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    L'Île aux chiens
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    Newstrum
    Newstrum

    50 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2018
    Beau film d'animation image par image, un peu décevant cela dit par rapport aux autres films d'Anderson. Si les personnages canins sont fort réussis (ils sont notre porte d'entrée dans le récit, ce sont eux qui portent les sentiments les plus humains), les personnages japonais, un peu raides, ne sont pas loin d'une imagerie d'Epinal. J'ai toutefois bien aimé le traitement de la relation entre Atari et Chief, bien écrite et émouvante. Avis aux amateurs de Kurosawa : Anderson utilise deux fois le génial thème musical des Sept Samouraïs dans le film. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
    Fabien D
    Fabien D

    183 abonnés 1 144 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 avril 2018
    Le Cinéma de Wes Anderson ne m'a jamais réellement charmé, trop policé et sans relief, il ne s'apparente pour moi qu'à une jolie série de saynètes sans grand relief. Or la réussite de fantastic mr fox prouvait son aisance dans le domaine de l'animation. Réussite magistrale bourre d'inventivité et de poésie, ce film laissait présager le meilleur pout cette île aux chiens visuellement grandiose. La beauté du stop motion, l'intelligence du propos, le mélange d'humour et d'émotion en font une belle réussite même si les personnages auraient mérité un meilleur développement et que le scénario réserve au final peu de surprises. Néanmoins l'imaginaire foisonnant du cinéaste, son sens du dialogue et le caractère épique de certaines séquences forcent le respect. L'île aux chiens est doux et tonique, c'est un film qui plaira autant aux enfants qu'aux adultes, et même si c'est en dessous de fantastic mr fox, ca reste sans doute l'un des meilleurs films d'Anderson.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 avril 2018
    Il s’agit là d’un univers singulier, il pourrait ne pas plaire à tout le monde. Si le fond du long-métrage et les valeurs qu’il véhicule, m’ont absolument ravi, quelque chose, que je ne saurais forcément vous expliquer, m’a quelque peu « dérangé » sur la forme. Est-ce le rythme, très Japonais et inspiré des jeux vidéo, semble-t-il, avec prologue, chapitres, flashbacks… ou certains personnages m’ayant quelque peu déplu esthétiquement, comme le jeune garçon (appelé « le petit pilote » par les chiens), qui, je dois le dire, m’a presque effrayé à chaque fois que je le voyais apparaître à l’écran.

    Néanmoins, cela n’a pas gâché le plaisir de voir un film différent, présentant les chiens comme des êtres à part entière, se comprenant entre eux et entre animaux d’autres espèces (la chouette), mais ne comprenant pas les humains (« Si seulement, ils pouvaient parler notre langue… », dira l’un d’eux). Comme si, pour une fois, les rôles étaient inversés. Mais il n’y a pas que dans ce contexte qu’ils le seront.
    spoiler: En effet, quand vers la fin du film, Spots annonce au jeune garçon qu’il ne sera plus son garde protecteur, pour une fois, un animal abandonne son maître, alors qu’il a recherché son chien au péril de sa propre vie.

    Ce retournement de situation est exceptionnel, et fait réfléchir une fois le film terminé. Car si Wes Anderson a bien réussi une mission en réalisant ce film, c’est qu’il a mis son style particulier, une esthétique et une ambiance singulières, au service des messages qu’il souhaite faire passer aux spectateurs. Que l’empreinte du film soit durablement vive et active, dans la mémoire des personnes ayant vu le film, pour que le message fasse date. L’intensification de l’engagement envers la cause animale s’intensifiant ces temps-ci, cela est vraiment de bon augure, et une véritable bonne chose.

    L’accent a été mis plutôt sur la détermination, la force, le courage, le fait d’aller droit au but. Jamais sur l’apitoiement, notamment du fait de Chief, le chien errant n’ayant jamais été domestiqué. Çà et là, les protagonistes ont tout de même les larmes aux yeux, et on ressent à ces instants leurs états d’âme et émotions.

    Ce qui m’a également beaucoup marqué dans ce film, c’est la volonté de donner des voix « d’âge mûr » aux chiens (j’imagine un parti pris de la part du réalisateur). Si souvent, les animaux parlant dans les films d’animation, notamment les chiens, ont bien souvent une voix fluette, ce n’est pas le cas ici, comme si on avait voulu leur donner cet air de « vieux sages » qui leur sied très bien. Pour ma part, la façon de parler et de s’exprimer des chiens a contribué au fait que je me suis davantage attachée à eux, notamment à Chief, ce chien errant se laissant apprivoiser par le petit pilote lors d’une scène très réussie.

