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    L'Île aux chiens
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    tupper
    tupper

    136 abonnés 1 395 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2018
    Sous couvert d’une fable fantastique techniquement impressionnante et esthétiquement magnifique, Wes Anderson réussit avec humour, finesse et cynisme à aborder des thèmes sociétaux et politiques aussi grave que la dictature, le populisme, la ségrégation, la déportation... Original, beau, concernant. Un grand moment de cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 14 avril 2018
    Imaginez à la même affiche : Vincent Lindon, Daniel Auteuil, Isabelle Huppert, Mathieu Amalric, Jean-Pierre Léaud, Louis Garrel, Léa Seydoux, Romain Duris, Yvon Attal, Aurore Cément… Un casting dix étoiles, Royal canin ! Ces stars cabotines prêtent leur voix, aux héros poilus accusés de véhiculer la grippe canine dans une cité japonaise imaginaire et exilés sur une île transformée en immense décharge à ciel ouvert. Mauvais prétexte et bon débarras pour leurs soi-disant meilleurs amis.
    Attari, 12 ans, échappe à un maître tyrannique et sous influence, vole un avion et atterrit sur l’île pour retrouver Spot, son chien lui aussi déporté. Aux côté de Chief, le chef de meute rebelle, il va bientôt organiser la résistance de Rex, Duke, Boss, King et quelques autres… Le film d’animation de Wes Anderson est une fable magnifique et féroce sur l’intolérance. Une satire mordante contre le cynisme de notre époque. Avec en filigrane, une dénonciation de la ségrégation et une allégorie en faveur des bannis de la société.
    Truffée de de trouvailles et d’effets visuels, la réalisation a eu recours à un millier de marionnettes. Prouesse technique, l’Île aux chiens est surtout très réussi du point de vue plastique. Avec des « personnages » entre vraisemblance et caricature et des décors spectaculaires. Et une référence constante au cinéma d’animation japonais et à l’art des estampes. Le dernier bijou de Wes Anderson est aussi bluffant du point de vue esthétique, que convaincant dans son plaidoyer humaniste. Il faut aboyer avec la meute. Ouaf, ouaf !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 avril 2018
    Grande Créativité
    Tres artistique
    Incroyable musique qui nous transporte
    Subtil mélange du Japon et des canins
    Dik ap Prale
    Dik ap Prale

    220 abonnés 2 875 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2019
    De l'animation pour mettre en scène la race canine, celle qui se dévoue, qui subit et glorifie la race humaine. La race humaine qui rejette malgré tout son meilleur ami au premier revirement sans discernement dès le temps venu. Cette fable douce amère est une anticipation féroce en application au monde d'aujourd'hui. Le Japon est ici magnifique et se révèle étrangement ici comme le bouc émissaire qui a déjà trop souffert, dans un monde où la protection de l'homme prime sur le reste du monde. Les chiens de Wes Anderson sont exceptionnels d'animation.
    dagrey1
    dagrey1

    101 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2018
    **Une grippe canine frappe la ville de Megasaki au Japon. Le maire Kobayashi décide d'exiler la totalité de la population canine sur une île pleine de déchets. Le neveu du maire, Atari, va tenter une opération de sauvetage à bord d'un petit avion pour retrouver son chien spot. Atari va être aidé dans son aventure par 5 chiens déportés: Chief, Boss, Rex, King et Duke.**

    **L'île aux chiens** est un film d'animation de **Wes Anderson** qui sortira le **11 avril 2018**.
    Après le très réussi **Fantastic Mister Fox**, le réalisateur américain revient au film d'animation dans une nouvelle aventure bluffante.
    Annoncé depuis plusieurs mois par une bande annonce vraiment maline, le film est un plaisir pour les yeux et les oreilles. Réalisé en stop motion, l'île aux chiens soigne particulièrement le détail du scénario et de ses personnages.
    Les véritables héros du film sont les chiens déportés. Se concentrant sur les 5 chiens précités dont les dialogues sont désopilants et sur Spot, le réalisateur dresse un portrait des canidés particulièrement bien vu, touchant et souvent drôlatique (Oracle, le Carlin "devin" au regard bleu perçant qui regarde la télévision pour établir ses prédictions m'a vraiment beaucoup plu ainsi que les 5 chiens guest stars qui éternuent toutes les 3 répliques... ).
    C'est une odyssée que vont vivre Atari et ses compagnons à 4 pattes pour retrouver Spot et sauver l'ensemble des chiens de l'île de la folie meurtrière des hommes et d'autres périls (les "prétendus" chiens cannibales..). Le dénouement du film est particulièrement touchant sauf si vous n'aimez pas les animaux.

