscéral de Stéphane (son personnage) pour la cause indépendantiste. La suite sur Le Passeur critique.
Ce film, qui a reçu toutes les subventions possibles de l'Etat français alors qu'il ne s'agit pas d'un premier film, montre une fois de plus (mais jamais de trop ??) la Corse sous son mauvais jour. A croire que la relation Corse-continent se résume invariablement, depuis le roman "Colomba" de Mérimée, à la dénonciation d'une violence endémique, assumée par les insulaires et dénoncée par les continentaux. Le message politiquement correct de M. De Peretti, corse du continent s'il en est, (pas né en Corse, pas vécu en Corse et ne parlant pas la langue) est donc plébicité par une certaine presse réconfortée par les efforts de dénonciation précités. J'aimerais seulement que la Corse serve de décor à autre chose que ce film - assez médiocre d'un point de vue cinématographique - ou "Mafiosa". Au bout du raisonnement, on se demande d'ailleurs si les 3 millions de touristes continentaux qui débarquent chaque année en Corse ne sont pas un peu "maso", pour aller séjourner dans cette "île violente". Sinon, d'un point de vue moins politique, ce film n'est ni un documentaire, ni un biopic, les acteurs sont peu crédibles et surjouent avec leur accent trop prononcé, à dessein.