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DarioFulci
105 abonnés
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4,0
Publiée le 23 mars 2018
Loin du spectaculaire hollywoodien, cette trajectoire d'un idéaliste en terrain corse est filmée aussi simplement que la réalité. Rien n'est fait pour donner du charisme aux protagonistes. Ils sont montrés tels qu'ils sont. Ce qui fait la qualité du film c'est justement ce refus du sensationnel pour raconter un fait très français. Mais attention ce n'est pas non plus un film-pensum ou une enquête assommante. La volonté de coller le plus au réel nous donne des personnages et des faits très vrais. La famille dans son intimité, ses réactions, ce qui mine de rien détermine le parcours d'un engagement. Une vision passionnante qui tranche avec tout ce que l'on voit actuellement en la matière autant au cinéma qu'à la télévision.
Je m’attendais à un film explicatif , narratif du milieu du FLNC , des jeunes de cette Corse de fin des années 90 . Or on nous plonge sans comprendre dans un monde inconnu , cruel , successions de scènes sans vraiment comprendre... Dommage...
Les films corses sont rares. Avec Une Vie Violente, Therry de Peretti film la jeunesse corse au début des années 2000 en évoquant l’histoire du mouvement indépendantiste et ses dérives mafieuses. Entre guerre de clans et luttes nationalistes, le film nous entraîne aux côtés des comédiens avec une grande liberté. L’improvisation des mots et des gestes nous ferait presque imaginer cette caméra posée pour un documentaire. C’est justement ce manque de structure qui la lutte ambiguë. Quel en était l’objectif ? Le spectateur n’a d’empathie pour personne, tellement chacun est cruel. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un sujet fort intéressant qui accouche pourtant d'un film très ennuyeux. La faute principalement à une absence totale de crédibilité, à aucun moment on ne croit à ce que l'on voit, on reste donc en marge, et l'histoire se déroule sans nous.
Vraiment un bon film prenant. Un petit côté docu fiction pas déplaisant. L'acteur principal est un peu tête à claque mais on s'y fait. Surtout ce qui le rend meilleur, c'est qu'il représente parfaitement cette jeunesse qui se perd dans un combat voué à l'échec. Ce qui rend ce film plaisant, c'est le réalisme de la fiction qui donne l'impression d'une histoire vraie et étouffante qui se finira forcément mal. Pour moi, c'est un 4 étoiles.
La dérive d'une jeunesse, le cheminement de la violence, la Corse des années 90, tout est là pour donner du cliché. Une des scène du film dévoilée avant la sortie avait de quoi faire peur quand à la finalité d'Une vie violente - un film facile et complaisant plein d'acteurs à l'accent forcé -. Il n'en est rien. C'est plutôt dans la délicatesse que Thierry de Peretti place son film. Délicatesse d'une caméra toujours en retrait. Ici derrière un mur, là derrière un grillage, toujours à distance des hommes. Comme si cette caméra était l'intrus.Quand elle film cette scène 'entre femmes", ou quand elle est dans une pièce pour en filmer une autre... Quel sens du cadre ! Le photographe que je suis y-est tellement sensible. Les références, si on devait en trouver, sont dans les films des années 70. Francesco Rosi peut être et son "Main basse sur la Ville"' mais aussi "Mean Streets" de Scorsese. Mais ça s'arrête là car Une vie Violente n'est pas un film bourrés de références. C'est au contraire un film bourré de nouveautés. Le film d'un cinéaste nouveau. Depuis des années en France on attend ce film. On attend un genre d'Audiard sans les tics d'Audiard. On attend ce film à la fois ample et intime, violent et doux. Le voilà. Ces années, je les ai connues à travers la télévision, à la fois proche et loin des évènements, comme les a connues le réalisateur lui même, je ne me hasarderai pas à dire si tel où tel personnage y est justement représenté ou si tel ou tel évènement est vrai. Mais il faut reconnaître combien la Corse, une jeunesse corse,des année de plomb, un climat, une atmosphère, nous pètent la gueule. Nous y sommes. Entre une interview de Kurt Cobain, un poster tout droit sorti de Scarface et un autre d'Elvis Costello, tout est dit. N'oublions pas de signaler que la bande d'acteurs est magnifique. On ne saurait dire si tel ou tel autre est professionnel ou amateur. Ils ont tous cette vérité. N'oublions pas de louer la photographie qui oscille du clair obscur à des bleus presque irréels sur la méditerranée. A l'instant, je pense à James Gray, mon cinéaste actuezl préféré. .... James Gray a fait Little Odessa et après, il a enchaîné avec "The Yards".Et bien ! Thierry de Peretti nous offre là là son "The yards" à lui.