    Derrière cette fable décalée, enfantine et touchante qui traite de l'exclusion massive du meilleur ami de l'homme, Wes Anderson dresse le constat d'un monde et de son pays, les Etats-Unis, qui gèrent les réfugiés avec peu d'humanité par peur de l'autre. Wes Anderson célèbre également le Japon.

    Si certains ont trouvé que le réalisateur n'allait pas assez loin dans le pamphlet, j'ai pour ma part trouvé le film équilibré et je suis satisfait que le film ait conservé la fraîcheur de la fiction et du divertissement

    La bande originale d'**Alexandre Desplats** est superbe.

    Pour les voix, on retrouve notamment **Bryan Cranston**, **Bill Murray** et **Scarlett Johanson**.
    poet75
    poet75

    278 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2018
    Il se dégage des films réalisés en stop-motion, c’est-à-dire mettant en scène des figurines fabriquées à la main en pâte à modeler (ce que fait le studio Aardman) ou selon la technique des marionnettes et filmées image par image dans des décors en modèles réduits, un charme particulier. Ce procédé, qui semble avoir quelque chose d’archaïque mais qui, en vérité, garde tout son pouvoir de fascination, Wes Anderson le maîtrise à la perfection comme il l’avait déjà démontré en 2010 avec « Fantastic Mr Fox ». Avec son nouveau film, « L’île aux chiens », il atteint même des sommets d’inventivité qui font merveille et qui ont été récompensés à Berlin où il a obtenu l’Ours d’Argent du meilleur réalisateur.
    L’imagination n’ayant pas de bornes chez Wes Anderson, le cinéaste nous propose, cette fois-ci, un voyage dans un Japon dystopique, futuriste, réinventé, où le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne fait pas bon y vivre, surtout si l’on appartient à l’espèce des canidés. Kobayashi, le maire de Megasaki, mégalopole totalement fictive, a en effet décrété le bannissement de tous les chiens, devenus dangereux parce que porteurs d’une grippe qui pourrait se transmettre à l’homme. En conséquence, ceux-ci sont impitoyablement pourchassés, arrêtés et transférés sur une île-poubelle où règne l’insalubrité et où ils sont abandonnés à leur sort, réduits à ne manger que des détritus. C’est là que décide de se rendre un jeune garçon de 12 ans, Atari, qui n’est autre qu’un neveu et fils adoptif de Kobayashi (ses parents ayant été tués accidentellement). Peu soucieux de provoquer la colère de son potentat de père adoptif, le garçon se fait un devoir de retrouver son propre chien, Spots, qui fut le premier des canidés déportés sur l’île. Or son expédition lui fait rencontrer une bande de cinq chiens qui ne tardent pas à s’attacher à lui au point de devenir ses alliés.
    On n’en finirait pas de raconter toutes les péripéties d’un film qui ne lésine pas dans les rebondissements de toutes sortes. Le scénario multiplie les flash-back (parfois, peut-être, un brin trop explicatifs) et les détours, comme dans un récit à tiroirs. Même si l’on a affaire à un film d’animation, il ne s’agit nullement d’une œuvre destinée aux enfants, mais plutôt à un public d’adultes. On peut d’ailleurs en faire une interprétation clairement politique (ce qui est une totale nouveauté dans la filmographie de Wes Anderson). Le maire Kobayashi et ses conseillers ne sont pas sans évoquer les leaders populistes qui n’ont que trop tendance à pulluler à notre époque, des gens capables des pires manigances et mensonges pour conquérir et consolider leur pouvoir. Heureusement, quelques courageux osent les défier en prenant parti pour les chiens. Quant à un scientifique mettant au point un sérum pouvant guérir les animaux de leur maladie, il représente une gêne plus qu’un espoir pour ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change.
    Les chiens, eux, parqués sur leur île qui, à elle seule, illustre tous les maux de notre temps, toutes les menaces environnementales, toutes les pollutions, les chiens eux-mêmes prennent une dimension politique qui ne manque pas de similitude avec notre actualité. Abandonnés à leur triste sort sur une île-poubelle, ils font penser aux migrants contraints de survivre dans des « jungles » comme ils font penser à tous les parias du monde (et, pourquoi pas, aux lépreux de l’île Molokaï à l’époque de saint Damien). Doués de paroles, ces chiens de conte nous disent, bien évidemment, quelque chose de notre humanité : ils symbolisent toutes les exclusions. Eux-mêmes d’ailleurs, ces chiens, ne manquent pas de personnalité ni de connotations politiques. Dans la bande des cinq canidés qui assistent le jeune Atari dans sa quête, il en est un qui se distingue. Il s’appelle Chief et, contrairement aux quatre autres, ne veut pas entendre parler de maître ni d’obéissance à qui que ce soit. C’est l’anarchiste de la bande, le rebelle, l’indigné. Et pourtant, bien que personnage de film d’animation, son regard finit par changer. spoiler: Non pas qu’il accepte d’obéir à un maître, mais parce qu’il découvre une autre forme de relation, fondée non sur la dépendance, mais sur la bienveillance.

