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Cuzion
28 abonnés
199 critiques
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4,0
Publiée le 2 mai 2018
Quand je dis que l’animation n’est pas que pour les enfants, en voici encore un bel exemple. Là si vous y amenez un enfant qui a grandi avec Disney/Pixar comme seule référence, il risque au mieux de s’ennuyer sévèrement, au pire d’avoir une belle peur et de vous le rappeler les nuits suivantes. Oui L’Île aux Chiens est pour un public plus averti que les petiots et moins petiots, je pense qu’il faut au moins être adolescent pour apprécier pleinement ce film. L’animation en stop-motion crée une ambiance particulière et le choix de chiens pouilleux et assez repoussants nous amène dans un univers glauque presque post-apocalyptique pour la gente canine. Dans le choix des décors, de la symétrie, des scènes posées et de la couleur du film, on se retrouve tout de suite dans un Wes Anderson, le monsieur a son style reconnaissable immédiatement. De plus, les dialogues parfois surréalistes pour les situations, l’envie de toujours parler pour augmenter l’absurdité de l’évènement est toujours présent et ça, on n’aime ou pas mais on ne peut pas y rester indifférent. Cette histoire d’extermination d’une espèce, de mise en marge de la société et de déportation forcée peut bien sûr être pris en dehors du point de vue des chiens et reportés sur nos choix politiques et sociétaux. Là Wes Anderson nous gratifie d’une ode à la tolérance, à la chance de tout-à-chacun et, même si sur le papier c’est un peu convenu, il ne tombe pas dans le mielleux et parvient à se hisser au-dessus de la foule. Bon par contre, l’esprit général est un peu « simpliste », trop posé et peut-être trop lissé pour que son univers ne tombe pas trop dans le politique. Alors oui, tout il est beau comme il est et il mérite de vivre avec les autres communautés mais il serait dur de sortir une œuvre prônant l’inverse.
Ce film réalisé par Wes Anderson que j'ai eu la chance de découvrir en avant-première grâce au Club 300 d'Allocine est très bon. J'ai effectivement beaucoup aimé et pourtant, ce n'étais pas gagné car je ne suis vraiment pas fan des films de ce réalisateur, je n'arrive pas à rentrer dans son univers mais ici j'ai trouvé le tout très bien pensé. C'est donc l'histoire de chiens que le Japon envoi sur "l'île aux déchets" car ils contractent une maladie dangereuse pour l'homme mais un petit garçon y va dans l'espoir de retrouver son chien. En-soi, l'histoire n'est pas follement originale car c'est finalement un schéma assez classique quand on regarde bien mais c'est surtout sur la forme que les choses deviennent intéressantes. Effectivement, l'histoire est assez classique dans le sens où nous avons des personnages assez clichés, où la trame est assez prévisible et où on a déjà vu cela dans d'autres films d'animation, néanmoins, on peut y voir ici une satire sociale assez intéressante. Sur la forme par contre, le film se démarque beaucoup rien que dans son esthétique et surtout dans le fait de le faire un stop-motion et donc d'une façon beaucoup plus artisanale que d'autres films qui utilisent aujourd'hui majoritairement les effets spéciaux numériques et de la 3D. C'est donc très sympa d'avoir cet effet-là, surtout qu'il est très bien fait et rajoute beaucoup de poésie à un univers qui en possède déjà beaucoup. On s'attache effectivement très vite aux personnages et bien que leur quête ne soit donc pas spécialement originale, on rentre quand même tout de suite dedans et d'ailleurs, le film passe très vite. L'humour est également très présent et on reconnaît par là bien le style d'Anderson. Pour ce qui est du doublage (en V.O.), il est très bon et très bien joué, de plus les voix correspondent très bien aux personnages. La B.O. signée Alexandre Desplat est également très bonne. "L'Île aux chiens" est donc pour moi une agréable surprise qui arrive à nous transporter dans son univers farfelu.
Excellent film de part son rendu visuel, son histoire, ses personnages ! C'est drôle, touchant, innovant ! Une forme d'animation décalée et originale. On reconnait le style du réalisateur par ces images avec peu de mouvements (souvent latéraux). En VOST, le casting est extra. De la voix d'Edward Norton à celle sensuelle de Scarlett Johansson, leur personnalité colle parfaite ! Un nouveau coup de coeur de ce début d'année 2018
Un sacré tour de force technique qui rendrait presque Fantastic Mr.Fox obsolète. Wes Anderson pousse plus loin que jamais sa mise-en-scène décalée avec une optimisation de son style grâce à la stop-motion qui ne lui impose aucune limite. Il ne se passe pas une scène sans qu'une nouvelle idée vienne rendre ce conte moderne nourrie de culture nippone drôle et rythmé, pas une seule scène sans qu'une nouvelle idée n'intervienne pour servir ses différents propos. Seul les paroles des chiens sont traduits, mais ce sont eux qui dégagent le plus d'humanité face aux conspirateurs humains qui ne souhaitent que les anéantir. Anderson adopte volontairement la forme d'un conte (l'introduction en dit long là-dessus) pour justifier un manichéisme en une dimension mais qui aborde avec simplicité des thématiques plus que jamais d'actualité (maltraitance animale, manipulation des masses, surconsommation, déportation). Un tournant qui ne fait que confirmer encore plus le talent d'un esthète de haut-niveau. Une pépite de cette année 2018.
Réalisé en stop motion et avec toute une batterie de grands noms pour le doublage (Bryan Cranston, Edward Norton, France McDormand...), la dernière réalisation du toujours si bien inspiré Wes Anderson célèbre l'amour pour nos amis canins dans un joli conte anti-despotique saveur japonisante. L'univers est tout de suite très attachant, visuellement impeccable et agrémenté d'un thème musical efficace et entraînant. Bien écrit et ficelé, l'histoire s'attaque directement à la corruption et à la manipulation du peuple par l'autorité. The Isle of dogs, comprennez I Love Dogs, est un plaisir de tout instants. On est d'autant plus emballé par cette histoire de rébellion canine que par ce Japon redéfini mais gardant ses codes qui le rende unique et attrayant (perso la scène de confection des sushis c'est tout simple mais j'ai a-do-ré). Alors après je peux aussi parler des dialogues qui sont au poil (ah ah), qui humanisent les chiens tout en conservant leur principales caractéristiques (qui font que oui entre autre, ils sont le meilleur ami de l'homme). Mais c'est avant tout et comme souvent avec lui, un bel emballage qui se suffit à lui-même. J'ai du mal à imaginer que l'on puisse y passer un mauvais moment. Une aventure purement Anderson qui surfe entre excentricité et réflexion, folie et poésie, humour et violence.