Je n'y connais rien à l'histoire de la Corse et encore moins les conflits présents dans ce film. Mais, il est vrai que la situation corse n'a été trop rarement prise au sérieux au cinéma. Une Vie Violente s'apparente à un film dramatico judicio-politique qui n'est pas ouvert à tous. Je pensais plutôt affronter un film plus familiale ou à l'inverse assez froid, noir mais finalement, je me retrouve face à un film sans environnement irrespirable ni assez familial (mal placé de mettre des images d'archives dans cette réalisation par contre, mauvais cadrage qui rend le film amateur). Le scénario avait affiché plusieurs points, mais je pense n'avoir pas tout compris à ce film aussi la faute à la complexité des personnages de ce film, pas toujours louches et où les acteurs passent bien à côté de leur film. Il faut attendre malheureusement les premiers règlements de compte pour attirer l'intérêt d'un public qui s'est bien ennuyé pendant 1h15 !
Décidément, je continue de perdre mon crédit pour ces films qui racontent des histoires mais bien trop complexes pour en ressortir quoique ce soit de positif.
Ce film, qui a reçu toutes les subventions possibles de l'Etat français alors qu'il ne s'agit pas d'un premier film, montre une fois de plus (mais jamais de trop ??) la Corse sous son mauvais jour. A croire que la relation Corse-continent se résume invariablement, depuis le roman "Colomba" de Mérimée, à la dénonciation d'une violence endémique, assumée par les insulaires et dénoncée par les continentaux. Le message politiquement correct de M. De Peretti, corse du continent s'il en est, (pas né en Corse, pas vécu en Corse et ne parlant pas la langue) est donc plébicité par une certaine presse réconfortée par les efforts de dénonciation précités. J'aimerais seulement que la Corse serve de décor à autre chose que ce film - assez médiocre d'un point de vue cinématographique - ou "Mafiosa". Au bout du raisonnement, on se demande d'ailleurs si les 3 millions de touristes continentaux qui débarquent chaque année en Corse ne sont pas un peu "maso", pour aller séjourner dans cette "île violente". Sinon, d'un point de vue moins politique, ce film n'est ni un documentaire, ni un biopic, les acteurs sont peu crédibles et surjouent avec leur accent trop prononcé, à dessein.
Stéphane est un jeune militant de la cause nationaliste corse qui a dû quitter l'île sous les menaces de mort d'une faction rivale. Il y revient au risque de sa vie à l'occasion de l'enterrement d'un compagnon de lutte.
J'attendais beaucoup du deuxième film de Thierry de Peretti présenté à la Semaine de la Critique de Cannes le printemps dernier. J'avais aimé son premier film, "Les Apaches" sorti en 2013, qui en racontant l'histoire de quelques adolescents chassant l'ennui de l'été en squattant la riche demeure d'un vacancier donnait une image de la Corse à mille lieues des clichés de carte postale.
"Une vie violente" affichait plus d'ambition encore : raconter de l'intérieur l'histoire de la lutte nationaliste. Une version corse de "Buongiorno notte", le classique de Marco Bellocchio qui documentait à travers les yeux d'une terroriste les années de plomb en Italie, ou de "Nos meilleures années", la saga de Marco Tullio Giordana.
Il n'y parvient qu'à moitié. Les luttes intestines du mouvement nationaliste resteront bien opaques au spectateur néophyte. Moi qui connais mal la Corse n'ai pas compris grand-chose aux divergences qui opposaient les nationalistes historiques aux jeunes qui ont contesté ses dérives mafieuses.
À défaut de nous faire comprendre les enjeux du conflit corse, Thierry de Peretti avait l'ambition de réaliser un grand film sur l'engagement militant et ses inévitables compromissions - comme Dostoïevski dans "Les Possédés" que lit, avec un brin d'ostentation, le héros. Là encore, le pari n'est qu'à moitié réussi. Car on n'est jamais touché par les personnages - trop nombreux et qui, du coup, peinent à prendre chair - ou par les situations - trop chaotiques et qui, du coup, n'émeuvent jamais. Une seule scène prend à la gorge : l'assassinat de sang froid de deux militants, tués à bout portant puis brûlés vifs dans leur automobile sous les yeux impuissants des journaliers qui travaillent dans les exploitations de la plaine agricole.
Loin de convaincre, les paysages corses, l'accent traînant des personnages, leurs tirades amphigouriques sur la grandeur de la cause nationaliste finissent par produire l'effet inverse de celui escompté : un décor artificiel de carte postale.
Film sur le quotidien des nationalistes Corses................Réalisation correcte, qui se regarde sans ennui..............2 étoiles et demie...............!!!!!!!!!
