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    L'Île aux chiens
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    300 critiques spectateurs

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    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    202 abonnés 2 525 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2020
    L'île au chien est un bon film d'animation de Wes Anderson, dans la droite lignée de Fantastic Mr Fox, à la fois original et poétique.
    L'histoire est on-ne-peut-plus Wes Andersonienne. L'ensemble de la race canine, accusée d'être porteuse d'un virus dangereux pour l'homme par le régime autoritaire japonais, se retrouve déportée sur une île constituée de détritus. Pendant que certains mouvements étudiants cherchent à prouver leur innocence, un enfant va rechercher son chien sur cette île.
    Le style d'animation est très particulier, reprenant celui de Fantastic Mr Fox et offre beaucoup de charme au film.
    Le casting en version originale est de très haut (Bill Murray, Edward Norton, Scarlett Johansson, Jeff Goldblum ou Bryan Cranston pour ne citer qu'eux) mais je crois que le casting français n'a pas à rougir non plus (Vincent Lindon, Mathieu Amalric, Léa Seydoux, Daniel Auteuil ou Romain Duris).
    C'est un très charmant petit film d'animation qui mérite d'être vu. Wes Anderson fait vraiment des films assez unique-en-leur-genre.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    111 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juin 2018
    Ce film d'animation davantage destiné aux adultes qu'aux enfants impressionne tant chacun de ses plans bénéficie d'un travail conséquent. Réalisé en stop motion, ce récit écologique et vaguement politique sait nous emmener hors des sentiers battus. Comme en témoigne sa "binationalité" américano-nippone qui nous fait vivre des dialogues tantôt en anglais, tantôt en japonais. Un peu vain, mais sacrément brillant quand même.
    Cinéphilion
    Cinéphilion

    62 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2018
    Réputé pour sa marque de fabrique légendaire, Wes Anderson sort les crocs et dézingue l’animation classique grâce à « L’Île aux Chiens », une oeuvre brute et détonante.
    Bien qu’au premier abord, les éléments graphiques peuvent paraître archaïques, l’animation base sa construction visuelle au profit d’un recyclage des matières premières. Créer l’univers d’une île de déchets avec des personnages issus d’une politique de non gaspillage, voilà ce à quoi correspond habilement la destinée écologique qu’entreprend le métrage.
    Cette sensibilité visant à protéger notre planète et nos ressources se joint à une actualité dont la résonance se veut anticipative.
    « L’Île aux Chiens », c’est aussi un rapport culturel direct avec la société chinoise. En prenant au pied levé le mythe du chat tant ancré dans les traditions locales, Wes Anderson traduit à travers ce virus canin fictif, une peur de l’étranger. Les chiens sont exclus, pour certains exterminés et le reste est envoyé sur une terre isolée.
    Cet attrait politiquement engagé s’étend ensuite sur le fil conducteur du récit : spoiler: Des chercheurs ayant trouvé un remède médical pour contrer la maladie, le régime dictatorial chinois impose une diplomatie du silence.
    Rien ne doit s’améliorer. Le film s’engage dans la dénonciation d’un système pourri jusqu’à l’os…
    Quoi qu’il en soit, l’intégration du personnage d’Atari est là pour faire preuve de contre-exemple et rappeler que le chien reste le meilleur ami de l’homme. Il y a, dans nos sociétés, un besoin d’affection réciproque avec l’animal, et cette mise en narration des personnages canins offre au spectateur une intégration au sein du groupe des chiens.
    spoiler: Entre autre, Spots, l’outsider rebelle du groupe, manifeste cette nécessité éternelle de présence humaine mais déçu, il la réfute. Jusqu’à l’arrivée d’Atari…

