Mon compte
    L'Île aux chiens
    Note moyenne
    4,2
    6312 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur L'Île aux chiens ?

    300 critiques spectateurs

    5
    62 critiques
    4
    125 critiques
    3
    83 critiques
    2
    26 critiques
    1
    2 critiques
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 211 abonnés 4 193 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2020
    Wes Anderson apporte à chaque film la démonstration que l'on peut encore être réalisateur à Hollywood sans faire de concession sur ses visées artistiques, écrire ses propres scénarios, bénéficier de budgets conséquents, recueillir des critiques élogieuses et en sus faire gagner de l'argent à ses producteurs (hormis "La vie aquatique" aucun film du réalisateur n'a perdu de l'argent). Tim Burton avait précédé Anderson dans cette voie mais goûtant à la célébrité, il a finit par quelque peu formater son talent en le confiant aux Studios Disney. Pour le moment Anderson reste fidèle aux trois producteurs (Jeremy Dawson, Steven M.Rales et Scott Rudin) qui l'accompagnent depuis des années. Son style si particulier où la rêverie s'accompagne d'une méticulosité obsessionnelle, consubstantielle à son accomplissement, nécessite sans aucun doute un environnement familier propre à la sérénité créative. L'animation déjà entrée dans l'univers d'Anderson avec "Fantastic Mr. Fox" en 2009 est ici mise au service d'une histoire" japonaise" imaginée en commun avec Roman Coppola, Jason Schwartzman et Kunichi Nomura. Vu deux ans après sa sortie mondiale, le film revêt une forme prémonitoire des plus curieuses. spoiler: Dans un Japon dystopique, une grippe canine fait des ravages parmi la population de Megasaki (tiens ! tiens!) tenue d'une main de fer par un maire autoritaire. L'hygiénisme qui n'est pas une chose inconnue au Japon amène la population à accepter que tous "les meilleurs amis de l'homme" soient déportés sur "l'île poubelle" où sont stockés les déchets de la ville. Atari, un jeune garçon (en réalité le neveu du maire) a volé un petit avion pour retrouver son chien . Il va se lier d'amitié avec cinq mâles "alpha" de l'île et fomenter une rébellion pour ramener la population de Magasaki à la raison
    . Wes Anderson avait visé juste quand on sait la panique qui saisira peu après les gouvernements et les populations occidentales, consentant à des réductions de liberté drastiques pour éviter le retour des pandémies qui ont de tout temps frappé l'humanité. Mais le cinéaste n'a réellement jamais revendiqué la volonté de faire passer des messages à travers ses films, d'autres le faisant de manière plus convaincantes que lui. C'est donc l'aspect visuel qui frappe encore une fois avec cette façon si particulière, tenant tout à la fois de la géométrie et de la poésie pure de présenter l'environnement dans lequel évoluent ses personnages. L'animation en volume qui puise ses origines chez Willis H. O'Brien ("King Kong" de Cooper et Schoedsack en 1933) et chez son disciple Ray Harryhausen (" Jason et les Argonautes" de Don Chaffey en 1963) est ici portée à un niveau de sophistication qui s'il atténue un peu la magie du procédé, permet au réalisateur d'asservir complètement la technique à ses désirs. Le résultat certes fascine mais presque pour lui-même et c'est peut-être à terme le piège dans lequel Anderson devra éviter de tomber. En attendant, le spectateur peut embarquer sans crainte et en bonne compagnie pour l'île aux chiens.
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    149 abonnés 3 108 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2020
    Non conquis mais interpellé par ce film, pour la précision des traits, la cohérence, la sensibilité et l'originalité c'est un chef d'oeuvre. Pour l'aspect rigide, un certain conformisme malgré tout dans le déroulé de l'histoire, un univers en même temps réaliste et complètement invraisemblable dans sa forme anthropomorphique, j'ai quelques réserves. Je trouve très bien sinon le traitement politique qui fait une référence médiévale, le préambule, parallèle au moderniste et même S.F. dans le principe. La propagande hypocrite a aujourd'hui un terrain plus favorable que jamais dans un magma de média où chacun peut s'exprimer sans effet sur les décisions, cela est bien montré dans ce dessin animé.
    kelio
    kelio