    Wes Anderson signe une œuvre singulière et particulière, avec un univers bien à lui. « L’Ile aux chiens » se démarque par son originalité, un style incisif sur la forme, mais bienveillant dans le fond. Même s’ils sont expropriés sur cette ile poubelle, les chiens prennent le pouvoir et chacun des protagonistes canins est particulièrement réussi, et ils se démarquent par un caractère fonceur, audacieux et téméraire.

    Ma critique complète sur mon blog: reves-animes.com
    Yves G.
    Yves G.

    1 511 abonnés 3 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 avril 2018
    Dans un Japon dystopique, situé dans les années 2040, le maire Kobayashi prend prétexte d'une épidémie de grippe canine pour bannir les chiens de la ville de Megasaki sur une île transformée en immense dépotoir. Malade, affamée, la population canine y survit misérablement.
    Jusqu'au jour où atterrit le jeune Akira, le propre neveu du maire Kobayashi, qui a décidé de retrouver son fidèle compagnon Spots. Il sera aidé dans sa quête par un bande de cinq chiens débrouillards.

    Wes Anderson est de retour. Youpi ! Voilà plus de quatre ans qu'on attendait le nouveau film du réalisateur de "Grand Hotel Budapest" qui avait laissé critiques et spectateurs friser l'orgasme cinématographique - sauf moi toujours peine-à-jouir. C'est peu dire que le réalisateur de "La Famille Tenenbaum", "La Vie aquatique", "À bord du Darjeeling Limited", "Fantastic Mr. Fox", "Moonrise Kingdom" a acquis de film en film une célébrité grandissante. Célébrité méritée devant la profonde originalité de son œuvre reconnaissable au premier coup d’œil : plans taillés au cordeau, couleurs pastels, esthétique rétro, refus de toute psychologie pour raconter à un rythme d'enfer des histoires de familles désunies, de génies incompris, d'enfants facétieux et d'adultes infantiles.

    Tout le cocktail est réuni dans "L'Île aux chiens", tourné en stop motion comme l'était huit ans plus tôt "Fantastic Mr. Fox". La technique colle comme un gant à l'esthétique du grand (1m85) Texan. Il la maîtrise avec une perfection indépassable. Car tout est parfait dans "L'Île aux chiens" : la richesse luxuriante du moindre des plans, le velouté des pelures, les grands yeux expressifs des toutous, l'humour gentiment absurde, la richesse rebondissante de l'intrigue...

    Tout est parfait... et rien ne me touche vraiment dans cette histoire trop proprette de petit-garçon-qui-a-perdu-son-gentil-toutou. Et ce n'est pas l'arrière fond vaguement politique (la dictature, le racisme, la détention arbitraire...), qui pour la première fois fait timidement son entrée dans l’œuvre jusqu'alors strictement parnassienne (ça tombe bien : Wes Anderson pose ses valises rue du Regard quand il vient à Paris) du maître texan, qui m'aura convaincu. J'ai beau admirer l'exceptionnel savoir-faire du cinéaste, je reste de marbre face à son cinéma.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    639 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 avril 2018
    Wes Anderson frappe fort avec son "Ile aux chiens", conte d'anticipation politique et fantaisiste étonnant à l'esthétique asiatique foisonnante, où les personnages principaux à quatre pattes se battent pour leur liberté face à une dictature sans merci dans un Japon futuriste. A l'instar de "Fantastic Mr. Fox", le réalisateur renoue avec la stop-motion pour cette histoire infaisable en prise de vues réelle, sans rentrer dans la case dessin animé, mais en repoussant les limites de ce dispositif singulier. J'avoue avoir été très vite charmé par cet univers visuel riche et dépaysant, où fourmillent détails, idées de mise en scène et références à la culture japonaise. L'originalité est servie à la pelle tant la forme et le contenu nous bousculent de notre zone de confort habituelle : raconter sous forme d'un récit d'aventures canine le drame des populations en exil, c'est quand même un beau coup de maitre ! Néanmoins, dans ce feu d'artifices de singularités, j'ai trouvé le ton global de "L'ile aux chiens" déprimant et monotone. Malgré ce casting vocal cinq étoiles, que ce soit dans version originale (celle que j'ai vu) ou dans la version doublée, les voix se restreignent à un niveau sonore identique qui rend le tout absolument monocorde et sans nuances. Certaines, bien sur, vont à contre-courant mais pas suffisamment pour que ça dynamite l'ensemble. Cette impression entièrement subjective n'a donc pas fait bon ménage sur la durée avec la stop-motion, aplatissant tout et le banalisant en émotions. Ca rend le film vraiment déprimant... Heureusement, l'univers sonore d'Alexandre Desplat est là pour rythmer ces voix drôlement dirigées. Du coup, je crois être passé à côté de l'humour qui semble avoir marqué les critiques. Je me suis donc accroché à cette esthétique sublime, quoique sur la durée, un peu trop envahissante, notamment sur la disposition des nombreux sous-titres. Il faut croire que je n'ai pas su tirer entièrement la joie contagieuse de cette atmosphère injuste et noire. Sans parler de l'écho évident à notre réalité, cette histoire, bien que sublime en tout point, ne m'a simplement pas touché par son intrigue du petit garçon qui a perdu son gentil chien garde du corps dans un monde corrompu. Je chipote mais je me justifierai en plaidant une question de gout et de sensibilité...
    traversay1
    traversay1