    D’un style manant, cette animation atypique est une savoureuse aventure pleine d’harmonieux sentiments. Rustre, cynique, drôle mais juste, voilà le cocktail inhabituel d’une fable moderne qui a du mordant !
    Bilan : « L’Île aux chiens », une interprétation rugueuse à prendre dans le sens du poil.
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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 29 juillet 2018
    En tant que film d'artisans, c'est une réussite brillante, comme l'était déjà Mr. Fox, mais je ne suis pas un grand adepte de cette méthode d'animation. Pour cet univers japonisant, en particulier, je me serais bien passé du relief, qui donne un côté un peu jeu vidéo arty par moments, alors qu'un dessin animé aurait suffi à mon avis. Niveau scénario et montage, Wes Anderson n'a jamais été un as du rythme, disons qu'il a une fois de plus son univers bien à lui, dont je commence personnellement à me lasser un peu. Mais comme toujours, il sait faire exister progressivement ses personnages pour faire naître l'émotion. Sur ce dernier point, il est largement aidé par un casting de doublage VO assez exceptionnel, Bryan Cranston en tête, dont la voix m'avait manqué depuis Breaking Bad.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 12 juin 2018
    Bien évidement, la principale vertu de L’île aux chiens c'est l'incroyable côté technique. Un travail d'artisanat qu'on n'avait jamais connu. Le moindre détail se magnifie grâce à la mise en scène. Chaque guignol est enregistré avec des micro-caméras qui donnent l'impression que les personnages ont été fabriqués à taille réelle. Aussi, pour créer une illusion de profondeur, les éléments du paysage en deuxième plan sont de taille réduite. Ainsi, le contraste avec les premiers plan des personnages, donnent une sensation de distance entre les différents objets.

    En plus, toutes les retransmissions qu'on voit sur les télés du film sont intégralement animées au méthode traditionnel. Le contrecoup que ça crée par rapport aux marionnettes tridimensionnelles amplifie la délicatesse de chaque poupée et chaque décor. Au-delà de l'image, Anderson traite soigneusement le son. Les voix de chiens sont en anglais et la plupart des humains parlent en japonais, sans sous-titres, s'appuyant seulement sur des autres personnages secondaires qui traduisent ce qu'ils dissent. Le cinéaste sublime encore une fois le côté visuel de son film avec quelques idées bien exécutées qui font de L'île aux chiens son travail le plus intéressant jusqu'à la date.

    Ce n'est pour rien que cette fois-ci Anderson va plus loin du plaisir visuel pour charger le film d'un message politique assez critique, contrairement au reste de sa filmographie, si jolie comme creuse. La déportation d'un groupe de la population visé pour le pouvoir, d'un jour au lendemain, résonne comme une claque dans la gueule de Trump même si le fond du film se cache derrière la culture nippone. Une première pour le réalisateur, qui donne un coup sur la table sans renoncer à son style si particulier.

    Depuis qu'on avait connu la synopse de L'ìle aux chiens, l'attente semblait interminable. Un gamin de douze ans qui s'échappe sur une île abandonnée pour récupérer son chien. On aurait dit que, enfin, après une carrière centré sur l'extravagant et l'excentrique, Anderson misait sur l'émotion. Ces dernières années, Pixar a perfectionné la formule touchante pour les adultes qui reconnectent avec leurs sentiments de l'enfance, devenant aujourd'hui le référent principal dans l'industrie. Aussi, la figure du chien comme être naïf et câlin devrait aider le film pour émouvoir son public. Malgré toutes ces facilités, la tendresse du scénario ne sort pas en surface.

    Les blagues de Wes Anderson ne marchent pas à tous les coups. C'est un humour sec, blindé de sarcasme, qui frappe les spectateurs. spoiler: On trouvera ce style comique au début du film, quand il nous fait croire que le chien du protagoniste est mort parce-que personne savait ouvrir sa cage. On le retrouve aussi quand le char de la grue avec les chiens dedans tombe dans un incinérateur, ce qui nous fera penser quelques minutes que la moitié des chiens protagonistes sont morts aussi.
    Il s'agit de ces coups d'effet si fermes qui coupent le fil narratif d'une façon trop directe qui nous contrarient, incapables de nous surprendre ou nous faire rire. Dommage pour Anderson, qui préfère laisser son empreinte frivole sur l'humour au lieu d'approfondir dans le portrait des personnages si bien retouchés en surface.

