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François-Xavier C.
10 abonnés
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4,0
Publiée le 25 avril 2018
Un bien joli conte. Un bel hommage a la culture japonaise. Une réflexions sur nos rapports avec les animaux, sur l'écologie, sur la manipulation des foules... Une dystopie traitée sur un mode poétique. C'est tout cela en même temps. La technique d'animation est très réussie, beaucoup de détails dans les plans avec en plus un artifice original quant à la traduction du japonais.... Une réussite.
Wes Anderson renoue avec l’animation expérimentée dans son "Fantastic Mr. Fox" en 2010. Réalisé en stop motion, et s’inspirant fortement du bunraku* dans son esthétique, "L’île aux chiens" est une jolie fable, tendre et poétique mais surtout très engagée politiquement et humainement. « Mes chiens pensent, parlent, agissent comme des humains. La société des hommes les pousse à l’exil, avant de tenter de les tuer pour les remplacer par des chiens mécaniques, plus dociles » …une métaphore canine de notre monde moderne où les crises migratoires s’intensifient, tenues fermement à distance par une société occidentale toute puissante.
Comme toujours, Wes Anderson soigne sa réalisation. Il nous en met plein la vue avec sa mise en scène, son souci du détail et son imagination sans limite et complétement farfelue. L’un des réalisateurs les plus originaux de notre époque nous offre une pépite d’animation remplie d’idées, de clins d’œil, d’humour et d’amour.
Mention spéciale pour le casting voix, en VO comme en VF !
* théâtre de marionnettes japonaises
de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress.com
Film génial ( j'enlève une étoile pour le choix du doublage des acteurs Français sur ce film qui ne correspond pas au personnage, aux chiens du film ) Je conseil La VO ou bien la VO sous titré Fr.
Connu pour son style inimitable à base de plans symétriques et de couleurs chatoyantes, Wes Anderson est devenu, en quelques années, un incontournable du ciné indé US. Pourtant, certaines mauvaises langues se plaisaient à pointer du doigt le bonhomme en lui reprochant notamment de répéter un style relevant surtout d'un savoir-faire certes très maîtrisé mais visant avant tout à cacher une absence de fond. Que ces mauvaises langues se taisent à présent car "L'Île aux chiens" est une réussite incontestable, respectueuse de ce que construit Wes Anderson depuis une vingtaine d'années tout en injectant une bonne dose de nouveautés. Le contexte, tout d'abord, qui prend place dans un Japon futuriste et dystopique, laisse de côté les univers colorés et le flegme des héros d'Anderson pour mieux imposer une nouvelle forme de narration. Ici, le film fonctionne comme un conte écolo pour enfants dont l'emballage serait teinté de couleurs ternes et déprimantes et où les niveaux de lecture se chevauchent entre récit d'aventure adolescent et vision cauchemardesque d'un futur totalitaire obscurantiste qui plonge la planète dans sa propre perte en pointant du doigt le coupable idéal. Le réalisateur de "The Grand Budapest Hotel" offre donc une oeuvre plus grand public tout en proposant un univers plus mature et désespérant où le gris et le rouge domine. L'autre grande qualité du film est sa mise en scène. Il est intéressant de voir à quel point Anderson à affiné son style. D'une fluidité exemplaire, "L'Île aux chiens" est un exemple d'oeuvre sachant marier à merveille le son et l'image (la BO d'Alexandre Desplat n'y est pas pour rien). Jeux d'ombres ténébreux, maîtrise incontestable des différentes perspectives des plans, travail sur la luminosité incroyable, Wes Anderson a abattu un boulot monstrueux sur ce film, comme pour faire taire tous ceux qui lui reprochaient un certain maniérisme. Sa patte est encore là mais remiser de côté pour mieux servir un récit tout simplement passionnant de bout en bout. Citant aussi bien "1984" que le "Stalker" de Tarkovski, le film s'abreuve auprès des plus grands pour en offrir une version plus accessible sans jamais verser dans la facilité ou la référence facile. Et impossible de ne pas parler du casting de voix absolument hallucinant (Bill Murray, Jeff Goldblum, Bryan Cranston, Edward Norton, ...) qui ne relève, là aussi pas du simple artifice car il parvient à donner à chaque personnage une identité propre à travers un procédé de stop-motion qui a déjà fait ses preuves dans "Fantastic Mr. Fox" du même réalisateur. Le dernier bébé de Wes Anderson augure du très bon pour la suite d'une carrière qui prend, depuis quelques films, son envol et qui a enfin toucher les cimes du génie.