    3 677 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2018
    L'île aux chiens est maîtrisé de bout en bout. Une aventure canine de haute volée, à poil dur et à a truffe humide, qui crée un univers compact dans lequel Wes Anderson exerce sa fantaisie, son humour un peu froid et sa poésie. Avec les limites du genre, aussi, en ce sens que tout semble écrit au cordeau, comme dans une recherche de perfection que l'on ne lui reprochera pas mais qui enlève un peu d'émotion, in fine. Pétri d'influences diverses, son Japon dystopique est crédible à sa façon, surtout si l'on remplace les chiens ostracisés par n'importe quelle race humaine et du coup, le spectre s'élargit à tout autre pays calfeutré dans la peur de l'autre, et Dieu sait s'il en existe en ce bas monde. D'où une dimension politique évidente dans cette fable qui aboie sur la nécessité de la tolérance, de la solidarité et de l'acceptation des différences, soit autant de vertus humaines qui ont tendance à se faire rare de nos jours. Maintenant, si la virtuosité est au rendez-vous, le jeu des marionnettes reste une figure de style qui ne remplacera jamais l'interprétation d'acteurs en chair et en os, fussent-ils des chiens. Pourtant, le casting de voix est éblouissant, avec en particulier le timbre de Scarlett Johansson, toujours voilé, qui s'adapte parfaitement à la chienne de concours qu'elle "interprète". Au-delà de la réussite incontestable que constitue L'île aux chiens, on peut quand même se poser des question sur le "système" Anderson, qui cloisonne depuis plusieurs films le cinéaste dans des schéma ultra sophistiqués et répondant à leur logique propre. En un sens, ce serait un vrai étonnement que de le voir s'orienter, au moins une fois, vers un cinéma hors de ses mondes un peu fermés. Ce serait là une vraie surprise.
    DeFelgart
    DeFelgart

    15 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 avril 2018
    Cette animation représente des heures de travail, c’est une œuvre magique. une histoire qui vous arrache de votre quotidien pour vous emmener dans l’imaginaire de l’enfance avec un scénario qui déroule action, humour, sentiments ! Bref un chef d’œuvre d’animation ! A ne pas rater.
    Ufuk K
    Ufuk K

    527 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 avril 2018
    " l'île aux chiens " dernier film de wes Anderson et ours argent lors du dernier festival de Berlin est un film d'animation qui sort des sentiers battus. En effet même si l'histoire n'est pas simple accès, j'ai aimé le graphisme ainsi que la richesse des thèmes abordés comme la guerre , la dictature, l'endoctrinement du peuple, la discrimination éthique bref le temps a passé vite .
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 avril 2018
    Depuis trois films, Wes Anderson nous livre des oeuvres plus incarnées, ce qui manquait à ses premiers opus, faibles en contenus et constitués de juxtaposition de vignettes. Moonrise Kingdom et The grand Budapest Hotel étaient plus forts et plus sensibles. L'île aux chiens s'avère entre deux. Très brillant sur le plan technique avec la manipulation en stop motion de toutes ses superbes marionnettes dont nous percevons les poils de chien tressaillant sous le vent, riche sur le plan politique (le problème des migrants, la manipulation des dictateurs sur le peuple, la question écologique), L'île aux chiens est souvent personnel et parfois alternativement triste, tragique (le début du film) ou très tendre (les relations entre les chiens, sociales, familiales ou amoureuses). Notons des moments de grâce lors des scènes d'amour (la chienne doublée par Léa Seydoux est remarquable) ou de fraternité, les plus habitées, alors que les scènes d'action ne sont pas d'une grande originalité. La version française, excellente, est dominée par Vincent Lindon et Mathieu Amalric. La musique d'Alexandre Desplats,d'où ressortent les sons des batteries à la japonaise, est très réussie. Le film pêche cependant par son rythme parfois trop lent (la scène dans le parc d'attraction) (20 minutes en trop) et, à contrario, par des passages où tout va trop vite. C'est le défaut de ce film plaisant comme de l'oeuvre inégale de Wes Anderson. Peut être faut il le revoir tant qu'il grouille d'informations et de message
    Revo67
    Revo67

    16 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 avril 2018
    Dans le style animation,c’est très réussi, une imagination débordante et un univers très original. On est pris dans cette histoire ,c’est bien rythmé avec une pointe d’humour.Les chiens ont de bonnes bouilles et les voix en anglais sont agréables.
    eliacam
    eliacam