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    Requiemovies
    Requiemovies

    212 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 avril 2018
    Découvert avec le brillant Rushmore, Wes Anderson a imprimé son style tout au long de sa filmographie. Créant un univers et une marque dont son cinéma était d’une fort ADN cinématographique. Après un passage réussit à l’animation, Fantastic Mr. Fox, ont suivi, hors courts et pubs, Moonrise Kingdom et The Grand Budapest Hotel.
    C’est donc par le biais du stop motion qu’il fait son retour à l’animation, technique qui lui avait si bien réussit avec Fantastic Mr. Fox. L’île aux chiens semble être avant tout un très bel hommage au Japon dans un écrin visuel totalement enjouer et imprégné d’idées à la minutes. Et pourtant nous sommes toujours et encore en plein univers « andersonnien ». Si la fibre cinématographique du metteur en scène est moins présente, support oblige, les idées et le mode de narration (micro-ellipses, très découpé…) sont celles que l’on retrouve dans tous les films du cinéaste. Autant dire qu’il ne pourra sans doute par conquérir un nouveau public ici mais il continu de valider tout le talent que ses fans (ou moins fans) lui trouvent. L’île aux chiens est un petit bijou de stop motion, et c’est son principal argument face à ce qui gâche un peu (vraiment un peu) l’ensemble du film. C’est le manque de fluidité du récit qui interpelle un minimum, trop découpé, passe d’armes d’une séquence à une autre sans réelle continuité, avec cette sensation de chaos « organisé ». Mais c’est aussi ça la patte Anderson, un univers barré, parfois baroque, où la folie prend toujours des contours poétiques ; et son nouveau terrain de jeu de marionnettes à quatre pattes est parfait pour exécuter et mettre en scène son récit. Entre douce rêverie et folie moderne, qui prennent ici un accent critique de certaines sociétés modernes sans doute plus « dingues » que son film en lui-même, et pourtant... L’île aux chiens permet donc de s’évader un long moment, à travers une plastique éblouissante dans une mise en scène aux trouvailles visuelles constamment surprenantes et renouvelées. Moins objectivement on restera sur la version originale et non doublée tant le casting français composé de comédiens parfois trop connus font de l’ombre aux personnages qu’ils doublent, un détail, mais bon.
    L’île aux chiens est sans surprise un pur film de Wes Anderson qui si il ne retrouve pas pleinement le génie de The Grand Budapest Hotel s’avère une excellente réussite d’un metteur en scène unique et inclassable comme pouvait l’être Tati à son époque. requiemovies.over-blog.com
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    639 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 avril 2018
    Wes Anderson frappe fort avec son "Ile aux chiens", conte d'anticipation politique et fantaisiste étonnant à l'esthétique asiatique foisonnante, où les personnages principaux à quatre pattes se battent pour leur liberté face à une dictature sans merci dans un Japon futuriste. A l'instar de "Fantastic Mr. Fox", le réalisateur renoue avec la stop-motion pour cette histoire infaisable en prise de vues réelle, sans rentrer dans la case dessin animé, mais en repoussant les limites de ce dispositif singulier. J'avoue avoir été très vite charmé par cet univers visuel riche et dépaysant, où fourmillent détails, idées de mise en scène et références à la culture japonaise. L'originalité est servie à la pelle tant la forme et le contenu nous bousculent de notre zone de confort habituelle : raconter sous forme d'un récit d'aventures canine le drame des populations en exil, c'est quand même un beau coup de maitre ! Néanmoins, dans ce feu d'artifices de singularités, j'ai trouvé le ton global de "L'ile aux chiens" déprimant et monotone. Malgré ce casting vocal cinq étoiles, que ce soit dans version originale (celle que j'ai vu) ou dans la version doublée, les voix se restreignent à un niveau sonore identique qui rend le tout absolument monocorde et sans nuances. Certaines, bien sur, vont à contre-courant mais pas suffisamment pour que ça dynamite l'ensemble. Cette impression entièrement subjective n'a donc pas fait bon ménage sur la durée avec la stop-motion, aplatissant tout et le banalisant en émotions. Ca rend le film vraiment déprimant... Heureusement, l'univers sonore d'Alexandre Desplat est là pour rythmer ces voix drôlement dirigées. Du coup, je crois être passé à côté de l'humour qui semble avoir marqué les critiques. Je me suis donc accroché à cette esthétique sublime, quoique sur la durée, un peu trop envahissante, notamment sur la disposition des nombreux sous-titres. Il faut croire que je n'ai pas su tirer entièrement la joie contagieuse de cette atmosphère injuste et noire. Sans parler de l'écho évident à notre réalité, cette histoire, bien que sublime en tout point, ne m'a simplement pas touché par son intrigue du petit garçon qui a perdu son gentil chien garde du corps dans un monde corrompu. Je chipote mais je me justifierai en plaidant une question de gout et de sensibilité...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 mai 2018
    Du Wes Anderson tout craché, voilà comment je définirai en deux mots The Isle of Dogs, qui dépeint un Japon fantasmé dans lequel un dirigeant-dictateur se charge d'exiler (et même pire) tous les chiens. Il y a beaucoup à dire sur les qualités déployées par le film, d'une créativité remarquable, très profond pour ceux qui souhaitent en analyser le propos, mais également joyeusement futile par moments. L'aspect visuel, en stop-motion, ressemble fortement à Fantastic Mr Fox, l'une des précédentes oeuvres du réalisateur: une réussite indéniable. En ce qui me concerne, je reste un peu sur ma faim concernant le traitement des personnages, emportés dans le rythme assez mécanique (et typique) du réalisateur. J'ai malgré tout passé un très bon moment et je ne peux que recommander le déplacement !
    btravis1
    btravis1

