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Attigus R. Rosh
202 abonnés
2 525 critiques
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3,5
Publiée le 14 février 2020
L'île au chien est un bon film d'animation de Wes Anderson, dans la droite lignée de Fantastic Mr Fox, à la fois original et poétique. L'histoire est on-ne-peut-plus Wes Andersonienne. L'ensemble de la race canine, accusée d'être porteuse d'un virus dangereux pour l'homme par le régime autoritaire japonais, se retrouve déportée sur une île constituée de détritus. Pendant que certains mouvements étudiants cherchent à prouver leur innocence, un enfant va rechercher son chien sur cette île. Le style d'animation est très particulier, reprenant celui de Fantastic Mr Fox et offre beaucoup de charme au film. Le casting en version originale est de très haut (Bill Murray, Edward Norton, Scarlett Johansson, Jeff Goldblum ou Bryan Cranston pour ne citer qu'eux) mais je crois que le casting français n'a pas à rougir non plus (Vincent Lindon, Mathieu Amalric, Léa Seydoux, Daniel Auteuil ou Romain Duris). C'est un très charmant petit film d'animation qui mérite d'être vu. Wes Anderson fait vraiment des films assez unique-en-leur-genre.
Dans la lignée esthétique de 'Fantastic Mr. Fox' mais avec un sujet plus explicitement politique, 'Isle of Dogs' est globalement une réussite. Dommage que la conclusion soit un peu précipitée, et que Wes Anderson donne autant de place au personnage de l'étudiante américaine, aussi pénible qu'inutile narrativement.
"Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage". S'il y a bien une expression pour résumer ce film d'animation au style atypique, c'est bien celle-ci. Huit ans après son Fantastic Mr. Fox, Wes Anderson (surtout connu pour avoir réalisé le déroutant Grand Budapest Hôtel) renoue avec le registre de l'animation en utilisant, qui plus est, la même technique de stop motion. Véritable hommage à la culture nippone, L'île aux chiens puise principalement ses racines dans les films d'Akira Kurosawa, considéré comme l'un des réalisateurs japonais les plus célèbres de l'histoire. Wes Anderson est déjà connu pour son style visuel unique et difficilement descriptible, et nous prouve une nouvelle fois toute l'originalité de son art créatif. De fait, il n'est pas aisé de classer ce cinéaste dans une catégorie particulière, dans la mesure où son style est très éclectique. Même si L'île aux chiens reste un film d'animation, son esthétisme et la teneur de son intrigue se rapprochent davantage du genre dramatique. L'utilisation soutenue des gros plans, les couleurs sombres et les nombreux silences entraînent un certain sentiment d'oppression, de sorte que les sourires des spectateurs peuvent être comptés sur les doigts d'une seule main. Toutefois, ce ton sérieux et dramatique n'est pas à enlever au crédit du film, tout comme les nombreuses séquences japonaises non-traduites. Après tout, le plus souvent, l'important n'est pas dans les propos échangés mais dans les émotions retranscrites. Finalement, ce style atypique place le spectateur dans une situation embarrassante mais force est de constater la richesse graphique et visuelle de cette neuvième réalisation d'Anderson, au scénario touchant et aux expressions faciales soignées. Et bien que le nombre d'entrées dans les salles obscures reste assez timide (environ 400 000 entrées en France), les critiques n'ont pas manqué de souligner la qualité artistique de cette nouvelle création made in Anderson, en offrant au réalisateur l'Ours d'argent du meilleur réalisateur lors de la Berlinale 2018.
Un conte ancien et moderne, éternel, qui dresse un pont entre le cinéma insulaire d’Anderson qui menaçait un jour d’être englouti et le monde extérieur, celui d’un public ébloui et reconnaissant
Animations magnifiques, très beau, très soigné. Film sympa mais j’avoue avoir préféré Fantastic Mr Fox. Par rapport à ce dernier, il manquait un peu d’humour et de rythme. Bon moment malgré tout !
Un film d'animation plutôt original, décalé et drôle, qui pointe certains travers humais. Comment ne pas voir dans ces chiens qu'on envoie dans une île inhospitalière le triste sort réservé de tous temps aux migrants ? Le message est toutefois assez grossier. Les héros sont un orphelin, des chiens éclopés et une étrangère, ici une Américaine. Les méchants sont naturellement très méchants. La masse est uniquement spectatrice. Ces facilités amoindrissent la force du film, qui garde toutefois une certaine fraîcheur, grâce entre autres à des dialogues réussis et souvent drôles ou émouvants.
Une belle aventure, des chiens attachants et une maîtrise des dialogues. Cette « Île aux chiens » est particulièrement séduisante et apporte un renouveau aux films d’animation, un peu à la façon d’un « Ma vie de courgette » ou d’un « Kubo ». L’univers est bien choisi et peut rappeler un pays asiatique qui nous cache bien des choses avec un peuple embrigadé, replié sur lui-même sans le vouloir et qui doit obéir aux ordres d’un tyran. Les personnages sont interprétés par des voix qui portent bien, notamment Bryan Cranston, Bill Murray ou encore Edward Norton. On passe un bon moment !