    Oui, même dans un film de ce genre, on peut aborder les sujets les plus graves et faire évoluer les personnages de la plus belle des manières. Tout le film, ajoutons-le, est un régal pour les yeux autant que pour l’intelligence. Chaque plan, chaque scène, abondent de mille détails et de surprises à n’en plus finir. Le travail réalisé par Wes Anderson et ses collaborateurs mérite tous les éloges.
    Cynévore
    Cynévore

    62 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 octobre 2018
    À ceux qui espéraient un tournant dans la filmographie du réalisateur, ce n'est pas demain la veille. Wes Anderson reste Wes Anderson, y compris dans le cinéma d'animation. Pas de tournant donc, mais le même esprit créatif. Et là, on pense surtout au thème principal du film : les chiens, et à la fine manière dont sont racontés leurs rapports avec les humains ; tout dans le sacrifice et la noblesse d'âme, malgré leur position de victimes et de créatures dépendantes.
    Aussi, on pense à la musique. Et quelle musique! Un ensemble de percussions, aux résonances asiatiques - car le film se passe au Japon -, incroyablement intenses et évocatrices (dans le même style que le batteur de Birdman). L'image est belle, les personnages sont touchants, rien à redire, sinon que comme dans les autres films d'Anderson, le style visuel écrase un peu l'histoire, par excès de performance et de beauté...
    Donc, si vous sentir projeté hors du film pour des excès de qualités esthétiques ne vous dérange pas, allez voir L'île aux chiens. C'est un plaisir pour la rétine et une novation dans le genre de l'animation.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    707 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2020
    Comme à son habitude Wes Anderson dévoile une esthétique renversante, une image pleine de relief, des chiens attachants, et un visuel superbe. Avec son parallèle avec l'isolation des minorités délaissées, rejetées et isolées des classes traditionnelles, L'île au Chien est porteur d'une identité forte, téméraire, préférant l'aventure et la soumission.

    https://www.justfocus.fr/cinema/critique-lile-aux-chiens-de-wes-anderson.html
    selenie
    selenie