    114 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 mai 2018
    Prouesse technique d'abord car chaque plan est admirable et rempli d'une multitude de détails, ensuite très bonne musique, très bon doublage (VO) et finalement l'histoire s'avère plutôt pas mal, on s'attache à ces chiens et au jeune garçon. Mais je préfère néanmoins les films d'Anderson avec un peu plus d'humour.
    Scorcm83
    Scorcm83

    106 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 octobre 2018
    Impossible de ne pas avoir un goût amer en sortant de la salle. Oui c'est bien fait, c'est attachant, visionnaire, inventif et émouvant, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir été déçu. La faute à un dernier quart confus et beaucoup trop générique. C'est le problème de pas mal de films récents de cinéastes reconnus ; pour le coup, j'avais ressenti la même chose sur *Ready Player One*. Des grands réalisateurs qui nous proposent un concept génial, avec une première heure brillante, et qui ne savent pas vraiment où aller avec ça. C'est vraiment dommage car *L'Ile aux chiens* était bourré de potentiel et forcément l'un des films que j'attendais le plus de 2018. Objectivement, ça reste un bon film, mais le manque de folie et d'originalité du dernier quart plombent gravement l'oeuvre. A voir pour la qualité graphique et la magie de la première heure, mais ne pas s'attendre à une conclusion révolutionnaire, loin de là.