Belle imagination que celle de Wes Anderson dont je ne suis pourtant pas fan dans ses déclinaisons live, mais dont j’ai beaucoup aimé Mr Fox. J’ai été à nouveau séduit par sa technique d’animation et sa capacité à rendre attachants des personnages qui ne sont pas mignons ou beaux dès le premier abord. Les nombreuses références à la culture japonaise ajoutent un charme décalé à l’ensemble. L’histoire mélange absolument tous les genres, de la dystopie à l’aventure en passant par la comédie et même l’émotion lorsque les rapports entre les humains et les chiens sont mis en avant. A noter une excellente bande originale signée Alexandre Desplat qui se tire merveilleusement de l’exercice référentiel par rapport au Japon sans tomber dans m’exotisme de pacotille. Beaucoup de plaisir dans ce joli film poétique et décalé.
super film d animation en stop-motion . la bande son de percussion ambiance nippone renforce le coté sauvage. la magie des décors, les sentiments nobles , quant a eux nous rapproche de la poésie. pas vraiment une animation pour enfant car film assez long. le langage des chiens est universel c est celui de l amour. celui des hommes sera de temps en temps traduit mais ce n est pas la parole qui importe mais bien les actes et les émotions !
J'ai trouvé beaucoup de poésie dans ce film qui aspire à la métaphore au travers d'une histoire de chiens en transit sur une ile. on ne sent pas le temps passer, tant l'animation est délicate, et les portraits de chiens plein de malices. J'ai beaucoup aimé toutes les allusions nippones en arrière plan, ainsi que le personnage du jeune japonais....les graphismes sont généreux et habilement colorés, avec parfois des allures de BD en planche....l'histoire je reconnais est assez complexe, et mériterais un deuxième visionnage.....pas toujours facile à suivre non plus le côté philosophique venu de la gente canine.....le message m'a semble axé sur la vie en communauté et la vie en couple, et d'autres aspects tout aussi moraux pour l'humanité......C'est de la bonne fantaisie, de l'imaginaire nourri de tendresse et de liberté, mis en scène avec beaucoup de grâce et d'élégance.....Pas d'hésitation à avoir devant ce film si on aime le cinéma d'Anderson......
Très original. Quelques longueurs mais la qualité de l'animation est remarquable et on reste scotché par cette histoire sensible qui véhicule mine de rien de nombreux thèmes d'actualité...
Wes Anderson nous gratifie une nouvelle fois d'un véritable bijou, politique, vertigineux dans ses détails, brillant dans sa mise en scène, hommage au l'art japonais, folie créative et plus que par le passé, vraiment drôle et cynique. Bon nombre de plans, minimalistes, sont de toutes beautés. La musique du film, par Desplat (c'est un habitué du réalisateur) est formidable. Les personnages sont attachants (les chiens sont bien des chiens mais sont tout à la fois très humains, dans le bon sens) et on suit leurs pérégrinations avec grand plaisir, souvent avec le sourire. L'île aux chiens est un film tellement dense, aussi bien qualitativement que quantitativement, qu'il est vain de lui rendre hommage à sa juste valeur, c'est un délire créatif, à tous les niveaux. Ce n'est pas un chef d'œuvre mais c'est une authentique œuvre d'art.