Séance rattrapage à l’instant dans mon cinoche qui le ressort. Vu en VO. C’est beau, c’est ultra minutieux, travail d’artiste hautement orfèvre, graphiquement sidérant, voix des acteurs géniales, visuellement dingue avec une animation parfaite, style ultra léché, réalisation impeccable, cadrage somptueux... mais c’est tellement beau que du coup, pour moi, manque d’émotion, d’intensité tellement j’ai été hypnotisé par la direction artistique. Les enjeux scenartiques ne sont pas non plus suffisamment mis en tension de mon point de vue.
Un peu décevant quand même. La raison, un scénario mal conçu, sans vraiment d'intrigue, des dialogues assez faibles et sans humour ; par ailleurs la réalisation est assez bonne, avec des décors et des couleurs très stylés, une musique adaptée au style japonais, mais des personnages également faibles, le méchant maire, le gentil orphelin, etc... On risque néanmoins de s'ennuyer devant ces chiens qui parlent, car il y a peu d'action, mais certaines images restent agréables à regarder. En fait, peu de vraies émotions. Film trop attendu, et... décevant.
D'un style authentique, la première image nous frappe par son graphisme pure et nous immerge complètement dans l'univers japonais. Les dialogues sont tout simplement géniaux et rajoute à ce long métrage une aura qui sera nous tenir en haleine jusqu'à la fin. Sans parler de chef d'oeuvre (d'où la note), la physionomie du scénario et du film en font un très bon moment de cinema.
Impossible de ne pas avoir un goût amer en sortant de la salle. Oui c'est bien fait, c'est attachant, visionnaire, inventif et émouvant, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir été déçu. La faute à un dernier quart confus et beaucoup trop générique. C'est le problème de pas mal de films récents de cinéastes reconnus ; pour le coup, j'avais ressenti la même chose sur *Ready Player One*. Des grands réalisateurs qui nous proposent un concept génial, avec une première heure brillante, et qui ne savent pas vraiment où aller avec ça. C'est vraiment dommage car *L'Ile aux chiens* était bourré de potentiel et forcément l'un des films que j'attendais le plus de 2018. Objectivement, ça reste un bon film, mais le manque de folie et d'originalité du dernier quart plombent gravement l'oeuvre. A voir pour la qualité graphique et la magie de la première heure, mais ne pas s'attendre à une conclusion révolutionnaire, loin de là.
C'est surtout sa technique originale- un peu dans le style d"AnomaLisa" qui m'a fait apprécier cette animation dont les péripéties des héros se suivent agréablement, ce qui n'est pas le cas de leur situation et si l'on s'en tient au déroulement de l'histoire, c'est un bon film. Par contre, le discours laisse dubitatifspoiler: (une histoire de dynastie humaine locale qui déteste les chiens à travers des générations jusqu'à les contaminer pour les expédier sur une île poubelle) tout autant que le coté foutraque et excessif qui s'immisce dans les films japonais en général, dans la seconde moitié. Quelques détails incongrus témoignent d'un scénario qui parfois part à la dérive.spoiler: Soit que ce n'est pas le bon chien qui est mort dans la cage, mais alors était-ce une autre cage puisque celle de () avait été emportée, et pourquoi son collier était-il dans cette cage. Si aucun chien n'avait de clef pou ouvrir, pourquoi auraient-ils eu l'idée de jeter le collier dans la cage près d'un chien mort? Comment expliquer que cette île possède encore un réseau électrique opérationnel, car des chiens peuvent y regarder la télévision et une usine de traitement des déchets "mal-fonctionelle" est tout de même alimentée? Pourquoi également, la seule personne qui s'insurge contre le "lavage de cerveau" dont sont victimes les habitants de la ville est une étudiante américaine? D'accord elle est utile pour nous faire comprendre ce qui se passe, puisque les personnages humains parlent japonais (du moins dans la version que j'ai vue) et qu'il y a parfois des interprètes pour traduire leur propos lors des scènes télévisées. Je soupçonne cependant le parti-pris des auteurs d'obtenir ainsi un débouché commercial chez les plus gros consommateurs d'Occident.
Et puis c'est quoi ces plans écœurants de fabrication de sushis, qui nous montrent combien la vie de la faune aquatique est peu respectée alors qu'elle un chaînon essentiel de la vie sur Terre.
Enfin, ce film fait partie des 3 ou 4% de films dont les dialogues sont agréables à écouter, ça n'est pas rien. L'un dans l'autre, trois étoiles et demi semblent une notation équitable.
Un film d'animation sans prétention qui sonne juste du début à la fin. Il y a de l'amour dans l'île aux chiens et, même si ce n'est pas le meilleur film du réalisateur, il n'en reste pas moins un excellent divertissement pour toute la famille. Une réussite.
Un film dont j’ai trouvé l’esthétisme superbe. Ce film peut être vu comme une métaphore vis à vis des minorités abandonnés et isolés. Cela donne à réfléchir sur notre humanité et les conséquences de certains choix politiques. Cependant, cette fable peut aussi être appréciée si on la savour au premier degré.