    10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2020
    Pour vous donner une idée du travail accomplit, ce film c'est deux ans, 1000 marionnette et 130 000 photographies. Il en ressort un dessin animé mature, drôle mais surtout politique et bourré de personnages au design attachant.
    Le japon est très bien retranscrit avec ces musiques presques tribales, et ces sous titres.
    L'animation est fluide, tellement qu'on croirait ces chiens prendre vie sous nos yeux !
    Les plus grands d'entre nous seront touchés par le message pertinent et les dialogues bien écrit, et les plus jeunes auront la chance de voir un dessin animé intelligent et dans un style d'animation souvent sous estimé (à tort).
    A voir en VO par pitié, le casting est divin.
    gabdias
    gabdias

    90 abonnés 1 818 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2020
    W.Anderson est définitivement un alien dans le paysage cinématographique actuel avec cette fable animalière dans un Japon miné par les déchets. Visuellement impeccable bien que déroutant, fourmillant de détails et de dénonciations politiques actuelles. Une fable poétique, originale qui ne peut pas laisser de marbre.
    Michael R
    Michael R

    107 abonnés 1 276 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2020
    Une histoire, une narration et une animation originales avec un casting qui a du chien ne peuvent laisser insensible. Encore un coup de génie de la part de Wes Anderson !
    Le fameux canard
    Le fameux canard

    2 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2019
    Wes Anderson est un génie pur en matière de mise en scène et de scénario. L'Île aux chiens est son deuxième film d'animation après Fantastic Mr. Fox. Alors que le premier était adapté d'une histoire pour enfants et s'adressait très bien aux enfants, l'Île aux chiens parlera davantage aux adultes avec son sous-texte politique.Il reste maîtrisé du début à la fin, confirmant le génie de Wes Anderson qui est toujours aussi bien entouré que ce soit pour le casting (Jeff Goldblum, Edward Norton, Bryan Cronston...), pour le scénario (Jason Schwarzmann, son habitué) et même pour la direction artistique ou pour la musique. L'intrigue est prenante, les personnages attachants, les décors époustouflants... Tant de compliments viennent quand on parle de ce film. Wes Anderson est l'un des meilleurs auteurs/réalisateurs existant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 août 2019
    Les graphismes sont étranges et pourtant je ne saurai pourquoi je les aient adorés.
    Les personnages sont attachants.
    Le doublage français est super et l'histoire émouvante et je ne me suis pas ennuyée un instant.
    J'ai beaucoup aimé.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 mai 2019
    Ce film m’a beaucoup plu.

    Je suis pas hyper friand de l’animation en stop-motion d'ordinaire mais c’est une réussite esthétique totale. Le titre est super beau et d'une grande sobriété, j'ai vraiment adoré.

    L’histoire est aussi bien découpée, c’est assez peu bavard, ni trop comique ni trop larmoyant, la première heure est parfaite.

    En revanche, la dernière demi-heure est trop expédiée, y a pas assez de progression dans les rapports entre les personnages. On passe trop vite, chez le personnage-chien principal, d'un refus catégorique d'aider l'enfant à une dévotion totale.
    Les révélations sont trop brusques, quand elles existent. Car
    spoiler: on ne sait jamais vraiment pourquoi cette mise à l’écart des chiens ; si c’est seulement parce que l’antagoniste ne les aime pas, c’est un peu léger. J’aurais aimé qqc de plus profond comme un traumatisme d’enfance, ou toute autre raison même pas forcément crédible ; c’est toujours mieux que rien.

    Ça ternit à peine un très joli tableau. Foncez.