Fresque politique située en grande partie en 2001 et qui a nous montre le mouvement des militants nationalistes Corse se durcir et finalement se diviser en 2 groupes FLNC et Armata Corse. Le scénario est très réaliste parfois trop avec beaucoup d'échanges verbaux virulents qui priment sur les scènes d'action pourtant réussies .On sent pourtant le danger permanent pour l'ensemble des militants mais ceux ci étant très nombreux on s'y perd un peu dans le déroulement des opérations dommage ...
L’histoire commence à Paris en 2001 où Stéphane (Jean MICHELANGELI) apprend l’assassinat de son ami d’enfance Christophe (Henry-Noël TABARY). Il retourne en Corse pour son enterrement. Retour aux années 1990’ [le F.L.N.C. (Front de Libération Nationale Corse) est scindé alors en 2 branches rivales, le F.L.N.C. Canal Historique et le F.L.N.C. Canal Habituel] et flash-back sur son adolescence et sa vie de jeune adulte à Bastia ;spoiler: il rend service à certains nationalistes (transport d’armes), ce lui vaut d’être arrêté et de séjourner en prison où il rencontre d’autres nationalistes. Le film raconte son action politique et clandestine. Son intérêt réside dans son aspect réaliste, presque documentaire mais l’histoire est complexe, difficile à suivre pour des non Corses ; le film a, néanmoins, le mérite d’exister et d’évoquer les relations troubles des nationalistes avec le Milieu et les hommes politiques, le racket et la spéculation immobilière. Le monde des nationalistes reste un univers d’hommes, imprégnés de testostérone et qui règlent les problèmes à coups de flingues. Difficile de s’y intéresser (sans parler d’identification), d’autant que certains parent leurs actes de discours pseudo-marxistes, se référant au Peuple et à sa défense, tout en étant minoritaires et non représentatifs. Les uns sont aliénés par la cause qu’ils croient défendre (Stéphane), les autres sont avides de pouvoir et d’argent. Le film aurait mérité d’être plus didactique mais, selon le réalisateur, cela n’est pas le sujet qui est, pour lui, le parcours d’un jeune Corse. .
Après un premier film très remarqué (Les Apaches, 2013), Thierry de Peretti retrouve son île natale pour un nouveau film coup de poing. Beaucoup plus politique Une vie violente n’en a pas moins pour autant des allures de tragédie grecque. Je ne connais pas bien l'histoire complexe de la Corse, passée et actuelle, mais j’ai trouvé le tout très intéressant et toujours extrêmement bien fait. Même remarques que pour son premier film, une mise en scène sèche, précise, solide, qui ne s’embarrasse pas fioriture ni de superflu. C’est direct et sans concession. Le scénario, saisissant, est tout aussi minutieux. La direction d’acteur est impeccable. Tous les acteurs sont débutants et non-professionnels, troublants de naturel, ils sont tous formidables. On y croit, on est happé par le suspens, même si on se doute que tout cela va mal finir et on ne voit pas le temps passer. Dans un style de nouveau très documentaire, Thierry de Peretti confirme donc tous les espoirs mis en lui et nous offre un film fort dont on ne ressort, une fois de plus, pas indemne. Glaçant et prenant.
Je suis assez déçu. Le précédent film du réalisateur, "Les Apaches", était plus réussi bien qu'imparfait. Surtout, il réussissait à créer progressivement une atmosphère lourde et étouffante qui prenait le spectateur à la gorge. Ici, j'ai vraiment peiné à m'intéresser aux différents protagonistes. D'abord par le manque de charisme voire de talent de certains acteurs, à commencer par celui qui interprète Stéphane. Autre aspect qui a nui à la compréhension du récit et de ses enjeux : le foisonnement de personnages, les multiples sous-intrigues, les dialogues hachés, parfois en corse... Certains discours nationalistes sonnaient faux, comme s'ils étaient récités plus que ressentis. En revanche, la toute fin du film, avec ce traveling de Stéphane dans les rues de Bastia sur fond d'entretien en voix-off, contrastait avec le reste du film par l'intensité dramatique qu'elle dégageait. Cette scène est hélas arrivée bien trop tard.
Un documentaire sur la radicalisation d'un jeune Corse qui semble annoncer "Un Prophète" de Jacques Audiard. Le problème c'est que l'on assiste de l'extérieur à des guerres intestines. Comme en plus le son a été mal enregistré et qu'on rate des paroles, on ne comprend pas grand-chose... Mais peut-être que personne ne peut vraiment comprendre l'imbroglo politico-mafieux corse.