    6 392 abonnés 6 221 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 avril 2018
    Le cinéaste, sous couvert d'une aventure canine à première vue inoffensive, signe surtout un pamphlet anti-impérialisme teinté d'un manifeste pour la tolérance. Il fustige ainsi la caste politicienne corrompue et se joue de la couleur des poils canins. En prime, une réflexion sur la condition féminine placée judicieusement. Par contre, l'humour se fait plus discret, moins mordant et le rythme est un peu plus monotone que dans "Fantastic Mr. Fox" mais offre, dans le même temps, un récit plus dense et sans doute plus ambitieux.
    Site : Selenie
    Monsieur Bernard
    Monsieur Bernard

    12 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 avril 2018
    On échappe de peu au chef d’œuvre à cause d'une structure scénaristique trop classique. Le reste est une avalanche de créativité, d'humour et de beauté artistique.
    dejihem
    dejihem

    141 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 avril 2018
    Par les âmes de Sion, ce film d’animation est fantastique ! Tout d’abord un univers graphique très japonisant, aux plans très composés, avec une animation très maîtrisée.
    L’histoire est sombre, l’ironie subtile et la critique de la société permanente.
    Wes Anderson dans ce film pose un regard sur l’humanité très Kaurismaquien : un peu désabusé mais avec empathie quand même pour ses personnages. Et la musique est toujours aussi bonne avec Alexandre Desplat.
    Shephard69
    Shephard69

    342 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 avril 2018
    Alors que je l'avais découvert par le biais de son film précédent "The Grand Budapest Hotel", Wes Anderson est rapidement devenu l'un de mes réalisateurs préférés alors que je remontais progressivement sa filmographie. Pour son neuvième long-métrage, le réalisateur américain revient à l'animation, huit ans après le génial "Fantastic Mr Fox" avec la même technique en stop-motion. Sur le thème de l'amitié entre un enfant et son chien, au delà d'un hommage criant au cinéma japonais et notamment à Akira Kurosawa, un film qui mélange avec une égale magie des références à Ray Harryhausen ou à "Citizen Kane" d'Orson Welles. Une comédie très drôle dans le plus pur style de Wes Anderson, une petite perle autant dans son écriture pleine d'originalité, que dans son rythme ou ses cadrages millimétrés, extrêmement symétriques, colorés. Une oeuvre sensationnelle, pétillante et fraîche.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 avril 2018
    Quel incroyable film ! bien sur, il est inutile de présenter l'esthétique unique et si personnel de Wes Anderson, il est donc sans intérêts de parler des somptueux décors, des prises de vues onirique incroyables, de la gestion des couleurs grandiose... lorsque l'on connaît ce cinéaste. En revanche, l'un des gros points forts de ce film ( outre son histoire, son visuel et ses personnages absolument atypiques ) et le rythme donné à la mise en scène par son montage et par les percussions, qui sont réellement un orgasme pour les yeux et les oreilles car tout est rythmé à la perfection.
    En tout cas, ce film est vraiment génial ( bien qu'un peu complexe pour les plus jeunes ) et en certains points atteint l'apogée visuelle et de mise en scène du Réalisateur.
    Jean-Claude L
    Jean-Claude L

    47 abonnés 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2018
    Un très beau film ayant pour décor la ville de Megasaki et dirigé par un maire et homme d'affaires tyrannique et diabolique et passionné de chats. Il fait interdire sa ville à tous les chiens et les envoient sur l île aux chiens car ils sont porteurs d'un virus de la grippe et pas de vaccins. Un de ses chercheurs va le trouver mais il fera tout pour le faire disparaître. Il met la population dans ses papiers pour les endormir et faire ce qu'il veut surtout se faire réélire comment ses chiens vont ils s'en sortir à voir absolument c'est excellent et bien fait car plein de messages pour tous
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    417 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 avril 2018
    Un récit qui fait corps avec sa mise en scène. L’Île aux Chiens glisse par le truchement du cinéma d’animation pour une raison toute simple : la rudesse de son propos. La peinture féroce et sans concessions de son univers prend presque le pas sur l’humour doux-amer, marque de fabrique du cinéaste. Doublée d’une animation absolument renversante, L’Île aux Chiens fait montre d’un équilibre parfait entre ses éléments.
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