    A voir tout de même.
    LeFilCine
    LeFilCine

    184 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 avril 2018
    Wes Anderson est un artiste tellement rare et si unique qu’on déguste son dernier long-métrage comme une friandise longuement convoitée. Son travail fourmille d’un tel degré de minutie et de rigueur qu’on est bien embêté au moment de critiquer une telle proposition artistique. Et, en effet, il n’y a bien que la futilité, toute relative, du sujet qui peut être sujette à caution. Pour le reste c’est presque parfait : l’animation est brillante, la musique d’Alexandre Desplat parfaite, les voix françaises excellentes (notamment celle de Vincent Lindon, dans le rôle-titre). Les décors japonisants sont souvent magnifiques, même s’il on peut regretter la présence un peu longue à l’écran de l’île-poubelle qui ne rend pas vraiment grâce à tout le travail effectué sur ce film. Le scénario fourmille de petites réflexions malines sur les relations entre les hommes et leurs animaux, et n’est pas exempt d’humour, souvent présent sous la forme de jolies séquences très visuelles. Après avoir dit tout ce bien sur cette proposition artistique épatante, il reste un sujet purement canin qui a quand même un peu de mal à nous faire dresser plus qu’une oreille d’attention. En effet, même s’il y a un peu de fond et surtout une forme magnifique, le sujet reste assez léger avec des chiens qui conversent sur leur avenir. Wes Anderson n’atteint donc pas, avec son Île aux Chiens, la maestria de son précédent film, The Grand Budapest Hotel, mais nous offre une nouvelle fois un très joli moment de cinéma.
    SuperJS
    SuperJS

    35 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 avril 2018
    Un petit régal en terme d’esthétisme, de technique et d’humour. Des messages très intéressants derrière l’histoire accessible à des enfants. À voir absolument.
    Matis H.
    Matis H.

    26 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 avril 2018
    N'ayant jamais été un grand admirateur du cinéaste, trouvant sa symétrie systématique étouffante et mécanique, "Isle of Dogs" représente une surprise de poids. Si on peut évoquer comme défaut une représentation culturelle du Japon parfois douteuse (le prologue, certains éléments iconographiques etc.) cela intervient dans une construction cinéphilique de son univers, l'utilisation d'une musique des "Sept Samouraïs" n'est pas anodine, sans que cela excuse les-dites maladresses.

    Au delà de ça, Anderson livre une proposition de cinéma réjouissante, où son style donne enfin corps à son propos : celui d'un pouvoir écrasant, au sein duquel les laissés pour compte sont tout simplement évacués. Si on peut reprocher au récit d'expédier trop rapidement certains éléments décisifs (le passage de flambeau, la découverte de spot etc.), les décisions formelles, elles, ne flanchent jamais.

    Le cinéaste, dans un geste impressionnant, questionne le pouvoir de l'image, aussi bien dans le récit, que dans sa mise en scène. Les split-screen, artificiels ou bien au sein même du cadre, se multiplient, Anderson démontrant que sa problématique principale est celle de la communication (les différentes langues, les médias etc.) et voit en l'image une solution, et une langue, universelle. En somme, c'est un renouvellement salvateur pour Anderson, qui emmène son cinéma vers des horizons inattendus.

    Cependant, si le film est d'une grande richesse formelle et thématique, je ne peux m'empêcher de penser que mettre des mots sur les choix du réalisateur, bons comme mauvais, ce serait, finalement, en perdre la magie.
    Pauline G.
    Pauline G.

    40 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2018
    Comme s’il avait été scindé en deux dimensions, L’Île aux chiens porte en lui un déséquilibre troublant : d’un côté, l’animation en elle-même, l’atmosphère générale qui entoure le film, que ce soit au travers de son immersion dans la culture nippone ou l’humour sous-jacent, instaurent un climat des plus soignés et agréables, tandis que de l’autre, le scénario reste somme toute assez pauvre et attendu, ponctué par des rebondissements basiques qui ne semblent pas cohérents avec la qualité générale du film. L’accent est clairement mis sur la forme au détriment du fond. C’est dommage, comme si Wes Anderson faisait désormais du Wes Anderson plutôt que de poursuivre ses explorations artistiques et prises de risques inhérentes.
    Kev T
    Kev T

    39 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2018
    Un film dont j’ai trouvé l’esthétisme superbe. Ce film peut être vu comme une métaphore vis à vis des minorités abandonnés et isolés. Cela donne à réfléchir sur notre humanité et les conséquences de certains choix politiques. Cependant, cette fable peut aussi être appréciée si on la savour au premier degré.
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