Ce long-métrage est selon moi, un des meilleurs films utilisant le stop-motion que je n'ai jamais vu! D'habitude, je ne suis pas très adepte de ce support, d'ailleurs, je n'ai pas trop apprécié ce côté là au début (les personnages au début me faisaient peur XD) puis plus tard dans le film, je m'y suis familiarisé et je dois avoué que artistiquement, c'est très réussi. Ensuite, ce film est à peu près raconté comme un conte mais n'en a pas complètement les éléments. Je pense que ce film correspond à presque toutes les catégories d'âge et qu'on peut tous en tirer profit peu importe l'âge des spectateurs. Tout les âges peuvent se divertir. Au fond, je pense qu'il y a une forme de dénonciation contre la maltraitance animale et j'ai bien aimé ce point là. Il y a aussi une sorte de morale comme quoi c'est mieux d'être uni que d'être solitaire mais je n'en suis pas sûr; de toutes manières, ce n'est pas le grand intérêt de cette oeuvre. L'histoire est vraiment touchante et les émotions des personnages se laissent facilement transparaître dans nos esprits, on s'identifie très bien aux personnages principaux. Par contre, je vous déconseille fortement de le voir si vous n'aimez pas les incohérences car c'en est bourré et je pense que c'est ce qu'à voulu faire Wess Anderson (je veux dire par là que c'est sûrement fait exprès). Aussi, essayez de le voir en VO ou en VOSTFR car je l'ai vu en VF et cette version n'est pas terrible et il paraît que la VO est bien meilleure. Bref je vous conseille vivement d'aller voir ce long-métrage!
Un très beau petit film. On est soufflé par la technique, on rit aussi. C’est un univers complet qui nous est proposé, qui fourmille de détails. Une jolie réussite.
Road movie canin, fable politique, film d’animation, épopée burlesque…W A montre à quel point il s’affranchit habilement de la notion de genre depuis Moonrise Kingdom tendant à créer un ovni cinématographique. L’image est généreuse tant par son message, sa musique, ses couleurs et son arrière-plan, celui d’un Japon fort documenté (références à Miyazaki, théâtre Kabuki, gastronomie…) que par le registre émotionnel. Les larmes coulent souvent des yeux des chiens et leur souffrance est perceptible sans être jamais pathétique. Les émotions sont parfaitement maîtrisées, aucune démesure. Tout en justesse. Certaines scènes sont particulièrement touchantes, celle de la transplantation du foie et celle des échanges entre Chief et Nutmeg dont les dialogues nimbés de lyrisme rendent ces chiens étonnamment humains.
Excellent film d'animation , drôle et grinçant ... j'ai beaucoup aimé le décalage linguistique entre les hommes et les chiens...( vu en VO) Je le conseille vraiment
La bonne surprise de la semaine. Plusieurs niveaux de lecture font de ce film d'animation un conte animalier, politique, d'amour, d'espoir, qui soulève des ... dysfonctionnements dirons-nous, d'hier et d'aujourd'hui, par bien des côtés. Le dérangeant est finement distillé mais bien là quand même.
Un beau film, très inventif et assez touchant. Je saluerai particulièrement la musique et le design des différents personnages. "Isle of dogs" est sans doute plus réussi que "Fantastic Mr Fox", la précédente tentative de Wes Anderson dans le film d'animation. FMF était, je crois, un film trop bavard, sans pause, donc assez usant (hormis la magnifique scène du loup à la fin). Ici le récit respire davantage et l'invention formelle est constante. Il est toujours aussi étrange de voir un tel film tourné en stop motion. ça renouvelle le genre du film d'animation, mais ça génère aussi une bizarrerie dans toutes les actions et dialogues. Ladite bizarrerie est accentuée cette fois-ci par l'étrange idée de projeter les personnages au premier plan, pendant qu'autre chose se passe à l'arrière. Au rang des curiosités, on remarquera que c'est tout de même une drôle d'idée que de rendre hommage au Japon (très bel hommage !) en l'assimilant à une dictature (Hirohito ?) prête à causer un nouvel holocauste (de chiens...). Heureusement que le petit Atari est là pour sauver l'honneur ! Bref, c'est plein de choses bizarroïdes, mais ça vaut le coup quand même. Allez peut-être le voir en VF, car en VO on a peu de temps pour apprécier les décors...