    Retrouvez ma critique sur PopcornFr
    moket
    moket

    545 abonnés 4 356 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 janvier 2024
    Un film foisonnant d'idées et de trouvailles graphiques, au ton sarcastique, à la fois poétique et politique. Cette ile aux chiens remplie de déchets est la séquelle de toutes les dérives de notre société hyper industrialisée, et les chiens sont les seuls personnages du film que l'on comprend (sans traduction), comme s'il voulait déshumaniser les humains et leurs comportements extrêmes (notamment dans leur soumission à un maire autoritaire et frapadingue). Un nouveau film de Wes Anderson complètement barré et dont la dinguerie fascine complètement. Seul le ton détaché, qui produit son petit effet comique, empêche légèrement de s'immerger totalement dans cet univers loufoque.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 avril 2019
    excellent du début à la fin si l'on adhère à l'esthétique et le ton sérieux / humour noir de ce film ^^
    je ne vais pas mettre la note max car malgré toutes les réponses aux questions que l'on se pose, spoiler: on ne sait pas comment le chien à l'état de squelette s'est retrouvé dans la cage (ou bien j'ai loupé le passage ! )
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    275 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2019
    Atypique, drôle, intelligent. Sur un canevas a priori peu avenant (une histoire de chiens malades sur une île poubelle au Japon...) et avec des partis pris esthétiques peu glamours, Wes Anderson a réalisé une animation réjouissante qui cumule l'intérêt d'un récit d'aventures, vivement emballé, et celui d'une allégorie politique tout en échos à l'actualité. Où il est question de manipulations gouvernementales, de fake news et autres rumeurs, de ségrégation sociale, d'exil, d’extermination... L'inventivité narrative et visuelle est permanente. Le souci du détail, toujours là. L'humour, pince-sans-rire. Le casting vocal, en or. Et la qualité littéraire (niveau de langue, diction), délicieusement décalée.
    Richard...
    Richard...

    3 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2019
    Un de mes coups de coeur de l'année 2018. J'espère qu'il aura l'oscar 2019 du film d'animation. A voir en VOST plutôt qu'en Version Française qui m'a déçu. Plein de thèmes abordés dans ce film (la souffrance animale, la résistance, l'amitié...) et un travail de fou pour ce bijou du cinéma.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 087 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 janvier 2019
    Ne perdons pas de temps, L'Île aux chiens est une claque; premier film de Wes Anderson vu, il a su me donner envie de me plonger dans l'art apparemment fascinant de cet artiste à l'univers si coloré. Virtuose, émouvant, attachant, il apparaît comme un rafraichissement dans le monde formaté des dessins animés actuels, et vaut encore plus pour son propos d'auteur que pour les belles émotions qu'il voudra nous transmettre, s'éloignant des grosses productions environnantes pour nous livrer une histoire à échelle humaine, juste et poignante.

    On est rapidement surpris par la pertinence du propos, qui mêle avec un étonnant brio aventure canine et société dystopique. Dès le départ, on est fasciné par sa manière si particulière de narrer les exploits de ses personnages, de poser le cadre coloré de son background exubérant. Films de samouraï, classiques de la dystopie, les inspirations sont nombreuses et leur réunion explosive, L'Île aux chiens part d'un postulat génial (la guilde des chats) pour justifier l'évolution de son scénario.

    Parfaitement écrit jusqu'à sa conclusion, il alterne avec talent entre flashbacks et moments présents, sachant toujours quand ajouter toujours plus de détails pour qu'on savoure encore mieux son intrigue et ses personnages attachants, entre maîtres et animaux de compagnie, amants et frères qui se redécouvrent. C'est beau parce que c'est simple et fait simplement, sans artifice, avec amour et sincérité.