    20 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 avril 2018
    quelle imagination ! à la fois dans le scénario, le jeu des marionnettes, les dialogues ... quelle inventivité
    Scénario Catastrophe
    Scénario Catastrophe

    31 abonnés 156 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 avril 2018
    Un film de Wes Anderson, c'est forcément esthétiquement magnifique. Le travail à été colossal, les personnages sont fins, les décors complexes. Je n'ai pas vraiment accroché à l'univers de l'île des déchets, mais les images du monde des humains sont époustouflantes, avec des mises en scène théâtrales. Le mélange entre les marionnettes 3d et tout ce qui relève du dessin 2D s'accorde très bien. Je suis impressionnée de voir un film où le graphisme occupe une place aussi importante. Les écritures verticales s'accordent très biens avec la photographie et même le choix de placer les sous titres sous l'écran est malin. Il est aussi judicieux de laisser des parties en japonais, que l'on ne peut pas comprendre. J'aurais presque adoré voir un film muet. Je regrette un début étrangement rythmé : les plans sont saccadés et rapides, ce qui empêchent de profiter des décors et donne... le tournis. Au delà des images je n'ai pas trouvé l'histoire sincère. Il y a évidemment un discours politique, mais celui-ci ne semble pas vraiment critique, on dirait qu'il ne sert qu'à mettre en forme une histoire, mais je ne sens pas vraiment la profondeur d'un propos. Mais bon, le génie de Wes Anderson à vraiment le mérite d'exister !
    Martin K.
    Martin K.

    4 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 avril 2018
    Les films de Wes Anderson : Quand vous en avez vu un , vous les avez tous vus (toujours les mêmes acteurs, le même genre de personnages, le même genre d'humour, le même genre d'histoire décalée, etc.). L'avantage c'est que si vous aimez ses films, vous ne serez jamais déçu !
    Comme d'habitude avec ce réalisateur, ce film est drôle et bien foutu... sauf, bien-sur, pour ceux qui détestent son style bien spécifique et bien visible.

    Isle of Dogs est une aventure efficace et mignonne, avec une morale évidente (donc un peu pathos et niaise) sans pour autant être aussi grossière et condescendante que dans certains autres films (je pense notamment à The Shape of Water de Del Toro) ; ce n'est pas un film complexe et ce n'est pas son but, c'est un bon divertissement.
    Nath N.
    Nath N.

    6 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 avril 2018
    Je ne suis pas une super fan du film d’animation ni du théâtre Kabuki , mais j’aime bien ce que fait Wes Anderson, donc je me suis dit qu’il parviendrait peut-être à me réconcilier avec les deux genres : pari réussi, j’ai bien aimé ce joli conte sur fond de révolte citoyenne/ canine face à la tyrannie politique et l’endormissement des foules. Beaucoup de fraîcheur, de poésie, de fantaisie, de personnages attachants tour à tour drôles, émouvants ou caustiques, un joli graphisme fourmillant de détails et une intrigue à laquelle on se laisse prendre. Un moment de cinéma très sympa !
    Matis H.
    Matis H.

    26 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 avril 2018
    N'ayant jamais été un grand admirateur du cinéaste, trouvant sa symétrie systématique étouffante et mécanique, "Isle of Dogs" représente une surprise de poids. Si on peut évoquer comme défaut une représentation culturelle du Japon parfois douteuse (le prologue, certains éléments iconographiques etc.) cela intervient dans une construction cinéphilique de son univers, l'utilisation d'une musique des "Sept Samouraïs" n'est pas anodine, sans que cela excuse les-dites maladresses.

    Au delà de ça, Anderson livre une proposition de cinéma réjouissante, où son style donne enfin corps à son propos : celui d'un pouvoir écrasant, au sein duquel les laissés pour compte sont tout simplement évacués. Si on peut reprocher au récit d'expédier trop rapidement certains éléments décisifs (le passage de flambeau, la découverte de spot etc.), les décisions formelles, elles, ne flanchent jamais.

    Le cinéaste, dans un geste impressionnant, questionne le pouvoir de l'image, aussi bien dans le récit, que dans sa mise en scène. Les split-screen, artificiels ou bien au sein même du cadre, se multiplient, Anderson démontrant que sa problématique principale est celle de la communication (les différentes langues, les médias etc.) et voit en l'image une solution, et une langue, universelle. En somme, c'est un renouvellement salvateur pour Anderson, qui emmène son cinéma vers des horizons inattendus.

    Cependant, si le film est d'une grande richesse formelle et thématique, je ne peux m'empêcher de penser que mettre des mots sur les choix du réalisateur, bons comme mauvais, ce serait, finalement, en perdre la magie.
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