    On sent dans L'Île aux chiens la grande affection qu'apporte Anderson aux thèmes qu'il aborde, aussi vrai qu'il développe ses personnages avec un grand soin, où le travail de doublage prend tout autant d'importance pour les caractériser que le non-verbal, les mimiques qu'ils affichent. En termes d'expressions faciales, de vie des personnages, les chiens paraissent étrangement plus expressifs, plus vivaces que les humains présentés, asiatiques mono-expressifs au visage froid, lisses et artificiels, comme de véritables androïdes.

    Les animaux, quand à eux, vivent par les caractéristiques de la maladie qui les affecte, de ces yeux globuleux et rougis qui leur assènent toute une dimension de fragilité attachante, de ces poils tombant et sales qui flottent au gré du vent, loin de la propreté superficielle des humains. Ils sont physiquement dégradés, et s'élèvent au rang d'hommes par le retour à leur bestialité, au point de devenir plus humains que les mêmes humains évoqués plus haut.

    Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que les seuls personnages parlant que l'on comprend sont les chiens; certaines paroles humaines sont traduites du japonais, sans que ce soit pourtant une majorité. J'aime à croire qu'il y a dans L'Île aux chiens la volonté d'inverser les rôles et de montrer l'homme mauvais, capitaliste comme l'animal destructeur de sa propre humanité (dans le sens où ses intérêts et son but de domination de l'autre le font dégringoler du podium de l'animal conscient et sain vers celui de bête féroce incapable de penser au bien de l'autre, juste à son intérêt personnel).

    Des figures adultes déshumanisées au point d'en changer aussi le peuple, l'espoir de l'humanité de chacun ne dépendant plus que du personnage de l'enfant héros, et de ses fidèles acolytes chiens. Et si l'on pensera au départ que c'est le garçon qui dirige la révolte, c'est au final au personnage du leader des chiens, figure dont je vous cacherai l'identité, que revient le rôle d'élu des foules, protagoniste attachant qui nous réservera un plan final d'une rare beauté.

    Des personnages qui sont d'ailleurs étrangement représentés; outre sa sublime photographie que d'autres évoqueront mieux que moi, on remarquera l'étrange manière qu'a Anderson de les animer, amenant un drôle de mélange entre vie des décors et rigidité des mouvements des personnages. L'Île aux chiens nous laisse l'impression de voir des figures figées dans le temps, qui n'existent que par les actions qu'ils peuvent amener à l'intrigue, sa mise en scène épousant la rigidité de leurs comportements.

    C'est au final si étrange que c'en devient fascinant, et l'on se retrouve à suivre l'histoire sans pouvoir décrocher l'oeil de l'écran, la plupart du temps par peur de rater la moindre image, la moindre couleur, le moindre détail qui pourrait ajouter à l'impression de voir le film de l'année, chef-d'oeuvre intemporel laissant finalement un grand sentiment de claque cosmique. Virtuose et profond, L'Île aux chiens affiche un éclairage, une colorimétrie, un sens de la photographie unique et atypique, offrant une personnalité certaine à cet animé sorti de nul part.

    On regrettera cependant cette conclusion d'intrigue beaucoup trop simple, et le retournement de comportement de notre antagoniste principal, source d'une intrigue qui partait trop loin pour se conclure trop vite. L'on était donc proches du film de 2018, même si L'Île aux chiens peut être considéré comme l'un des plus beaux animés jamais sortis. Sans la facilité scénaristique finale, la claque aurait été véritablement monumentale. Le tout reste cependant génial, et le plan final, comme dit plus haut, fait chaud au coeur. Magnifique.
    Cinememories
    Cinememories

    489 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2022
    Ce n’est plus un secret pour personne, Wes Anderson et son sens du détail revient en force et trônera longtemps avant de tirer sa révérence. Au sommet de son art, celle des références de la Nouvelle Vague ou encore d’Akira Kurosawa qui lui sont chères et celle d’une composition de l’image soigneusement habitée, il nous revient avec un second film d’animation des plus loufoques. Après « Fantastic Mr. Fox », puis « Moonrise Kingdom » et « The Grand Budapest Hotel », pour ne citer qu’eux, le metteur en scène américain nous dévoile une sombre histoire, encore en stop-motion, pour le plaisir de nos pupilles et pour le bonheur de la satire. Il détourne ainsi le concept en sa faveur, en introduisant un univers entièrement japonais, afin d’y instaurer ses propres thématiques.

    Le récit nous questionne d’entrée sur l’identité du chien, après avoir expédié un contexte bien sec et honteux. Le sentiment fort qui affecte tout possesseur d’animaux canins ou autres seront donc mis à l’épreuve le temps d’une rétrospective, vue par les chiens eux-mêmes. Isolés en quarantaine pour une maladie que craint l’homme, ces chiens vivent sur une île d’ordures et de tout type de déchets, dont on aura l’occasion de croiser pendant l’intrigue. Le message écologique passe au second plan, mais n’hésite pas à refaire irruption lorsqu’on s’y attendra le moins, afin de créer un ressort scénaristique assez bien ficelé en humour et en tendresse. On découvre alors le jeune homme, Atari, qui passe par-dessus les normes fixées afin de retrouver son fidèle compagnon Spots. À partir de là, la quête commence et avec une volonté de proposer un instant théâtral et magistral.

    Chief et sa meute de fortune finissent par interagir avec le japonais afin de l’appuyer dans ses recherches, mais en même temps, ce dernier les aidera à comprendre sur quoi est basé la cohabitation entre humain et chien, qui sera d’ailleurs bien extrapolée pour le concept de loup solitaire dans une meute. On passera par une tonne de référence, allant du western traditionnel aux créatures d’Ishirô Honda. On parle de symétrie, chose qu’il n’est pas négligeable, car on nous insuffle un climat de sérénité ou de chaos, suivant les éléments qui composent le cadre. De plus, les travellings viennent apporter tout un dynamisme chez les personnages, bercé par un Alexandre Desplat également en quête de spiritualité. Ainsi, les chiens réapprennent à vivre en tant que chien domestique. Et tout le travail se pose au niveau de la communication par le regard. Le film est majoritairement traité en japonais pour les dialogues, hormis pour les animaux. Mais les plus bavards, ce sont bien les hommes, qui s’acharnent à véhiculer une doctrine qui sacrifie la noblesse avant la sagesse. D’où le fossé linguistique qui ne sera volontairement pas doublé pour le public occidental. On se permet alors de concentrer le cadre sur ses faces expressives, ou du moins juste ce qu’il faudra pour en apprécier les nuances.

    « L'Île Aux Chiens » ne trébuche donc pas et parvient à se hisser à un niveau de lecture multiple, où l’homme d’âge mûr et l’enfant qui ne vit que pour la passion iront de pair, tout comme un maître et son chien. Cette affinité est donc soumise au test de la fraternité, qui doit exister lorsqu’un groupe partage les mêmes objectifs. Malgré les entraves qui peuvent ralentir, comme les maladies et l’orgueil, il vaut mieux être bien accompagné que de ramper, seul dans son fantasme. Anderson l’a bien compris, et il nous laisse un la plus belle part du gâteau et la plus croustillante des croquettes au sommet de son puzzle ludique et moral.
    ChauvelCinema
    ChauvelCinema

    18 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 novembre 2018
    Inconditionnel de Wes Anderson, je n'ai pas manqué d'aller voir sa dernière oeuvre, même pas mal à la bourre. Il réunit une fois de plus tout ce que l'on peut attendre du cinéaste américain : style visuel singulier avec un univers à part entière, écriture précise, casting de haute volée, excellente bande originale, mélange de poésie, humour, action et contemplation. Je reste plus fan de ses premières oeuvres (dans le même genre de stop-motion, j'ai préféré "Fantastic Mr Fox"), mais je ne suis jamais déçu quand je sors de la salle quoi qu'il arrive, quelle que soit l'histoire. Arigatou gozaimasu Wes san.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top